Le prisonnier du ciel de Carlos Ruiz Zafón
(El prisonero del cielo)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Retour au cimetière des livres oubliés
Oyé oyé, le nouveau roman de Carlos Ruiz Zafon est arrivé dans nos contrées!
Tout le monde connait son fameux roman "l'ombre du vent", qui hante encore les esprits à cause de son ambiance et son univers si particulier.
L'arrivée d'un nouvel opus de Zafon est donc un événement incontournable sur la scène littéraire. D'autant plus que cette nouvelle fournée s'inscrit dans le monde mystérieux du cimetière des livres oubliés qui nous a tant marqué.
C'est donc c'est avec fébrilité et excitation que l'on attaque les premières lignes ce nouveau roman.
L'histoire rapidement: On retrouve Daniel, le personnage principal de "l'ombre du vent" à la fin des années cinquante, en homme marié et père de famille à la tête de la librairie familiale aux côtés de son père et son ami Fermin Romero de Torres.
La tranquillité de nos héros se retrouve perturbée par l'arrivée d'un étrange individu qui laisse une dédicace inquiétante à Fermin. Le passé sombre de Fermin refait alors surface, où l'on apprendra notamment que celui-ci a connu David Martin, héros du "jeu de l'ange", et que ce dernier est relié au destin de Daniel Sempere.
Donc un roman qui fait office de passerelle entre les deux précédents opus, puisque on retrouve à la fois des personnages de "l'ombre du vent" et du "jeu de l'ange".
Contrairement à ce qui est écrit au début du livre, je pense qu'il faut quand même avoir lu les 2 précédents romans pour pouvoir apprécier pleinement ce nouvel épisode tant les références et les clins d'oeil aux précédentes histoires sont nombreux.
L'histoire en elle-même est plutôt agréable à lire mais aussi plus courte et peut-être moins ambitieuse que les 2 précédentes histoires.
Je pense que c'est un roman pour les fans, qui connaissent déjà cet univers et ces personnages, les autres qui ne connaissent pas encore,ne comprendront pas toutes les subtilités et risquent d'avoir l'impression d'avoir manqué un épisode.
Et évidemment, on en revient toujours à la comparaison avec l'excellent "l'ombre du vent".
"Le prisonnier du ciel" , bien qu'agréable à lire, reste en dessous de "l'ombre du vent".
Toujours cette Barcelone mystérieuse et brumeuse gangrénée par la guerre et la corruption.
Moi j'avais adoré "le jeu de l'ange", qui je sais n'a pas fait l'unanimité chez les lecteurs. Celui là fera aussi une division à mon avis.
Au final un grand plaisir de retrouver Daniel et compagnie et de lever le voile sur certaines énigmes. Mais un peu déçu de l'avoir fini aussi rapidement.
Mais quelque chose me dit que "le prisonnier du ciel" n'est pas une conclusion, car il y a encore beaucoup de zones d'ombres…
Donc un bon (petit) roman destiné aux fans, à lire après "l'ombre du vent" et "le jeu de l'ange".
Les éditions
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Le prisonnier du ciel [Texte imprimé], roman Carlos Ruiz Zafón traduit de l'espagnol par François Maspero
de Ruiz Zafón, Carlos Maspero, François (Traducteur)
R. Laffont
ISBN : 9782221131022 ; 21,00 € ; 08/11/2012 ; 352 p. ; Broché -
Le prisonnier du ciel [Texte imprimé] Carlos Ruiz Zafón traduit de l'espagnol par François Maspero
de Ruiz Zafón, Carlos Maspero, François (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266234009 ; 7,22 € ; 07/11/2013 ; 377 p. ; Broché
Les livres liés
- L'ombre du vent
- Le jeu de l'ange
- Le prisonnier du ciel
- Le labyrinthe des esprits
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Les critiques éclairs (8)
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Envoûtant
Critique de Jordanévie (, Inscrite le 27 septembre 2022, 49 ans) - 8 décembre 2023
On déambule au travers des rues de Barcelone comme si l'on y était.
