Les papiers de Tony Veitch de William McIlvanney

Les papiers de Tony Veitch de William McIlvanney
(The Papers of Tony Veitch)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Anglophone

Critiqué par Bookivore, le 23 août 2023 (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans)
La note : 8 étoiles
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Laidlaw - 2

Après un "Laidlaw" ma foi très réussi en 1977 (il faudra attendre 10 ans pour qu'en France le roman ne soit traduit et ne paraisse), William McIlvanney, auteur écossais décédé il y à quelques années, nous offre, en 1983 (là aussi, le roman ne sera traduit et publié chez nous qu'en 1987 ; les deux romans sont d'ailleurs sortis en même temps, et celui-ci juste avant "Laidlaw", d'ailleurs, si on en croit le numéro de série inférieur d'un item à celui de "Laidlaw" dans la collection Rivages/noir), une suite, "Les Papiers de Tony Veitch". On y retrouve le même personnage principal, l'inspecteur de la criminelle Jack Laidlaw, personnage étrange, à la fois attachant et bizarre, attachiant dirons-nous.
L'intrigue de ce second roman est indépendante de celle du premier.
Ca démarre par Laidlaw se rendant à l'hôpital pour y voir un homme qu'il connaît bien, Eck Adamson, un alcoolo notoire et marginal qui est sur le point de mourir. Juste avant de mourir, il confie à Laidlaw un petit bout de papier, et lui dit "on m'a fait boire du vin qui n'en était pas vraiment". Laidlaw pense qu'Eck a été assassiné par empoisonnement. Parallèlement, un petit truand sans envergure, Paddy Collins, meurt à l'hosto lui aussi, suite à une violente agression (14 coups de couteau !). Et un étudiant du nom de Tony Veitch, aux relations un peu curieuses, disparaît. Laidlaw découvre que le petit bout de papier qu'il possède est signé de la main de Veitch...
Une intrigue qui semble tarabiscotée pour un roman âpre et percutant, peu étendu (350 pages en poche) et passionnant, meilleur que "Laidlaw", et qui distille une atmosphère très sombre et cynique. Avec, au passage, des dialogues et descriptions, souvent, assez drôles (mais d'un humour froid et noir). Personnellement, ça me fait parfois pas mal penser à la trilogie "Lloyd Hopkins" de James Ellroy. En version écossaise.
Nul doute que le troisième volet, "Etranges Loyautés", ne soit du même acabit.

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