Dans la main de l'ange de Dominique Fernandez

Dans la main de l'ange de Dominique Fernandez

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Bookivore, le 1 août 2021 (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans)
La note : 10 étoiles
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P.P.P.

J'avais deux raisons de vouloir lire ce roman, deux raisons qui faisaient que j'avais hâte de commencer la lecture de ce Prix Goncourt (car il l'a obtenu en son temps). La première est la plus simple, la plus personnelle, ce n'est en fait pas vraiment une raison, mais qu'importe : "Dans la main de l'ange" a obtenu le Goncourt en 1982, année de sa parution qui est aussi mon année de naissance. J'avais hâte de lire le Goncourt de mon millésime personnel, aussi simple que ça.

La seconde raison ? Je suis cinéphile, et j'adore notamment le cinéma italien des années 60 et 70. Or, ce roman de Dominique Fernandez est une sorte de biographie, romancée, du fameux réalisateur (et poète/écrivain) Pier Paolo Pasolini, né en 1922, mort en 1975. J'ai toujours adoré ses films, que ce soit "Porcherie", "Oedipe Roi", "Accatone", "Salo ou les 120 journées de Sodome"... Pasolii est mort assassiné peu de temps avant la sortie de son dernier film, qui se trouve être celui que je viens de citer en dernier. Il aura révolutionné, un peu, le cinéma italien, il aura aussi et surtout fait scandale à de nombreuses reprises, à la fois avec ses oeuvres et sa vie personnelle (il était homosexuel).
Ce livre est un roman, pas une biographie de Pasolini. C'est un peu comme les "Mémoires d'Hadrien" de Yourcenar, en fait : Fernandez écrit l'histoire du réalisateur et la fait raconter de sa bouche même, comme une sorte de longue lettre adressée à un proche. Un peu comme si ce livre était signé de la main de Pasolini. Lequel n'est, il faut le dire, jamais cité ici, je parle du nom de famille. Un simple P, ou les initiales PPP suffisent, en plus du prénom, pour l'identification, laquelle est sans aucun doute possible, on parle bien de Pasolini, pas d'un autre Pier Paolo. Ses oeuvres ne sont jamais citées, mais on en parle un peu aussi (les oeuvres des autres réalisateurs, elles, sont nommées, "La Dolce Vita", "La Strada", "L'Avventura", les romans de Moravia...). Pasolini ne se met en avant, par écrivain interposé, que pour relater sa vie personnelle et faire, aussi, un lien avec la situation politique, culturelle et sociale de l'Italie entre les années 30 et 70 : fascisme, après-guerre et reconstruction, communisme, attentats des Brigades Rouges...

Dans ce roman biographique, dans cette biographie romancée, on croise parfois Fellini, Alberto Moravia. On "découvre" un Pasolini enfant et adolescent, ses premiers émois sexuels. Ses débuts dans le métier. On assiste aussi à sa fin, Pasolini en parle parfois, "mon assassinat", etc, comme si ce livre était écrit du Paradis, ou, de manière interposée, de la main de l'ange.
Note maximale me concernant, malgré un ou deux passages un petit peu lents parfois. N'en déplaise à ces passages, j'ai vraiment adoré ce livre. Quiconque aime ce réalisateur se doit, ne serait-ce que par curiosité, de le lire.

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