Amélie Nothomb de A à Z : Portrait d'un monstre littéraire de Michel Zumkir

Amélie Nothomb de A à Z : Portrait d'un monstre littéraire de Michel Zumkir

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances , Sciences humaines et exactes => Critiques et histoire littéraire

Critiqué par Sahkti, le 13 juillet 2004 (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 49 ans)
La note : 4 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (40 771ème position).
Visites : 10 097  (depuis Novembre 2007)

A...mélie!

J'avoue ne guère apprécier l'écriture d'Amélie Nothomb, mais je me suis plus d'une fois demandé si c'était son style que je n'aimais pas ou plutôt sa personnalité qui m'empêchait d'apprécier son talent à sa juste valeur. Alors je me suis plongée dans l'abécédaire de Zumkir.
Un dictionnaire étonnant et intéressant, adoré par certains mordus d’Amélie, décrié par d’autres, il semble ne pas laisser indifférent. Il faut dire qu’Amélie Nothomb aime à s’entourer de mystère et de beaucoup d’excentricité, alors tenter de la décoder, ça pourrait briser le charme. La belle a d’ailleurs fait savoir, au moment de la sortie de ce livre, qu’elle s’en serait volontiers passée.

Michel Zumkir a privilégié la formule abécédaire pour approcher Amélie Nothomb. Procédé amusant et pratique qui m’a séduite, d’autant plus que Michel Zumkir garde un certain recul par rapport à A. Nothomb, il nous la raconte sans véritablement la dévoiler, sa vie privée est préservée, ainsi qu’une certaine part de mystère. Pour rédiger cet abécédaire "Nothomb", Michel Zumkir a effectué un travail considérable de recherche et de compilation de documents, il s’est entretenu avec la sœur et les parents d’Amélie Nothomb, avec son attachée de presse, avec Sylvie Testud ou Alain Corneau (pour Stupeur et tremblements) et bien d’autres, dont l’énigmatique chanteuse Robertt (qui doit Nitroglycérine à Amélie).

Des exemples de cet abécédaire :
Sous la lettre D, on trouve le mot "dialoguiste", car Amélie Nothomb excelle dans l’art de faire dialoguer et s’affronter les personnages.
G comme "généalogie", les racines de l’écrivain sont tracées, notamment Charles-Ferdinand, son grand-oncle, ancien président du Parti Social Chrétien belge. L’occasion d’apprendre qu’Amélie se sent étrangère à toute cette famille, elle appartient à un autre univers.

Des entrées thématiques qui permettent d’en savoir plus mais sans doute pas assez. Il me semble que par moments, tout cela est cousu de fil blanc et que Michel Zumkir s’est laissé piéger par Amélie Nothomb, donnant d’elle le portrait qu’elle livre trop souvent aux médias, celui d’une femme bizarre qui cultive son image à la perfection à travers ses silences, ses grimaces et ses messages cryptés. Il existe un certain déséquilibre dans les domaines abordés. On apprend par exemple un tas de choses à propos de ses chiffres de vente, du fonctionnement de son éditeur ou de ses gains, de ses rapports avec les journalistes, de l’histoire de sa famille... mais moins sur le contenu de son œuvre et ce qui en fait son succès. Or l’œuvre ne peut être dissociée de l’écrivain, car si cette dernière s’est créée un succès grâce à son personnage trouble, c’est avant tout avec ses livres qu’elle est autant appréciée du public.

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Les éditions

  • Amélie Nothomb de A à Z [Texte imprimé], portrait d'un monstre littéraire Michel Zumkir
    de Zumkir, Michel
    le Grand miroir / Une vie (Bruxelles)
    ISBN : 9782930351391 ; 3,34 € ; 17/10/2003 ; 183 p. ; Relié
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10 étoiles

Critique de Vernon (, Inscrite le 27 février 2012, 50 ans) - 5 avril 2012

Il est des auteurs qui ne donnent pas envie... Amélie Nothomb en fait partie, elle est détestable et hautaine. Donc pas envie de connaitre son travail. Et pourtant, me fiant à l'avis d'une amie qui m'invite à ouvrir les catilinaires, je suis subjuguée ! L'écriture de cette femme est d'une finesse ! que de plaisir à lire ses ouvrages, quel vocabulaire, quel style !! Frénésie de Nothomb, je dévore Mercure.... et oui, ne nous fions pas à nos préjugés !

