L'étranger de Albert Camus
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Etranger pour soi-même
Dès les premières lignes: " Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. ", on est plongé dans l'esprit de cet homme, Meursault, qui " passe son existence " comme s'il était un passager dans son proppre corps.
Toute sa vie, ou bien la vie que les autres lui font vivre, sera mise dans les mains de quelqu'un d'autre.
Est-il vraiment le maître de sa vie? Seulement quand il sera condamné en verra-t-il la valeur.
Il entrevoit la responsabilité de ses actions... ... et il voit l'absurdité de Sisyphe.
N'est-ce pas cela l'une des choses de la vie que de ne s'apercevoir de la valeur d'une chose qu'au moment où on risque de la perdre?
Les éditions
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L'Étranger [Texte imprimé] Albert Camus
de Camus, Albert
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070360024 ; 6,30 € ; 01/12/1971 ; 191 p. ; Poche -
Les livres liés
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Les critiques éclairs (127)
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Absence d'émotions et de sentiments ?
Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 41 ans) - 9 juillet 2024
Etranger à lui-même
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 66 ans) - 7 mars 2023
Sous un soleil permanent, une chaleur moite perpétuelle, Meursault est étranger au monde qui l'entoure, étranger à lui-même, étranger aux évènements, étranger à son meurtre, étranger à sa condamnation à mort.
Quelle écriture, précise, concise, angoissante, ce livre se lit d'une traite.
Un grand classique
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 3 janvier 2020
Comme l'étranger de Baudelaire
Critique de Thomas lu (, Inscrit le 11 novembre 2019, 34 ans) - 11 novembre 2019
Comme un miroir
Critique de Michelozantipode (, Inscrit le 7 juin 2017, 82 ans) - 7 juin 2017
J'aime les étoiles mais pas pour juger! Alors je n’en donne qu’une simplement parce que je ne suis pas autorisé à ne pas en mettre du tout.
"A cause du soleil"
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 22 avril 2017
Encore plus fort qu'on ne le croit!
Critique de Arnaud Gérard (, Inscrit le 10 février 2017, 63 ans) - 11 février 2017
Excellent roman
Critique de Beth8262 (, Inscrite le 26 mai 2016, 21 ans) - 26 mai 2016
Oui, selon moi, c'est un grand classique à lire dans sa vie.
Une (re)lecture indispensable
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 26 janvier 2016
Le style efficace, minimaliste et adapté à l’ambiance de l’histoire confirme le sentiment non pas forcément qu’on est face à un chef d’œuvre, mais en présence d’ une référence littéraire, sorte de pierre angulaire ou borne marquante.
Une histoire qui se déroule dans une Algérie française d’avant-guerre encore insouciante des évènements mais qui décrit aussi deux mondes vivant parallèlement où évolue un personnage jeune, fade et qui subit les évènements qui se déroulent autour de lui. Il est par après jugé davantage pour l’être qu’il est plutôt que pour ce qu’il a fait. Personne ne comprend sa vision de l’existence et cette incompréhension populaire le condamne.
Albert Camus était à l’époque un de mes auteurs préférés mais ce roman fait croire à une forme de racisme par omission, en refusant de considérer le monde arabe. Bien sûr, ce n’est qu’une impression car Camus est reconnu pour son profond humanisme, militant pour l’indépendance de l’Algérie et donc ce roman doit être lu avec un certain recul.
Cela me fait aussi dire qu’il est urgent pour moi de relire à court terme « La Chute » et « La Peste », voire encore d’autres ouvrages de ce grand auteur.
Simple
Critique de Obriansp2 (, Inscrit le 28 mars 2010, 54 ans) - 16 janvier 2016
Impact !!!!
Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 14 octobre 2015
Je remercie SJB pour sa critique, elle m'a donné envie de lire ce chef d'oeuvre minimaliste. Minimalisme de style, minimalisme de sentiments et pourtant si touchant.
« …Comme si cette grande colère m’avait purgé du mal, devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine. »
Quel Impact !!!!
Heureuses retrouvailles
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 22 septembre 2015
J'ai relu l’Étranger, dans mon édition Livre de Poche paru dans les années cinquante, par solidarité avec ma petite-fille qui doit « se le taper » cette année pour l'école. Entre parenthèses, enfin un livre percutant, après tant d'Amélie Nothomb et autres Éric-Emmanuel Schmitt...
Quel plaisir ! Je l'ai relu d'une traite jusqu'à des heures avancées de la nuit, enfermé dans mon tout petit capharnaüm, sous la lampe qui éclaire tout juste mon livre. Et je me suis souvenu de passages entiers et même aussi des circonstances dans lesquelles je les lisais, il y a soixante ans ; la mémoire est une faculté vraiment étonnante mais, venons-en au livre !
C'est un chef-d’œuvre, un chef-d’œuvre absolu. J'ai retrouvé Meursault comme on retrouve un vieux copain du collège ou, plutôt, un ami, parce que j'ai l'impression que Meursault a été mon ami. J'ai retrouvé aussi toute la bande : Raymond, Marie, Masson, Céleste et les autres. Ce sont des personnages vrais. Albert Camus les a fait vivre dans un livre et ils existent aussi véritablement que des vieilles connaissances qu'on aurait un peu perdu de vue avec le temps. C'est le miracle du bon écrivain : quand on ouvre ce livre on y retrouve ces personnages et on revit avec eux, on les prend en pitié, on compatit... Hier soir j'avais envie de dire à Meursault « je ne t'ai pas oublié, tu sais, vieux camarade ».
Le dernier passage du livre où le condamné reçoit l'aumônier, je l'ai relu deux fois ; pas parce que je suis Belge mais parce que ça m'a vraiment impressionné. Ce passage est un questionnement sur la mort et j'ai eu l'impression que c'était Albert Camus qui parlait : « je n'ai plus le temps de m'intéresser à ce qui ne m'intéressait pas » dit-il à l'aumônier et encore : « je voudrais entrer dans une vie où je pourrais me souvenir de celle-ci ». On a l'impression que Camus était à la recherche de quelque chose qu'il ne pouvait pas – ou ne voulait pas – trouver ; et ses réflexions sur la mort, au moment où elle s'approche, sont vraiment impressionnantes.
Il me reste à dire un mot sur le style : je l'ai trouvé impeccable et simplement beau. Il fait penser à ces objets qui sont beaux, sans artifice, simplement parce qu'ils sont fonctionnels.
J'espère que ma petite-fille aura apprécié ce roman comme je l'ai apprécié et j'espère aussi qu'elle goûtera au plaisir de le relire dans soixante ans... ou encore beaucoup plus tard, pourquoi pas...
La mort de l'Humain
Critique de OC- (, Inscrit le 4 mars 2011, 27 ans) - 29 août 2014
L'Etranger, 1942
Critique de Martin1 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans) - 24 août 2014
Résumé : L’histoire se déroule près d’Alger. Meursault est un homme qui n’a pas de sentiments. Il n’éprouve ni amour, ni haine, ni compassion, ni gratitude, ni attachement d’aucune sorte. A l’enterrement de sa mère, il ne verse pas une larme : mais il se baigne avec une fille et regarde un film de Fernandel. Finalement, il tue un Arabe. Il passe au Tribunal. Et tous, juges, avocat, procureur, amis, ennemis, sont consternés par cet homme indifférent, insensible, qui aux questions qu’on lui pose ne sait que répondre : « Cela m’est égal. »
Mon avis : Comprendre l’Etranger. C’est le but de ce livre. Un homme qui ne ressent rien, sinon, parfois, de la curiosité, de l’intérêt, de l’agacement. Rien de plus. Pendant le procès, il dit : « Même sur un banc d’accusé, il est toujours intéressant d’entendre parler de soi ». D’abord, jusqu’à la fin de la première partie, l’Etranger ne pense pas. Il décrit tout dans le respect le plus rigoureux des faits. Il n’essaie pas de se justifier. Dans la deuxième partie, il approche de la mort et s’ouvre au lecteur ; le brouillard se dissipe un peu et c’est à peine si l’on croit comprendre : pour l’Etranger, la vie est trop absurde pour que les sentiments y prennent place. A la veille de sa mort, il rencontre l’aumônier, qui tente à son tour de percer l’énigme. Est-il possible que pour Meursault, RIEN, pas même son âme, RIEN N’AIT D’IMPORTANCE ? Et pourtant, quand le prêtre dit qu’il priera pour lui, Meursault se met en colère pour la première et la dernière fois de sa vie. Pourquoi cet accès de fureur ? Parce qu’il ne veut pas être sauvé ?
Certains lecteurs éprouvent de la pitié pour Meursault. Pas moi. Il y a un voile entre lui et nous ; il regarde sa vie comme un spectateur impassible regarde un film qui ne le concerne pas.
Je ne résiste pas, pour ceux qui seraient intéressés, à vous donner un aperçu de l’interprétation de René Girard (in Critiques dans un souterrain), ou plutôt le résumé de ce que j’en ai compris. L’Etranger doit être lu avec la lumière de La Chute. Les deux œuvres s’opposent par leur vision du jugement des hommes. Dans l’Etranger, l’auteur n’approuve guère le procès de Meursault qui est condamné à mort pour un crime non prémédité ; on l’a condamné plutôt pour son attitude stoïque lors de l’enterrement de sa mère. Ainsi, Camus met à jour « l’arbitraire des valeurs qui structurent toute communauté. » Mais l’auteur se trompe lui-même : avec La Chute, il revient sur sa position. La question ne sera plus « Qui est coupable et qui est innocent ? » mais « Pourquoi toujours devons-nous juger et être jugés ? » Comme si Camus estime soudain que, peu importe la sévérité du juge : l’assassin est toujours coupable et veut se croire toujours innocent.
