Le poids des secrets, tome 1: Tsubaki de Aki Shimazaki

Le poids des secrets, tome 1: Tsubaki de Aki Shimazaki

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Asiatique

Critiqué par Cuné, le 25 novembre 2004 (Inscrite le 16 février 2004, 57 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (792ème position).
Visites : 11 589  (depuis Novembre 2007)

Une québécoise japonaise

Tsubaki est le nom du camélia en japonais. C'est comme ça que Yukiko voudrait mourir, comme un camélia qui après avoir flotté, entier, sur l'eau, coule doucement en distillant encore ses couleurs... Mais avant de mourir elle libère sa conscience, sous forme de lettre pour sa fille. Et quand celle-ci prend connaissance des mots de sa mère, c'est l'univers entier qui vacille..

Un très, très beau texte, empreint de gravité, mais tout en douceur et dénué de pesanteur. Dans la japon des bombes atomiques, on a une vision de l'intérieur de la deuxième guerre mondiale, à travers une tragédie familiale.

121 toutes petites pages, une heure de lecture à peine, qui entrent dans l'âme et y font leur place.

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Les éditions

  • Tsubaki de Aki Shimazaki
    de Shimazaki, Aki
    Actes Sud / Un endroit où aller
    ISBN : 9782742722549 ; 8,52 € ; 02/09/1999 ; 121 p. ; Broché
  • Tsubaki [Texte imprimé], roman Aki Shimazaki
    de Shimazaki, Aki
    Actes Sud / Babel (Arles)
    ISBN : 9782742757909 ; 6,60 € ; 28/10/2005 ; 114 p. ; Poche
  • Tsubaki [Texte imprimé], roman Aki Shimazaki
    de Shimazaki, Aki
    Actes Sud / Un Endroit où aller.
    ISBN : 9782742781416 ; 12,30 € ; 24/03/2009 ; 121 p. ; Broché
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Les livres liés

  Le poids des secrets

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la guerre, et autres secrets…

10 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 7 novembre 2022

Comme la géopolitique, les familles renferment de nombreux secrets. Il suffit parfois d’une lettre, celle que Namiko se voit remettre par son notaire à la mort de sa mère, pour éclairer d’un jour nouveau l’histoire de sa famille, mais aussi les événements tragiques qui ont accompagné la reddition du Japon à la fin de la seconde guerre mondiale. Un court roman, mêlant amour et tragédie, qui se lit d’une traite mais laisse une trace profonde tant il est chargé d’émotion.

CAMÉLIA

8 étoiles

Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 18 février 2015

Voici un petit livre (une centaine de pages), qui se lit aisément en quelques heures.
Ce court récit est l’histoire de Yukiko et des terribles secrets de sa famille.
Elle nous est racontée par l’intermédiaire d’une lettre que Yukiko (qui vient de mourir au début du récit…), a laissée à Namiko, sa fille. Celle-ci y découvre l’existence de Yukio, le demi-frère de sa mère (son oncle donc), dont elle n’avait jamais entendu parler…

Bien que l’auteur soit maintenant canadienne, c’est d’un livre typiquement, profondément japonais dont il s’agit ici. Un livre avec une écriture minimaliste, tout en finesse, fluide, sans aucune aspérité, aucune brusquerie, envoûtant de beauté, de pudeur, de froideur, intense, avec ses non-dits et en métaphores symboliques. Typique des romans japonais du Siècle dernier, comme un poème, comme un haïku.

L’écriture m’a beaucoup plus intéressé par son « côté japonais », qu’une écriture comme p. ex. celle de Julie OTSUKA qui, elle, est beaucoup plus influencée par la culture des USA. Ici on retrouve tous les thèmes récurrents de l’écriture de grands auteurs japonais, comme p. ex. : la nature omniprésente avec l’eau et les forêts, la spiritualité, l’histoire tragique du Japon durant la Deuxième Guerre Mondiale, la place des femmes dans la société japonaise, les étrangers et leurs difficultés à s’intégrer, le poids des classes sociales et des mariages arrangés, etc…

Il y a du « Pavillon d’or » de Yukio MISHIMA dans ce livre et sans doute encore beaucoup plus du « Kyôto » de Yasunari KAWABATA. Vraiment un petit livre très fort, qui amène le lecteur à se poser beaucoup plus d’interrogations qu’il ne l’aurait imaginé à la lecture des premières pages.

Vraiment, ce livre vaut la peine d’être lu, ne fut-ce que pour la douceur et la quiétude que l’on éprouve à le lire… Une très belle découverte pour moi je dois dire. Je m’en vais maintenant découvrir les autres quatre volumes de cette pentalogie…

Tragédie familiale pentalogie tome 1

10 étoiles

Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 23 mars 2011

Premier tome de la série « Le poids des secrets »
« Tsubaki » signifie en japonais camélia, est un petit roman qui raconte le secret de la famille de Yukiko, elle vient de mourir et laisse à sa fille Namiko, par l’intermédiaire de son avocat deux lettres, une pour elle et une pour oncle, Yukio Takahashi dont elle n’a jamais entendu parler. Elle rentre chez elle et commence la lecture de sa lettre.
Yukiko a d’abord vécu à Tokyo avant de déménager pour Nagasaki, c’est une survivante de la bombe atomique, son père y fut tué, sa mère survécut cinq après la bombe atomique et décéda des suites d’une leucémie.
Ecriture épurée, l’auteur nous tient en haleine durant tout le récit de ce drame familial, on y découvre la culture, l’Histoire du Japon, on n'a qu’une seule hâte: retrouver les personnages dans second tome.

