Le flambeur de la Caspienne de Jean-Christophe Rufin

Le flambeur de la Caspienne de Jean-Christophe Rufin

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Yeaker, le 15 septembre 2021 (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans)
La note : 1 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (51 323ème position).
Visites : 2 637 

C'est ce qui s'appelle ne pas se fouler...

Aurel notre consul adjoint qui s'attend au pire est muté à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. A son grand étonnement la ville est plaisante et l'accueil à l'ambassade chaleureux
Évidemment ce bonheur est de courte durée car l’ambassadeur absent à son arrivée car en France pour accompagner la dépouille de son épouse est bientôt de retour et informé des antécédents d’Aurel le convoque et lui annonce avec force qu'il sera rapidement renvoyé..
Aurel qui se sent humilié s’interroge sur l’accident qui a provoqué la mort de l’ambassadrice. Les éléments qu’il découvre le poussent à mener son enquête à l’aide de son « petit oncle » et de quelques fidèles de l'épouse décédée.

J’avais assez apprécié la première enquête d’Aurel le consul. Je trouvais que Rufin s’était bien débrouillé en utilisant ses connaissances de la Guinée et du monde consulaire. La seconde montrait les limites, Rufin ne faisant que répéter les mêmes ficelles mais en évoquant un peu la France-Afrique.... Mais là c’est très médiocre!.
Passé la découverte de Bakou ( mais Wikipedia le fait aussi bien), il n’y a aucun intérêt à lire ce livre.
L’enquête avance au rythme des informations que reçoit Aurel par les personnes qu’il rencontre ou contacte car elles possèdent toujours l’info utile. Le personnage d'Aurel est même devenu une caricature d'elle même. Il portait des vêtements ringards trop chauds pour le climat et bien maintenant il met une salopette, bottes, pull sur blazer et pourtant il séduit ! Il appréciait le vin tokay, il picole du vin blanc à tout moment dès que la soif le prend, Mais surtout aucun suspense, ni révélation ou retournement de situation ne viennent pimenter l'histoire. Bref un truc écrit à la va vite qui ne mérite pas le papier sur lequel il est imprimé.

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Peu de rebondissements

5 étoiles

Critique de Lili87 (, Inscrite le 23 janvier 2017, 40 ans) - 27 mai 2023

Comme l'opus précédent de la saga Aurel le Consul, ce tome est plutôt court, environ 300 pages, mais il est long à lire et peu motivant. Les chapitres sont assez longs et on remarque bien que des paragraphes entiers de descriptions ne servent qu'à rallonger le tout.
J'ai bien aimé toutefois ce voyage littéraire en Azerbaïdjan, où les habitants s'appellent les Azertis ou Azerbaïdjanais. Un peu comme dans les albums de Tintin, on découvre les coutumes locales, les quartiers du centre-ville et les mafias. L'enquête en elle-même n'est donc pas l'intérêt premier.
Il ne faut pas chercher la logique : Aurel n'a pas de téléphone portable, par contre il envoie des messages cryptés, sait très bien se servir d'Internet ou utiliser un appareil photo numérique...
À lire l'été, quand on attend son train par exemple.

Troisième opus Aurel Timescu

6 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 7 décembre 2022

Aurel Timescu est ce vice-consul français, d’origine roumaine, qui nous convie à des enquêtes politico-diplomatiques au fil de ses affectations. Il y eut Conakry, en Guinée puis Maputo, au Mozambique, bonjour l’Azerbaïdjan et Bakou. Bakou, le charme du luxe, un climat doux, un autocrate sanglant …
Bon, le problème d’Aurel Timescu est autre. Personnage falot et velléitaire (ou plutôt paresseux compulsif !), atypique en diable et qui fait généralement l’unanimité de ses supérieurs, et de ses collègues, contre lui, son souci, à Aurel Timescu, est de durer, de rester dans ce poste qui lui parait plus enviable au niveau des conditions que les précédents. Et l’Ambassadeur, chef de poste à Bakou, qui s’est laissé refiler Aurel sur un malentendu est bien déterminé à le réexpédier.

»Le dénommé Prache, son persécuteur au service des ressources humaines, l’avait convoqué en personne au Quai d’Orsay pour lui annoncer méchamment la nouvelle. Faute de pouvoir débarquer Aurel car il était titulaire, Prache espérait le dégoûter en lui faisant enchaîner les postes minables dans des pays où personne ne voulait aller. Il choisissait toujours pour lui des capitales brûlées par le soleil (Aurel détestait la chaleur), si possible dans des pays musulmans (il n’était pas réputé pour son abstinence) et sous des régimes totalitaires (il avait fui sa Roumanie natale pour échapper à Ceaucescu et gardait une solide aversion pour la dictature).
Sur le papier, l’Azerbaïdjan semblait convenir à ce dessein pervers. En lui annonçant son affectation, Prache s’était payé le luxe de détailler le tableau.
- Il parait que c’est un pouvoir policier comme vous les aimez. Avec le culte de la personnalité et tout et tout …
Aurel avait secoué la tête en souriant, pour ne pas perdre la face.
- Vous allez apprécier, j’en suis sûr. Ecoutez ça : islam religion d’Etat, latitude tropicale, climat désertique. Le pays est coincé entre la Russie et l’Iran, des voisins charmants. Au fait, j’oubliais un détail : il est en guerre, hé ! hé ! Avec l’Arménie, leur troisième voisin. »


L’Ambassadeur, contre lui, et autoritaire en diable, vient de perdre sa femme. Dans des conditions mystérieuses et troublantes. Le genre de conditions qui incitent Aurel à lever le nez pour suivre une piste … On va la suivre avec et prendre un petit bol d’Azerbaïdjan, et de malversations politico-financiaro-diplomatiques.

karachi à bakou

10 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 23 avril 2022

Un Rufin de haute volée, poursuivant avec un talent jubilatoire la série des enquêtes du consul Aurel, entamée avec "Le suspendu de Conakry". On est à Bakou, la riche capitale pétrolière de l’Azerbaïdjan, où l’ambiance politico-diplomatique rappelle étrangement la sinistre "affaire de Karachi", disparue des radars de l’actualité bien que jamais élucidée. Il serait dommage de dévoiler les tenants et aboutissants de l’enquête menée par notre consul, toujours aussi petit en taille qu’il est grand en esprit, tant on va de surprise en surprise dès les premières pages. On retrouve l’humour sarcastique d’un Rufin revenu en pleine forme après un second opus plutôt décevant. Au travers de l’enquête menée en toute discrétion (diplomatie oblige) sur la mort de la femme de l’ambassadeur, c’est tout un pan des dessous de la diplomatie qui nous est révélé, par un connaisseur qui plus est, avec son cortège de passe-droits, dessous de table, mensonges officiels et meurtres non élucidés, le tout en parfaite légalité comme de bien entendu…

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