Lux de Maxime Chattam
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Francophone
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Un Chattam original
Maxime Chattam, depuis plus de 20 ans qu'il écrit et publie, est devenu un vrai spécialiste français du thriller. Généralement, ses romans sont d'une violence presque insoutenable, très sanglants, glauques, il va parfois très loin ("La Patience du Diable", "Le Requiem des abysses", "Prédateurs"), mais ça ne l'a pas empêché de briller avec une saga de fantasy du nom de "Autre-Monde", qui lui a permis de varier un peu son lectorat, ou de sortir de sa zone de confort.
Avec "Lux", Chattam sort encore une fois de sa zone de confort, avec un roman destiné à tout le monde (il est indiqué "tous publics" au dos du livre, chose rare, et même unique pour Chattam) qui se veut un hommage à René Barjavel. "Lux" est un roman de SF, d'anticipation, un roman assez apocalyptique qui m'a un peu fait penser au film de Christopher Nolan "Interstellar" (un vrai monument soit dit en passant). S'il n'y avait déjà un roman de ce nom (de Crichton), Chattam aurait pu appeler le sien "Sphère", au passage, comprendra qui lira le roman.
L'action de ce roman de 500 pages démarre assez lentement, les 100 premières pages sont, on va dire, un peu lentes, un peu fastidieuses. On a aussi l'impression que l'auteur veut plaire à tout le monde, ne froisser personne, n'oublier personne, le ton général étant assez positif, malgré l'atmosphère apocalyptique, l'action se passant dans un futur proche mais non daté, aux proies avec de violentes tempêtes meurtrières, un considérable manque de ressources, et la crainte de la big one, une tempête qui ravagerait définitivement tout, qui entraînerait la fin du monde. Bref, l'action se passe quasiment à notre magnifique époque.
Zoé, la quarantaine, veuve, et sa fille Romy, née garçon et devenu femme à sa majorité (et elle a 20 ans dans le roman), sont recrutés par le gouvernement français (le Président est par ailleurs une Présidente, qui vit avec une femme ; quand je disais que ce roman ne voulait oublier personne, je n'exagère pas, il sonne très LGBTQIA+ friendly par moments) pour participer, avec quantité d'autres personnes d'horizons divers (Zoé est écrivaine, sa fille sans emploi) à des recherches autour d'une mystérieuse et gigantesque sphère lumineuse survenue soudainement en plein océan Atlantique, sur la ligne de l'Equateur, et dont personne ne sait rien. Est-ce un extra-terrestre ? Un phénomène naturel ? Dieu ? C'est à bord de la plateforme d'étude LUX que le mystère, teinté de crainte, va progressivement se lever...
Avec ses personnages attachants et son atmosphère à la fois crépusculaire et pleine d'espoir, "Lux" est une belle surprise de la part d'un auteur qui nous avait habitués à des thrillers violents (voir le précédent roman, "La Constance du prédateur"), et même si j'espère que Chattam reviendra à ses habitudes par la suite, je ne regrette pas ma lecture et ai trouvé ce cru 2023 aussi étonnant que réussi (malgré un début un peu lent, donc). La fin est assez marquante, je ne vais évidemment pas la révéler ; n'oubliez pas de lire la postface de l'auteur, elle fait partie de la fin, il ne faut pas la négliger !
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Un bon scénario ?
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 23 août 2024
"Grade 1 signifiait une dégradation météo impliquant un danger potentiel où il était vivement recommandé de ne plus sortir. grade 2, vents violents suivis de pluies torrentielle impliquant un couvre-feu obligatoire, des mesures d’urgence enclenchées, et l’ouverture des abris publics.
Grade 3, c’était la mort. Ce n’était pas un cyclone, c’était une combinaison d’ouragans furieux qui pilonnaient la civilisation.
Quant au Grade 4, on priait pour les éviter. elles demeuraient heureusement rares. Partout où elles passait, elle semaient la destruction.
Grade 5 signifiait l’apocalypse, ni plus ni moins. Celle dont l’humanité ne se relèverait pas. En théorie grade 5 n’existait même pas sur une échelle de l’ONU."
Simon Privine, professeur de sociologie, s’inquiète lui aussi pour son fils Pierre.
Quand peu de temps après, il est contacté par la DGSI, alors qu’il n’avait plus envie de vivre, il a du mal à comprendre ce que lui veut le Renseignement intérieur.
Il est chargé par la Présidente de France de trouver des hommes et des femmes de la société civile capables de proposer des hypothèses voire des solutions non scientifiques à un phénomène qui concerne la planète entière : l’apparition d’une boule lumineuse, qui "émet une oscillation... de 432 hertz ; la fréquence de l’harmonie absolue ."
Zoé fait partie de cette liste. Elle est contactée pour rejoindre la plateforme ICON où vont vivre 500 personnes juste en dessous de cette immense objet lumineux nommée Sphère.
Son départ se fera sous condition, emmener sa fille avec elle, qui sera chargée de communication sur les médias pour les jeunes, sans oublier le fidèle René, leur golden retriever.
Le séjour s’avérera beaucoup plus agité que prévu avec quelques heureuses mais aussi dangereuses rencontres.
Dans la première partie du livre, malgré quelques longueurs et un manque de rythme, la présentation des principaux personnages est cohérente, et bien construite.
L’auteur mêle par la suite science-fiction et intrigue policière de manière assez réussie surtout dans la troisième partie.
On retrouve dans ce roman "bien-pensant" les débats et les réflexions actuels , l’écologie, la fin du monde, le transgenre, le capitalisme, la foi, le sens de la vie… extraterrestre..
Pas forcément conquise par les deux premières parties que j’ai trouvées un peu longues, la dernière, avec de nombreuses surprises et rebondissements, plus dynamique, a été beaucoup plus agréable à lire et parfois surprenante.
Un scénario très visuel où j’aurais aimé avoir un dessin, une image de la plate-forme, mais, qui n’est, à mon avis, pas le meilleur roman de l’auteur.
Moi qui n’aime pourtant pas les fins "ouvertes" j’ai cependant personnellement regretté la lecture du chapitre 18 bis.
C’est pas du lux
Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 20 juin 2024
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