si jeunesse savait…

Ah si jeunesse savait et si vieillesse pouvait… Un vieil adage éculé, se vérifiant pourtant en chacun de nous et dont l’auteure nous fait prendre conscience, si besoin était, dans ce court roman où l’émotion affleure à chaque ligne. Les derniers longs, beaucoup trop longs, moments de sa mère, elle nous les fait vivre au travers de ses allers-retours au chevet de cette très vieille personne, reléguée dans un établissement pour personnes âgées dépendantes lorsque la sénilité l’a atteinte, rendant sa vie impossible dans la grande maison familiale. Des allers-retours la laissant chaque fois déprimée, avec ses regrets, de ne pas avoir pu faire mieux, de ne pas avoir choisi les mots, les gestes qu’il fallait. Marie-Sabine Roger, ayant abandonné pour un temps son humour si particulier, a néanmoins conservé cette fraîcheur d’écriture qui nous attache tant dans tous ses romans, lorsqu’elle parle des plus démunis avec cette lueur d’espoir qu’ici elle n’a pas, ou plus. Plaidoyer pour une fin de vie plus digne, au risque de l’euthanasie dont le nom n’est jamais prononcé mais que l’on devine en filigrane ? Certes, mais aussi une très belle analyse des rapports complexes entre mère et fille…

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  Dernière visite à ma mère [Texte imprimé] Marie-Sabine Roger

  de Roger, Marie-Sabine
  l'Iconoclaste
  ISBN : 9782378801724 ; 18,00 € ; 04/02/2021 ; 134 p. ; Broché

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