L’ours et l’oursin: Fables de Olivier Dessibourg

L’ours et l’oursin: Fables de Olivier Dessibourg

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Théâtre et Poésie => Poésie

Critiqué par Débézed, le 17 octobre 2024 (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans)
La note : 8 étoiles
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Fabuleuses histoires

Dans la famille Dessibourg, la poésie se décline de père en fils mais chacun dans son genre, si le père écrit de la poésie contemporaine, le fils écrit, lui, des fables comme Jean de la Fontaine en écrivait en son temps. Olivier écrit donc des fables animalières qui, comme celles de la Fontaine, sont écrites en alexandrins avec rime à l’hémistiche et comportant toutes une morale. Des textes de six à huit strophes de quatre alexandrins chacune comme peu d’auteurs en écrivent aujourd’hui, des vers qui sont pourtant bien agréables à lire. Jean de la Fontaine les lirait peut-être et les aimerait sans doute.

A travers ses textes, l’auteur tout comme la Fontaine, utilise des scènes animalières pour dénoncer les humains toujours prompts à la moquerie, à la critique sans fondement avéré, au persiflage, à l’utilisation de quolibets, de railleries, de sarcasmes, …, mais bien peut attentifs à leurs propres défauts et travers. Il dénonce aussi les comportements humains les moins louables comme ceux que génère l’emploi de la concurrence plutôt que celui de la complémentarité.

Olivier brocarde aussi ses contemporains qui ont une fâcheuse tendance à vouloir plaire, se doter de titres pompeux, briller sous les feux des caméras, …, et qui oublie en même temps « que l’on fait tous caca dans la même position ». Dans le même ordre de travers dont sont affectés moult de nos contemporains, Olivier dénonce ceux qui font souvent preuve d’un excès de jeunisme oubliant que la sagesse et le bon sens mûrissent avec l’âge avant de s’éteindre avec la vieillesse.
Il n’est pas, non plus, avare de petite pointes d’humour parsemées au hasard de ses fables comme celle-ci où il joue fort habilement de l’assonance et de la répétition pour provoquer un effet proche du bégaiement :

« Lors d’un bal, un aye-aye étant un peu nœud-nœud,
Invita un chow-chow à une queue leu leu
Ils paraissaient cucu et devenaient foufou,
Divaguant en tutu dans leurs bruits de glouglou ».

Et ainsi de suite plusieurs strophes encore …

Un recueil écrit dans une langue qui n’existe plus, nourrie de mots rares, anciens ou nouveaux, et d’expressions succulentes inventées par l’auteur. Un langage loin de celui de la Fontaine et qui pourtant semble s’en inspirer dans sa créativité et sa finesse.

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