Classique mais court
Critique de Sonic87 (, Inscrite le 28 mai 2014, 40 ans) - 14 juillet 2014
L'écriture est fluide, au passé composé généralement, comme pour faire le point sur une vie, une vie qui se terminera par l'attente de la punition.
Mais dis quelque chose !
Critique de Ournina (, Inscrite le 3 mai 2014, 42 ans) - 2 juin 2014
Récemment, je me suis procuré le livre audio, parce qu'il était lu par Albert Camus, lui-même. Le ton monocorde de Camus colle au récit, il en souligne l'absurdité et la passivité de Meursault.
A lire et aussi à écouter !
Détachement
Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 26 avril 2013
Par la suite, la prison et le procès servent de deuxième acte au roman et soulignent encore un peu plus le détachement du personnage quant à son environnement, des conditions de vie qu'il doit supporter aux personnes ayant rapport à lui. On est alors partagés entre l'amusement et l'émotion que procurent les remarques décalées du narrateur, avec quelques légères similitudes à Kafka et l'on se régale de la merveilleuse simplicité de l'écriture de Camus. D'aucuns la trouveraient aride mais elle colle parfaitement au sujet et parvient à nous séduire malgré son propos sans ambages ni fioritures.
L’Étranger est une drôle de rencontre, celle d'un homme dont le caractère ne plaira pas à tout le monde, un homme différent, étranger à son monde, dont la vie défile sans qu'il ne prenne réellement prise sur cette dernière.
Une rencontre brève, simple mais marquante.
Un roman qui peut modifier le regard du lecteur sur le monde
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 26 avril 2013
J'aime profondément ce roman pour la philosophie de son auteur. Comprendre l'absurde ( révolte, liberté, passion ) permet d'appréhender le personnage de Meursault, personnage incarnant assez justement l'homme moderne qui refuse certains codes, le quotidien, les actes répétés machinalement.
Certaines scènes restent inoubliables : ce pauvre Salamano qui bat son chien, mais qui est complètement désemparé lors de la disparition de son animal. Quelle scène pathétique dénonçant le tragique de la condition humaine ! Et puis le combat de Meursault avec le soleil ! Et la sensuelle Marie Cardona, la belle dactylographe ! Et ce procès dont le principal coupable semble simple spectateur !
Les deux dernières pages du roman sont tout simplement sublimes.
Le style de Camus, souvent critiqué pour sa simplicité, est parfait. Simple en apparence, il peut s'avérer poétique dans le scène du meurtre et dans les deux pages finales.
Roman lu ado, redécouvert adulte, relu régulièrement, inclassable et indémodable.
Un récit simple en apparence mais une profondeur rarement atteinte en littérature
Critique de Kian996 (, Inscrit le 30 juin 2012, 28 ans) - 21 mars 2013
Là est la question soulevée par Camus dans ce récit d'une simplicité déconcertante au premier abord mais qui au fond est une démonstration de philosophie. La scène du jugement est marquante : Tout le monde est enfermé dans la petite salle et le juge en vient à parler du fait que Meursault n'a pas pleuré pour l'enterrement de sa mère afin de trouver un prétexte pour le plaidoyer coupable. Tels sont les hommes cyniques rusés et ne comprenant pas la différence qu'un homme peut avoir. En effet Meursault prend les choses comme elles viennent au premier degré sans se soucier des conséquences que cela peut avoir sur les autres et sur son sort. Il ne prévoit rien mène une vie naturelle, tombe amoureux et s'interroge même sur la signification du verbe " aimer" avec Marie. Je pense que le meurtre est un prétexte pour montrer qu'un homme peut être amené à tuer sans le vouloir. Tout n'est pas manigancé à l'avance . Je ne pense pas que le meurtre est la chose à retenir dans ce roman. Le jugement et les pensées brouillées de Meursault sont passionnantes. Le discours avec le prêtre à la fin du texte est un passage éprouvant. Un livre donc simple qui peut être lu par tout le monde et je pense que chacun s'y retrouvera un peu. On pardonne à Camus son style un peu "simpliste " précurseur de Vian et des auteurs du XX e siècle.
Fabuleux
Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 36 ans) - 13 mars 2013
Un livre qui nous fait méditer sur notre vie, une leçon de vie.
Meurs, toi qui ne pleures, meurs, sot.
Critique de Lobe (Vaud, Inscrite le 28 juin 2011, 30 ans) - 24 février 2013
"J'ai souvent pensé que si l'on m'avait fait vivre dans un tronc d'arbre sec, sans autre occupation que de regarder la fleur du ciel au dessus de ma tête, je m'y serais habitué."
L'Étranger: un roman de symboles
Critique de Hafsa (, Inscrite le 23 janvier 2010, 45 ans) - 18 février 2013
Et comme tout crime exige un procès, Meursault est jugé et condamné. Cette scène symbolise le procès de l'Occident, l'Histoire s'en chargera.
Et voilà que l'ambiguïté qui pèse lourdement sur le roman et qui a fait couler abondamment l'encre des critiques s'évapore après avoir décodé ses signes.
Histoire dramatique, triste , romantique , vraie
Critique de Esr2013 (, Inscrit le 4 février 2013, 26 ans) - 4 février 2013
Le premier roman de Camus et son meilleur roman nous montre que la société n'accepte pas les gens qui sont différents et qui disent totalement la vérité
Je dois relire ce livre pour comprendre le but de Albert Camus mais les gens qui disent que ce livre est plat sont juste des gens qui ne comprennent rien à la littérature et à la logique de Albert Camus donc ne commentez pas si vous êtes pas des professionnels.
;)
C'est un des livres que vous devrez absolument lire avant de mourir.
Incontournable
Critique de Chirhaf (, Inscrite le 19 octobre 2011, 44 ans) - 7 décembre 2012
La lecture de ce roman est une expérience à part, qui marque à tout jamais.
Un texte et un personnage ambigus
Critique de Bleizmor (Bretagne, Inscrit le 3 janvier 2009, 54 ans) - 22 novembre 2012
D'une part, on essaie de s'identifier au protagoniste en le suivant dans sa vie quotidienne et lors de la séquence d'évènements qui l'amèneront au meurtre. On tente de trouver une certaine sympathie pour une personne simple, qui ne demande pas grand chose à la société, et qu'un concours de circonstances amène jusqu'à ce drame. On se dit qu'on aurait pu avoir les mêmes réactions; qu'on le juge sur son tempérament et non sur les faits; qu'il y a donc une certaine injustice pour cet homme qui n'a jamais tenté de profiter de la société, mais que celle-ci n'en a cure; ...
Et puis... Et puis, on se dit que l'identification au personnage a ses limites; que l'on se voit mal dénué totalement de sentiments; que l'on se voit mal rester de marbre vis-à-vis de la mort de sa mère; que l'on ne peut accepter de donner son soutien à un ami qui bat sa femme; que l'on se voit mal tirer et tuer une personne sans aucun motif réel; ...
Il ne reste plus au lecteur que de se dire que Camus a justement voulu mettre en exergue cette ambiguïté.; nous faire réfléchir sur les limites de l'insertion sociale et celles de la justice.
C'est d'ailleurs un texte qui doit laisser des impressions différentes selon l'âge et l'expérience du lecteur.
A lire et à méditer ...
Bien humblement...
Critique de Jonath.Qc (, Inscrit le 6 juillet 2011, 46 ans) - 27 juin 2012
Très beau texte
Critique de Benson01 (, Inscrit le 26 mai 2012, 28 ans) - 16 juin 2012
Le personnage principal, dont on ne connaît pas le nom, est quelqu’un d’assez simple en soit. Quelqu’un d’explicite qui va, en une courte phrase, dire ses sentiments, offrir ses points de vues. Mais quel hasard ! D’une seconde à l’autre, le voilà avec une lourde histoire de meurtre sur les épaules…
Dans ce livre, tout s’enchaîne très vite. Comme si l’auteur voulait nous faire comprendre qu’il n’y avait là rien d’impressionnant vu que, personne, non, personne n’était à l’abri de la peine de mort.
Mais là, fait étonnant, je me suis demandé s’il ne s’agissait pas non plus d’une critique de la justice, de l’impartialité. En effet, le héros a plus tendance à être jugé sur son attitude face au décès récent de sa mère plutôt que pour son meurtre.
Et tout cela magnifiquement embelli par une écriture digne de la réputation du roman.
Lire une telle œuvre est, de mon point de vue, réellement indispensable.
