L'homme qui voulut être roi de Rudyard Kipling
(The Man Who Would Be King)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Nouvelles
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A lire a tout âge.
Un livre qui marque son lecteur, il y est question de fraternité, de contrées éloignées, d'icônes oubliées et de pouvoir.
L'Empire des Indes, vers la fin du 19ème siècle, deux "gentlemen sans profession" comme ils le disent pudiquement eux-mêmes, anciens officiers de Sa Majesté vivent de petites arnaques, toujours à se plaindre du manque d'efficacité dû aux bureaucrates qui gangrènent leurs Indes bien aimées et empêchent des hommes comme eux de redresser la situation. Cette vie ne leur convient pas , ils ont besoin de plus grand, plus pur. Ils découvrent alors un pays: le Kafiristan, au delà de l'Himalaya, terre d'Alexandre le Grand. Personne n'en est revenu, mais cela ne les effraie pas, ils ne comptent de toutes manières pas revenir, ils y seront rois! S'en suit leur périple accompagnés par seulement quelques mules chargées d'armes et de munitions pour leur conquête. Il découvriront un monde à part, où les hommes s'en remettent encore à leurs dieux qu'ils craignent, où l'on se bat d'une tribu à l'autre pour des raisons ignorées de tous.
A noter, le très bon film qui en fut adapté avec Michael Caine et Sean Connery, pour une fois fidèle au livre et qui peut-être même augmente son intensité.
Le livre de mon enfance... mais que je relis de temps à autre avec un plaisir toujours renouvelé.
Les éditions
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L'homme qui voulut être roi
de Kipling, Rudyard
Gallimard / Folio
ISBN : 9782070365036 ; 5,70 € ; 26/01/2001 ; 251 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (3)
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9 nouvelles
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 19 juillet 2018
Daniel Dravot et Peachy Carnehan furent soldats anglais dans cette colonie, ils sont maintenant des aventuriers. Ils cherchent l’aventure, la fortune (la bonne), même ils veulent être rois. Et c’est vers le nord du sous-continent, l’Afghanistan et plus précisément le Kafiristan, qu’ils se dirigent. A la faveur d’un malentendu miraculeux, ils acquièrent auprès d’un peuple crédule un statut de demi-dieux. Mieux, Daniel Dravot en devient le roi. Mais un autre malentendu, ou disons un petit évènement va révéler leur statut de simples mortels et leur sort va complètement basculer …
« Il fouilla dans l'épaisseur des loques qui entouraient sa taille tordue, retira un sac de crin noir bordé de fil d'argent, et en secoua sur la table la tête desséchée et flétrie de Daniel Davrot ! Le soleil matinal, car depuis longtemps les lampes avaient pâli, frappa la barbe rouge, les yeux aveugles dans les orbites creuses, de même que le lourd cercle d'or incrusté de turquoises brutes que Carnehan plaça tendrement sur les tempes blêmies.
- Vous contemplez maintenant l'empereur en son appareil ordinaire, comme il vivait - le roi du Kafiristan avec la couronne en tête. Pauvre vieux Daniel qui fut monarque une fois !
Je frémis, car défigurée par vingt blessures, je reconnaissais malgré tout la tête de l’homme que j’avais vu à la gare de Marwar. »
Seul Peachy Carnehan revient de là-bas – et en quel état ! – et peut apprendre au narrateur ce qui s’est passé.
C’est le grand souffle de l’Asie, la folie de l’Inde. C’est l’imprévisibilité d’une contrée où l’on peut devenir roi puis se faire crucifier. C’est l’amour de Kipling pour son pays de jeunesse. Manifestement, il n’a rien oublié.
Les autres nouvelles n’ont aucun rapport avec celle-ci ou entre elles, sinon qu’elles concernent toutes le sous-continent indien. On a du mal à imaginer la dureté qu’a dû être la vie là-bas fin du XIX ème siècle. Et pourtant nous avons en Kipling un témoin magnifique …
les guerres des colonies
Critique de Magicite (Sud-Est, Inscrit le 4 janvier 2006, 46 ans) - 4 juin 2014
Âpre plus que ses romans les plus connus, des histoires de guerres et de soldats, des histoires d'hommes teintées de son époque et qui ont l'accent authentique et historique même si l'aspect conte n'est pas toujours absent de ces nouvelles.
L'aspect folklorique traditionnel et mythique de R. Kipling qui caractérise Kim et Le livre de la Jungle est ici effacé pour mettre en avant les caractères et aventures humaines(à l'instar de Capitaines Courageux, son roman initiatique d'un jeune mousse devenant marin passionné et aguerri).
Le résultat reste fascinant.
Merveilleux Kipling
Critique de Valchy (, Inscrit le 11 mai 2008, 49 ans) - 15 mars 2010
Nécessaire abandon, peut-être ?
Mais quelle joie de retrouver cet auteur, après 20 ans (j'ai aujourd'hui 34 ans), de retrouver les décors des Indes Coloniales et les aventuriers intrépides.
De plus, ironie du sort, certaines des nouvelles de ce recueil ont un petit air d'Edgar Poe, auteur qui m'a fait, parmi d'autre, délaisser Kipling !
Je recommande vivement la lecture de ce recueil.
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