LA SÉRIE ARRIVE (ENFIN!..) À SA MATURITÉ!

Au début de l’histoire, nous sommes en 15 après J.-C. Nous retrouvons Caius Julius Arminius (17 av. J.- C. – 21), toujours auréolé de la victoire des tribus de Germanie, sur trois légions romaines à la «Bataille de Teutobourg» (9 après J.-C.) (1), prendre livraison d’armes qui lui sont envoyées par Morphea, en échange de la libération de son petit-fils (et fils de Marcus Falco), Titus qu'il a justement capturé pendant cette battaille.

Arminius trahit cependant son accord avec Morphea et s’empare des armes. Il veut les utiliser pour fédérer, une nouvelle fois les différentes tribus de Germanie pour combattre... Rome! En effet, les légions romaines, dirigées maintenant par Caius Julius Caesar, surnommé «Germanicus» (15 av. J.-C. -19), sont en train de ravager les terres au-delà du Rhin, à la recherche des trois «Aigles de Rome», dont les tribus des Germais se sont emparés pendant la «Bataille de Teutobourg».(2).

Pendant ce temps, Caius Julius Sageste s’empare de sa propre fille Thusnelda (10 av. J.C. – 17), qui est aussi la femme d’Arminius et est enceinte de celui-ci. Il a en effet toujours été opposé à leur mariage et surtout est il entre-temps devenu citoyen de Rome et donc allié des romains. Le petit village de Sageste est dès lors assiégé par les partisans d’Arminius qui veulent récupérer l'épouse de celui-ci.
Germanicus, envoie alors Marcus Falco et la cavalerie romaine à son secours…

Ah, enfin, enfin - après huit ans d’attente -, je retrouve enfin «mon» Enrico MARINI (*1969)! Oui, oui vous avez bien lu, huit ans! -, puisque je ne compte pas le précédent volume des aventures de Marcus Falco, qui, - en plus d'être un épisode de «transition» qui ne racontait rien, sur rien et avec rien, au niveau du scénario -, était une véritable daube au niveau des dessins!
Il aura donc fallu huit longues années à M.MARINI, pour nous raconter et surtout nous donner enfin à voir ce que nous voulions voir! Une bonne histoire, avec un scénario solide, et surtout servie par des dessins à la hauteur du talent du dessinateur italien! Ici j’ai véritablement été «servi», puisque j’ai fini la lecture de cette BD en me disant : «Whouaah» quelle BD!..

Le scénario? Linéaire, bon, inventif, original et surtout ne lorgnant pas sur d’autres scénarios, et surtout pas sur celui de films nous contant la même époque! Il y a du souffle, de l’ampleur, du développement, et enfin une bonne profondeur psychologique des personnages. Et surtout, il ne brode pas autour de tout et n’importe quoi, mais se contente de suivre l’histoire comme elle s’est véritablement déroulée!

Si les couleurs sont toujours aussi belles (regardez le bleus sobres fumés des p. 28/30, pour représenter la nuit!..), ce que l’on retiendra surtout de ce volume VII de cette série, ce sont les dessins, qui sont enfin (enfin!..) à la hauteur des épisodes précédents! Les planches font vraiment plaisir à lire. Le découpage est original (regardez les p. 45/49), et les dessins sont superbes. Il n’y a rien d’autre à dire! Ils sont beaux, précis, détaillés, bien finis, très nets! Regardez la bataille dessinée dans ces mêmes pages… Vous m’en direz des nouvelles! Après, - je sais que je l’ai déjà dit pour d’autres BD -, et que je fais peut-être une «fixation» sur ce détail mais, encore une fois, ce n’est pas la peine de dessiner des cicatrices sur le visage de Marcus, si celles-ci changent de sens, de longueur, et d’endroit d’une case à l’autre!..

Que dire de plus? On l’aura compris, mais après huit longues années d’attente pour retrouver la série «Les aigles de Rome», vous avez enfin un lecteur heureux, qui vous écrit cette recension. A part ça, je n’ai rien d’autre de plus à dire. La réponse à toutes vos questions est dans cette BD!

Est-ce que je recommande la lecture de cette BD? Oui! C’est même un oui, franc et massif! Cette BD (après le précédent volume qui est vraiment à oublier!..), m’a vraiment réconcilié avec cette série! Et je ne doute pas une seconde que cela sera aussi le cas pour vous!..
J’ai également apprécié le fait que ce volume «recolle» enfin avec le véritable cours de l’histoire!.. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus, et vous donner plus de détails, sans vous divulgâcher le scénario de la BD… Donc, je n’ai qu’un conseil à vous donner, n’hésitez pas et foncez pour la lire!

(1). : Cf. Le volume V de cette même série, recension ici sur CL : https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/49437
(2). : Le dernier des trois aigles emblématiques, ne sera d'ailleurs récupéré par les légions romaines qu'en 41 après J.-C.

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  Les aigles de Rome

  de Marini,
  Kana
  ISBN : 9782505129417 ; 17,00 € ; 04/10/2024 ; 64 p. ; Broché

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