Le message de Andrée Chedid
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Le temps, encore lui
Andrée Chedid me touche à chacun de ses récits. Le début de ce livre ressemble à la fin de "La Maison sans racines". Une femme, se déplaçant pour et par amour est blessée par balle, un tireur isolé, la souffrance indicible se profilant à l’horizon. Dans "La Maison sans racines", une grand-mère allait à la rencontre de sa petite-fille. Ici, une femme part à la rencontre de son amour. Marie et Steph se sont disputés, elle doit aller lui délivrer un message, sans quoi il croira que tout est fini entre eux, or pour elle, la brouille est passée, elle l’aime, elle veut le voir. Par amour, elle part le rejoindre. Par amour, elle avance sans crainte. Un sniper rôde, c’est le drame.
A nouveau, j’ai retrouvé ce sentiment d’impuissance et de révolte lorsque la balle se loge près du cœur de Marie, ce profond sentiment d’injustice au moment où tout semblait se mettre enfin en place, le grain de sable qui grippe toute la mécanique humaine. Heureusement cette fois, ce n’est terminé, le récit débute, tout est encore à construire. Un couple va l’aider, la soigner. Anya prend possession de la photo de Steph, elle devient la messagère, traversant une ville en état de siège, retrouvant Steph une seconde trop tard. De son côté, Marie se fane. Anya et Anton se sentent perdus. L’amour, ils connaissent, leur vieux couple en a vu de toutes sortes et si leur amour a duré, il s’est patiné avec le temps. Steph et Marie, de leur côté, en sont aux balbutiements, ils ont encore tout à édifier. Deux histoires d’amour semblables et si différentes à la fois, deux destinées.
Une course contre le temps, j’ai ressenti cette impression. Dans "La Maison sans racines", la scène de la traversée fatale de la rue, qui ne prenait dans la réalité que quelques secondes, s’étalait sur de nombreuses pages, faisant vivre au lecteur chaque seconde et la rendant longue, très longue. Ici, la course contre le temps est là, mais le processus s’inverse, on court avec Anya, on veut rattraper ce temps qui passe, tout va trop vite, on arrive trop tard, il faut se dépêcher. Impression de vitesse et toujours ce temps qui passe inexorablement.
Les éditions
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Le message [Texte imprimé], roman Andrée Chedid
de Chedid, Andrée
Flammarion / Fiction Francaise
ISBN : 9782080680464 ; 14,20 € ; 14/10/2000 ; 206 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (9)
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Un récit très intense de quelques heures d’une vie
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 3 janvier 2014
Une rare puissance d’émotion
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 22 février 2012
L’absence d’indications précises sur la ville et le pays où se déroule l’histoire confère au récit une dimension universelle . Andrée Chedid confirme à deux reprises cette universalité dans 2 passages qui rompent la narration pour préciser la valeur symbolique de son récit « les massacrés, réfugiés, fusillés, suppliciés de tous les continents convergent soudain vers cette rue unique, vers cette personne, vers ce corps, vers ce cœur aux abois, vers cette femme à la fois anonyme et singulière ». Le thème de l’amour y est doublement évoqué par la présence de 2 couples en miroir, celui de Anton et Anya et celui de Marie et Steph, que la mort détruit. La guerre dont l’auteur montre l’absurdité est la situation qui confère prestige et valeur à celui qui s’en sentait auparavant privé : Gorgio, le franc-tireur, mais qui transforme le doux et innocent Steph en meurtrier . La guerre où « se joue, une fois de plus , un fois de trop, le théâtre barbare de nos haines et de nos combats »
Au revoir malheur...
Critique de Tim (Limas, Inscrit le 3 août 2011, 30 ans) - 4 août 2011
En toile de fond, nous suivons également la vie de ce sniper, il suit un enrichissement personnel, une élévation spirituelle, nous suivons ses réflexions parsemées de citations qu’il puise dans une bibliothèque. L’écrivain ajoute ainsi un soupçon de philosophie.
Mais c’est aussi, le parallèle entre les générations qui s’expose, ce couple âgé a survécu et il est lui-même l’écho d’une jeunesse trop vite anéantie. Le temps qui passe, l’espoir, l’horreur font du Message un roman sincère et vrai.
Le rendez-vous manqué
Critique de Isis (Chaville, Inscrite le 7 novembre 2010, 79 ans) - 13 décembre 2010
Un livre super ...
Critique de LiLiK (, Inscrite le 25 février 2010, 29 ans) - 25 février 2010
Le livre qui me donne encore des frissons
Critique de Saphoo (, Inscrite le 5 février 2006, 60 ans) - 31 janvier 2009
Superbe !
Critique de E / / A (, Inscrite le 20 janvier 2008, 32 ans) - 20 janvier 2008
Livre à lire absolument !
Déception
Critique de Lyrzine (Paris, Inscrit le 15 janvier 2008, 44 ans) - 15 janvier 2008
Et quelle déception lors de la lecture. Trop de mièvre et de bons sentiments dans cette courte oeuvre. A recommander pour les lecteurs recherchant les pamphlets humanistes un peu niais. Le point positif est que le texte se lit rapidement, évitant de perdre trop de temps tout de même.
A éviter donc à mon avis.
magnifique
Critique de MarlN (, Inscrite le 7 janvier 2006, 37 ans) - 13 mars 2007
ce livre est magnifique, profond, beau, en quelque pages une jolie réflexion sur l'amour, les rendez-vous, la guerre, la solidarité, la mort.
ce livre m'a vraiment troublée, il est sans aucun doute à lire!
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