Une rétrospective de Juan Gabriel Vásquez

Une rétrospective de Juan Gabriel Vásquez
(volver la vista atras)

Catégorie(s) : Littérature => Sud-américaine , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Darius, le 8 août 2023 (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans)
La note : 9 étoiles
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Du maoïsme à la guérilla colombienne

Il s'agit d'un roman historique et d'une biographie fictive.
C'est l’histoire de la famille Cabrera, dont le fils est ami de l'auteur : il y a le le père Fausto, la mère Luz Elena, le fils Sergio devenu un célèbre réalisateur colombien et la sœur Marianella.

Depuis la dictature franquiste, Fausto Cabrera s'est exilé en République dominicaine puis au Venezuela et finalement en Colombie. Il sera ensuite envoyé dans la Chine de Mao, pays où les deux enfants du couple seront scolarisés en chinois jusqu'à leur adolescence, puis ils seront finalement livrés à eux-mêmes lorsque les parents décideront de rentrer en Colombie.

Il s'agit d'une histoire rocambolesque de socialisme, communisme, et marxisme léninisme.

Un peu compliqué de s’y retrouver car l’auteur mélange les époques et change les prénoms des personnages . De retour en Colombie, les enfants changent de noms pour participer à la guérilla. Sergio devient Raul et Marianella devient Sol dans la guérilla colombienne.

C'est un tourbillon d’aventures rocambolesques et inouïes pas toujours crédibles surtout lorsqu’ils sont blessés gravement dans la jungle colombienne, sans médecin, sans soins, parfois sans nourriture et qu’ils retrouvent la santé comme si rien ne s’était passé

ça ne manque pas d'humour lorsque les maoïstes décident de changer les feux de signalisation pour les véhicules.

"Le rouge, symbole des gardes rouges et de la révolution donc synonyme de progrès ne pouvait pas continuer d’être une couleur demandant aux gens de s’arrêter. Dorénavant le rouge signifierait qu’il fallait avancer et inversement le vert serait le signal qu’il fallait s’immobiliser . Les groupes de gardes se répartirent les rues armés de tournevis afin de procéder aux changements nécessaires."
"Quand il s’ennuyait Sergio sortait et allait jusqu’au carrefour pour assister à cette singulière inversion chromatique, frissonnant à chaque fois qu’une voiture accélérait pour passer au rouge ou que de jeunes révolutionnaires attendaient que le feu soit vert pour brandir leurs pancartes" (au milieu de la rue) je suppose..

Ce livre a reçu pas mal de prix littéraires, dont le prix Mario Vargas Llosa, l'une des récompenses les plus prestigieuses pour les romans écrits en langue espagnole.

Bravo à l'auteur en tout cas de s'être documenté aussi bien sur la mentalité et la politique des adeptes du maoïsme, des guérilleros colombiens et des communistes espagnols.

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