Tu sais qui de Jakub Szamałek

Tu sais qui de Jakub Szamałek
(Cokolwiek wybierzesz)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Cyclo, le 2 février 2023 (Bordeaux, Inscrit le 18 avril 2008, 78 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 260ème position).
Visites : 1 278 

un thriller efficace

La pédophilie est en arrière-plan dans "Tu sais qui", de Jakub Szamałek, le premier polar polonais que je lis. Buczek est un animateur de la télévision polonaise, notamment d’une émission destinée aux enfants, où il apparaît sous le nom de Monsieur Pistache. Un jour, il est victime d’un tragique accident de voiture. Julita Wójcicka travaille pour le site web MEGANEWS.PL, un magazine people : son rôle est d’écrire des textes brefs, mais suffisamment percutants et scandaleux pour que le public ciblé clique et que la publicité afflue. Ce n’est pas tout à fait ce qu’elle espérait à la sortie de son école de journalisme. Or, son texte sur la mort de Buczek et les réactions qu’il engendre la font douter du fait qu’il s’agirait d’un simple accident. Elle commence à enquêter, et c’est le commencement de ses ennuis… Son ordinateur et son smartphone sont victimes d’un hacker qui lance sur le web des photos compromettantes, à la suite de quoi elle est virée du magazine web. Puis elle est à son tour menacée, et priée de suspendre son enquête. Tenace, elle continue et fait connaissance d’un jeune expert en informatique, d’origine vietnamienne, qui va l’aider sur ce plan-là. Ce qui n’empêche pas Julita de faire l’objet d’une tentative de meurtre : une voiture lui fonce dessus…

Je n’en dis pas plus sur cet excellent thriller polonais, très rythmé et plein de rebondissements. On en sort effrayé par les pouvoirs du numérique et les failles de nos ordinateurs, dans lesquels des hackers peuvent pénétrer notre vie privée. On finit même par avoir peur de son smartphone, de sa voiture trop connectée, des liens qu’on trouve dans nos mails : gare aux malwares, ces virus informatiques qui peuvent nous pourrir la vie. En sortant de cette lecture, on ne regarde plus son PC du même œil, ni même son smartphone. On apprend plein de choses sur la sécurité informatique, on plonge dans les faces sombres du net (darknet) qui permet aux malintentionnés de se livrer aux pires perversions, la pédophilie par exemple. Mais le jargon technique est bien intégré dans l’intrigue. Un conseil : comme dans les romans russes, se faire une liste des personnages pour ne pas s’y perdre, car les noms polonais ne sont pas toujours faciles à retenir. À la fin, on ne sait pas tout, mais c’est annoncé comme le premier volume d’une trilogie.

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Hymne à la ténacité

9 étoiles

Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 13 mars 2024

Ce roman policier met en scène plusieurs personnages (journaliste, graphiste, expert en cybersécurité, procureur) qui constatent, après quelques années que leur vie professionnelle se déroule loin des idéaux prévus lors de leurs études.

L’héroïne, une journaliste ambitieuse, ne fait pas de reportage mais des commentaires attrapeurs de clics et donc de publicité, sur des gens en vue, ce qu'elle déplore, et est peu payée. Voulant enquêter sur la mort dans un accident de la route d’un présentateur d’émissions pour enfants, elle fera l’objet de plusieurs déboires. Elle est notamment aidée par un policier, écarté d’une enquête de cybercriminalité, qui lui montrera les arcanes de l’internet avec des ressources pour se protéger et faire des incursions sur les données personnelles cachées.

Le livre, au rythme rapide, dénonce en particulier le laxiste ambiant quant aux technologies numériques, chacun préférant utiliser quelque chose de gratuit sans s’occuper de comment on peut accéder aux informations échangées, peu protégées par les applications.

Sur la version numérique que j’ai lue, on peut regretter que l’éditeur n’ait pas marqué de façon particulière (simple interligne plus grand entre les paragraphes, par exemple) les moments où l’on change de personnage, ce qui nécessite quelques secondes d’adaptation... ce qui vaut une demi étoile de moins !

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