L'amant de Marguerite Duras
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Le meilleur livre de la grandissime Marguerite Duras
"L'amant", meilleur livre de Duras (selon moi, même si tous sont géniaux). "L'amant", à l'écriture fabuleuse, tranchante. L'amant, émouvant. L'amant, le chef d'oeuvre. Un de mes livres fétiches. L'amant, qui m'a bouleversé et a complètement changé ma façon de voir les choses. L'histoire entre Duras et ce Vietnamien est belle, pure. Un court livre, mais "les plus courts sont les meilleurs". Duras, qui d'habitude était plutôt mégalomane, avait dit de L'amant que c'était "un roman de gare, de la merde". Je ne suis pas d'accord. Elle est au sommet de son art. Je n'ai pas vu le film d'Annaud, et je ne vois pas comment ça doit être ce bouquin sur grand écran. Ma critique minable s'arrête là.
Salut
KVQ
Les éditions
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L'Amant [Texte imprimé] Marguerite Duras
de Duras, Marguerite
les Éditions de Minuit
ISBN : 9782707306951 ; EUR 10,00 ; 01/09/1984 ; 145 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (23)
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Ennuyeux
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 14 août 2021
Bon, j'ai jamais vraiment aimé le film, malgré une beauté formelle indéniable. Mais j'avais envie de lire le livre, histoire de (et comme, en ce moment, j'essaie de lire le plus de Goncourt possible, et qu'il l'a été en 84, ça tombait bien), et en plus, c'est vraiment pas épais, comme roman, ça se lit très rapidement.
Pas de dialogues ou si peu qu'il n'y à même pas de ponctuation pour eux, pas de chapitres, juste des espaces plus importants entre des paragraphes, cette histoire semble être faite pour être lue d'une traite, 140 pages durant. C'est bien écrit, évidemment, mais je ne suis pas fan du tout du style durassien, je dois le dire. Je crois que Duras elle-même n'aimait pas trop ce roman autobiographique, elle en fera même une autre version, au moment de la sortie du film d'Annaud.
Cette histoire, en partie vraie, en partie romancée, d'une jeune femme européenne vivant en Indochine et tombant amoureuse d'un Chinois plus âgé qu'elle a tout du roman "Harlequin". Heureusement que le style est là...
Un peu déçu
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 3 août 2017
Le titre du roman « L’Amant » me semble trompeur car ce qui est important ici, c’est la haine ou le désamour qui s’installe entre la mère et ses enfants. A saluer le style de Marguerite Duras qui est éperdiquement féminin … ce qui n’est pas si courant que cela dans la littérature.
"C'était chaque jour."
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 22 avril 2015
Moi-même j'ai longtemps dédaigné son écriture je la prenais pour une intello bêcheuse et inintéressante comme on en croise parfois dans certains milieux: le métier d'écrivain étant tellement plein de stupides précieux, d'arrivés aux noms essentiels aux postes si importants, ainsi que de pistonnés arrivistes ! Bien au contraire, la prose de Marguerite Duras est à l'exact opposé, c'est inéluctablement qu'elle frappe et non par des mots savants appartenant à quelque jargon trivial. Rien à voir avec ces mauvaises caricatures dont la vulgate du show-bizz l'a ensuite affublée, qu'elle soit rive droite ou rive gauche. Rien à voir avec du cinéma à l'eau de rose pour mémère, quelque en soit l'étiquette. Rien à voir avec de la bouffe pour hipster branchouille et pathétique (et peut-être barbu) qui vit pour lire des journaleux tellement 'fashion' et d'autre part eux-mêmes payés par les diverses maisons d'édition qui règnent sur le marché de la culture !
D'ailleurs, édité de nos jours, "L'amant" ferait pousser des cris d'orfraie à de nombreux aboyeurs professionnels que le cirque médiatique nourrit soigneusement au quotidien, vu le sujet. Imaginez un peu le buzz ! Enfin le ton dedans y est étonnamment moderne, étonnamment hors-normes, cela étant peut-être dû au fait que Duras voit le sexe comme un sport sophistiqué, comme un hobby qu'il faut favoriser et pratiquer afin de prétendre en être un jour connaisseur, au lieu de, faut-il le dire, cette gymnastique porno efficace et propre et saine de quelque new-yorkaise au cerveau plein d'air.