Froideur émotionnelle et chaleur atmosphérique
Critique de Zephir (Orléans, Inscrit le 26 juillet 2010, 29 ans) - 8 mai 2012
Cela dit, l'Etranger est loin d'être un roman difficile à lire. Simple, court, et paradoxalement - presque - prenant du fait de l'atmosphère absurde qu'il dégage. A l'issue de la première partie on reste néanmoins perplexe tant elle paraît anecdotique, et légèrement invraisemblable. Elle prendra tout son sens dans la deuxième partie, un peu plus captivante, frappante même, et qui soulève toutes les questions philosophiques et morales que l'on retient habituellement du livre. Le personnage de Meursault reste la plus grande réussite du bouquin, objectivement indigne de sympathie et pourtant tellement passif et amoral qu'il apparaît également comme une victime. Une forme d'inhumanité qu'on hésiterait à condamner par le simple fait qu'on ne s'est pas particulièrement révolté lorsqu'on la lisait, anesthésié par le point de vue sincère du narrateur, mais qui semble des plus choquantes du point de vue externe de la société. L'ambiguité d'un personnage extrêmement froid constamment gêné par le soleil et le climat algérien. Camus semble souligner tout le long une sensibilité uniquement personnelle. Une sensibilité physique donc mais pas seulement, puisque Meursault semble rechercher le bonheur, la tranquillité, de sorte que son indifférence s'effritera
dans les derniers moments du récit.
De manière générale, le style comme le fond prennent une autre ampleur dans cette seconde partie. Ni indispensable, ni un chef d'oeuvre à mon sens, l'Etranger me semble finalement être un roman à thèse pas totalement abouti. Le genre de livre où on se surprend à prendre plus de plaisir à l'analyser qu'à le lire, en quelque sorte. Peut-être pas l'idéal, mais l'assurance que la plupart des lecteurs en retireront quelque chose.
Un Etranger qui ne pense pas.
Critique de R. Knight (, Inscrite le 18 janvier 2012, 29 ans) - 21 avril 2012
A mes yeux, ce roman était une pièce maîtresse de la littérature française et se devait donc d'être écrit dans une prose frisant la magnificence. Que nenni.
C'est dans un style simplissime qu'Albert Camus dépeint l'histoire d'un homme dont on s'aperçoit rapidement... on ne sait rien. Certainement que ce style a été choisi dans le but de reproduire la façon de penser du narrateur et dans ce cas, il s'adapte bien à la situation. Dans un autre cas...
Ce qui est intéressant, c'est que cet étranger nous décrit sa façon de voir la vie, l'existence. Surtout en temps que condamné à mort. Etre plus objectif que le narrateur me semble être impossible.
Avec cet ouvrage on assiste au lancement du héros non-identifié dans la littérature, point qui est intéressant. Seulement, L'Etranger m'a énormément fait penser à La Nausée de Sartre, en moins abouti, malheureusement...
La thèse n'est peut-être pas assez travaillée, et, est-ce-que l'auteur en avait vraiment une ? Car si l'on se détache de ce côté 'profond' qu'a le roman, l'histoire est on-ne-peut plus plate voire ennuyeuse.
En Revanche, le roman se lit vite et ne laisse pas indifférent. Je pense donc qu'il est intéressant d'en avoir fait la lecture, ne serait-ce que pour en tirer une nouvelle thèse ?
une surprise!
Critique de Valoo88 (, Inscrite le 2 mars 2012, 55 ans) - 18 mars 2012
"l'étranger" est étranger à tout, au monde extérieur, à ses propres pensées, de par son statut de français en Algérie... il n'a ni désirs ni besoins, sa vie s'écoule parmi les autres sans jugements , sans appréhensions, il ne se pose jamais de questions et ne le fera pas plus à son procès
déroutant, à conseiller
Etranger: "Qui n'appartient pas à un groupe"
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 18 décembre 2011
La première partie, écrite avec un langage simpliste, est une succession d'actes vécus et même subits par le narrateur. Il nous décrit ce qu'il lui arrive, sans sentiments, comme un passager de son corps. Il assiste à l'enterrement de sa mère, crée une relation avec une femme et avec son voisin, mais tout ceci sans le moindre soupçon d'émotion. On ne porte alors aucune opinion, si ce n'est du mépris, sur ce personnage pour le moins insipide.
La seconde partie, beaucoup plus travaillée dans le style, nous raconte le procès de cet homme sans coeur. Et à cet instant, la magie opère, le message d'Albert Camus passe et nous fait réfléchir sur notre relation aux autres. On comprend que cet homme qui nous paraissait sans coeur, est tout simplement différent, étranger à nos règles sentimentales. Il n'est donc pas jugé pour son crime, mais pour ne pas avoir eu les attitudes de circonstance.
Faut-il, dans ce cas, le bannir parce qu'il ne veut pas suivre les règles de bienséance imposées par la communauté?
La qualité de ce roman passe par le message de la différence qui est apporté avec intelligence par Albert Camus, à travers les yeux de cet homme que personne ne comprend et qui donc dérange. Ce n'est pas pour moi un chef d'oeuvre mais il a le mérite de faire méditer...
BIZARRE
Critique de Philippe972 (, Inscrit le 16 août 2011, 56 ans) - 21 août 2011
J'en reste dubitatif, je ne sais que penser de ce livre qu'on pourrait penser apathique, et pourtant le ton donné par Camus et juste puisqu'il ressemble tellement au "héros" de cette histoire.
Je pense qu'une deuxième lecture est nécessaire, le fait qu'il soit nommé le meilleur roman du 20ème siècle, nous fait espérer..... sûrement trop.
A lire
Critique de Mleveteau (, Inscrit le 20 juin 2010, 35 ans) - 4 juillet 2011
C'est un livre captivant et très concis, je n'avais jamais lu quelque chose comme ça et je le recommande à tous.
Eternel étranger
Critique de Bilo (, Inscrit le 25 mai 2011, 58 ans) - 25 mai 2011
C'est en cela que c'est un monument absolu de la littérature.
Quelle merveille que ce livre
Critique de Saumar (Montréal, Inscrite le 15 août 2009, 91 ans) - 17 mai 2011
Dans ce roman la mort est l’élément capital d’une prise de conscience de l’absurdité de la vie. La vie est absurde parce qu’on meurt. La mort, toutefois, sera, pour Meursault, apprivoisée dans une certaine mesure. "Mourir à trente ans ou à soixante-dix ans importe peu puisque, naturellement, dans les deux cas, d’autres hommes et d’autres femmes vivront, et cela, pendant des milliers d’années". La prise de conscience de la mort engendre une révolte qui s’exprime violemment chez Meursault. Cette révolte est métaphysique, car elle s’oppose à l’idée de Dieu. Un Dieu bon ne peut avoir créé un monde aussi absurde où ne règnent qu’injustice et misère. Meursault ne veut pas perdre le peu de temps qu’il lui reste à vivre pour discuter avec l’aumônier d’un Dieu auquel il ne croit pas. Mais lorsque l’aumônier lui dit qu’il va prier pour lui, Meursault se révolte, il éclate : il y a quelque chose qui a crevé en lui et s’est mis à crier à plein gosier et à insulter l’aumônier lui disant de ne pas prier: "que lui importe la mort des autres, l’amour d’une mère, que lui importe le Dieu de l’aumônier, et les vies et les destins qu’on choisit, puisqu’un seul destin doit l’élire". En fait, il se découvre maître de lui-même.
C’est par la révolte que, pour Camus, l’homme s’affirme homme, qu’il régénère son propre moi. Cette révolte permet une réconciliation avec soi-même et avec le monde. De ce fait, Meursault, lorsqu’il se retrouvera seul dans sa cellule, après le départ de l’aumônier, sentira monter en lui une grande paix qui le réconciliera avec le monde.
Un ovni dans un monde littéraire de bonne moeurs
Critique de RobinMiranda (Champigny, Inscrit le 7 février 2011, 31 ans) - 7 février 2011
C'est alors l'histoire d'une vie qui ne se vit pas, une vie qui se découvre et s'apprend que la limite est déjà atteinte. On ne peut que saluer Albert Camus par son ouvrage de fiction mêlant drame, suspense mais surtout amenant une psychologie nouvelle et plaçant la littérature au rang de philosophie.
Un exercice difficile
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 11 janvier 2011
D'abord par respect de l'auteur; alors que je ne me pose pas de questions quand il s'agit d'un contemporain!
Et puis que dire de plus quand presque une centaine de critiques ont déjà été écrites?
Deux raisons donc, qui font, qu'en général, je ne critique jamais les grandes oeuvres de la littérature que je viens de lire.
Exception faite de celle-ci.
Car je me suis posée une question: et si la critique d'une lecture était d'abord une question d'âge?
Ce roman, en lecture obligatoire de lycée (il y a donc plus de 30 ans) m'avait surtout laissé une impression d'ennui.
Mais à plus de 50 ans, une phrase comme "on finissait par s'habituer à tout" prend tout son sens.
Oui, M. Camus avait raison, alors qu'il n'avait que 27 ans, et même s'il parlait des privations dues à l'incarcération (du tabac, des femmes, de la liberté), on a tous dans nos vies, des douleurs, des privations dont on n'est pas responsable, dont on a beaucoup, puis moins souffert; on a une conscience de l'inexorabilité du temps ou de certains événements.
Et puis l'âge permet aussi d'avoir lu suffisamment de livres pour découvrir ce que d'autres auteurs doivent à M. Camus.
Plusieurs fois, je me suis surprise à penser "c'est comme..., ça me rappelle..."
et particulièrement à un livre de P.Poivre d'Arvor, "L'irrésolu" dont je ne me permettrai pas de pousser la comparaison plus loin.
En tout cas, je n'ai retiré qu'un immense bénéfice à la re-lecture de ce fort roman.
Seul contre tout
Critique de Chameau (, Inscrit le 10 novembre 2010, 44 ans) - 28 décembre 2010
Une bonne lecture...
