Martyre ; précédé de Ken de Yukio Mishima

Martyre ; précédé de Ken de Yukio Mishima

Catégorie(s) : Littérature => Asiatique

Critiqué par FightingIntellectual, le 23 décembre 2004 (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (43 218ème position).
Visites : 5 199  (depuis Novembre 2007)

Miroirs de Mishima

La collection Folio 2E fait un autre touché! Prenant deux nouvelles ayant pour thème l'adolescence, Ken et Martyre se montrent deux miroirs de Mishima.

Ken raconte l'histoire de Jiro, capitaine de l'équipe de Kendo de son université. Fort, talentueux et en paix avec lui même, Jiro fait envie aux autres, jusqu'à ce camp d'entrainement, au bord de la plage où ce sera "bas les masques"

Martyre est le récit de deux adolescents a la sexualité trouble, qui auront, chacun de leur façon avec les pressions du milieu artificiel de l'adolescence.

Son admiration pour les Samouraïs, son homosexualité latente... deux facettes importantes de Mishima mises de l'avant avec son langage poétique, descriptif et pondéré... Mishima donne au lecteur juste assez pour faire fonctionner son imagination et daigne, parfois, dénouer ses intrigues et en laisse parfois, paisiblement traîner.

Un excellente préface à l'auteur pour ceux qui ne le connaissent pas encore. Après ces 128 pages, on aime ou on déteste.

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Cruauté et devoir

6 étoiles

Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 4 mai 2024

Deux nouvelles de Mishima. Lu rapidement, ces histoires abordent des thèmes récurrents chez l’auteur. Sentiments ambigus entre deux jeunes pratiquants de Kendo et violence des adolescents dans un internat. J’ai trouvé ces récits très troublants !

Ambiguïté

5 étoiles

Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 7 avril 2010

Ce petit livre est composé de deux nouvelles, intitulées Ken et Martyre, qui parlent toutes deux de sentiments ambigus. La première, Ken, qui est aussi la plus longue, nous raconte l’histoire de Jirô, capitaine d’un club de kendô charismatique et talentueux. Tous ses élèves le vénèrent, et lorsque Jirô les emmène en stage d’été, les rivalités s’expriment et les sentiments s’exacerbent.

La deuxième, Martyre, est beaucoup plus courte mais plus marquante car plus noire et plus cruelle. Deux adolescents se confrontent, l’un étant le souffre douleur de l’autre. La fascination est omniprésente ici aussi, mais elle mène à des jeux dangereux et d’une grande brutalité.

C’est en achetant un autre livre que je me suis arrêtée sur celui-ci. N’ayant jamais lu Mishima, j’ai pensé que l’aborder par des nouvelles était peut-être un bon début.
Mais je ne suis pas sûre que l’idée était bonne, car je suis incapable de dire si j’ai aimé ou pas ces deux histoires. Le style m’a plu, mais je ne suis pas entrée dans ces récits. Le premier car il est totalement axé sur l’art du kendô, qui m’est complètement étranger. Le second car il est très court et ne m’a pas laissé le temps de m’impliquer.
En conclusion, j’opterai pour un roman si je décide de poursuivre plus avant ma découverte de Mishima.

Tout en sensibilité

7 étoiles

Critique de Olivier1180 (Bruxelles, Inscrit le 21 octobre 2007, 53 ans) - 28 octobre 2007

Enormément de sensibilité et de sensualité dans ce livre, touchant même de lire cet attachement entre deux êtres qui masquent leurs sentiments.
Mishima signe ici une histoire courte, emplie de poésie, de non-dits, dans ce style si particulier de la littérature nippone et pourtant qui correspond tellement à ce pays.

Très bon.

L’ambivalence

5 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 4 juin 2005

Bizarre que ce soit la nouvelle la plus courte qui donne le titre au livre? Martyre est d’ailleurs supérieure à la précédente. C’est un portrait bouleversant de la cruauté enfantine qui met en relief toute la furie d’une relation amour-haine.

Ken rappelle la rigueur nippone dans ce récit d’élèves en apprentissage des arts du Kendo. Moins fort de par une intrigue assez mince. Dans les deux cas, il s’agit ici de littérature japonaise plutôt traditionnelle surtout pour les grands amateurs du pays du soleil levant.

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