Et il y a le climat torride non seulement des environs de Saigon ou l'histoire se déroule, mais aussi qui découle purement des impressions simples qui se dégagent du bouquin. Pour finir j'espère que mon humble commentaire aura été assez inexistant pour donner envie de l'honorer à d'autres.
Le suggar daddy
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 5 mars 2014
Ce livre, à l’écriture froide et sans concessions, ne raconte pas seulement la relation avec son amant, la découverte de l’érotisme : c’est l’histoire dure et émouvante à la fois d’une famille au bord de la misère, d’une mère qui élève seule ses ados, débordée jusqu’à fermer les yeux sur la violence et les exactions de son fils ainé et sur sa fille qui se donne à la limite de la prostitution. L’amant, c’est l’envers de Barrage contre le Pacifique que je conseille de lire en premier.
Initiation amoureuse
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 28 décembre 2012
Le style est décousu puisqu’il suit le cours des pensées de l’auteure, si bien que par moment on ne sait plus si le récit se déroule dans un passé lointain ou plus récent ; c’est assez déconcertant. L’écriture de ce roman 55 ans après les faits est une libération pour l’auteure qui se dévoile et savait déjà qu’elle voudrait écrire plus tard. Il pourrait être intéressant de lire la deuxième version écrite en 1991 après la mort de l’amant : L’amant de la Chine du Nord.
Très beau
Critique de MusYcaL (, Inscrite le 20 juillet 2011, 33 ans) - 20 juillet 2011
Le style d'écriture laisse véritablement place à l'émotion.
Nous pouvons très facilement nous imprégner de l'ambiance décrite par Duras, ainsi que des sentiments éprouvés par son personnage [elle-même finalement]. Il y a une très belle sensibilité dans l'écriture. C'est bouleversant mais enivrant.
Je vous conseille également L'Amant de la Chine du nord, tout aussi beau et captivant.
J'avais lu quelque part que le style de Duras avait quelque peu fait polémique : ça peut paraître compréhensible. Mais la littérature n'est pas seulement une affaire de règles. Laissons aller notre imagination.
Trop perturbée pour être capable d'aimer
Critique de Saumar (Montréal, Inscrite le 15 août 2009, 91 ans) - 1 juin 2011
Elle est dans une pension d’État à Saigon pour étudier. Elle fait la rencontre de son premier amant, un Chinois avec qui elle fait la découverte de la sexualité, mais sans amour, puisqu’elle dit, s'abandonner dans les bras de cet homme comme dans un suicide. Il est le fils d’un banquier, il a le double de son âge. Ils sont souvent silencieux, sauf lorsqu’elle lui raconte sa triste histoire familiale : la folie de sa mère, qui parle dans le désert. Le fils aîné, son préféré, un voyou qui vit aux crochets de sa mère, et pour comble, elle laisse entendre, à sa fille, qu’il faut qu’elle rapporte de l’argent. Assez nébuleux les rapports amour/haine avec sa famille. Elle dit adorer son jeune frère, mais incapable d’être amoureuse. C’est un texte très durassien : des phrases brèves, des ellipses, et des non-dits qui ajoutent l’intérêt au livre. Quel esprit créateur! Elle obtient le prix Goncourt en 1984 pour ce roman.
