Les Vitamines du bonheur de Raymond Carver
( Cathedral)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Nouvelles
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une cathédrale, les yeux fermés
Il s'agit là du troisième recueil de Carver que je lis et on dirait que ça ne fait que s'améliorer. J'avais lu auparavant plusieurs critiques qui plaçaient les Vitamines comme étant le summum de Carver, et pour cause. Rarement aura-t-on vu autant d'humanité en si peu de mots et d'actions. Des nouvelles psychologiques, mais sans analyses. Des faits, des moments, des répliques, et le lecteur repose le livre et respire un coup, comme si tout cela venait de lui arriver.
Les textes de ce recueil sont encore plus sombres que dans "Parlez-moi d'amour". Alcoolisme, divorce, déchéance, je peux comprendre que ça fait peur à froid, comme ça. Mais on ne peut tout simplement rester insensible à la lucidité que porte l'auteur à ses histoires, à la façon claire et directe qu'il emprunte pour nous en faire part.
"Plumes", "C'est pas grand chose mais ça fait du bien", "Les vitamines du bonheur", "Là d'où je t'appelle" et "Cathédrale", autant de textes qui habitent, qui prennent littéralement vie dans vos mains et que vous laisserez aller à regret, c'est promis.
Les éditions
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Les Vitamines du bonheur [Texte imprimé], [nouvelles] Raymond Carver trad. de l'américain par Simone Hilling
de Carver, Raymond Hilling, Simone (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche. Biblio.
ISBN : 9782253050124 ; 1,52 € ; 14/06/1989 ; 222 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (4)
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Carences
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 4 février 2011
D'une écriture simple, qui ne s'encombre pas de figure de style alambiqué, l'auteur dépeint une société de laissé pour compte avec réalisme et une pointe d'humour. Ici il n'y a pas de rêve américain, juste des existences englouties dans les mornes banalités du quotidien.
Que ces nouvelles soient absurdes, drôles ou dramatiques, elles touchent le lecteur malgré tout, car elles décrivent cet immense désarroi qui s'empare des êtres en mal d'accomplissement.
Ceci dit, et même si certaines des nouvelles m'ont beaucoup plu, je n'ai pas été subjugué par la plume de l'auteur.
petites doses sans excès
Critique de Bertrand-môgendre (ici et là, Inscrit le 9 mars 2006, 69 ans) - 28 octobre 2008
ISBN : 978225350124
Carver est une énigme à lui tout seul, l'insignifiant dernier petit détail dissimulé dans le paysage littéraire, dont personne n'est capable de desceller dans le jeu des sept erreurs.
Carver est le boulanger anonyme qui vous raconte des histoires de tous les jours le temps d'acheter son pain de s'informer sur le voisinage. Le genre d'artisan que l'on est content de retrouver après la fermeture de sa boutique durant ses congés annuels.
Si l'alcool est monnaie courante au fil de ses nouvelles, il en décline les méfaits vécus par les victimes et leur entourage.
Carver transmet sa bonhomie, sincère, sans effet de manche ou de discours alambiqués.
Du journalisme, il aurait par ses piges, sûrement ressenti l'étroitesse des colonnes destinées à transmettre ses témoignages d'une société en pleine mutation, dont les acteurs peinent à suivre la progression exponentielle.
Carver est présent autour de nous, car il circule sur le même trottoir, emprunte lui aussi le tramway, s'approvisionne dans les mêmes boutiques.
Qui n'a pas son petit Carver chez soi ? Vous. Alors courez-y vite, vous en offrir un dans la plus proche des librairies.
Manque de vitamines
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 15 février 2008
Les vitamines de l’ennui
Critique de Ena (Le Gosier, Inscrit le 25 octobre 2004, 62 ans) - 22 décembre 2004
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