Critique de Gaeldorozario (, Inscrit le 14 décembre 2010, 44 ans) - 14 décembre 2010
Gael do rozario
Un roman de notre temps.
Critique de Antalarion (Thuillies, Inscrit le 20 août 2010, 33 ans) - 20 août 2010
Assis sous le soleil dans une prison aux murs morts, sa découverte d'un humanisme révolutionnaire le conduira finalement à la compréhension. Une œuvre courageuse, pleine d'émotion.
Etrange ... déstabilisant
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 21 juin 2010
Le sort s'acharne sur un seul homme
Critique de Ninnog22 (, Inscrite le 7 mai 2010, 30 ans) - 16 juin 2010
Grandiose
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 20 mai 2010
Waouh !!!
Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 14 avril 2010
Cette année je fais un retour vers Albert CAMUS. J'ai commencé par "L'exil et le royaume" (relecture), puis j'ai poursuivi par la lecture du chef d'oeuvre "Le premier homme".
Cette semaine, j'ai décidé, plutôt que de relire "L'étranger", d'en écouter la version CD lue par Albert Camus lui-même (en 1954). C'est ce que j'ai fait, en voiture, lors de mes trajets professionnels quotidiens (1h15 par jour).
Quelle magie de redécouvrir ce texte extraordinaire par la voix de son créateur !!! Un grand moment de magie et d'émotion. Je n'ai pas vu passer ces trajets (et je les ai même trouvés trop courts...). La scène finale avec le curé m'a donné les larmes au yeux...
Pour ce qui est de la compréhension du personnage de Meursault, j'ai également beaucoup avancé 25 ans après. J'ai l'impression également de saisir beaucoup mieux ce que Camus a voulu exprimer et aussi ce qu'il a voulu laisser comme part de mystère.
Et la "maturité" aidant, j'arrive à accepter de comprendre un personnage même s'il ne m'est pas à 100% sympathique.
un livre qui ne laisse pas indifférent
Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 16 mars 2010
Personnellement j'ai beaucoup aimé les oeuvres de Camus que j'ai lues mais moi aussi je n'ai rien compris à ce livre, mais Camus lui même n'était pas content de ce livre. Je prends le risque de me ridiculiser quand la révélation m'arrivera à ma troisième lecture en attendant je pars sur la thèse d'un livre raté et tant pis si beaucoup crient au chef d'oeuvre.
Ce livre porte à la réflexion
Critique de KAROLE (, Inscrite le 9 février 2010, 48 ans) - 22 février 2010
Déshumanisé
Critique de Thorpedo (, Inscrit le 22 octobre 2009, 44 ans) - 30 janvier 2010
"dire le moins"
Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 25 janvier 2010
Que dire de plus que de reprendre quelques phrases de l'auteur pour comprendre le sens réel de ce roman.
Comme tous les grands romans, chaque relecture apporte une nouveauté, une profondeur, et il me semble toujours d'actualité.
L'étrange
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 13 janvier 2010
Ce n’est certes pas un mauvais livre, mais il est pour le moins étrange.
Rendant à Camus...
Critique de Haiter (, Inscrit le 13 octobre 2009, 55 ans) - 19 octobre 2009
Mais là, la scène du meurtre importe peu, elle passe en second, le procès s'articule sur la façon d'être du personnage, ses comportements ou sa non réaction à certaines scènes de vies: On juge le "paraitre", Meursault ne sait pas montrer d'émotion. Il est ainsi fait : humain ou inhumain?
Camus l'a résumé dans une phrase: "Dans notre société tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort"
Et dire que camus a rédigé l'Étranger pour se distraire...
Aussi riche qu'opaque
Critique de Soldatdeplomb4 (Nancy, Inscrit le 28 février 2008, 35 ans) - 12 juin 2009
Absurde
Critique de Svartalfareux (, Inscrit le 20 mai 2009, 36 ans) - 20 mai 2009
Dans la première partie, beaucoup d'événements sont relatés : la mort de sa mère, l'enterrement, la baignade, tout l'épisode de Raymond, et finalement le meurtre, qui sert de transition.
La deuxième partie n'est constituée que de l'instruction et du procès de Meursault, qui reprennent les événements de la première partie, excepté le meurtre. Meursault est condamné pour tout ce qu'il a fait avant le meurtre, mais pas pour le meurtre à proprement parler. C'est précisément ce que Camus appelle l'absurde, le manque de sens.
Le roman doit être lu comme un ouvrage philosophique plutôt qu'une simple histoire, c'est d'ailleurs là l'intérêt de L'étranger. C'est un roman très enrichissant, du moment qu'on en comprend l'essence.
La ligne droite du hasard et les zigzags du destin
Critique de Matthias1992 (, Inscrit le 27 août 2007, 32 ans) - 17 mai 2009
Et puis tout à coup avec le meurtre de l'Arabe qui est arrivé par hasard (ou pas?) comme tout le reste, il se voit assigné la psychologie de psychopathe tordu et dangereux. On lui attribue des noms, des maladies, des psychopathies particulières, des desseins, des projets, toute une psychologie dense et complexe à laquelle il semblait pourtant ne pas correspondre le moins du monde. Tout à coup le juge entrevoit des liens entre son indifférence devant la mort de sa mère, l'assassinat de l'Arabe, la relation entamée sur le tas avec Marie.
Camus raconte cette histoire avec un incontestable sens de la narration. Il déploie avec une implacable efficace toute sa philosophie de l'absurde dans ce roman impeccable, non sans des clins d'oeil au mythe de Sisyphe, auquel il a d'ailleurs consacré un essai. A lire.
("Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier je ne sais pas.")
L'Etrange(r)
Critique de Nouillade (, Inscrite le 13 mars 2008, 33 ans) - 22 avril 2008
Le style est très particulier, il est comme "parlé", il suit les actions du personnage, avec une simplicité et comme un "désintérêt".
Bilan, un livre spécial, novateur, mais qui ne séduit pas.
Condamnation d'un asocial dépourvu de sentiment et de sens des valeurs
Critique de Lindy (Toulouse, Inscrite le 28 mai 2006, 46 ans) - 5 février 2008
Si c'était le but de l'auteur, en effet, cet homme m'a été complètement étranger. J’aime qu’un ouvrage ouvre la voie de la réflexion, mais à l’issue de cette lecture, j’ai ressenti surtout un grand vide, pas de colère, pas d’empathie, pas de peine. Et d’ailleurs, ça m’a manqué.
Pour corroborer certains avis, le personnage est condamné surtout pour la nature de ce qu’il est, mais il ne me semble pas que ce soit sa sincérité et son honnêteté que l’on accuse mais sa bêtise et ses lacunes en terme de valeurs sociales, comme s’il était étranger à ses semblables. J’aurai très probablement été d’accord sur la volonté de dénoncer le comportement de la société au regard de quelqu’un de différent si le protagoniste avait été un peu sensible, s’il avait eu un peu de jugeote (pourquoi bon sang retourne t-il sur les lieux où se trouve celui qu’il va tuer « par mégarde » ? N’importe qui d’un peu sensé ne l’aurait pas fait !). Certes, la condamnation est un peu sommaire et tient compte de faits qui n’ont pas de rapports directs avec la sentence, mais il me semble malgré tout que le meurtre que Meursault commet est absolument inhérent à sa personnalité…
Simple et beau
Critique de Bételgeuse (, Inscrite le 7 décembre 2007, 45 ans) - 7 décembre 2007
fait réfléchir
Critique de Zanaiide (, Inscrite le 6 juillet 2007, 40 ans) - 6 juillet 2007
l'histoire d'un homme sans empathie que le monde rejette.
Un livre minimaliste mais très abordable ( histoire en apparence simple), bien écrit et une bonne reflexion sur autrui.
Un classique à découvrir
À quoi bon ?
Critique de Calepin (Québec, Inscrit le 11 décembre 2006, 43 ans) - 28 décembre 2006
ennui
Critique de Andrea des bois (paris, Inscrite le 20 décembre 2005, 45 ans) - 13 novembre 2006
Se lit aussi vite qu'un oui-oui.
Une action aussi trépidante que dans un oui-oui.
Certains ont vu dans ce livre l'absurdité de Sisyphe.
Moi j'ai surtout vu l'absurdité de lire un livre qui ne parle de rien, juste parce qu'on en a entendu dire du bien.
Mon royaume tout entier est de ce monde
Critique de TELEMAQUE (, Inscrit le 9 février 2006, 76 ans) - 27 octobre 2006
Même si sa mésaventure, dont le sens lui échappe l'amène face à la justice des hommes, même si la proximité de la mort lui rappelle l'absurdité de la vie, cette vie pour rien dans laquelle chacun est agi alors qu'il croit agir, MEURSAULT meurt réconcilié avec le monde, car c'est en ce monde qu'il lui a été donné de connaître le bonheur.
Loin des bonheurs promis dans des mondes illusoires, loin des consolations des religions qui nient la vie et enseignent l'espoir (que les anciens grecs tenaient pour le pire des maux et qu'ils faisaient sortir en premier de la boite de Pandore), Camus nous avait donné à partager cette vérité simple que "mon royaume tout entier est de ce monde".