Une autre façon de découvrir Amélie

6 étoiles

Critique de Agnes (Marbaix-la-Tour, Inscrite le 19 février 2002, 58 ans) - 3 mai 2008

J'ai lu quelques romans d'Amélie et dans l'ensemble, j'apprécie. C'est donc par curiosité pour cet auteur si énigmatique que j'ai consulté l'abécédaire de Michel Zumkir. Je ne suis pas déçue de ma lecture, j'y ai retrouvé certaines informations déjà glanées au hasard des romans, et d'autres qui m'ont permis de mieux appréhender le personnage.
Intéressant, sans être indispensable

La star de la littérature belge

10 étoiles

Critique de VLEROY (, Inscrit le 9 janvier 2006, 45 ans) - 12 juillet 2006

A chacune de mes visites à la Foire du Livre de Bruxelles, je suis fasciné par les dizaines et dizaines de personnes (en particulier des jeunes) qui font la file pendant des heures pour se faire dédicacer un roman par Amélie Nothomb. Cette dernière a toujours l'air disponible, agréable et simple. Qu'on aime ou qu'on déteste ce qu'elle écrit, elle mérite le respect car elle a redonné le goût de la lecture à de très nombreux jeunes. J'ai voulu découvrir sa personnalité, la femme qui se cache sous son chapeau noir.
Issue d'une famille très connue en Belgique et fille d'un diplomate, Amélie est née au Japon en 1967 et a vécu ensuite en Chine, aux Etats-Unis, au Laos, en Birmanie et au Bangladesh. A l'âge de 17 ans, elle vient habiter en Europe et effectuer des études de philologie romane à l'Université Libre de Bruxelles, où elle aura du mal à se faire intégrer à cause de son nom et de sa personnalité décalée. Elle consacre son mémoire à l'oeuvre de Bernanos.
Son diplôme en poche, Amélie retourne au Japon où elle travaille dans une grande entreprise. Après cette expérience pénible qu'elle raconte dans "Stupeurs et tremblements", elle rentre en Belgique et publie "Hygiène de l'assassin" aux éditions Albin Michel en 1992. C'est un succès. Désormais, elle peut vivre de sa passion pour l'écriture et publie chaque année un roman en septembre. Elle est également l'auteur de textes pour la chanteuse française Robert et a reçu divers prix.
Construit sous la forme d'abécédaire, cette biographie d'Amélie Nothomb contient des entretiens avec ses parents, sa soeur, son attachée de presse et des professionnels du monde de l'édition. On y apprend que ses livres sont traduits en 35 langues, qu'elle prend ses congés entre le 15 juillet et le 15 août, qu'elle est amoureuse mais ne souhaite pas avoir d'enfants. Elle aime, entre autres, la correspondance, l'art nouveau bruxellois, le Japon, la culture gréco-latine, le thé, la famille royale belge, Jacqueline Harpman et Mylène Farmer. Elle déteste être prise en photo et aller dans des cocktails mondains.
Une remarque de la mère d'Amélie m'a particulièrement surpris : "Ce succès me prive de mon enfant. Je ne la vois que quelques jours par an. A part ça, j'ai droit à un coup de fil de trois minutes par jour. J'en sais moins sur sa vie privée que beaucoup de mères. J'ignore où elle vit et avec qui. Nous ne pouvons jamais aller la voir chez elle. Elle est terriblement secrète".
Enfin, il faut noter l'objectivité sans complaisance et sans préjugé de Michel Zumkir qui s'est consacré à l'oeuvre d'Amélie Nothomb et n'a pas cherché à entrer dans sa vie privée. Il a également le mérite d'avoir écrit un livre accessible au grand public.

Pfff !

3 étoiles

Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 61 ans) - 15 juillet 2004

Un con se fait mousser sur une diva du "show Bizz" littéraire... Qu'en dire ? Nothomb se fait du pognon, Zumkir essaye d'en tirer parti... aussi intéressant qu'une bio de David Bekham par un journaleux de l'Equipe... avec le talent en moins.

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