NOSTALGIE QUAND TU NOUS TIENS!..

Père célibataire, intérimaire du spectacle, ce n’est, c'est pas si facile par les temps qui courent! Mais quand en plus on doit «gérer», avec non pas une, non pas deux, non pas trois, mais… quatre filles, aux caractères aussi trempés que Panda, Ondine, Roxane et (Bé-)Bérénice, ce n’est plus un boulot à plein temps, c’est carrément une… vocation! Et ce n’est pas notre désormais célèbre Dad, qui nous contredira…

A l’occasion du rangement du garage de ses parents, Dad (re)découvre les vieux albums photo de sa famille. Au fil des pages tournées, nous découvrons donc les différentes histoires d’amour de Dad, et l’histoire de ses enfants… Il y a d’abord Pandora dite «Panda», une jolie petite fille aux cheveux noirs, très myope, née de sa relation de jeunesse avec Cathy, alors que celle-ci était encore étudiante et Dad un débutant dans la carrière de comédien. Mais, celle-ci lui préfère sa carrière politique (elle est d’ailleurs depuis devenue le Maire de la ville où habite Dad…) et le couple se quitte bientôt.
Dad refait alors sa vie avec Rose, une jeune et très belle comédienne comme lui, et de leurs amours nait Ondine, une jolie petite fille blonde aux yeux verts, qui arrive même à «charmer» Panda… Mais Rose qui n’a absolument pas la fibre maternelle, et se considère elle-même comme une «mère indigne», qui est plus faite pour les «plateaux et les paillettes» que pour élever des enfants… Elle quitte donc Dad, en emportant la télévision… Mais en lui laissant Ondine!

Dad rencontre ensuite Jeannette chez l’opticien en choisissant ses lunettes. Une troisième petite sœur naît bientôt : Roxane. Celle-ci est rousse comme sa maman et se distingue par ses pleurs stridents au volume très élevé! Mais Jeannette qui travaille dans l’humanitaire est bientôt rappelée en mission et le couple se sépare. Roxane reste donc avec son papa. Enfin, viens la petite dernière, un tout petit bébé de couleur, une petite fille de quelques mois, seule survivante d’un bateau de réfugiés, que la famille adopte et prénomme… (Bé-)Bérénice!..

Que dire sur cette série de BD, dont je vous propose les recensions depuis de nombreuses années ? Les dessins de NOB (*1973, M. Bruno CHEVRIER à la ville…) sont toujours aussi beaux et aussi bien dessinés. Alors, bien sûr pas des dessins «artistiques», puisque cette série de BD appartient à la série «gros nez» et les dessins sont donc tout en «rondeurs» et surtout destinés à un public jeune et adolescent. P. ex. NOB dessine toujours les visages, – notamment celui de Roxanne -, de façon très très enfantine, mais dans ce contexte, pour le public à qui cela est destiné, cela passe très très bien.
Les découpages sont toujours ceux d’une BD classique, chaque histoire se déroulant sur une page et se terminant sur un gag. Les couleurs pastel très douces sont pour moi le véritable «plus» de cette série. Elles sont vraiment très belles et personnellement elles me font penser à celles des tableaux du peintre français Marie LAURENCIN (1883 – 1956).

Le scénario, lui, est toujours très classique et très linéaire. La série se déroulant toujours dans les même lieux, l’appartement de la famille, l’école, le parc, la maison des grands-parents, les lieux de travail de Dad, les terrains de sport, la crèche, etc… Mais, cela n’a pas grande importance puisque la série s'articule autour des gags et des différentes relations entre les personnages. Toutefois, on a toujours son lot de surprises, puisque les filles «prennent» souvent le pouvoir, avec leurs caractères bien trempés, ce qui nous donne toujours de gags inédits, NOB n’ayant d'ailleurs aucun problème à se renouveler au fil des différents albums!

Pour finir, est-ce que je conseille la lecture de cette BD? Vous l’aurez compris c’est un grand OUI et ce sans l’ombre d’une hésitation!
Lire une BD de la série DAD, c’est un plaisir coupable, c'est comme céder à un «repas de la triche»! C’est aussi lire une BD très réussie, - autant sur le fond que la forme -, et passer un très bon moment de lecture. Les pages se tournent sans que l’on s’en aperçoive vraiment, et en le faisant c’est «redécouvrir» l’enfant qui est en soi…
«Dad» est une BD, un univers unique. On est toujours sûr de bien s’amuser, de sourire, de «prendre une dose», de gentillesse, de résilience, de tendresse, de bienveillance, d’amour, de câlinothérapie… Et au fond au fond, que demander de plus à une BD?

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  Flashbacks [Texte imprimé] Nob

  de Nob,
  Dupuis
  ISBN : 9782808505185 ; 12,50 € ; 04/10/2024 ; 48 p. ; Broché

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