Claude Gueux de Victor Hugo
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Une histoire vraie...
transformée en réquisitoire banal, un simple fait divers transformé en poème dénonçant la peine de mort, grand combat de l'auteur.
Claude Gueux n'est pas vraiment un roman, il a plutôt la taille d'une nouvelle et ce n'est pas une fiction.
Résumé: Claude Gueux modeste ouvrier est condamné à 5 ans de prison pour un vol qui a permis de nourrir sa maîtresse et (son?, je ne sais plus) enfant. Honnête travailleur et bon avec ses co-détenus il est aimé par ceux-ci et détesté par le Directeur qui voit en lui un rival à son autorité. Claude se fait un ami, Albin qui partage sa nourriture avec lui. Puis un jour Albin est transféré....
Mon but étant que vous lisiez le livre, je n'en dirai pas plus. Ce qui est frappant c'est qu'on voit que l'histoire de Claude Gueux, fait divers parmi tant d'autres de l'époque similaire, a inspiré à Hugo ce roman ou cette nouvelle, vous choisirez, et surtout "Les Misérables"pour l'histoire de Jean-Valjean assez similaire.
Je vous conseille de lire l'édition du livre de poche regroupant Claude Gueux avec "Le dernier jour d'un condamné" et "l'affaire Tappenaire"qui donne une idée de l'acharnement de Hugo pour tenter de faire gracier des condamnés à mort.
Les éditions
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Claude Gueux [Texte imprimé] Victor Hugo présentation et notes de Emmanuel Buron
de Hugo, Victor Buron, Emmanuel (Editeur scientifique)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253136538 ; 2,00 € ; 01/02/1995 ; 91 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (16)
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Un chef d’œuvre
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 21 septembre 2020
Tout a été dit dans les commentaires précédents, et il ne semble pas utile d’apporter quoi que ce soit d’autre. Sinon pour dire que c’est sans doute un titre à recommander vivement à celles et ceux qui, ne lisant pas ou très peu, sont rebutés par la taille d’un livre « normal ». Et si cela pouvait donner le goût de la lecture à certains, ce ne serait assurément pas un conseil donné en vain.
La puissance littéraire dans la concision !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 2 février 2020
Certes, elle est l'aboutissement, le dénouement inéluctable de l'oeuvre mais c'est avant tout à l'injustice de la société des Hommes que s'attaque l'auteur.
Une société française dans laquelle le Peuple a faim et ne sait pas lire.
Voilà ce que dénonce Hugo, comme une excuse, un terreau inévitable aux crimes et délits commis par des hommes désespérés.
Claude Gueux est l'un d'entre eux, emprisonné parce qu'il est pauvre, condamné parce qu'il s'élève contre l'injustice.
On excuse un homme qui fracasse la tête du directeur de la prison à coup de hache mais on s'indigne sur sa condamnation à la peine de mort ?
Quoi qu'il en soit, c'est une oeuvre courte, puissante et poignante qui pousse à la réflexion.
Du très grand "Hugo" !!!
PS: roman découvert en audio-livre.
Ca vaut la peine
Critique de Vinmont (, Inscrit le 12 août 2014, 50 ans) - 24 juillet 2019
Le combat et la vision de ce grand écrivain ne peuvent laisser indifférent. Sa vision est d'autant plus intéressante qu'elle ne semble pas fermée et on se demande même parfois quelle est sa réelle opinion. Néanmoins, tout son talent et la force de son écriture nous persuadent.
Ce livre est moins fort que "le dernier jour d'un condamné" mais il est à lire.
Un Gueux de grand noblesse d'âme.
Critique de Maranatha (, Inscrit le 17 janvier 2019, 52 ans) - 21 mars 2019
Intéressant.
Critique de Obriansp2 (, Inscrit le 28 mars 2010, 54 ans) - 24 février 2019
Intéressant
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 15 décembre 2018
Via cette nouvelle, Victor Hugo prend la défense des opprimés et se déclare contre la peine de mort.