+ les 4 tomes suivants

8 étoiles

Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 1 janvier 2011

Yukiko emménage avec ses parents à Nagasaki alors qu'elle a quatorze ans. Elle tombe amoureuse du fils de ses voisins, Yukio. Elle découvre ensuite des secrets de famille qui remontent loin et qui vont l'empêcher de vivre sa vie comme elle le désire.
Difficile d'en dire plus sans dévoiler toute l'histoire. Tout cela se passe sur fond de guerre, invasion de la Corée, bombe atomique, etc.
Chacun des cinq petits livres est raconté par un personnage différent de l’histoire, mais je trouve que certains ne rajoutent pas grand-chose par rapport aux précédents. J’ai bien aimé la délicatesse qui se dégage de cette histoire et des personnages qui refusent de faire peser aux membres de leur famille le poids de leur passé, mais je ne comprends pas comment on peut vivre toute une vie sans même partager ses plus importants secrets avec la personne que l’on aime.

Devoir de mémoire

8 étoiles

Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 29 septembre 2007

Tsubaki (camélia en japonais) commence comme un devoir de mémoire après les deux bombes d'Hiroshima et surtout de Nagasaki.

[...] - Grand-mère, pourquoi les Américains ont-ils envoyé deux bombes atomiques sur le Japon ?
- Parce qu'ils n'en avaient que deux à ce moment-là, dit-elle franchement. [...]

Mais derrière ce drame (qu'il n'est cependant pas inutile de nous rappeler de temps en temps) s'en cache bien entendu un autre, plus intime.

[...] Je me rappelle ses paroles la veille du soir de sa mort : "Il y a des cruautés qu'on n'oublie jamais. Pour moi, ce n'est pas la guerre ni la bombe atomique." Je me demande à nouveau ce qu'elle voulait dire par ces paroles. [...]

À la mort de sa mère, une jeune femme héritera d'une curieuse lettre et repartira sur les traces du passé, jusqu'au jour précisément où sa mère ouvrit un sachet de cyanure, peu avant que la bombe ne tombe sur Nagasaki.
C'était le 9 août 1945.
Il lui faudra une centaine de pages, où alternent le présent et le passé, pour découvrir les secrets de famille qui étaient restés enfouis sous les cendres de la bombe.

Un coup de coeur

10 étoiles

Critique de Loutarwen (NANTES, Inscrite le 1 mars 2007, 40 ans) - 23 avril 2007

Tsubaki (qui signifie camélia en japonnais) est le premier tome de la série Le poids des secrets d'Aki Shimazaki. Je l'ai lu en moins d'une heure trente et j'ai adoré...
Tsubaki est l'histoire de Yukiko, une mère et grand-mère qui meurt au début de l'histoire mais qui a laissé une lettre à sa fille révélant son histoire trouble qui va faire vaciller le quotidien de cette dernière. Tsubaki est l'histoire d'une famille japonaise au coeur de la seconde guerre mondiale teintée de "crises" familiales.
L'auteur a le don d'épurer son écriture pour ne s'en tenir qu'à l'essentiel, elle nous tient en haleine durant tout le récit de ce drame familial. J'aime beaucoup ce genre d'écriture que l'on retrouve souvent dans les romans asiatiques. On côtoie également des pans de culture japonaise de l'époque de la seconde guerre dans ce petit roman et c'est particulièrement instructif et plaisant. C'est un récit émouvant et très prenant qui ne juge pas les actes de Yukiko, mais on se sent tenté de lui pardonner, on comprend son geste de désespoir... J'ai hâte de lire le tome 2!
Une magnifique tragédie familiale dans un contexte historique...

Adolescente trahie par son père

9 étoiles

Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 26 novembre 2004

Aki Shimazaki vit dans l'arrondissement Outremont à Montréal. Elle écrit directement en français et vient de publier cette année le cinquième et dernier tome d'une série sur son pays d'origine.

Tsubaki raconte l'histoire d'une famille japonaise de Tokyo transplantée à Nagasaki, décision prise par le père afin de se rapprocher de son amante. C'est dans le contexte de l'explosion de la bombe atomique larguée sur la ville que se dénoue le drame familial, mais qui poursuivra l'héroïne jusqu'à sa mort. Il s'agit d'une adolescente de 15 ans qui a surpris son père en flagrant délit d'adultère. Trahie par l'homme qui devait lui servir de miroir pour assurer sa personnalité, elle trouve un moyen de se venger de cette trahison. Comme les romans d'Aki Shimazaki sont toujours rattachés à un événement historique qui a des incidences sur ses personnages, la jeune héroïne bénéficie de cette explosion pour se sortir du pétrin. Mais peut-on apporter des secrets dans sa tombe? Paraît-il qu'un jour ou l'autre, les vérités sortent des placards où on les a cachées.

C'est avec une grande économie dans la narration et dans l'écriture que l'auteure raconte cette histoire qui confond le sort d'une famille avec celui d'un pays qui doit se reconstruire, ce à quoi s'applique Aki Shimazaki dans les quatre tomes suivants.

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