Médée de Euripide
Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Théâtre
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Le psychologue archaïque
Bien qu'une critique de son théâtre complet a déjà été publiée, je crois qu'une , plus en profondeur sur Médée et Les Troyennes s'impose pour essayer de mieux saisir tout le talent de cet Euripide, auteur qui a traversé les millénaires.
Contrairement à Eschyle, Euripide ne valorise pas la guerre, ni les gagnants ni les perdants. Pour le dramaturge, tout le monde y perd à court et à long terme.
Médée, tout d'abord retrace la vie de Jason, héros qui ramena la toison d'or à Iolcos. Jason dix ans après son exploit quitte Médée, celle dont il tomba amoureux lors de sa grande aventure.
Dans cette courte pièce, Médée, éplorée se servira de ses talents pour assassiner le roi Créon et sa fille qui devait être la nouvelle épouse de Jason. Elle prend également la vie de ses deux enfants, laissant sans rien le glorieux Jason qui se montre bien humain lorsqu'il fait les mauvais choix...
Les Troyennes qui vient à la suite de Médée a plutôt une ambiance lourde et sombre aux lendemains de la guerre de Troie. La tragédie retrace le sort des femmes de Troie aux mains des Grecs. Mort , asservissement et humiliations les attendent.
Brillant exposé des dessous de la conquête et du point de vue des victimes sans défense.
Ces deux courtes pièces (37 et 39 pages) affichent une profonde aversion pour les rôles de héros et mettent l'accent sur une humanité commune. Tout le monde se trouve dans le même bateau, glorieux comme conquis...
Les éditions
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Médée [Texte imprimé] Euripide trad. du grec ancien par Victor-Henri Debidour
de Euripide, Debidour, Victor-Henry (Traducteur)
Librio / Librio (Paris)
ISBN : 9782290318621 ; 2,00 € ; 12/07/2002 ; 93 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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Encore bon après 2500 ans !
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 10 mai 2010
Les troyennes : « Ah ! vous que les Troyens sous leur harnois de bronze laissent veuves, inconsolables, vous, filles qui n’aurez d’époux que le chagrin, à nous, sanglots ! Troie s’efface en fumée... » Une pièce qui serait la conclusion d’une trilogie, sauf que les autres ont été perdues avec le temps. Ici, nous nous retrouvons dans un camp grec après le saccage de Troie. Bien que l’on voie quelques acteurs, comme Athéna et Poséidon qui s’unissent après avoir été ennemis, pour donner une leçon aux grecs, la pièce fait surtout place aux femmes de Troie : Hécube (reine déchue, veuve de Priam), Andromaque (veuve d’Hector, fils d’Hécube), Cassandre (fille d’Hécube qui a un don de voyance, mais ayant comme malédiction de ne jamais être crue) et aux troyennes captives... Elles font face à leur nouveau destin et pleurent leurs défunts (enfin, sauf Cassandre qui se réjouit du funeste futur des grecs). La beauté des mots ! Une pièce très émouvante... 4.5/5
Livres multiples
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 27 janvier 2005
Je crois que dans cette pièce la mesure, valeur très grecque, est surtout mise en avant. Les Grecs se permettent tout et n'importe quoi, tuent tout le monde y compris les enfants, égorgent aux pieds des autels des dieux etc.
Au point qu'ils s'attireront la foudre de ces mêmes dieux et que leur retour s'en trouvera plus pénible.
En effet, si la guerre, pour Euripide, est une chose dure, il ne peut cependant pas trop la condamner vu qu'elle est parfois nécessaire. Salamine et Marathon étaient nécessaires, il s'agissait de se défendre contre les Perses.
Mais il appartient aux vainqueurs de se conduire suivant les lois humaines et de ne pas abuser de leur victoire, surtout pas contre les faibles.
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