Chien 51 de Laurent Gaudé

Chien 51 de Laurent Gaudé

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique , Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Ardeo, le 21 octobre 2025 (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 78 ans)
La note : 6 étoiles
Visites : 469 

SF

Au cours de mon interminable vie de lecteur, il y eut des moments où j’avais envie de parcourir le plus intensément possible un genre, un pays d’origine d’auteurs, une culture. Durant une dizaine d’années, j’ai eu ma période « science-fiction » puis je suis passé à autre chose tout en lisant encore de temps en temps un roman de SF.
Lorsqu’on m’a proposé « Chien 51 » qui avait une étiquette SF, cela m’a intéressé -même si en 2025 la science-fiction fait déjà partie de notre quotidien avec robots, exploration spatiale, IA, etc. C’était une manière de voir ce que les auteurs d’aujourd’hui imaginaient et peut-être ce roman allait-il me donner une idée originale du « nouveau futur ».

Le roman de Gaudé raconte une histoire de meurtre dans la ville de Magnopole, ville futuriste quelque part en Grèce et qui est divisée en 3 zones. Un enquêteur de la zone 3 (la plus défavorisée socialement) est chargé de retrouver les auteurs de ce meurtre spectaculaire accompagné d’une inspectrice de la zone 2. L’ambiance dystopique (un terme qu’on utilisait très peu lorsqu’on je lisais des livres d’anticipation en 1975) avec en illustration quelques défaillances de ce monde numérique (un frigo qui déconne), des pluies acides huileuses, des drogues sophistiquées qui servent de flash-back à ceux qui les prennent et quelques autres joyeusetés « suffisent » à Gaudé pour marquer son empreinte SF et le voilà parti pour un polar avec les nombreux clichés du genre (en plus de ceux de la SF) où les relations entre personnes sont comparables à celles qu’on trouve généralement dans les romans policiers classiques.
Si l’écriture et le style de Laurent Gaudé sont agréables à lire et je dois dire que je ne me suis pas ennuyé à la lecture de « Chien 51 », au final je trouve que le scénario, la progression du récit, les personnages, les « rebondissements » n’ont vraiment rien d’originaux. L’auteur n’a pas réussi à créer un monde et le roman (que je ne vous ai pas raconté) se termine dans mon indifférence générale. Et pour les amateurs de SF, pas grand-chose à retenir.

Pour les autres, j’ai envie de proposer une liste des auteurs (un peu « datés » peut-être) qui m’ont marqué dans les années où j’avais beaucoup d’intérêt pour le genre et qui me semble-t-il ont dû résister au temps.
Par exemple dans les œuvres assez « classiques », à retenir : Asimov (Les robots), Ray Bradbury, Fredric Brown, Arthur Clarke, A Van Vogt et dans un genre plus fantaisiste ou plus politisé : Robert Silverberg (mon préféré), JG Ballard (Crash), John Brunner, Herbert (Dune), Philip Dick (Ubik, exceptionnel), Matheson, Ch. Priest (Le monde inverti), Clifford Simak et Jean Ray (+fantastique), Ursula Le Guin…
Bonnes lectures.

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