Ce petit livre au style tendu, dont l'incipit est aussi prometteur de ce qu'en sera la suite que celui qui ouvre Moby Dick (Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.) se termine sur cette lucidité plus consolatrice que toutes les promesses d'éternité :
"Comme si cette grande colère m'avait purgé du mal, vidé d'espoir, devant cette nuit chargée de signes et d'étoiles, je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l'éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j'ai senti que j'avais été heureux, et que je l'étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon éxécution et qu'ils m'accueilent avec des cris de haine."
Au temps où nous sommes, qui est celui des charlatans et des faiseurs d'illusions, où le désarroi précipite tant d'hommes dans l'irrationnel, CAMUS nous manque. En tout cas il me manque à moi.
Juste pour l'article...
Critique de Dalania (Dijon, Inscrite le 25 octobre 2006, 37 ans) - 25 octobre 2006
Le reste m'a beaucoup ennuyée. Mais c'est certainemet parce que je lis un livre plus pour l'histoire qu'il raconte que pour la réflexion qu'il apporte.
Déprimant mais lucide...
Critique de Guicard (, Inscrit le 26 avril 2006, 38 ans) - 22 octobre 2006
Son voisin est souteneur, oui, et alors, c'est quelqu'un de gentil avec lui.. Il a tué quelqu'un, c'est la faute du soleil, oui.
Mais mon passage préféré reste l'entrevue avec le confesseur et la révolte de Meursault... S'il a vécu comme un étranger, il est pleinement lui sur l'échafaud... c'est quand on meurt qu'on est vraiment accompli.
une relecture
Critique de Véro lé la (, Inscrite le 5 février 2006, 53 ans) - 13 juillet 2006
terrible...
Critique de Grenouille (, Inscrite le 6 juin 2006, 39 ans) - 22 juin 2006
à noter aussi l'incroyable vision de la justice qui nous est donnée là meursault n'es pas condamné pour avoir tué un homme mais pour n'avoir pas pleuré la mort de sa mère... Effrayant!!!!!!
étonnant!!!!!
Critique de Mademoisellev (, Inscrite le 25 mai 2006, 35 ans) - 25 mai 2006
C'est un livre plat ,brûlant et débordant d'indifférence.
Malgré tout je trouve qu'il sagit d'un excellent roman à lire une fois et à laisser dormir car je l'ai lu l'année dernière et je ne ressens pas du tout l'envie de le relire .
Etrange culte
Critique de Joachim (, Inscrit le 24 mars 2006, 44 ans) - 2 avril 2006
Regardage de nombril à la longue-vue. Grande prétention dont il n'est pas stylistiquement à la hauteur, ça se tortille dans tous les sens, c'est assez snob, humaniste et "raffinement français" au pire sens du terme pour décrire de la pseudo-conversion morale et existentielle, pédant et complaisant...
politique
Critique de Prince jean (PARIS, Inscrit le 10 février 2006, 50 ans) - 31 mars 2006
ne voulant pas rester sur une mauvaise impression, j'ai décidé hier de le relire, 20 ans après... et d'essayer de comprendre en quoi ce livre était un chef d'oeuvre.
contrairement à 'la peste' je n 'ai pas accroché dans les premières pages. C'est à partir du chapitre 5 que l'on commence à entrer dans l'intrigue et plus on avance dans la lecture , plus on saisit l'importance des premiers chapitres.
c'est un livre éminemment politique, qui critique l'ordre établi, car l'on reproche à Meursault, non pas le meurtre de l'arabe mais son anormalité sociale (le refus d'exprimer la peine causée par la mort de sa mère, l'indifférence sur l'amour ou le mariage, etc...)
c est la nature de cet homme qui est jugée et non pas ses actes criminels.
un livre que devraient lire tous les magistrats !
encore une fois, je partage l'avis de Jules !
surprenant
Critique de Zouzoue (, Inscrite le 28 septembre 2005, 35 ans) - 30 janvier 2006
Hymne à la vie qu'on va perdre
Critique de Vigno (, Inscrit le 30 mai 2001, - ans) - 10 décembre 2005
L’autre cliché concerne le style de Camus. On dirait que certains lecteurs se sont arrêtés après le télégramme du début : petites phrases courtes, simples constations, banalités, etc. C’est vrai qu’il en est ainsi dans presque toute la première partie. Mais dans la seconde ? Il me semble que c’est une des facettes du génie de cet auteur. Le style prend du corps, et devient même très incisif vers la fin, à mesure que le protagoniste s’affirme et se révolte. Les figures de style apparaissent dans la scène du meurtre : « La lumière a giclé sur l'acier et c'était comme une longue lame étincelante qui m'atteignait au front. Au même instant, la sueur amassée dans mes sourcils a coulé d'un coup sur les paupières et les a recouvertes d'un voile tiède et épais. Mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel. Je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front et, indistinctement, le glaive éclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette épée brûlante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. C'est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m'a semblé que le ciel s'ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. » Dans la scène avec l’aumônier, le style devient carrément éloquent, oratoire : nombreuses répétitions, questions oratoires, figure de style, phrases interrogatives et exclamatives.
L'Etranger, anamnèse meurtrière
Critique de Sylkarion (Saint-Etienne, Inscrit le 9 décembre 2005, 44 ans) - 9 décembre 2005
Une 2ème lecture, peut-être...
Critique de Shayne (Sambreville, Inscrit le 2 octobre 2005, 41 ans) - 13 novembre 2005
A lire absolument
Critique de Pro2501 (Paris, Inscrit le 21 septembre 2005, 35 ans) - 31 octobre 2005
Tout ce que je pense sur L'Etranger à déjà été dit sur cette page donc je n'ajouterais pas grand chose.
Meursault est condamné car il veut être honnête, sincère et ne pas se mentir à lui et aux autres. Il se fout de tout.
Un très grand livre !
Un incontournable de l'absurde
Critique de Neithan (, Inscrit le 19 juin 2005, 37 ans) - 3 juillet 2005
En effet, Meursault n'aime pas le mensonge, il lui préfère la Vérité, il est comme il est, ne joue pas de jeu mais est sincère...
Il se voit condamné pour avoir tué un arabe sur la plage... A cause du soleil, dit-il, il faisait chaud... Il est tout simplement indifférent à tout car il prend conscience que quoi qu'il arive il mourra, il n'est là qu"en sursis, sa vie n'a pas de sens...
Alors c'est sur qu'après cela, comment ne pas avoir envie de se foutre de tout, et Meursault commet "l'acte gratuit" de Gide, et tue quelqu'un sans raison particulière...
C'est un classique de l'absurde (tout de même, il se voit condamné pour ne pas avoir pleuré aux obsèques de sa mère), et l'influence du procès, de Kafka, se fait sentir... Le personnage de meursault est passionnant, mais ne se veut pas rassurant....
Emmerdant! oui, c'est pour ça qu'il est génial
Critique de Clem\'s (Allonne, Inscrit le 2 juillet 2005, 37 ans) - 2 juillet 2005
Pour cela, relisez tous ce livre en prenant compte de la longueur des phrases. Courtes voir très courtes, ce qui donne au livre une lecture monotone, et non chalante. Tout comme son héros (soit-dit en passant.)
Ce livre est absolument formidable et débordant de concepts et de génie.
Court... mais bon!
Critique de Rcapdeco (Paris, Inscrit le 19 mai 2005, 46 ans) - 23 mai 2005
L'étranger est un bon roman, mais je n'accroche pas vraiment avec le style de Camus, blasphème! Quitte à lire un roman sur l'indifférence, je préfère relire le Voyage de Céline (même si je rabâche!)
pfffff ...
Critique de Calamity_jane (Montreuil, Inscrite le 20 mai 2005, 44 ans) - 20 mai 2005
Comme il a été dit dans plusieurs critiques éclair, mais secouez le !!! Je me suis gravement ennuyée pendant 2h en lisant ce bouquin ...
Déjà, je ne me rappelle même plus de l'histoire bien que je l'aie lu l'été dernier. Mais je me rappelle cette sensation de lassitude, d'ennui, de platitude ...
Pas grand chose
Critique de Kakabar (, Inscrite le 13 octobre 2004, 34 ans) - 11 mai 2005
Cependant, contrairement a beaucoup, ce livre n'a pas été un coup de coeur pour moi, juste un livre que j'ai lu et aimé.
L'oeuvre-phare
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 6 mai 2005
Je vais essayer d'être bref et de ne pas redire ce qui a été dit - et ben dit - avant moi. Cet homme étranger à tout, et avant tout à sa propre histoire, est effrayant et Camus décrit très bien, par la sécheresse de son style, la vacuité d'esprit de ce genre de personnes insoupçonnables capables de tout, aux dépens des autres et d'eux mêmes.
Les paysages décrits et le style sont somptueux. Ca me donne envie de découvrir Alger.
Dans cette vacuité et l'absurde, il y a des échos du film de Godard Pierrot le Fou, la légèreté en moins.
Un dosssier pédagogique
Critique de MOPP (, Inscrit le 20 mars 2005, 87 ans) - 5 mai 2005
Je ne veux pas revenir sur les belles critiques déjà présentes sur le site, mais je voudrais signaler ce dossier pédagogique qui accompagne le roman de Camus. Ce dossier est réalisé par Mériam Korichi, philosophe, spécialiste de Spinoza. Vous y trouverez :
1 - le mouvement littéraire : la littérature engagée et la situation de l'écrivain Camus dans la société.
2 - le genre et le registre : un court roman de moraliste à la première personne, l'horizon d'un mythe.
