Un nommé Peter Karras de George P. Pelecanos
( The big blowdown)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : (14 483ème position).
Visites : 5 914 (depuis Novembre 2007)
Agréablement surprise
4 ème de couverture :
"Pour Peter Karras, tuer n’est pas un problème. Mais trahir ses amis, sa famille ou ses compatriotes, ce n’est pas dans sa nature. Karras a grandi et gagné ses galons de voyou dans la jungle urbaine de Washington DC, dans les années 1930. Pour un gosse d’immigrés grecs, comme pour son ami Joe, le Rital, c’était ça ou la misère. Les paris truqués, le racket, le crime organisé, ce sont les affaires courantes. Mais quand un psychopathe commence à assassiner les prostituées du quartier, plus question de suivre l’organisation. Dès lors, ses jours sont comptés. Peter doit sauver sa peau. Il doit surtout retrouver en lui l’homme d’honneur qui rêvait de conquérir dignement l’Amérique. "
Mon avis :
Je ne m’attendais pas du tout à ce genre de bouquin. En fait l’histoire du sérial killer est traitée en second plan, ce n’est pas l’intrigue principale de l’histoire. Mais en fait j’ai été agréablement surprise par ce livre.
Je m’y suis plongée directement. Dès les premières pages on se sent proches des personnages… On s’imagine le quartier du héros dans les années 30. On pourrait même apprendre le grec (bon là ça aurait été cool que l’auteur nous mette les traductions de certaines conversations grecques, mais bon le contexte permet de deviner la réplique grecque qui se glisse par ci par là..).
On découvre donc la vie de Peter Karras depuis son enfance, jusqu’à sa vie adulte.
On découvre aussi un peu le milieu de la boxe.
On découvre la vie d’un marine à la guerre.
On découvre aussi le milieu du raquetage : des bandes sèment la terreur dans les commerces pour que les tenanciers acceptent de payer une protection.
On découvre les tensions entre le milieu blanc et le milieu noir.
On découvre les attentes et la vie de ces immigrés grecs… italiens qui sont venus voir le rêve américain de près.
Bref un chouette bouquin que je n’ai pas du tout regretté d’avoir lu
Les éditions
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Un nommé Peter Karras [Texte imprimé] George P. Pelecanos trad. de l'anglais par Jean Esch
de Pelecanos, George P. Esch, Jean (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266112246 ; 2,75 € ; 03/10/2002 ; 447 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Une ville nommée Washington DC
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 23 juin 2014
Cet ouvrage est une bonne introduction à l’univers de l’auteur. On y retrouve ces personnages, flics, truands, prostituées, petits commerçants dont certains sortent du traumatisme de la guerre de 40-45, d’autres qui ont profité de cette période de transition pour asseoir une situation, la plupart essaient de vivre tout simplement par leur travail ou par les opportunités que leur offre cette nouvelle société d’une Amérique pleine de promesses mais aussi pleine de nouveaux dangers.
On suit donc avec intérêt quelques personnages d’origine grecque dont Pete Karras, héros de la guerre dans le Pacifique qui rentré au pays s’est laissé attirer par des « sirènes » qui l’ont finalement traumatisé physiquement et moralement. Avec la générosité qui caractérise l’auteur, il nous montre le parcours de son personnage principal ainsi que celui de ses amis d’enfance diversement intégrés dans la nouvelle Société. S’ensuivent des scènes où érotisme, violence, enquêtes, bagarres, meurtres sont légion. La société américaine change, ses pratiques aussi et certains vont en sortir grandis, d’autres meurtris, d’autres payeront de leur vie le passage à une autre ère. Un grand polar justement récompensé par des prix et un grand livre de vie signé George Pelecanos, un auteur à suivre toujours !
Un nommé Peter karras
Critique de Jean56 (, Inscrit le 19 novembre 2011, 68 ans) - 19 novembre 2011
Seul Florek, le jeune Polonais, semble lui donner un objectif dans sa petite vie minable. Florek lui donnera l'occasion de régler ses comptes. Peter Karras est mort mais il le sait depuis très, très longtemps.
Impossible de ne pas être englouti par l'atmosphère de ce bouquin, ambiance magistralement rendue. Les dialogues sont courts, incisifs mais c'est amplement suffisant. Moins on en dit, mieux c'est. Les silences sont tellement éloquents. Karras va au devant de son destin sans bruit, sans peur. Les références musicales qui parsèment l'ouvrage sont autant de points lumineux. On a envie de crier, de hurler: "Peter, ne fais pas le con, tu peux encore faire marche arrière". Rien ni personne ne peut infléchir le destin de cet homme qui agace et met le lecteur en rogne. Il n'est ni têtu ni obstiné; il nous dit simplement: "c'est comme cela". L'amitié indéfectible entre les personnages est une autre constante, peut-être bien le thème central du livre. Chapeau bas, George.
Portrait à l'encre de Chine d'une génération perdue
Critique de Fee carabine (, Inscrite le 5 juin 2004, 50 ans) - 12 février 2005
George Pelecanos y dresse un très beau tableau, fourmillant de vie de la Washington des quartiers modestes, bien loin des cercles du pouvoir et d'une certaine maison blanche. Et il nous donne surtout un admirable portrait de ces enfants d'émigrés qui ont cru au rêve américain. Un rêve qui s'est vite fracassé pour ces éclopés de la 2ème guerre mondiale, réduits au rôle d'hommes de main du parrain du quartier, ou pire - toute honte bue - plongeurs dans le resto d'un copain plus chanceux. Des hommes perdus entre le traintrain quotidien, l'appartement étouffant où leur légitime mitonne soigneusement le repas du soir et ces femmes tellement plus belles et mystérieuses, fuyantes et inacessibles que l'on retrouve le temps à peine d'une étreinte ou d'un rêve...
Un livre noir de noir, fusain et encre de Chine, dont je garde un très bon souvenir. Une lecture très recommandable!
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