Honnête certes, mais redondant
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 6 novembre 2010
« Quinze ans et demi. La chose se sait très vite dans le poste de Sadec. Rien que cette tenue dirait le déshonneur. La mère n'a aucun sens de rien, ni celui de la façon d'élever une petite fille. La pauvre enfant. Ne croyez pas, ce chapeau n'est pas innocent, ni ce rouge à lèvres, tout ça signifie quelque chose, ce n'est pas innocent, ça veut dire, c'est pour attirer les regards, l'argent. Les frères, des voyous. On dit que c'est un Chinois, le fils du milliardaire, la villa du Mékong, en céramiques bleues. Même lui, au lieu d'en être honoré, il n'en veut pas pour son fils. Famille de voyous blancs. »
On parle de musique dans l’écriture de l’auteure, mais il faut croire que ce n’est pas mon genre de musique. Malgré sa courte longueur, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de ressassements, de répétitions : sa mère est faible, son frère aîné, indigne... Pour l’histoire d’amour sans avenir, c’était réaliste, charnelle, scandaleuse sûrement, mais clinique, racontée de façon presque ordinaire. Peu d’effusion d’amour ici, j’ai eu beaucoup de la difficulté à voir de la passion. La bande dessinée Dans mes yeux de Bastien Vivès m’a fait plus d’effet dans le genre amourette. Si je suis capable de reconnaître certaines qualités du livre, ce n’est pas une lecture marquante pour moi.
Envoutant
Critique de Soleada (, Inscrite le 21 janvier 2007, 35 ans) - 27 juillet 2007
Enivrant !!
Découverte de l'amour ; relation.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 24 juillet 2007
La trame ne se décrit plus tant elle elle est rebattue. Disons tout de même que la narratrice nous raconte sa ( ?) rencontre très jeune, au moment de quitter la maison familiale (et son lot de particularités sur lesquelles Marguerite Duras est sans concessions) pour le pensionnat, à Saïgon, en Indochine à l’époque, le Viet-Nâm maintenant, avec ce qu’elle décrira comme un très bel homme, élégant, mystérieux, riche, mais surtout, surtout, chinois. La « mixité » n’était pas à l’époque ce qui coulait de soi, aussi bien sur un plan racial d’un côté qu’économique de l’autre.
Echanges de regard et le … bien est fait (j’allais écrire le mal !). Et Marguerite Duras n’est jamais aussi forte que dans tous ces non-dits, seulement traduits par l’éclat d’un regard, un frisson souterrain, une collision des âmes. Et Marguerite Duras nous raconte. Plus l’histoire d’une liaison passionnée que d’un amour, du moins de son côté, et tout ceci ressenti, analysé par une très jeune fille pour qui tout est découverte et qui se plonge sans recul, sans possibilité de comparaison, dans une aventure insensée et sans avenir.
Une histoire donc. Et des digressions. Digression quand tu nous tiens ! Mais Marguerite Duras sans digressions … ?
Ce qui suit est échelonné entre la page 8 et la page 33.
« Que je vous dise encore, j’ai quinze ans et demi.
C’est le passage d’un bac sur le Mékong.
…
Sur le bac, à côté du car, il y a une grande limousine noire avec un chauffeur en livrée de coton blanc. Oui , c’est la grande auto funèbre de mes livres. C’est la Morris Léon-Bollée. …
Dans la limousine il y a un homme très élégant qui me regarde. Ce n’est pas un Blanc. Il est vêtu à l’européenne, il porte le costume de tussor clair des banquiers de Saïgon. Il me regarde. J’ai déja l’habitude qu’on me regarde. On regarde les Blanches aux colonies, et les petites filles blanches de douze ans aussi.
…
L’homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la jeune fille au feutre d’homme et aux chaussures d’or. Il vient vers elle lentement. C’est visible, il est intimidé. Il ne sourit pas tout d’abord. Tout d’abord il lui offre une cigarette. Sa main tremble. Il y a cette différence de race, il n’est pas blanc, il doit la surmonter, c’est pourquoi il tremble … »
très mitigée
Critique de Crapouillon (REIMS, Inscrite le 30 décembre 2006, 34 ans) - 7 mars 2007
L'histoire est jolie mais l'auteur prend tellement peut de temps pour l'a raconter. On a l'impression qu'elle-même est lassée par son histoire. 2 lignes pour décrire quelque chose de si beau que l'on pourrait en écrire 2 pages. C'est dommage mais c'est un style, je le conçoit...
