Quiproquo de Philippe Delerm
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Tout plaquer ...
D'abord je tiens à m'exprimer directement à l'auteur s'il passe un jour par ici ... Pourquoi ce premier chapitre brouillon ? celui où le personnage du journaliste quitte sa Normandie natale pour un poste en Picardie, région très vite décrite de façon assez austère, vide, grise & cpie... Bonjour les clichés !
Ce premier chapitre n'est en rien concordant avec le reste de l'histoire ! Ce journaliste va tout plaquer pour s'installer dans le sud de la France, de passage par Beaumont-de-Lomagne, pour poser ses valises à Camparolles.. "la perfection musicale que ce mot prenait dans sa bouche, avec un je-ne-sais-quoi de mélancolie dans la richesse mélodique". Parti pris, hélas ! Sitôt le décor est planté, cet homme a quitté la brique sombre, les petits matins de pluie et de mélancolie pour découvrir les tuiles canal, si chaudes et rondes, la lumière de la brique rose, le vert profond des pins et des cyprès, le vert pâle des peupliers... Instant de pure poésie, qui encense l'un plutôt que l'autre ! Je trouve donc presque inutile de faire cette escale par le nord pour finalement planter tout le décor dans le sud, ce journaliste aurait très bien rester dans sa Normandie le temps du premier chapitre !
Bref, arrivé dans son village sudiste, il rencontre une veuve originaire d'Italie, Maria, et ses deux enfants, Stéphane et Alicia. Ils s'occupent du Quiproque Théâtre, les enfants assurent le spectacle avec des camarades, la mère est chargée de la cuisine et le journaliste s'incruste dans la bande.
"Quiproquo" rappelle les grosses lignes de "Un été pour mémoire". La plongée dans un univers de rêve, l'accomplissement d'un désir devenu réel, l'impression de renaître, de se sentir vivre pleinement... Mais quand l'été part, l'orage éclate, annonce les derniers jours de beau temps, et l'idée englobe le tout. Semi tragique, surtout poétique et mélancolique, comme souvent chez Delerm, "Quiproquo" se lit en une heure.
Pour ma part, je l'ai dévoré le temps d'un trajet en voiture alors que je remontais dans le Nord ! Et tac !
Pour les fidèles lecteurs/rices de Elle magazine, l'histoire avait déjà paru sous forme de tiré à part en Juillet 99. Cette présente édition du Serpent à Plumes est cependant très belle !
Les éditions
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Quiproquo [Texte imprimé] Philippe Delerm
de Delerm, Philippe
le Serpent à plumes / Motifs (Paris)
ISBN : 9782753800090 ; 6,30 € ; 13/01/2005 ; 85 p. ; Poche
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Petit roman de gare
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 5 mars 2007
Sur le thème ultra éculé du retour à la terre, à la vie authentique dans une France profonde sympathique et pleine d’humanité, Philippe nous délivre une historiette finalement assez banale autour de l’amour et de la douceur de vivre. Ce petit récit de 86 pages, longue nouvelle ou micro-roman, joliment écrit, se lit vite et facilement. C’est léger, agréable, pétillant, plein de ces petites choses de la vie dont le pointilliste Delerm s’est fait une spécialité, mais sans grande profondeur, comme un assemblage d’images et de clichés pseudo-poétiques, fugaces car bien vite oubliés…
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