On découvre mieux le personnage de Fermin Romero de Torres.
C'est un personnage inégalable et attachant.
Au travers de son histoire, on perçoit la guerre civile ainsi que les souffrances engendrées par celle-ci sur la population espagnole.
Les retours en arrière au cours du récit sont bien amenés.
Livre qui ne dénote pas avec les précédents du même auteur.
Une suite attendue
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 14 février 2016
Carlos Ruiz Zafon n’a rien perdu de sa superbe. Sa plume est toujours aussi belle et poétique. Il a toujours gardé ses talents de conteur et la lecture est entraînante. Très rapidement, il réinstaure l’univers baroque de l’Espagne des années 50, qui m’avait beaucoup plu dans « L’ombre du vent » et qui fait de cette ville une actrice à part entière de ses romans. J’ai eu plaisir à retrouver Daniel et surtout Fermin, qui se retrouve au centre de l’intrigue.
Par contre, j’ai trouvé cette lecture un peu courte. Cette aventure est pour moi moins aboutie que la précédente, comme s’il manquait une moitié de livre (qui sera sûrement dans le prochain tome…). En étant plus bref, le contenu devient moins profond et les personnages moins creusés. Je suis donc resté un peu sur ma faim. De plus, j’ai trouvé le récit moins original puisqu’une grande part de l’histoire reprend, sans se cacher, les éléments du scénario du « Comte de Monte-Cristo » d’Alexandre Dumas.
Mais ne vous scandalisez pas de cet avis qui paraît un brin sévère. Comme d’habitude, j’ai pris un grand plaisir à lire un nouveau Ruiz Zafon. Sa recette est toujours au point, même si celui-ci n’est pas au niveau de « L’ombre du vent » (est-ce vraiment possible ?) ou de « Marina ». L’intégration de nouveaux personnages m’a même donné envie de me lancer dans « Le jeu de l’Ange » pour connaître tous les tenants et les aboutissants du cimetière des livres oubliés. A suivre…
le livre de trop...??
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 7 avril 2015
Autant j'avais adoré "l'ombre du vent" et beaucoup aimé "le jeu de l'ange", autant là j'ai été vraiment très déçu.
Toujours entre rêve et réalité, entre plusieurs époques, lieux et personnages, la trame de base de ce livre est vraiment trouble. Nous sommes désormais aux côtés des descendants des protagonistes du "jeu de l'ange" et de nombreuses références y sont présentes. Il est donc presque indispensable d'avoir lu les deux premiers volets pour s'y retrouver à peu près dans ce 3e. J'ai trouvé que ce volet manque de profondeur, les personnages sont assez lisses, l'histoire vraiment invraisemblable.
Bref, en deux mots comme en cent, cet opus est très loin des deux premiers, à tous les points de vue.
Un peu plus loin dans le mystère...
Critique de Stitch (, Inscrit le 18 octobre 2013, 36 ans) - 13 décembre 2013
Les héros de "L'ombre du vent" sont de retour dans la Barcelone gothique que nous présentait Carlos RUIZ ZAFON dans le premier opus, et ceci pour notre plus grand plaisir ! Troisième ouvrage de la série du Cimetière des livres oubliés, ce roman est consacré à la révélation du passé d'un des personnages les plus charismatiques et les plus mystérieux de cette histoire : Firmin Romero De Torres.
Et, une fois de plus, l'auteur nous plonge avec aisance et de manière immédiate dans son récit, où tous les éléments sont réunis pour un voyage littéraire en première classe : personnages consistants et attachants, l'art de ménager le suspense, la maîtrise de différents tons et couleurs (joie, peine, violence, ...), lecture facile grâce à une structure simple et efficace, bref, chef-d’œuvre !