Extraits :
- Le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. Ayez pitié du peuple, à qui le bagne prend ses fils, et le lupanar ses filles. Vous avez trop de forçats, vous avez trop de prostituées.
Que prouvent ces deux ulcères ?
Que le corps social a un vice dans le sang.
Vous voilà réunis en consultation au chevet du malade ; occupez-vous de la maladie. Cette maladie, vous la traitez mal. Étudiez-là mieux. Leslois que vous faites, quand vous en faites, ne sont que des palliatifs et des expédients. Une moitié de vos codes est routine, l’autre moitié empirisme.
- Puisque vous êtes en verve de suppressions, supprimez le bourreau. Avec la solde de vos quatre-vingts bourreaux, vous payerez six cents maîtres d’école.
Songez au gros du peuple. Des écoles pour les enfants, des ateliers pour les hommes.
Savez-vous que la France est un des pays de l’Europe où il y a le moins de natifs qui sachent lire ! Quoi ! la Suisse sait lire, la Belgique sait lire, le Danemark sait lire, la Grèce sait lire, l’Irlande sait lire, et la France ne sait pas lire ? c’est une honte.
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Lecture en pdf :
https://ebooksgratuits.com/pdf/…
D'un grand homme
Critique de Junos2005 (, Inscrite le 12 mars 2013, 34 ans) - 21 janvier 2014
L'histoire plutôt prosaïque parvient à être détaillée de manière précise et on sent une progression dramatique augmenter au fil des pages. J'ai cependant trouvé que ce récit n'égalait pas celui du "dernier jour d'un condamné".
C'est particulièrement la seconde partie, celle du plaidoyer, qui importe par sa superbe. Quel talent d'orateur s'y déploie! Cet argumentation si lyrique et persuasive nous renvoie à son "discours sr la misère devant l'assemblée" ou même au "J'accuse" de Zola. Il est dommage que de tels hommes, si profondément impliqué dans la société, si talentueux, ne soient plus d'actualité. Il est des patriotismes et des humanismes qui frappent pour l'éternité! La peine de mort, thème si cher et si personnel à Hugo, se trouve mise face à la plus terrible des oppositions.
Plaidoyer contre la peine de mort
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 29 novembre 2011
« " ...Un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris en 1831. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse et un enfant de cette fille... Il était capable, habile, intelligent, fort mal traité par l'éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire mais sachant penser. Un hiver, l'ouvrage manqua. L'homme, la fille et l'enfant eurent froid et faim. L'homme vola. Il en résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l'enfant et cinq ans de prison pour l'homme. Il fut envoyé faire son temps à la Maison Centrale de Clairvaux. On va voir ce que la Société en a fait. " “
Je ferais la même réflexion que pour « Le dernier jour … » : la puissance de feu de Victor Hugo au service de la cause abolitionniste de la peine de mort. Limite du genre ; on juge un peu selon ses convictions. On va abonder à la moindre trouvaille si l’on est abolitionniste, on va chercher la bébête si l’on est partisan de la peine de mort.
Encore que l’histoire est plus troublante ici : il y a un réel acharnement du Directeur de la Centrale de Clairvaux, dans la version scénarisée de Hugo, sur Claude Gueux, pour le mettre dans la souffrance, pour lui interdire le moindre répit, le moindre aménagement de son malheur pour supporter sa peine. Acharnement qui se termine par le meurtre du Directeur par Claude Gueux, dans un acte qui aurait pu être jugé avec les circonstances atténuantes de victime de harcèlement d’une part et de bonne conduite en prison d’autre part. C’est là que commence le plaidoyer, quand l’histoire est pliée, le meurtre accompli …
Victor Hugo y met tout son talent, toute sa véhémence, mais l’exercice est par trop dichotomique. Gentil Gueux contre méchant Directeur.
mon opinion
Critique de Kafasesino (, Inscrit le 2 février 2011, 59 ans) - 2 février 2011
Ce livre à visée argumentative dénonce et illustre très bien le thème de a peine de mort par la personnalité de certains personnages qui tout au long du récit ont un rôle clé dans son évolution. Ce livre est très difficile à comprendre car il est écrit en vieux français. Sur certaines pages, la moitié de la page est consacrée à l'explication du texte qui est parfois tout de même dur à comprendre malgré les explications. Il faudrait lire le livre une deuxième fois pour comprendre le livre dans son intégralité.
