Les marécages de Joe R. Lansdale
( The bottoms)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 9 avis)
Cote pondérée : (819ème position).
Visites : 8 321 (depuis Novembre 2007)
Prix Edgar Allan Poe 2001
D’emblée, je tiens à dire que ce livre est fabuleux. Pour une rare fois, je m’empêchais de lire en vitesse afin de faire vivre plus longtemps dans ma mémoire, ces personnages fascinants.
Dans un sud des États-Unis encore animé par le racisme et embourbé dans la grande dépression des années 30, un jeune garçon – Harry, le narrateur – découvre le premier de plusieurs cadavres de femmes noires. Il croit alors que le tueur est l’homme-chèvre, un monstre de la forêt. En suivant son père, un constable de la région, Harry s’infiltre dans un petit monde rural peu propice à l’ouverture et où les secrets sont encore plus monstrueux.
On pourrait décrire le genre de ce roman comme mi-historique, mi-policier. Mais aussi initiatique, terrifiant et humain. Ce récit rappelle le classique de Harper Lee « To Kill a Mockingbird ». Cependant, l’univers des marécages est encore plus cruel et, pour cette raison, met en relief toute la dignité et la force des gens qui se battent pour faire évoluer les choses.
Lansdale dépeint l’époque et l’Est du Texas avec une capacité d’évocation tout à fait remarquable. Charmant, noir, imprévisible et totalement captivant, on ne sort pas des marécages sans une égratignure.
Les éditions
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Les marécages [Texte imprimé] Joe R. Lansdale trad. par Joe Sandri
de Lansdale, Joe R. Sandri, Joe (Traducteur)
Gallimard / Thriller noir.
ISBN : 9782072789939 ; 8,10 € ; 07/06/2018 ; 400 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (8)
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Une franche réussite
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 24 janvier 2019
Joe Lansdale ne se contente pas de proposer un énième scénario sordide de meurtres en série, il l’insère avec beaucoup de talent dans un coin très sauvage du Texas, sans aucun doute d’une extrême beauté, où les Blancs et les Noirs ne se mélangent pas. Les uns possèdent tous les droits, les richesses et le pouvoir, alors que les autres n’ont le droit que de se soumettre à ces abominables règles et au diktat du Klan.
La famille du jeune Harry Collins, véritable héros du roman, dont le père est coiffeur et accessoirement constable, tente tant bien que mal de garder de réelles valeurs d’humanité et de justice dans une période qui en manque cruellement, alors même que la menace omniprésente et arbitraire du Klan les empêche parfois d’agir au mieux des intérêts et des droits de tous.
oui oui
Critique de Ronanvousaime (, Inscrit le 13 mai 2007, 49 ans) - 8 juillet 2013
Pas un bon policier mais le style de Lansdale fait mouche
Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 27 novembre 2012
S’il s’agit réellement d’une enquête policière au sens propre du terme, la résolution de l'enquête n'est due qu’à la prise du coupable sur le fait après une nouvelle agression. Si après chaque meurtre une petite velléité fait de nouveau surface pour résoudre l’affaire la léthargie quotidienne reprend ses droits autour du marécage. L’épilogue est réussi.
Si Lansdale parvient à nous captiver par son style, il ne parvient pas à dissimuler certaines hésitations.
Le roman m’a donné l’impression d’un livre de transition entre le policier et le roman social qui se parachèvera l’année suivante dans l'excellent « Sur la ligne noire »
Le Texas des années 30
Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 6 février 2012
L'intrigue n'est que secondaire quand on voit la richesse des personnages et leurs histoires si simples mais finalement d'une grande profondeur.
Un très agréable moment de lecture.
Du très bon roman noir
Critique de Wmgec (, Inscrit le 21 juillet 2005, 55 ans) - 23 janvier 2012
Jamais prétentieux, ce petit livre, qui tient presque de la chronique de l'enfance se révèle une véritable pépite.
Ca sent le blues, le soleil et les aventures d'enfants qui font peur. Il y a du Mark Twain, du Stephen King façon "le corps" (la nouvelle dans "différentes saisons" qui a été adapté au cinéma sous le titre "stand by me") et du Joe Lansdale qui ne doit rien à personne.
Par la suite j'ai lu "l'arbre à bouteilles" dont le style reste agréable mais qui m'a déçu après cette merveille.
Encore une fois, ce n'est pas bling bling mais c'est extrêmement efficace et d'une simplicité sublime.Plus qu'un polar, un livre très attachant, avec une atmosphère très réussie.
Excellent!
Critique de Ludmilla (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 69 ans) - 19 juin 2011
Comme Aaro, j’ai pensé à « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur », un livre raconté du point de vue d’un enfant, dans le Sud raciste, dans les années 30. Une différence toutefois, l’enfant n’est pas témoin, mais acteur – et en danger…
Histoire d'enfants !
Critique de Pakstones (saubens, Inscrit le 2 septembre 2010, 58 ans) - 14 novembre 2010
C'est l'histoire de Harry 13 ans, qui va nous raconter tout au long de ce roman, avec sa famille, un fait divers qui terrorisa ces lieux sombres.
Des femmes noires mutilées, torturées, violées puis tuées par un monstre à l'allure d'un homme chèvre, conté et vu par les yeux d'un enfant, nous montre l'horreur des marais.
L'enquête est menée par le père de Harry, constable (shérif), qui ne reculera devant rien pour arrêter l'ambulant (serial killer) dans un monde de lynchage et de cruauté.
Joe Lansdale, auteur culte, primé pour ce roman, considéré comme un chef d'oeuvre dans l'univers des romans noirs policiers, nous emmène dans une histoire frémissante humainement dure et sordide, avec une enquête palpitante d'un tueur abominable dont le dénouement exaltant nous entraîne dans les profondeurs de ses marécages.
Personnages attachants, dont on pourrait croire qu'ils existent, lieux glauques très bien reconstitués, époque désabusée historique et instructive, écriture poignante, directe, et facile, font de ce livre un des meilleurs romans noirs jamais écrits.
Amis lecteurs, je vous ai trouvé la perle rare à recommander pour tous ceux qui ont peur du noir.
Et si le diable existait ?
A cette époque je n'aurais pas été surpris d'atteindre la lune en grimpant au sommet d'un arbre et qu'avec des ciseaux, on pourrait la couper en deux.
Voici l'innocence de ce chef d'oeuvre, humain, terriblement cruel et effrayant...
Attention en dévorant ses pages, du sang s'imprègne sur vos doigts !
Lansadle n'en est pas à son coup d'essai
Critique de Latour (La Chaux-de-Fonds, Inscrit le 17 août 2004, 58 ans) - 1 juin 2006
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