Ridicule

Hugues Pagan est sans doute un des meilleurs auteurs français de romans noirs (avec Jean-Patrick Manchette, mais Pagan a un avantage sur Manchette : il est toujours de ce monde, lui, et continue d'écrire), mais je dois dire que pour le moment, de ce que j'ai lu de lui (trois romans : celui-ci, "Boulevard des allongés" et "Je suis un soir d'été"), rien ne m'a convaincu. Le dernier cité à la rigueur, mais ce n'est tout de même pas extraordinaire. Après, il me reste d'autres romans de lui, dont certains réputés, à découvrir, sans doute n'ai-je pas pris les meilleurs pour commencer.
Paru initialement en 1983 dans la Série Noire, réédité dans les années 90 chez Rivages/Noir, "L'Eau du bocal", qui avait, je crois, un autre titre autrefois, est un roman court, 190 pages en tout, et franchement, je l'ai totalement détesté. Ce n'est pas un roman noir, mais une comédie cynique, burlesque, absurde, franchement incompréhensible par moments, mettant en scène un flic désabusé, Rameau, son petit-fils de 11 ans, surnommé Petit Facteur et qui est un petit génie des explosifs, son fils Laurent et Leila, la fiancée de Rameau, tous deux avec des envies de braquage de banque.
Rameau se retrouve apparemment coincé dans une histoire rocambolesque où les services secrets, Sécurité Intérieure, dont il fait partie, organisent des attentats bidons avec l'aide de Petit Facteur, pour faire croire aux gens que la sécurité du Président est en danger.
C'est farceur, certes, léger, mais totalement foiré, on lit ce bouquin comme en apnée, sans rien piger à ce qui s'y trame la plupart du temps, tellement ça semble à la limite de l'abstraction et de l'absurde. Ou alors c'est moi...
Bref, à éviter.

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  L'eau du bocal

  de Pagan, Hugues
  Payot & Rivages / Noir
  ISBN : 9782743603427 ; 45,78 € ; 02/04/1998 ; 208 p. ; Poche

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