Amour et tolérance
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 11 février 2007
J'ai également trouvé ce roman autobiographique assez beau, rempli d'émotions et de tristesse mêlée. Les scènes d'amour ne m'ont pas choqué, ni lassé : si elles sont décrites assez longuement, il en émane tout de même étrangement une certaine pudeur, du fait qu'elle exprime la gêne jointe au plaisir qu'elle a pu y prendre.
J'ai été déconcerté et touché par l'introduction sur la laideur et cette sorte de "droit à l'amour" des personnes dénuées de charme. Dans les premières pages, elle se livre à un exercice d'auto-description très objectif et réaliste.
Mais le titre est très réducteur : si cette relation en est bien le centre, cette oeuvre est consacrée à une tranche de vie d'une jeune Française en Indochine, de ses relations avec sa mère, ses frères et soeurs, assez mouvementés.
J'avais toujours refusé de me livrer à la lecture des oeuvres de cet auteur jusque là, car les souvenirs que j'avais d'elle, qui remontent chez moi à l'âge qu'elle avait dans le livre, me rebutaient : elle me paraissait assez passablement prétentieuse, en prenant des airs de vanité pour énoncer des vérités premières et enfoncer des portes ouvertes.
L'Amant m'est apparu comme un roman triste et beau, moins subversif que ce que j'en ai entendu.
volupté
Critique de Simone (, Inscrite le 31 janvier 2006, 61 ans) - 2 février 2006
Duras se perd mais se juge, se regarde, se décripte..
Premier ou dernier amour...Duras a tout vécu sans limite, sans retenue, hantée par la peur ..dévorée par sa mère jusqu'à son dernier momoent dans le lit de son trop jeune amour.
Duras a vécu et ce livre est l'ouverture de son désir.
Erotisme subversif
Critique de Mieke Maaike (Bruxelles, Inscrite le 26 juillet 2005, 51 ans) - 13 octobre 2005
Marguerite Duras et l'érotisme
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 7 juin 2005
Il y a beaucoup d'érotisme dans les confidences de Marguerite Dumas, mais c'est un érotisme étalé avec tant de complaisance qu'il finit, non pas par choquer, mais par lasser. De plus, ses débats amoureux sont décrits avec une telle minutie que j'ai cru parfois assister à une opération chirurgicale où les douleurs seraient remplacées par des jouissances.
En lisant ces descriptions, il m'arrivait d'avoir à l'esprit cette ritournelle de Georges Brassens :
- "Vous perdîtes la vertu, pas la tête.. .. ". Marguerite Duras ne perd jamais la tête !
On peut parler de l'amour autrement : il y a dans Le Rouge et le Noir une scène où la dame sort précipitamment de sa chambre, les joues en feu ; elle a mal refermé la porte et on voit que la fenêtre, par où son amant s'est enfui, est restée ouverte ; les voiles volent au vent, le lit est défait et, dans son empressement, la dame s'est rhabillée trop vite et sa combinaison dépasse.. ..
Il me semble qu'il y a dans cette ambiance froufrouteuse, beaucoup plus d'érotisme que dans les analyses cliniques de Marguerite Duras.
Evidemment on ne critique pas un livre en le comparant à un autre, mais je veux montrer qu'il y a 36 manières de raconter l'amour et que parfois les images suggérées vous mettent plus en émoi que les analyses minutieuses.
Ce livre a bénéficié d'un très gros tirage, il a été récompensé d'un très beau prix, et les critiques des lecteurs précédents en font un très bel éloge. Alors, il est fort possible que je sois passé à côté de quelque chose, mais finalement je n'ai apprécié que très moyennement cette tranche de vie de Marguerite Duras.
Du grand art
Critique de Maria-rosa (Liège, Inscrite le 18 mai 2004, 69 ans) - 7 juin 2005
C'est choquant, débridé, haletant, merveilleusement écrit.
La mise en perspective et le couteau dans la plaie d'une Marguerite Duras vieillie et devenue sa propre caricature. Du grand art.
