50 façons de dire fabuleux de Graeme Aitken
( 50 ways of saying fabulous)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Naïf et touchant
Ce roman de Graeme Aitken se termine comme il commence : par le mystérieux terme qu'on flanque au jeune Billy-Boy, douze ans. De tantouze à tarlouze, la boucle est bouclée. Mais au cours du roman (328 pages) le jeune garçon n'aura de cesse de se questionner sur ce mot étrange et de se cantonner à la tout autant énigmatique définition : "Des hommes qui portent des perruques, qui se déguisent avec des robes et qui ont cinquante façons de dire fabuleux". Fils de fermier dans un région reculée de la Nouvelle-Zélande, Billy-Boy aspire à ressembler à son héroïne préférée de la série télévisée "Perdus dans l'espace". Il arbore une queue de vache sous son bonnet, se fait appeler Judy, part à l'aventure en compagnie de sa cousine Lou dans les champs de son père, qui deviennent des paysages lunaires dévastés. Mais Billy-Boy va aussi connaître de nouvelles aventures : l'attirance inexplicable pour les garçons nus des magazines de sa mère, les émois avec un camarade de classe et la venue d'un garçon de ferme à la troublante ressemblance avec l'acteur David Cassidy. Les émotions complexes vont bouleverser l'existence du garçon qui va définitivement dire adieu à son enfance. Et ce roman de Graeme Aitken trace en délicatesse la métamorphose et le passage de l'enfance à l'adolescence. L'auteur utilise le jeune Billy-Boy pour raconter son histoire et par ce procédé le récit sonne juste, naïf et très touchant. On partage ses gênes, ses sentiments d'injustice, ses révoltes contre son père, ses troubles pour Roy ou Jamie, ses coups bas avec tante Evelyn ou Lou, et toutes les questions qu'il ne cesse de se poser et de tenter d'analyser. Un roman d'initiation très pertinent, léger car très innocent, et percutant car l'apprentissage est progressivement judicieux. Des questions resteront sans réponse, mais Billy-Boy aura l'illusion d'un été éternel. Je signale que ce roman a été adapté au cinéma par un réalisateur néo-zélandais.
Les éditions
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50 façons de dire fabuleux [Texte imprimé] par Graeme Aitken trad. de l'anglais par Olivier Colette
de Aitken, Graeme Colette, Olivier (Traducteur)
10-18 / 10-18. Série Domaine étranger
ISBN : 9782264035998 ; 1,73 € ; 18/09/2003 ; 327 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Personnages croustillants et ironie mordante
Critique de Zorrewind (, Inscrit le 7 août 2009, 57 ans) - 7 août 2009
agréable, sans plus
Critique de Prince jean (PARIS, Inscrit le 10 février 2006, 51 ans) - 23 juin 2009
le narrateur semble raconter son enfance, alors qu'il est déjà adulte. On est donc surpris par le peu d'approfondissement psychologique du personnage centrale. Il ne s'agit pas d'un narrateur adolescent, comme dans Attrape-coeur de Salinger, ce qui justifiait le vocabulaire enfantin.
L'intérêt du roman est plus dans l'exotisme de la situation géographique, la Nouvelle-Zélande, et intéressera tous ceux qui sont sensibilisés aux problèmes et aux joies de l'homosexualité. les autres... passeront leur chemin.
Difficile d'être différent chez les paysans !
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 16 novembre 2008
Ce livre est une belle réussite, car il nous fait prendre conscience de la difficulté d'un petit garçon aux aspirations différentes. Écrit avec beaucoup d'humour et de tendresse, il nous fait découvrir une autre vision sur l'homosexualité. Dans l'ambiance particulière de la Nouvelle-Zélande, ce roman est très abouti, et porte à réflexion. Un livre à découvrir...
Mitigée
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 22 juillet 2008
Je n’ai ni aimé, ni détesté. Ce n’est pas un roman qui m’a marqué.
Un ado pédé des antipodes
Critique de Spiderman (, Inscrit le 14 juin 2008, 62 ans) - 19 juin 2008
L'adolescence avec ses questions, ses doutes, ses tâtonnements, sa cruauté et ses satisfactions.
Comment survivre à douze ans dans une ferme de Nouvelle Zélande, quand on est un garçon obèse, que l'on n'a aucune envie de participer aux travaux des champs (sauf pour accompagner le bel employé dont on tombe raide dingue amoureux) ni aux matches "obligatoires" de rugby, que l'on a une aversion épidermique pour le "camarade" de classe avec qui on pratique des attouchements sexuels honteux, que l'on se demende bien ce que signifie ce terme mystérieux de "tarlouze" dont on vous gratifie si souvent ??
Tendresse juvénile et cruelle
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 29 octobre 2004
"Ben... c'est des hommes qui portent des perruques, qui se déguisent avec des robes et qui ont 50 façons de dire fabuleux" répond Arch.
Dialogue entre deux fils de fermiers dans la campagne perdue de Nouvelle-Zélande.
Billy se met à rêver, c'est exactement ce qu'il souhaite être ! Voilà la réponse à la question des adultes "Que veux-tu faire plus tard?" "Je veux être tantouze".
Roman tendre et délicat racontant un morceau de vie d'un gosse de douze ans pas très bien dans sa peau, qui préfère se déguiser en Judy, son héroïne télé favorite, qu'aider son père dans les travaux agricoles, qui s'interroge devant sa préférence pour les garçons et se sent terriblement coupable. Ouvrage touchant, vibrant et tendre.
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