3 - l'écrivain à sa table de travail : un classique instinctif ; le souci de la forme.
4 - des personnages insoumis : le mépris de l'individu ambitieux, la "chute" d'un homme, l'esprit de liberté, la conscience individuelle.
5 - une chronologie : Camus et son temps.
Je péfère ne pas dévoiler toutes les connexions possibles (je ne ferais que recopier des extraits du dit dossier) et vous laisser le plaisir de la découverte.
Noter que ce livre de poche coûte 3,50 euro.
Ce qui a particulièrement retenu mon attention, c'est la mise en perspective du roman avec l'oeuvre du peintre Edward HOPPER (1882 - 1967). Plus particulièrement à partir du tableau "Conference at night, 1949". Il y a cette froideur et ce vide de l'univers bureaucratique, cette peinture qui exprime une vision d'un monde analogue à celui de Camus, peinture qui souligne la solitude de l'homme dans la société moderne. Comme Meursault, "les personnages de HOPPER semblent étrangers au monde, indifférents à ce qui les entoure, et ce sentiment de vide a une portée existentielle universelle." Cette lecture d'image a été faite par Agnès Verlet, maître de conférences en littérature à l'Université de Provence ; elle est spécialisée dans la recherche des rapports qui existent entre la littérature et les arts plastiques. (Ce qui explique aussi mon intérêt).
Un dossier bien utile aux profs, aux ados, et à tout lecteur qui souhaite approfondir sa lecture grâce à une documentation des plus fournies.
Oh Meursault....
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 1 avril 2005
Absurde...
Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 30 mars 2005
Ligne claire.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 16 mars 2005
...
Et c'était comme coups brefs que je frappais sur la porte du malheur."
Un style dépouillé à l'extrême. Une concision de mots et même de considérations qui renvoie un Jean Paul Sartre et ses "Mots" en session de rattrapage. Que du brut et qui frappe toujours juste. Et fort. L'impression, dont on ne peut se défaire, qu'on est réellement face à un chef d'oeuvre.
Incroyablement multiple
Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 8 mars 2005
Alors quand on le lit pour la première fois, comme moi, et que c'est en plus un premier contact avec Camus, on est d'abord soufflés par la fluidité de l'écriture, aucun mot inconnu, aucune tournure stylistique, des faits, des descriptions. Ensuite on s'attache à l'histoire, on relit plusieurs fois certains passages pour essayer de bien comprendre la progression.
Arrivés à la chute, on s'interroge, au départ sur le coup de colère _ d'ailleurs je ne suis toujours pas sûre de l'avoir compris, autant j'ai pu me mettre en empathie avec toutes les pensées décrites de Meursault, autant son éclat final me laisse encore perplexe _, dans un 2° temps sur la portée de ce qui nous est raconté, on tente de classifier L'étranger dans un genre... Et on échoue !
Camus lui-même disait qu'il y avait 10 façons au moins de résumer d'une phrase ce roman, selon ce qu'on met en exergue, et volontairement l'ambiguïté est maintenue tout au long du récit.
A chaud j'en retiens le soleil, les sensations d'une Algérie éclatante de lumière et de chaleur, un homme inadapté pris dans une sorte d'engrenage...
Suite dans un an, à la 2° lecture ...
Un livre exceptionnel
Critique de Overdose (, Inscrit le 21 février 2005, 38 ans) - 26 février 2005
On imagine facilement se jouer ce drâme sur cette plage algérienne, le soleil couchant, le bruit des vagues, ce coup de feu.
Un livre qui aura bouleversé ma vie de lecteur, un personnage dérangeant, difficile à cerner, un silence. Une grande réflexion sur la vie en général, son absurdité, ses convenances.
je suis le meilleur!!!!
Critique de M. Ruft (, Inscrit le 25 février 2005, 41 ans) - 25 février 2005
Mais je ne comprends pas la vrai signification de ce nom: Meursault. Moi je crois qu'il y a deux vrai signification: Meurs Salaud!!!!!!!!! et la connection du nom d'un vin très connu et Meursault... mais il y a encore une troisième possibilité: Mais je ne le dis pas!!! :)
Merci
Excellent
Critique de Lise (Rabat, Inscrite le 13 février 2005, 44 ans) - 13 février 2005
Le personnage principale est un homme différent , c'est son principal tort, il n'aime pas les faux semblants, sans même s'en rendre compte. Insensible, sa vie défile devant lui, et il suit son chemin, impassible, sans se poser de questions.
Personnellemnt je trouve que ce livre est avant tout une plaidoirie en faveur de tous les marginaux, qu'on regarde d'en haut, qu'on juge parce qu'ils ne nous ressemble pas, parce qu'il ne savent pas s'émouvoir, parce qu'ils sont passifs. Mais est ce un crime?
Ce livre est à lire absolument. Il nous opporte un regard nouveau sur la vie.
Où est mon enthousiasme?
Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 6 février 2005
Moi je ne vais pas en faire. J'ai bien aimé ce bouquin, mais j'étais loin d'être en extase devant. Je l'ai trouvé bien écrit, un peu trop simple à mon goût (mais à l'image de Meursault c'est vrai). J'ai été un peu déçue car je m'attendais à mieux en lisant un peu les critiques.
Peut-être que si je le relis dans une vingtaine d'années je l'apprécierais mieux...
indispensable
Critique de Gab (bruxelles, Inscrite le 31 décembre 2004, 50 ans) - 3 février 2005
Vices de la conformité
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 11 novembre 2004
Dès les premières pages de « L’étranger », je suis tombé sous le charme de l’univers sombre de cet énigmatique Meursault, sans prénom et sans émotions, pour ensuite être envoûté par les conséquences des événements. Car au-delà de cette histoire de vie, qui peut paraître simpliste, se cache une vision de la société totalement disloquée, en marge, qui nous force à ré-évaluer nos propres principes et ce qui est attendu de nous face à nos pairs. Là est la force de « L’étranger » Pour une fois, la grande littérature m’a étonné au lieu de m’ennuyer.
Un roman sur l'indifférence portée à l'extrême
Critique de Le petit K.V.Q. (Paris, Inscrit le 8 juillet 2004, 31 ans) - 23 octobre 2004
Super? Bof
Critique de Lectrice (Pas de calais, Inscrite le 8 octobre 2004, 50 ans) - 8 octobre 2004
Idées étrangères
Critique de V4nco (Mouscron, Inscrit le 19 février 2004, 44 ans) - 16 juillet 2004
Article Premier:"Nul n'est censé ignoré la loi". Son pire péché?
Etrange
Critique de Monique (, Inscrite le 29 mai 2004, 52 ans) - 9 juin 2004
Humain
Critique de Arkady (, Inscrit le 29 mai 2004, 41 ans) - 9 juin 2004
Un homme face à lui même. Un homme qui veut vivre, mais qui vit dans un monde absurde. Dans le monde d'Albert Camus, la société des hommes toute entière est absurde.
Le héros du roman ne demande qu'à vivre. Après la mort de sa mère, il va voir une femme... Et ce sera un argument de plus pour sa condamnation. Que faire ? En fait c'est là que ce roman peut troubler, car d'une certaine façon il se pose un peu en complainte absolue de la vie.
C'est un roman à la fois simple et complexe. Simple dans sa forme, complexe dans son fond. Car cette petite histoire d'a rien d'anodin, et le génie de cette oeuvre, c'est que chacun y trouvera ce qu'il veut.
mélodie de mort
Critique de Colchique (, Inscrite le 27 mars 2004, 38 ans) - 2 avril 2004
Nous sommes tous étrangers
Critique de Banzaille (Rennes, Inscrite le 14 janvier 2004, 40 ans) - 21 janvier 2004
Oui !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 16 décembre 2003
Nous constatons que la vie, c'est la nature qui, elle, renaît toujours et se moque bien des petits insectes aux cerveaux développés que nous sommes. Elle est accompagnée du hasard aveugle, aussi aveugle que nos cerveaux comme le disait Rimbaud. Mais n'est-ce pas aussi notre gloire que de disposer de ce cerveau, origine de toutes nos angoisses existentielles mais aussi de toutes nos joies ?
Mais, si elle est absurde, pourquoi la révolte tant prônée par Camus ? Celle d'un homme ou collective.
Parce que, nous avons beau savoir que la vie est absurde, ce n'est pas une raison pour tout accepter et la seule dignité de l'homme se trouve là, dans sa fierté d'homme, dans sa volonté de se dépasser ou de tout simplement se conduire comme un "homme" et pas comme une bête ! Pas comme un SS, un Milosevic, un Saddam, un Pol Pot, un Staline. A défaut de cette volonté, de notre capacité à nous révolter, il ne nous resterait que la soumission de la vache qui marche vers l'abattoir, ou encore celle de nous suicider. Mais si Camus peut comprendre le suicide, il lui trouve quand même un goût d'abandon.
Tout cela est très clairement expliqué dans un petit ouvrage qui est "Le Mythe de Sisyphe" (voir la critique de Lucien). Et que fait Rieux dans "La Peste" si ce n'est se battre et se révolter ?
Quant à la révolte collective, c'est surtout dans "L'Homme Révolté" que nous la trouverons.
Oui, ce livre est triste et laisse un arrière-goûts d'amertume. Et pourtant, Camus est un homme de soleil, de nature, de lumière, amoureux de la vie et des femmes ! "L'envers et l'endroit", "Noces" nous le prouvent des plus clairement.
