Il n'y a de plus grande folie de Alessandro Robecchi

Il n'y a de plus grande folie de Alessandro Robecchi
(Follia maggiore)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone , Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Débézed, le 7 mars 2025 (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans)
La note : 8 étoiles
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Meurtres sur un air d'opéra

Carlo Falcone, plus ou moins détective privé, enquêteur à titre personnel, est appelé par Umberto Serrani, un septuagénaire qui voudrait comprendre, comment et par qui a été assassinée son ancienne amie Giulia Zerbi. Il est accompagné de Carlo Monterossi, un personnage récurent de Robecchi, qui est en pleine création d’une nouvelle émission berlusconienne pour la télévision privée. Falconne et Monterossi ont fait connaissance de Serrani quand son fils leur demandé de le retrouver et de le ramener à Milan où il réside.

Falcone conduit son enquête en partant d’informations venues de ses contacts dans la mafia et découvre rapidement le nom des deux malfrats qui ont assassiné Giulia. La police, elle, conduit son enquête en partant des victimes qui pourraient être, comme Giulia, des victimes d’un usurier qui pourrait, selon certains indices, être un policier. Falconne donne les noms à Serrani mais n’a pas le temps de les communiquer à la police, le malfaiteurs qui a porté les coups fatals est découvert mort dans son appartement.

Le roman raconte alors plusieurs histoires parallèles : l’enquête de la police conduite par Ghezzi, un autre personnage récurent, les déambulations de Carlo Monterossi comme chauffeur et homme à tout faire de Serrani, le mécénat que celui-ci met en place pour que Sonia la fille Giulia, brillante soprano, triomphe au célèbre concours de chant lyrique de Bâle, les démêlés de Carlo avec les filles qui sont chargées de mettre en place la nouvelle émission qu’il doit produire, la relation qu’il initie avec Federica l’amie qui veille sur Sonia…

Ghezzi, en policier tenace qu’il est, ne lâche pas la piste, il veut comprendre comment se sont passé les deux crimes, de minuscules détails l’ennuient, alors, il fouine encore et encore avec son binôme habituel pour finir par aboutir à une fin totalement imprévue qui bouscule toutes les données jusques là découvertes dans son enquête et dans celle de Falcone. Un final à la Robecchi pour un roman à la Robecchi : une histoire milanaise qui met en scène des policiers patauds mais tenaces et fins limiers, le monde de la télévision berlusconienne avec ses ors mais surtout ses coups tordus et, comme l’intrigue se situe à Milan, le monde la grande finance et de l’opéra. Ce qui finalement constitue une vaste histoire qui emporte le lecteur dans les alentours du Duomo jusque dans les quartiers résidentiels de la ville. Robecchi nous invite chez lui, dans sa ville, pour rencontrer les personnages qu’il aime y faire évoluer.

De la corruption, de l’usure, des grands mouvements de fonds et de drogue, de la petite délinquance, des querelles et cabales de vedettes de la télévision sur un fond de musique d’opéra et de bel canto avec quelques airs de Bob Dylan. J’ai eu l’impression d’être à Milan que j’ai visitée il y a quelques années.

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