Le nageur de Pierre Assouline
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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« Il est né, il a nagé, il est mort. »
Résumé
"Une fois dans l'eau, si muette mais si éloquente, il est suffisamment hors du monde pour ne plus adhérer à l'instant. Le voilà connecté à l'universel et l'intemporel pour le temps que durera son parcours. Qui nage se sent détaché de l'ordinaire de la vie. Il flotte au-dessus." Champion de France et d'Europe, recordman du monde de natation, Alfred Nakache fut sélectionné pour représenter la France aux Jeux olympiques de Berlin en 1936, puis à ceux de Londres en 1948. Entre les deux, il connut l'épreuve suprême d'une vie. Dénoncé par un rival à la Gestapo, il fut déporté avec sa femme et leur fille. D'Auschwitz à Buchenwald en passant par la marche de la mort, il survécut grâce à une volonté et une constitution athlétique hors du commun. Mais à quel prix ?
Avis: Pierre Assouline raconte l’histoire de Alfred Nakache, un autre roman "Le nageur d’Auschwitz" de Renaud Leblond publié à quelques mois d’intervalle raconte aussi cette histoire mais selon les critiques que j’ai lu de manière plus romanesque sans pour autant s’éloigner des faits mais comme je ne l’ai pas lu, je ne ferai pas de comparaison et me contenterai de parler uniquement du livre de Pierre Assouline.
Ce livre n’est pas un roman, dans une interview l’auteur dit qu’il voulait s’en tenir aux faits et ne pas faire de suppositions qui ne soient pas confirmées par les documents ni d’interprétations personnelles donc on a affaire plus à un récit biographique et quand on a lu les autres biographies de l’auteur on sait qu’il se documente vraiment tout en restant accessible au plus grand nombre, chose qu’il a appliqué aussi à ses romans. Ce livre est aussi un bon moyen d’en apprendre plus sur les règles de la natation et à quel point c’était populaire notamment les duels entre Nakache et Cartonnet.
Si je devais donner un point négatif et c’est subjectif c’est que si on en apprend beaucoup sur Alfred Nakache je suis un peu déçu qu’on n'en sache pas plus sur son entourage notamment sa femme et sa fille qui seront assassinées dès leur arrivée à Auschwitz et si on ressent l’horreur du point de vue de Nakache le fait que son épouse ne soit pas vraiment développée alors qu’elle est présentée comme son unique amour, j’ai moins ressenti d’émotion à sa mort que si elle avait été plus développée quand on s’attache à un personnage sa mort a plus d’impact selon moi.
Pour résumer un récit biographique qui permet de (re)faire connaître Alfred Nakache et son destin tragique, c’est aussi un livre sur la natation et on y apprend plus sur ce sport et sa popularité. Le bémol c’est que on passe un peu trop vite sur certains faits et personnages , mais c’est uniquement mon opinion et à part ça le livre et son "Personnage principal" valent la lecture.
Les éditions
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Le Nageur
de Assouline, Pierre
Gallimard
ISBN : 9782073058577 ; 9,40 € ; 06/06/2024 ; 304 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (1)
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DE JEUX OLYMPIQUES DE BERLIN EN1936, A CEUX DE LONDRES EN 1948… EN PASSANT PAR… AUSCHWITZ!..
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 5 septembre 2024
Point culminant de sa carrière, sa qualification pour les JO de Berlin en 1936, dans l’équipe de France de natation du relais 4 x 200 m «Nage libre», et l’équipe de Water-Polo! En 1939 - 1940, le déclenchement de la Deuxième Guerre Mondiale et l'occupation de la France, par les troupes de l'Allemagne nazie, mettent un terme définitif à sa carrière de nageur!
Réfugié à Toulouse en zone, exerçant la profession d'éducateur physique dans un lycée, Alfred NAKACHE, déchu de sa nationalité française, se croit à l’abri et espère passer sous le radar de l’occupant nazi. D’autant plus qu’il est «protégé» par le Ministre des Sports du gouvernement de Vichy… Un certain… Jean BOROTRA (1898 – 1994). Malheureusement pour lui, à la fin de l’année 1943, il est rattrapé par la guerre et lâchement dénoncé par un ancien concurrent. Son seul tort… Être juif!..
Que dire sur ce livre? Comme toujours avec M. Pierre ASSOULINE (*1953), c’est bien, très bien écrit même, mais… Qu’est-ce que c’est confus! Surtout au début du livre d’ailleurs! On passe d’un thème à un autre, à un autre, à encore à un autre… A tel point qu’à un certain point on ne comprend plus rien, et on ne sait plus où on en est dans le livre, et dans l’histoire! La lecture est lente, laborieuse, difficile, à tel point que j’ai failli lâcher plusieurs fois le livre! Comme diraient les «d'jeun's» d'aujourd'hui d'un mauvais navet : «c'est monté tout Crush»!..
Il y a beaucoup trop de longueurs et surtout des détails à ne plus en finir sur la natation et ses techniques… Bon, selon une formule maintenant consacrée dans mes recensions : «M. ASSOULINE, je m’en fous! Parlez-moi d’Alfred NAKACHE !..»
Que dire de plus? L’histoire est sans doute très classique, mais très belle, je dois le dire. Les personnages, y compris Alfred NAKACHE, sont par contre trop survolés. Leur psychologie est à peine effleurée, a peine évoquée, de façon beaucoup trop superficielle!
A aucun moment on ne s’attache à eux comme il faut. P. ex. les personnages de sa jeune femme Paule et de sa petite fille Annie sont à peine évoquées, elles apparaissent à peine une dizaine de pages… Les exploits sportifs de NAKACHE p.ex. sont à peine évoqués, c’est pourtant son «palmarès» qui a fait du sportif français le «monument» qu’il est aujourd’hui…
Qu’est-ce que je n’ai pas aimé dans ce livre? La première partie beaucoup trop confuse, et surtout le fait de faire les «montagnes russes» émotionnelles! C’est très plat et très neutre au début, pour ensuite devenir très prenant et très «émotionnel» dans la partie consacrée à la déportation de NAKACHE, pour ensuite beaucoup trop tomber dans le pathos, beaucoup trop «poussé», beaucoup trop mis en avant, dans une finalité qui je dois le dire m’échappe complètement.
Qu’est-ce que j’ai aimé dans ce livre ? L’écriture, je l’ai déjà dit, l’histoire, je l’ai déjà dit aussi, mais aussi et surtout, la fin du livre qui, - contrairement à la première partie, trop neutre, manquant d'emphase, de profondeur et d'ambition -, est elle très réussie, bien que trop courte et trop précipitée. L'auteur réussi enfin à capter l'attention du lecteur... Je dois avouer que je me suis souvent retrouvé avec une petite larme au coin de l’œil! Malheureusement, trop tard pour «compenser» et faire oublier dans la tête du lecteur la très (mais alors très...), médiocre première partie!..
Est-ce que je recommande la lecture de ce livre? Je finis sur un avis très mitigé. Si vous n’avez pas peur de faire «l’ascenseur émotionnel», durant votre lecture, pourquoi pas? Après tout, pour le reste, de manière générale, et comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas un (trop) mauvais livre!
Par contre, si vous cherchez une belle biographie, factuelle, précise, «bien ficelée», c’est plutôt… Non! A vous de voir donc... Personnellement, si on me proposait de relire ce livre, est-ce que j’accepterais? Désolé, mais c’est… Non!
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