Un animal sauvage de Joël Dicker
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Policiers et thrillers
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Petit curieux
Joël Dicker, je l'ai découvert, comme beaucoup de monde, par "La Vérité sur l'affaire Harry Quebert", non pas à la sortie du livre, ni même au moment de la diffusion TV de l'adaptation en mini-série, mais il y à trois ans environ. A force d'entendre parler de Dicker, de voir des gens dans le bus en train de lire un de ses livres à couverture blanche ornée d'un tableau (souvent, pas systématiquement), je me suis dit qu'il fallait tenter le coup, et j'ai tellement adoré que j'ai, ensuite, lu tous ses autres romans. Je les ai tous adorés sauf le tout premier, vraie déception et clairement son "ratage" à ce jour, et "L'Enigme de la chambre 622", très sympa mais un poil tarabiscoté et surtout longuet.
"Un Animal Sauvage" vient de sortir, et c'est son septième roman. C'est un roman qui dénote un peu par rapport à ses précédentes livraisons (le premier roman mis à part), en cela qu'il est assez peu épais, moins de 400 pages en tout. Ca se lit tellement vite fait bien fait qu'on repose le bouquin achevé sans s'en rendre vraiment compte. Comme à son habitude, notre auteur de polars suisse préféré (bon, vous en connaissez beaucoup, des auteurs helvètes de polars ? En ce qui me concerne, c'est le seul que je connaisse, c'est donc mon préféré, sine qua non) nous offre une intrigue qui alterne allègrement, mais sans que ça ne soit ni lourd ni complexe pour le lecteur, entre passé et présent. L'action se passe en Suisse, vers Genève, et tourne autour d'un braquage ayant eu lieu en 2022, braquage qui n'a jamais eu lieu dans la réalité, c'est une pure fiction, mais le talent de Dicker fait que pendant toute ma lecture, j'ai cru que ce roman était une sorte de novélisation d'un fait réel. Je ne spoile rien en disant ça, l'auteur en parle dans des interviews.
Ce roman est un bon polar psychologique avant tout : on y suit le parcours d'une femme aisée, vivant dans une belle baraque vitrée située en banlieue boisée genevoise, qui va bientôt fêter ses 40 ans, mariée (avec enfants) à un banquier qu'elle adore, et dont les voisins sont très sympas : un flic de la brigade d'intervention, futur chef de groupe, et sa femme vendeuse en magasin, qui les jalousent secrètement, surtout lui, secrètement amoureux fasciné par Sophie (l'héroïne), et qui l'observe parfois, en promenant son chien, en bon voyeur, dans son jardin. Un soir, Sophie croit avoir vu quelqu'un l'observer, première alerte. Et le jour de ses 40 ans, une surprise venue tout droit du passé va faire son apparition, et tout va basculer. A moins que tout n'avait déjà basculé sans qu'elle ne s'en rende compte : son mari, Arpad, cache en effet quelques secrets...
Sans être un sommet, sans être le meilleur roman de Dicker, "Un Animal Sauvage" est un très bon polar, pas d'une originalité à toute épreuve, mais très bien ficelé, et il est difficile, pour ne pas dire impossible, de tout deviner avant la fin, tant les rebondissements sont efficaces, parfois. On en découvre un peu plus sur le braquage au fil de la lecture (des bribes de chapitres sur le braquage placés entre chaque chapitre sur l'action en temps réel ; Dicker a déjà utilisé ce procédé), mais on est quand même surpris, à la fin, et en cela, ce roman est vraiment réussi et je le conseille.
Message de la modération : Les éditions Rosie et Wolfe ont été fondées par Joël Dicker
Les éditions
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Un animal sauvage - Nouveauté Joël Dicker 2024
de Dicker, Joël
Rosie & Wolfe
ISBN : 9782889730476 ; 23,00 € ; 27/02/2024 ; 416 p. ; Broché
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Agréable moment de lecture
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 26 novembre 2024
Comment une avocate mariée avec un mari qu’elle adore et deux magnifiques enfants et sans problèmes financiers se lance-t-elle dans le braquage ? Uniquement pour faire monter l’adrénaline, paraît-il ?
Et comment entretient-elle, malgré une superbe vie avec son mari, des relations avec un amant bas de gamme ? Bon, c’est un homme qui raconte ..
La phrase suivante je vous la communique car elle traduit bien ce qui se passe dans les sociétés de nos jours lorsque, malgré vos compétences, on décide de vous licencier , juste pour réduire ses coûts . L’ayant connu et remarquant que cela continue , cette situation est très déstabilisante pour la personne licenciée d’autant plus, au plus important était le poste , au plus impossible de retrouver un emploi et pour les hommes à qui cela arrive, c’est le descente aux enfers .
« Le jour de son retour des vacances de Noël passées dans un hôtel de l’île Maurice, il avait été convoqué par la direction. Il était entré dans la salle de réunion en roulant des mécaniques, affichant son air radieux et son bronzage insolent au milieu de l'hiver genevois. Il était tellement aveuglé par lui-même qu'il pensait qu'on allait lui offrir une promotion: le patron de la gestion de fortune globale de la banque avait été licencié quelques semaines auparavant et Arpad se considérait taillé pour le poste.
Mais l'entretien avait tourné court: on lui avait expliqué qu'on l'appréciait beaucoup mais que les temps étaient difficiles.