Alors il n'y a rien ?
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 16 décembre 2003
Meursault ne croit ni au ciel ni à l'enfer, on est loin du Raskolnikov de Crime et Châtiment qui descend en enfer pour avoir tué et qui aura besoin de l'amour de Sonia pour le rechercher au caveau. Meursault tue et n'éprouve aucun remords, juste de l'ennui. Personnage ambigu comme le montre les nombreuses critiques : héroïque dans sa lucidité et sa sincérité, son refus de plier devant la société mais inhumain dans son manque de remords, son manque de sentiments pour Marie, son manque de tristesse à la mort de sa mère.
Qu'a-t-il compris au moment de mourir ? L'absurdité de la vie ? Mais alors pourquoi cette révolte, cette colère ? Pourquoi ce refus d'une mort sans gloire, ce refus de la solitude devant la mort, pourquoi cette envie de marches à l'escabeau, de la foule haineuse pour qui glorifient sa mort ?
Ce livre est sombre et dérangeant, il a été écrit par un homme de 27 ans, ce qui n'est pas le moins étonnant.
un bon roman, facile à lire, mais difficile à analyser
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 42 ans) - 3 août 2003
Tous bourrés
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 4 mai 2003
Meursault? Halala...
Critique de Zenith_ (Bruxelles, Inscrite le 28 janvier 2001, 43 ans) - 3 mai 2003
Meursault sot ?
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 26 avril 2003
Camus a écrit ce livre et surtout la seconde partie sur base d'un récit que sa mère lui avait fait. Son père avait un jour assisté à une exécution capitale et il en était rentré complètement malade. Il l'était resté plusieurs jours tant il avait trouvé cela horrible ! Meursault, dans sa cellule, pense à des joies simples de la vie qu'il imagine se poursuivre à l'extérieur, Meursault est plus humain qu'on ne le croit. Meursault décortique intelligemment le processus de fonctionnement de la justice. Il n'est pas sot ! Simplement, Meursault ne réagit pas comme tout le monde et n'entend en rien mentir pour se couler dans le moule commun, celui qui aurait pû lui valoir une certaine clémence. Meursault est "vrai" vis à vis du monde et de lui-même. Meursault a compris toute l'absurdité du monde et l'assume. Il n'entend pas se suicider, ce qui serait refuser la vie et une certaine lâcheté, mais il n'entend pas non plus mentir pour plaire aux autres, pour tenter d'échapper à l'absurde.
Meursault n'est vraiment pas sot !
C'est un peu court, jeune homme...
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 25 avril 2003
Killeur Extrême croit pouvoir traduire "Meursault" en "meurt sot". Voilà une idée intéressante a priori, mais qui ne résiste pas à la lecture du récit. En effet, Meursault ne meurt pas sot. Il n'entre pas dans cette catégorie d'êtres qui ratent leur vie au point de "mourir idiots". Confronté à l'expérience de la solitude et à l'attente de la mort, il découvre en effet une vérité essentielle qui éclate notamment lors de la confrontation avec l'aumônier : "pas une seule de ses certitudes ne valait un cheveu de femme". Donc la vie est absurde, mais il faut imaginer le bonheur possible comme il faut imaginer Sisyphe heureux. Mourir en ayant découvert ça, ce n'est pas donné à tout le monde, et ce n'est certainement pas mourir sot.
Ceci dit, d'autres se sont essayés au petit jeu des variations sur le nom de Meursault, comme Bach sur le sien. Et l'on eût pu en dire bien des choses en somme :
Meursault meurt seul (solus), un peu moins seul peut-être d'espérer la haine d'une foule nombreuse lors de son exécution.
Meursault meurt (du) soleil (sol), tué par le soleil (le dieu soleil, le destin tout-puissant, l’anankê grecque) qui lui commande son geste absurde.
Meursault meurt (mourra) décapité comme ces "marsaults", ces saules des marais dont le destin est de finir écimés, étêtés.
Meursault, mourant, fait le "saut", le grand saut, le saut dans le vide, dans l'inconnu.
La syllabe "meur" peut aussi, moyennant un minimum de trituration, évoquer la "mer" indifférente à l'acte central qui fait basculer le destin de Meursault, mais également la "mère" envers qui lui-même s'est rendu coupable d'indifférence, à tel point que l'on peut affirmer qu'il n'est pas condamné pour avoir tué un homme, mais pour n'avoir pas pleuré à l'enterrement de sa mère.
Je m'arrête là. A trop solliciter un nom, on l'épuise et on risque la digression. A quoi rimerait-il, par exemple, d'associer ce patronyme au nom propre dont il est tiré directement, sans la moindre modification, celui de la petite commune viticole de Meursault, en Bourgogne, qui produit un vin blanc doré, généreux, prisé des amateurs? Ce serait manifestement faire fausse route...
Meursault meurt sot
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 42 ans) - 25 avril 2003
Foutu couillon d'Lulu !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 22 janvier 2002
Une opinion
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 22 janvier 2002
Que l' on puisse trouver Meursault relativement peu sympathique je peux très bien le concevoir. Un homme qui n'accepte pas de jouer le jeu que la société attend de lui
l'est assez rarement en effet ! Il n'y a là rien que de banal. Meursault est remplis de contradictions ?... Oui et qui ne l'est pas ?... Je reviens avec ma citation de Montherlant: "Seuls les personnages de romans sont cohérents" et Camus ne cherchait pas un personnage comparable à un bloc monolytique. Meursault a une logique, mais ce n'est pas pour cela qu'il n'évolue qu'à l'intérieur de celle-ci ! Il "néglige plein de choses dans ses raisonnements" ? Mais qui ne le fait pas ? A commencer par certains quand ils expliquent que toute oeuvre d'art est égale à une autre ! Et puis, Camus a-t-il essayé de nous présenter Meursault comme un grand penseur ?...Pas que je sache ! Ce n'est qu'un homme moyen parmi d'autres... Et voilà Brett Easton Ellis qui, soudain, débarque en face à face avec Camus !
Selon moi, mais ce n'est qu'une opinion, Brett Easton Ellis ne tente pas de montrer le côté absurde de "La vie" ! Jusqu'à ce jour, ce que j'ai lu de lui ne fait jamais que montrer l'absurdité de "la façon" de vivre d'une certaine partie de la société, une petite partie de celle-ci, celle des camés, paumés, "Junkies" des années 90 et du monde, assez superficiel, du spectacle et autres personnes gravitant autour de lui, ou tentant de... Cela ne me paraît pas tout à fait la même chose. Camus cherche ce qu'est la condition de l'homme, Easton Ellis ne décrit que l'absurdité d'un microcosme ! J'aimerais qu'on ne compare pas trop l'un et l'autre. L'écriture d'Easton Ellis est superbe, mais il ne l'a jamais mise, jusqu'à aujourd'hui, qu'au service de la description d'une seule et même chose: les paumés. Sont-il censés contituer la totalité de l'Amérique et de l'humanité ?
Une autre manière de voir les choses
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 22 janvier 2002
Le livre comme objet d'art
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 21 janvier 2002
? Il aiguille bien dangereusement le lecteur. Ceux qui entendent mal sont combien plus dangereux que les sourds ! j'en suis réduit à affirmer que mon livre n'est qu'une satire, tant on croirait, sinon que c'est une apologie. N'y a-t-il donc pas place entre les deux pour l'oeuvre d'art ? et prétend-on contraindre l'artiste à prêcher pour ou contre ses héros ? On exige aujourd'hui, surtout, des opinions - politiques, artistiques, morales. Et je prétends, surtout, m'en passer. J'en ai de moins en moins, sur moi, et sur les autres. Rien n'aide autant les imbéciles ; rien ne me gêne plus que cela. Et même cette « opinion » je m'en passe ; je me parais un imbécile en la disant. Qu'on laisse donc à tout son caractère. »
Où je voulais en venir exactement : les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. Certes. Mais un objet d’art est un objet d'art. Un spécialiste de la peinture peut ne pas apprécier Guernica. D’accord. Mais peut-il donner des leçons de peinture à Picasso ? Un musicologue peut détester la sonate Hammerklavier. D'accord. Mais donnera-t-il des leçons de composition à Beethoven ? Un lecteur de 2002 peut ne pas apprécier L’étranger. Entendu. Mais peut-il expliquer à Camus comment il aurait pu s'y prendre pour rendre son propos plus attrayant ? Je ne pense pas que ce soit la fonction ni du spécialiste de la peinture, ni du musicologue, ni du lecteur.
???
Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 20 janvier 2002
En une ligne
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 20 janvier 2002
Je suis venu, j'ai relu, je n'ai pas été convaincu...
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 20 janvier 2002
J'ai donc relu ce petit livre, et voila mon opinion définitive (enfin si on peut avoir une opinion réellement définitive).
Quand je l'ai recommencé j'ai trouvé ca excellent, c'est bien écrit et interessant, mais apres mon enthousiasme est retombé de plus en plus. Je ne sais pas vraiment l'expliquer clairement. Je crois que ce qui me déplait c'est le fait que je n'aime pas trop Meursault, que je ne le trouve pas stupide mais trop emplis de contradiction, je trouve qu'il néglige pleins de choses dans ses raisonnements et puis son crime est vraiment trop con!