Petit mais terriblement bien écrit!
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 11 octobre 2010
Claude Gueux est un homme comme les autres mais un jour il commet des actes qui le plongent dans l'horreur.
Je trouve ce texte très bien construit avec une argumentation solide. Ce n'est pas du tout ennuyeux bien au contraire.
A lire!!!
Un manifeste généreux
Critique de Le rat des champs (, Inscrit le 12 juillet 2005, 74 ans) - 20 janvier 2008
A la fin, Victor Hugo expose le seul programme politique possible: alphabétiser le peuple, remplir les têtes pour ne pas devoir les couper, payer six cent maîtres d'école avec la solde des quatre-vingt bourreaux. Tout le reste, la couleur des boutons des uniformes de la garde nationale, par exemple, ce ne sont que des stupidités. Sa pensée, très formatée par un christianisme social, reste néanmoins visionnaire et très actuelle, à une époque comme la nôtre où des directeurs d'entreprise se voient offrir des parachutes dorés de millions d'euros, alors que ceux qu'ils ont licenciés pour accroître les bénéfices des actionnaires croupissent dans la misère. Le combat continue, et on peut se demander s'il finira un jour.
Révolution ou lectures bibliques ?
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 29 juin 2007
« Le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. »
Le constat, très moderne, est implacable. Le remède proposé par Hugo, par contre…
« Cette tête de l’homme du peuple, cultivez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n’aurez pas besoin de la couper ».
Parole forte par laquelle l’auteur termine son texte, mais quand on entre dans le détail, les choses me posent plus de questions. En gros, Hugo veut que le peuple de France apprenne à lire pour qu’on puisse lui mettre entre les mains avec profit l’Ecriture sainte. Suit cet extrait où se mêlent étrangement des accents quasi révolutionnaires et des solutions d’un cynisme soufflant :
« Quoi que vous fassiez, le sort de la grande foule, de la multitude, de la majorité sera toujours relativement pauvre, et malheureux et triste. À elle le dur travail, les fardeaux à pousser, les fardeaux à traîner, les fardeaux à porter. Examinez cette balance : toutes les jouissances dans le plateau du riche, toutes les misères dans le plateau du pauvre. Les deux parts ne sont-elles pas inégales ? La balance ne doit-elle pas nécessairement pencher, et l'Etat avec elle ? Et maintenant dans le lot du pauvre, dans le plateau des misères, jetez la certitude d'un avenir céleste, jetez l'aspiration au bonheur éternel, jetez le paradis, contrepoids magnifique ! Vous rétablissez l'équilibre. La part du pauvre est aussi riche que la part du riche. »
clair net et précis
Critique de Lecteur n°1 (, Inscrit le 10 juin 2005, 39 ans) - 30 octobre 2005
Simple, claire, choquante...
Critique de Adrian (, Inscrit le 28 mai 2005, 34 ans) - 28 mai 2005
La nouvelle se décompose en deux parties ce qui est une distinction claire entre les faits et l'avis d'Hugo. (Bien que celui-ci laisse quelques commentaires dans l'histoire)
Ici Hugo ne s'encombre pas de descriptions superflues, il décrit une histoire claire et relativement brève sans décors et détails gênants...
De plus, lorsqu'Hugo débat de la peine de mort, il est à la fois pour et contre. Il donne certes très clairement son avis mais il pèse tout de même le pour et le contre sans nous faire un bourrage de crâne intensif.
S'il fallait résumer la nouvelle en trois mots : Simple, claire, choquante.
Manipulateur
Critique de JeTsiK (, Inscrite le 16 mai 2005, 34 ans) - 16 mai 2005
Si beau et émouvant
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 5 janvier 2005
Fortement conseillée cette nouvelle se lit rapidement et laisse des souvenirs impérissables.
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