Je me suis replongé avec grand plaisir dans l'univers du Cimetière des livres oubliés et dans la librairie Sempere et Fils, et j'invite quiconque à (re)découvrir cet auteur qui parvient d'une plume de maître à nous transporter dans l'intrigue et l'émotion.
Bonne lecture !
Le chaînon manquant entre « L’ombre du vent » et « Le jeu de l’ange »
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 26 août 2013
Fermin Romero de Torres, employé à la librairie Semperé et Fils, est indéniablement le héros de ce tome. Notamment suite au passage à la librairie d’un individu crépusculaire qui se débrouille pour faire passer, par l’intermédiaire de Daniel (Semperé) un message sibyllin à Fermin. Un message qui met ce dernier dans tous ses états et l’amène à raconter son passé à Daniel.
Un passé qui date de la guerre, de l’avènement du franquisme et des horreurs subies à ce moment. Il y a un lien entre Fermin et David Martin, cet écrivain dont il était question dans « Le jeu de l’ange », un lien que Fermin détaille et un lien qui concerne aussi Daniel. Rétrospectivement, je serais curieux de savoir si le synopsis des quatre tomes était déjà prêt au moment de l’écriture de « L’ombre du vent » ou si Carlos Ruiz Zafon a recollé les morceaux ultérieurement ? Ce que je pense pour ma part, au moins en bonne partie.
Peut-on lire « Le prisonnier du ciel » sans avoir lu les autres ? Oui. Mais c’est dommage, on doit passer à côté de beaucoup de choses.
Le monde particulier de Carlos Ruiz Zafon est là, lui, et bien là, reconnaissable entre mille. Ce n’est pas pour autant le Barcelone qu’on peut connaître maintenant qu’on reconnait. C’est celui de Zafon !
Un nouveau souffle
Critique de Sosa263 (, Inscrit le 21 février 2009, 45 ans) - 21 août 2013
Pour ceux qui ont adoré l'ombre du vent vous ne serez pas déçu!!
Fermin Romero de Torres
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 22 avril 2013
Je ne reviendrai pas sur l'histoire bien expliquée dans les critiques précédentes. Effectivement le Prisonnier du ciel est un livre passerelle entre le Jeu de l'Ange sur lequel l'on en apprend un peu plus et l'excellent L'Ombre du Vent.
Il s'attache énormément autour du fameux personnage de Fermin Romero de Torres, toujours aussi truculent, quoique un peu plus sombre.
J'ai retrouvé toujours avec un aussi grand plaisir les personnages qui on fait la force du premier roman de la série du cimetière des livres. La lecture est toujours aussi agréable et les quelques 350 pages que compte le livre se parcourent à la vitesse grand "V". D'un autre côté les chapitres vraiment courts y contribuent grandement.
Les anti-zafon y verront encore un livre aux procédés faciles, pour ma part du moment que le plaisir de lire est là, et si l'attente d'un prochain roman se fait ressentir, ce qui est le cas, pour moi c'est le signe d'un bon livre et c'est tout ce qui compte.
A ne pas rater pour ceux qui ont aimé l'ombre du vent.
L'aventure continue
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 15 décembre 2012
Soyons clair, « Le Prisonnier du Ciel » est à nouveau une réussite, plus court que les deux autres, mais qui en plus réconciliera ceux (dont je ne fais pas partie) qui auraient pu être déçus par l’ésotérisme du jeu de l’Ange. Bien que le récit se situe fin des années 50, le roman contient un flashback placé début des années 40 qui à lui seul vaut le détour.
Par ailleurs, comme dit précédemment, le fait de centrer le récit sur Fermin, mon personnage préféré de cette saga, rend le roman vraiment plus vivant.
Dommage qu’il ne fasse que 340 pages car des histoires comme celle-là je pourrais y rester plongé encore de longs moments. J’espère qu’il ne faudra pas encore attendre deux ou trois ans pour avoir la suite et sans doute la fin de cette merveilleuse histoire.
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