Le labyrinthe des esprits de Carlos Ruiz Zafón

Le labyrinthe des esprits de Carlos Ruiz Zafón
(El laberinto de los Espiritus)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Killing79, le 9 août 2018 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (3 358ème position).
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Fin d'un mythe

Présentation de l'éditeur
Dans la Barcelone franquiste des années de plomb, la disparition d'un ministre déchaîne une cascade d'assassinats, de représailles et de mystères. Mais pour contrer la censure, la propagande et la terreur, la jeune Alicia Gris, tout droit sortie des entrailles de ce régime nauséabond, est habile à se jouer des miroirs et des masques. Son enquête l'amène à croiser la route du libraire Daniel Sempere. Il n'est plus ce petit garçon qui trouva un jour dans les travées du Cimetière des Livres oubliés l'ouvrage qui allait changer sa vie, mais un adulte au coeur empli de tristesse et de colère. Le silence qui entoure la mort de sa mère a ouvert dans son âme un abîme dont ni son épouse Bea, ni son jeune fils Juliàn, ni son fidèle compagnon Fermin ne parviennent à le tirer. En compagnie d'Alicia, tous les membres du clan Sempere affrontent la vérité sur l'histoire secrète de leur famille et, quel qu'en soit le prix à payer, voguent vers l'accomplissement de leur destin.


Mon avis: « Le labyrinthe des esprits », le dernier volet de la quadrilogie barcelonaise de Carlos Ruiz Zafon est enfin arrivé ! Comment va-t-il faire converger tous les éléments de son histoire foisonnante ? Comment a-t-il décidé de conclure le destin de ces personnages auxquels on s’est tant attaché ? Ses questions étaient en suspens et cette ultime aventure avait pour mission d’y répondre.

Pour ce faire, l’auteur met en place une nouvelle héroïne, Alicia. Celle-ci enquête sur une disparition de manière presque policière. Grâce à ses investigations, elle va côtoyer l’ensemble des acteurs que l’on a croisé précédemment et dévoiler l’affreuse histoire qui les rapproche. Plus de la moitié des 850 pages sont réservées aux aventures de cette femme de caractère et aux mystères, liés à l’Histoire de l’Espagne, qu’elle va révéler. Même si on a déjà rencontré certains des protagonistes, cette première partie a une trame et des informations complètement nouvelles et peut donc se lire indépendamment.

On ne retrouve nos personnages favoris, la famille Sempere, Fermin, Julian Carax… que dans la deuxième partie. Et là, compte tenu des allusions au passé, je conseille aux lecteurs/rices de lire au moins « L’ombre du vent » (ce ne sera pas une contrainte, c’est un chef d’œuvre !) avant d’attaquer ce livre, pour mieux appréhender l’univers et les personnages et profiter de cet épilogue. L’auteur boucle la boucle pour finir son œuvre en apothéose.

Malgré une plume toujours aussi maîtrisée et agréable, j’ai trouvé le récit un peu trop long par moments comme si l’auteur avait voulu délayer son scénario. Mais une fois ce pavé apprivoisé, je me suis retrouvé en terrain connu et j’ai tout simplement profité. Ce n’est donc pas sans un petit pincement au cœur que j’ai refermé la dernière page de la saga du cimetière des livres oubliés. Merci M Zafon pour cette épopée dense, parfois magique et surtout passionnante !

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Un monument magistral

10 étoiles

Critique de Jordanévie (, Inscrite le 27 septembre 2022, 49 ans) - 28 décembre 2023

Dernier tome de cette saga catalane qui ne m'a pas déçue du tout.
On y retrouve une intrigue policière avec l'envoûtante Alicia Gris.
On suit avec plaisir l'histoire de la famille Sempere et on ne s'en lasse pas.
La période franquiste qui est décrite est tout à fait horrible pour ceux qui ont vécu les tortures perpétrées par le régime.
Le dernier livre a beau avoir plus de 900 pages, il se lit facilement. On a envie de connaître le dénouement du récit.
On savoure l'histoire au fil des pages.
J'encourage á lire les quatre tomes dans l'ordre pour s'imprégner de l'ambiance que transmet Carlos Ruiz Zafón.
On ne peut passer à côté de ce chef-d'œuvre qu'est le cimetière des livres oubliés.

