Le suppléant de Henry Charles Albert David Mountbatten-Windsor
(Spare)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Windigo, le 7 février 2023 (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 42 ans)
La note : 10 étoiles
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Laver son linge sale en famille ?

Dans son autobiographie, le Prince Harry nous parle beaucoup des funérailles de sa mère, qui l'ont particulièrement ébranlé. Du moment où il apprit la nouvelle de sa mort jusqu'aux funérailles, Il était comme pétrifié, tétanisé, sans être capable de faire ressortir ses émotions.
Après ce drame, Harry alla à la Ludgrove School, un pensionnat, où il reçut une éducation affectueuse, mais également stricte. La première sortie à laquelle le Prince Harry eut droit, depuis les funérailles de sa mère, Diana, fut avec son père, en Afrique du Sud, pour rencontrer Nelson Mandela, et assister à un concert des Spice Girls.
Après le pensionnat, le Prince est entré à Eton, pour faire sa scolarité de niveau collégiale (secondaire au Québec). Il s'est mit à pratiquer plusieurs sports, mais également à fumer des cigarettes et du cannabis, et à faire des pitreries comme se faire raser les cheveux comme un skinhead. Puis, pendant ses vacances scolaires, son père, le Roi Charles III, l'envoya faire un safari en Afrique.
Ce qu'il aimait par dessus tout, durant son adolescence, c'était d'aller chasser avec ses proche. Et skier aussi. Ça lui permettait de passer du temps en famille, avec son frère et son père, et quelques gardes du corps.
Lorsqu'il obtint son diplôme d'études secondaires, Harry a eu comme premier boulot de travailler sur une ferme en Australie pendant un été. Puis il s'est enrôlé dans l'armée. Il a combattu en Irak et en Afghanistan, et a eu la chance de piloter des avions de combat. Il a également appris à piloter des hélicoptères, ce qui fut difficile pour lui car il y avait énormément de bourrage de crâne.
Harry a également fait de l'aide humanitaire. Il est venu en aide aux anciens combattants devenus infirmes à cause de la guerre. Il est également venu en aide aux gens atteint du sida, tout comme sa mère, la princesse Diana, avait fait avant lui. Puis, il allait souvent en Afrique pour protéger les animaux vivant sur ce continent.
C'est à cette période que le prince a rencontré Meghan Markle. Il a fini par la demander en mariage et a eu des enfants avec elle.
Le revers de la médaille, ou le fait d'être un Prince Suppléant, n'est pas de tout repos. Il souffrait de plus en plus d'anxiété, consommait toutes sortes de drogues, passait d'une petite amie à l'autre (avant de rencontrer Meghan Markle), et la presse à scandale, ainsi que les paparazzis, ne le lâchait pas d'une semelle. Mais, avec le temps, il a fini par comprendre qu'il était en état de choc post-traumatique depuis ses douze ans, du au décès tragique de sa mère. Heureusement, il a rencontré une thérapeute qui l'a grandement aidé à surmonter son stress-post-traumatique.
Le prince Harry et sa femme se sentent trahis à cause de la violation de leur vie privée. Ce sont leurs proches qui alimentent les journaux à potins. Toute sa vie, il fut infantilisé, dénié d'apprendre à être autonome, et il en a souvent parlé à sa famille, sans toujours trouver les mots justes, mais la famille royale s'en foutait. Extrait de la page 488 : ''J'avais tellement été conditionné à faire ce qu'on me disait''. Le Prince Harry suivait les protocoles de la monarchie à la lettre depuis toujours, du à son titre de ''Suppléant''. Puis, il a, un jour, décidé qu'il en avait marre.
En effet, toute sa vie n'était qu'une énorme farce. Extrait de la page 516 : '' J'avais l'impression d'avoir été engraissé pour l'abattoir. Allaité comme un veau. Je n'avais jamais demandé à être financièrement dépendant de papa. On m'a forcé à me placer dans cette situation surréaliste, ce Truman Show sans fin dans lequel je n'avais presque jamais d'argent sur moi, je n'ai jamais possédé de voiture, je n'ai jamais eu les clés d'une maison dans ma poche, je n'ai jamais rien commandé en ligne, je n'ai jamais reçu le moindre colis d'Amazon, je n'ai presque jamais pris le métro. (Une seule fois, à Eton, lors d'une sortie au Théâtre.) Les journaux m'ont surnommé le parasite. Mais il y a une énorme différence entre être un parasite et se voir dénier le droit d'apprendre à être autonome. Après des décennies pendant lesquelles on m'a méticuleusement et systématiquement infantilisé, on me livrait à moi-même, de but en blanc, et on se moquait de mon immaturité ? Parce que je n'étais pas indépendant ?''
Mais, depuis qu'il a quitté ses fonctions, il a fait une docusérie sur Netflix, et a écrit son autobiographie, ce qui lui donne son seul revenu, et où il déballe tout. Saint-Jean-Baptiste m'a fait remarquer, à la page 2562 de Conv. & Bad. 2, qu'il faut laver son linge sale en famille, sauf que la famille d'Harry ne lui a pas laissé le choix. En gros, c'est ce que j'ai retenu de cette lecture.

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