Mais bon, si j'ai quand même remonté ma cote c'est que j'ai mieux aimé que dans mon souvenir, je suis arrivé au bout sans devoir trop me forcer à avancer dans la lecture.
Ce que je reproche aussi à ce livre c'est qu'il me fait penser au procès de kafka mais en (beaucoup) moins bien.
Je m'étonne d'ailleurs de ne pas avoir fait le rapprochement plus vite et que personne ne l'aie vraiment fait jusqu'ici alors que ces deux livres me paraissent fort similaires au niveau du fond.
Enfin bref je trouve que Camus à du talent, il n'aurait pas pu rendre cette histoire meilleure, mais je trouve qu'il aurait du trouver une meilleure histoire pour faire passer ses idées. A ce niveau je trouve Kafka bien supérieur... en toute subjectivité bien sûr et je trouve aussi que Brett Easton Ellis avec Moins que zéro (et American psycho dans une moindre mesure) illustre mieux l'absurdité ou le non sens de la vie que j'ai cru déceler dans l'étranger.
Réponse à Zoom
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 30 décembre 2001
Tout est possible
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 30 décembre 2001
Il est flagrant que la justice ne peut pas plus comprendre son acte que lui ne peut le leur expliquer ! Et la justice crée alors un coupable par un mécanisme faussé qui tente de reconstituer un homme par l'explication de la société quant à son comportement. On monte une vie comme la société les aime: chaque étape explique les suivantes et le théorème avance vers son but logique: ce qu'elle veut prouver. Cela marche en mathématiques, mais pas nécessairement pour expliquer la vie d'un homme ! Comme le dit Malraux pour lui-même, une vie humaine ne s'explique pas par l'addition de ses actes, dans l'ordre chronologique où ils se passent ! Sartre et l'existentialisme tendent vers cela. Ici, tout est beucoup moins simple ! Et, comble de tout, la condamanation de Meursault ne découle-elle pas aussi en grande partie d'un autre procès, presque concommittant: celui d'un parricide. Une malchance de plus !...
Un livre qui, selon moi, pose au contraire beaucoup de questions ! Et en voici une pour Virgile (sans ironie
aucune): ne serait-il pas temps de le relire après cette expérience scolaire ?
InterprétationS...
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 29 décembre 2001
Mais bon, pour en revenir au titre de cette critique éclair, ce que je voulais dire avant tout c'est que tous les livres (même ceux qui paraissent à priori les plus "stupides") sont sujets à interprétation et que l'acte de lecture est une interprétation à part entière. La façon dont un auteur comprend son livre lui est propre et n'est pas nécessairement retrouvée par les lecteurs (c'est même plutôt très rare à mon avis!). C'est sans doute pour ca que j'ai pu constater dans plusieurs interview que les écrivains parlent d'un livre comme d'un enfant qui une fois publié suis son évolution propre jusqu'a ne plus appartenir à son créateur!
Voila, c'était la petite chose que je voulais dire en réaction aux critiques de Lucien, Jules et Bluewitch!
Ne faites pas trop de folies au réveillon! (moi je compte bien en faire! ;op)
L'auteur seul maître?
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 29 décembre 2001
« Camus lui seul connaissait le véritable fondement des idées de son roman... », je crois que oui, dans une certaine mesure. Mais comme un compositeur qui livre une partition achevée à un « interprète » ; et c’est plutôt dans ce sens-là qu’il convient d’envisager, à mon sens, le mot « interprétation ».
Un avis ?
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 28 décembre 2001
Mais Lucien a raison quand il dit que Camus dit "oui". Et bien plus souvent qu'il ne dit "non" ! Il était un amoureux de la vie, il aimait les femmes, aimait le football, aimait la vitesse et les voitures sports. Et la nature, très présente dans son oeuvre: "Oui, il suffit d'un soir de Provence, d'une colline parfaite, d'une odeur de sel, pour apercevoir que tout est encore à faire."
Belle intervention!
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 28 décembre 2001
Pas si étranger que ça
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 28 décembre 2001
si court et si puissant
Critique de Zoom (Bruxelles, Inscrite le 18 juillet 2001, 70 ans) - 24 septembre 2001
Les avis sont partagés...
Critique de Zenith_ (Bruxelles, Inscrite le 28 janvier 2001, 43 ans) - 8 septembre 2001
L'intérêt de ce roman réside également, selon moi, dans divers éléments qui reviennent tout au long du livre. Par exemple, la lumière! Les néons dans la "chambre mortuaire", le soleil et la chaleur qui l'accompagne sur le chemin qui mène au cimetière, puis encore le soleil, la chaleur, la sueur, et les miroitements de lumière sur la lame du couteau, qui viennent agresser les yeux de Meursault...
Dernier "détail"... Le fait qu'il soit condamné à la peine de mort n'est pas un hasard. Cet élément est lié à un épisode de sa vie personnellle.
Une merveille que ce livre... Qui comme le dit Sorcius, bouleverse bien souvent la manière de penser des lecteurs.
Peut-être une relecture...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 11 juillet 2001
Ohlàlà, ohlàlà...
Critique de Veronicnac (Braine-le-Château, Inscrite le 11 juillet 2001, 45 ans) - 11 juillet 2001
Il faut dire que j'étais peut-être un peu jeune (14 ans) pour le lire... quoique Sorcius a eu une révélation au même âge! Qui sait, une relecture me ferait peut-être voir le livre autrement. mais jusqu'ici, je ne suis vriament pas convaincue!
Un détail encore...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 8 juillet 2001
En Tête.
Critique de Chat pitre (Linkebeek, Inscrite le 23 février 2001, 53 ans) - 8 juillet 2001
Indispensable!
Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 8 juillet 2001
C'est un livre plein de puissance, un livre indispensable dans une bibliothèque, bref, un livre de chevet.
Et je voudrais dédier cette critique éclair à Christophe, un ami d'enfance que je n'ai plus vu depuis longtemps, mais qui adorait Camus, et quand je pense à Camus, je pense à lui aussi...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 21 mars 2001
" L'.tranger " me paraît être un livre des plus dense tout en étant un des plus courts. On dit que Meursault est le spectateur de sa vie plutôt que l'acteur. Cela est partiellement vrai. Mais on ne peut pas oublier qu'il est parfaitement conscient de l’absurdité de la vie. Après sa condamnation, il dit : " Mais tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. " La vie est absurde.
Meursault parle peu parce qu’il n'y est pas tellement habitué. Il vit entouré de gens des plus modestes.et non par des gens instruits. Comme le dit son ami Céleste, pendant le procès : " Il ne parle pas pour ne rien dire. " Il se contente des plaisirs immédiats parce que, pour lui, il n'y a rien d’autre. Le passé est sans importance et le futur n’existe pas. Seul existe le moment présent : la mer, le soleil, une jolie femme, une soirée à son balcon, un beau ciel.
Meursault est aussi un coupable avant que d’avoir tué. Il croit être coupable d’avoir mis sa mère à l’hospice, il dit à son patron que la mort de sa mère n’est pas de sa faute, etc. Mais, c’est surtout de ne pas se comporter comme les autres qu'il est coupable, et il le sent ! Son problème est de refuser de respecter les conventions des autres. Il refuse de jouer ! Lors de l’enterrement de sa mère il ne joue pas. Est-il mauvais pour autant ?
Mais arrivons à un point essentiel : le soleil. Celui-ci est presque le véritable héros de ce livre. Il est omniprésent ! Il dispense le bien être et la souffrance. A lire la description du crime, le vrai coupable c'est le soleil ! Il l’a dans les yeux, il transpire, il voit mal, il interprète mal, et le crime naît d’une double peur. Meursault responsable de son crime ? Je ne le crois pas, mais comment l'expliquer ? Il le dit lui-même pendant son procès : " J'ai dit rapidement, en mêlant un peu les mots et en me rendant compte de mon ridicule, que c'était à cause du soleil. Il y a eu des rires dans la salle. " La justice construit une culpabilité et le soleil ne peut pas intervenir là-dedans !
Camus écrit dans " L’été à Alger " une phrase qui devrait aider à comprendre beaucoup de choses :
"
Il n’y a rien ici pour qui voudrait apprendre, s’éduquer ou devenir meilleur, ce pays est sans leçons. On le connaît dès l’instant où l'on en jouit. Ses plaisirs n'ont pas de remords, et ses joies restent sans espoirs. Ce qu’il exige, ce sont des âmes clairvoyantes, c’est à dire sans consolation. "
Et pour couronner le tout on le juge aussi pour " le meurtre " de sa mère en pensant au procès qui suivra le sien !. Les réflexions de Meursault qui attend son exécution sont aussi des plus intéressantes, mais j'ai déjà été bien trop long !…
Un classique incontournable
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 16 mars 2001
Le sentiment ? Il ne connaît pas… Et pourtant, n’est-ce pas là une caractéristique fondamentale de l’être humain ?
Camus écrivait ici son premier roman, qui nous donne une vision glaciale d’un personnage dépourvu de vie, chaque événement de son existence lui laissant une trace mnésique aussi brève qu’un soupir. Meursault n'aime pas se souvenir ni s'interroger. Quel intérêt à se rappeler les choses sans importance? Un roman froid et dérangeant, mais qui atteint son but ! Un très bon choix de critique, dommage qu'elle n'ait pas été davantage développée.
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La vie est absurde ? | 18 | Saule | 25 septembre 2015 @ 22:13 |