Une excellente conclusion, un merveilleux adieu de Carlos-Ruiz Zafon

9 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 25 janvier 2021

Cela m’a fait bizarre de terminer cette lecture et de se dire que plus jamais Zafon n’égayera mes parenthèses littéraires, l’auteur catalan nous ayant regrettablement quitté l’été dernier.
Dernier tome de la quadrilogie du cimetière des Livres oubliés, Le labyrinthe des esprits rentre dans la catégorie des livres qui m’ont laissé des traces. J’avais adoré L’ombre du Vent mais avais été moins accroché par les volets suivants. Vous l’aurez compris, celui-ci m’a plus que convaincu.
Son côté policier beaucoup plus prononcé, son aspect moins naïf, la découverte de nouveaux personnages marquants, notamment Alicia, notre nouvelle héroïne, mais également Vargas, son associé au cœur d’une enquête nébuleuse et la part de mystère savamment distillée par Zafon sont autant d’atouts faisant de ce roman une excellente lecture. Ne vous laissez pas décourager par les 1000 pages et l’épaisseur de ce joli pavé. Le labyrinthe des esprits se dévore avec délectation.
Il fut également plaisant de retrouver nos anciens personnages favoris, tel l’inénarrable Firmin, toujours aussi dantesque même si ceux-ci ont su s’effacer pour laisser place aux nouveaux arrivants, procurant ainsi un nouvel élan salvateur à une saga qui commençait à s’essouffler.
Quel dommage que ce romancier à part nous ait subitement quitté, Carlos-Ruiz Zafon possédait une plume à part et savait procurer beaucoup de plaisir à ses lecteurs.

Un peu trop long...

8 étoiles

Critique de Coper (, Inscrite le 2 octobre 2014, 41 ans) - 15 février 2019

J'ai vraiment eu du mal à rentrer dans ce récit, il y a de grosses longueurs... et il m'a fallu attendre les 60% (bien tassé) pour retrouver complètement ce que j'avais aimé de l'ambiance des autres tomes.
Ce livre m'a donné l'impression d'être en deux parties :
- la première grosse moitié où j'ai peu accroché : centrée sur Alicia (un nouveau personnage),
- la seconde petite moitié où j'ai eu vraiment ce que j'attendais, dans la lignée complète des trois premiers tomes (le cimetière, les Sempere, Fermin...).

L'écriture est toujours aussi belle, l'ambiance top et les personnages que l'on retrouve restent attachants et attendrissants, mais il m'a manqué ce truc en plus et les longueurs du récit m'ont essoufflée...
D'autant, que, ayant lu les autres tomes il y a fort longtemps, j'ai peu de souvenirs... donc je pense que j'ai "raté" des choses, en tous les cas, j'ai cette sensation...
Je suis un peu déçue...

Il est dit qu'on peut lire les tomes dans le désordre...
A mon sens, il est préférable d'avoir lu les autres tomes (et de s'en souvenir) pour bien comprendre celui-ci qui constitue une vrai fin à la saga du "Cimetière des livres oubliés".

Synthèse et conclusions d’une formidable histoire.

8 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 7 octobre 2018

L’auteur catalan nous sert une fameuse brique pour lier la sauce et ainsi donne presque toutes les explications à sa saga du « Cimetière des livres oubliés ».

Il est tout de même conseillé de relire les épisodes précédents , et en tout cas « Le prisonnier du Ciel », car on y retrouve le directeur de la prison du château de Montjuïc qui est également une figure clé de ce dernier épisode.

Pour le reste, les autres personnages restent attachants et particulièrement Fermin, qui n’a pas perdu son humour tout en notant un Daniel Sempre plus sombre et qui est véritablement hanté par le souvenir de sa mère.

Pour faire prendre la mayonnaise, le romancier fait apparaître un tout nouveau personnage, comme sorti d’un chapeau, à savoir Alicia Gris, espèce de Mata Hari née de la guerre civile espagnole. L’auteur lui trouve un lien avec Fermin qui lui aurait sauvé la vie au cours des bombardements de Barcelone en mars 1938 par l’aviation italienne.

On constatera aussi d’une manière générale une évolution dans le genre adopté par l’auteur qui adopte plus celui d'un triller ou du roman noir et fait moins dans le romantisme ; les cadavres et les gueules cassées s’accumulent au fil du récit.

Le lecteur qui a aimé les épisodes précédents appréciera certainement ce très long et dernier volet mais sera aussi soulagé d’en terminer.

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