Se livrer sans limites
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 6 juin 2005
Dans ce texte, Duras revient sur ses études, sur sa vie à Saïgon, sur les difficultés éprouvées par sa mère pour faire bouillir la marmite familiale, la propriété qu'elle possède au Cambodge se révélant être une terre incultivable (Duras raconte cette concession dans "Un barrage contre le Pacifique", en 1950).
L'histoire débute avec une rencontre, un regard, un dialogue. Marguerite Duras évoque sa dernière journée de vacances, celle qui précède son entrée à l'internat de Saïgon. Après la traversée du Mékong, elle arrive en ville et croise le regard d'un homme bien habillé qui la regarde, s'approche d'elle et lui parle. Ils font connaissance, ses sens sont en émoi. Marguerite et son amant chinois vivent une brève histoire d'amour et de passion, l'homme initie la jeune femme aux plaisirs de la chair et du cœur. Marguerite Duras raconte les rencontres clandestines, les attentes, les espoirs déçus. Si cette histoire la ravit, elle l'emprisonne également. Son amant a le double de son âge, l'époque et le lieu ne se prêtent pas à de telles relations. Il l'emmène et l'exhibe, elle se sent femme dans ses bras mais peu à peu la lassitude s'installe et Duras découvre qu'elle aspire à autre chose.
Débute alors la seconde partie du récit, l'autre fait marquant de "L'Amant", l'envie de devenir écrivain et de rentrer à Paris pour y poursuivre ses études.
En alternance avec ces deux éléments centraux du récit, Marguerite Duras aborde également les difficultés de la relation mère-fille et de la vie à Saïgon. Elle évoque, entre autres, assez longuement la rupture d'une digue menaçant la maison que la famille possède près du Mékong. Elle parle aussi beaucoup de son frère aîné qu'elle estime être davantage aimé qu'elle par sa mère.
Marguerite Duras dévoile beaucoup d'elle dans chacun de ses récits mais "L'Amant" est certainement le plus intime dans toute son impudeur. Ses amours adolescentes, le rôle de sa mère, l'atmosphère indochinoise, tout y est superbement raconté avec, et c'est là que réside à mes yeux la clé du succès, le recul pris pour rédiger une telle œuvre. Il s'agit du journal d'une jeune fille écrit des années plus tard par une femme d'âge mûr, dotée d'une solide expérience de vie lui permettant de savourer ces moments vécus, leur piquant mais aussi leur danger et leur non-avenir. Beaucoup de méditation dans ce texte, un regard décalé qui retire une certaine passion au texte mais lui apporte davantage de force. Les mots sont soignés et travaillés, l'écriture est élégante, jamais maladroite, Duras n'a pas son pareil pour nous parler du souffle court, des caresses et des premières étreintes, celles dont on se souvient toujours.
Pour répondre à Yulia
Critique de Kilis (, Inscrite le 20 juillet 2004, 78 ans) - 13 septembre 2004
Reprocherais-tu à Verlaine de raconter toujours la même histoire?
Premiers émois
Critique de Krystelle (Région Parisienne, Inscrite le 10 juin 2004, 44 ans) - 5 septembre 2004
poésie... magique
Critique de Jadsmine (TOURS, Inscrite le 31 août 2004, 55 ans) - 1 septembre 2004
magnifique.
de la littérature
Critique de Agathe (, Inscrite le 20 avril 2004, 62 ans) - 30 août 2004
Et nom d'un chien, Quelle bonne femme! quelle passionnée, quelle amoureuse.
C'est vrai, j'admire.
C'est vrai...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 30 août 2004
Et je ne suis pas tout à fait d'accord pour dire que "les plus courts sont les meilleurs" Quoi ?... Nous classerions alors Amélie Nothomb parmi les plus grands de la littérature française ?... Le critère me semble un peu court...
Cela dit, la critique ci-dessus n'est en rien minable. Elle est aussi très courte mais circonstanciée, donc...
une fois c'est largement assez
Critique de Yulia (, Inscrite le 30 août 2004, 43 ans) - 30 août 2004
belle, très belle,
mais je pense qu'une fois ça suffit,
bon, j'avoue, je suis toujours sous le charme
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