La banque devait « dégraisser ». Les performances d'Arpad, tant les siennes que celles de son équipe, ne rapportaient plus suffisamment et il fallait procéder à des « ajustements ». Un nouveau responsable s'apprêtait à débarquer d'une banque allemande pour faire le ménage. Quant à Arpad, comme le voulait le protocole de sécurité (c'était surtout un moyen pour la banque d'empêcher les employés de partir avec leurs clients), son accès informatique avait été coupé, son badge désactivé et il était libéré, avec effet immédiat, de son obligation de travailler.
Il était sorti de la banque en état de choc. Il avait immédiatement voulu prévenir Sophie, avant de renoncer, le temps de digérer la nouvelle.
Le lendemain matin, il avait fait semblant de partir travailler. Il avait mis le doigt dans l'engrenage d'une comédie qui allait durer plusieurs mois. Il s'était évidemment empressé de postuler dans d'autres banques, mais les horizons étaient bouchés. Tout le monde licenciait, personne n'embauchait. Et plus il avait repoussé l'annonce à Sophie, moins il avait été capable d'affronter la vérité. Il s'était emmuré dans le mensonge »
Loin de La Féline !
Critique de Homo.Libris (Paris, Inscrit le 17 avril 2011, 58 ans) - 18 mai 2024
Si Joël Dicker est un "phénomène" éditorial, et à mon avis, ce n'est que cela, c'est surtout grâce à une excellente équipe "marketing".
N'étant pas un adepte de la lecture des "meilleures ventes" – je cherche avant tout la littérature -, je ne me suis jamais intéressé à cet auteur. "Un animal sauvage" m'a été offert pour mon anniversaire par un ami qui a trop écouté les conseils des vendeurs (le mot est exact) d'une grande antenne commerciale dont la littérature est devenue la portion congrue, hélas ! Donc je l'ai lu – ce roman - !
Résultat, sans surprise. Roman simple, écrit avec soin, en phrases courtes à la syntaxe élémentaire, dans un Français au vocabulaire basique, pour plaire au lecteur lambda ; aucun dynamisme dans l'écriture, assez plat, souvent ennuyeux, avec beaucoup de remplissage, comme les séries actuelles proposées par les plateformes TV. Seule originalité, la construction avec de nombreuses analepses destinées sans doute à essayer de perdre le lecteur ? Quant au fond, là aussi, très classique, déjà lu, sans aspérité ni surprise réelle, clichés et faux rebondissements quand il faut, là où il faut. (gros soupir).
Lecture qui aurait pu attendre la plage …
Je ne suis pas une panthère
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 9 avril 2024
Raison pour laquelle je me suis retrouvée à suivre les aventures de Sophie, Arpad, Greg et Karine, après avoir entendu du bien de ce nouvel opus du fameux écrivain suisse.
A mon sens, Dicker est de ces auteurs qui nous font ressentir l'ambivalence : l'envie de poursuivre une lecture pour de bonnes raisons narratives et, d'autre part, l'envie de s'exclamer "Mais enfin!" toutes les 30 pages. Grâce à ses sauts dans le temps, ses hameçonnages scénaristiques qui nous attrapent au détour d'une phase plus morne, nous traversons ce roman malgré les nombreuses énormités qui me semblent plus marquées que dans les deux autres ouvrages que j'ai lus de lui (à savoir "La vérité sur l'affaire…" et "Alaska Sanders"). Et contrairement à ses autres romans, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux différents protagonistes qui sont des caricatures jusqu'au bout des ongles. Au final, les surprises et retournements ne sont pas plus surprenantes que cela et semblent appartenir à ce monde du "déjà lu" qui nous rassure juste à l'idée d'être en terrain familier : celui du thriller à rebondissements qui sort des individus d'apparence ordinaire de leur petite vie tranquille.
Si je n'avais pas suivi ce récit de façon plus passive grâce à l'écoute, j'aurais peut-être abandonné (et même ainsi : le narrateur était parfois crispant).
Mais je ne boude pas non plus cette lecture : son rythme, sa vivacité, sa construction m'ont tout de même accaparée jusqu'au bout.
Et m'ont assuré que si je devais, un jour, me faire un tatouage animalier, ce ne serait jamais une panthère…
Harry ! Si tu voyais ça...
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 1 avril 2024
Harry ! Si tu voyais ça...
Nous voici à Genève pour suivre le quotidien de deux couples diamétralement opposés ; Sophie et Arpad qui habitent une villa de rêve et roulent en Porche, Greg et Karine qui forment un couple modeste, qui bat un peu de l'aile.
leurs secrets vont s'entremêler pour former un Polar riche en rebondissements.
Un cinquième personnage surnommé FAUVE viendra s’introduire dans l'histoire parfois à la limite du crédible.
L'auteur en est à son septième roman et a créé sa propre maison d'édition.
Il devait sans doute mettre un point d'honneur à marquer la différence avec ses précédents succès de librairie.
Joël Dicker choisit donc le style particulier des courtes séquences qui s'entrecroisent dans le temps et dans les personnages.
Bien maniée, cette technique d'écriture rend le lecteur addict. Hélas, chez moi cela eut l'effet inverse,
je dirais que même le style a perdu de sa faconde avec des phrases dans le style :"Elle avait compris que son mari avait compris".
La référence à l'excellent mais difficile à débusquer "ANIMAUX SAUVAGES de Carlo Viscontini" ne donne pas le change à un roman tristounet.
Bref ma déception est palpable et je me demande si je n'aurais pas mieux fait de consacrer mon budget à découvrir un jeune auteur.
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