Les vieux fourneaux, t4 : La magicienne de Wilfrid Lupano (Scénario), Paul Cauuet (Dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Humour
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
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Une histoire qui s'essouffle
Signe peut-être d'une lassitude, je ne me suis pas précipité vers l'achat de cet opus , me contentant de l'emprunter à la médiathèque plus d'un mois après sa sortie.
Certes, la fraicheur du premier album n'y est plus mais ce quatrième volume se lit avec plaisir, multipliant le niveau de lectures (le côté politique avec les "zadistes", le côté familial avec l'histoire de la famille de Sophie, et le côté mystérieux avec "le trésor des papys") Je regrette quelque peu que notre vieux trio soit mis en second plan dans cette aventure qui privilégie ici l'histoire de Sophie, mais avec Jojo, le couvreur, j'ai retrouvé la verve du premier volume.
Un album correct mais une série qui finit par s'essouffler tout de même
Les éditions
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La magicienne [Texte imprimé] scénario, Wilfrid Lupano dessin, Paul Cauuet couleurs, Gom
de Lupano, Wilfrid Cauuet, Paul (Illustrateur)
Dargaud
ISBN : 9782505065425 ; 11,99 EUR ; 01/01/2017 ; 1 vol. (56 p.) p.
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Un plaisir de lecture qui se poursuit
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 31 mai 2021
On retrouve tout ce qui a fait le délice des opus précédents.
Une petite différence toutefois en ce qui concerne la fin. Autant les fois précédentes, on pouvait tourner la dernière page en ayant terminé cet épisode, autant cette fois, la porte est grande ouverte vers de nouvelles aventures. Pas dérangeant, juste une observation.
Je me rends compte que dans les volumes précédents, je n'ai jamais mentionné le graphisme. Celui-ci ne me heurte pas ne n'emporte pas le même enthousiasme que le scénario. En y regardant de plus près, j'aime ce style de tracé résultant d'une influence évidente de la ligne claire, j'aime les détails nombreux enrichissant l'immersion, j'aime les choix des cadres, j'aime les visages plutôt bien différenciés (bien que j'aie eu des difficultés au départ à différencier Pierre et Antoine).
Le résultat est dynamique, clair, précis, la colorisation sans excès... et pourtant je n'ai pas été happé par ce style.
Difficile de trouver pourquoi. Je n'ai pas de rejet mais pas de séduction.
En y regardant de plus près, peut-être cela provient-il des visages que je perçois un peu disproportionnés en rapport au corps mais rien n'est oins sûr.
Il n'en reste pas moins que j'ai lu ce quatrième volet avec autant de plaisir que les précédents.
Le champ ou le blé : ZAD is ze question…
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 31 mars 2018
Le projet d’extension de la firme pharmaceutique Garan-Servier était pourtant bien parti, mais c’était sans compter sur un petit insecte menacé d’extinction au nom évocateur – et malicieux dans ce contexte : la Magicienne dentelée. Cette magicienne va à elle seule attirer un climat révolutionnaire dans le paisible village du Sud-ouest où réside Antoine, avec l’implantation d’une ZAD sous les fenêtres des bâtiments ultramodernes de la multinationale.
Malgré son passé de syndicaliste, Antoine apparaît ici comme la voix discordante, car il se réjouit curieusement du projet pharaonique de Garan-Servier, arguant que cela créerait des emplois dans la région et pestant contre ces « rastaquouères » de zadistes. Un prétexte des auteurs pour ne pas faire ressembler leurs « Vieux Fourneaux » à un porte voix de l’extrême-gauche tendance écolo ? A moins que cela ne soit qu’un simple parti pris objectif permettant de prendre en compte toutes les opinions… car en fin de compte, Antoine est un naïf qui reste attachant, convaincu comme beaucoup d’autres pourraient l’être, par le discours démagogique d’une entreprise cynique. Et les faits lui donneront bien évidemment tort...
Grâce au talent des deux auteurs, Paul Cauuet pour le pinceau et Wilfrid Lupano pour la plume, le lecteur aura droit à quelques trouvailles, tant graphiques que scénaristiques. Comme toujours, l’histoire est émaillée de « punchlines » truculentes qui sont un peu la marque de fabrique de la série. Le trait franquinien reste toujours aussi alerte, à l’image de nos héros octos bouillonnants, dont le plus excentrique reste Pierrot, débarquant dans la ZAD telle un météore dans un vieil autobus bringuebalant, rempli de ses frères et sœurs d’armes, tous hauts en couleurs.
Ce volet évoque immanquablement une bataille de longue haleine – celle qui, hasard du calendrier, vient de prendre fin à Notre Dame des Landes. Et c’est bien le point fort de cette série vibrionnante, centrée autour de vieux briscards du troisième âge mais en prise directe avec l’actualité, qu’elle soit politique, économique, sociale ou technologique. Une série de son temps, comme son nom ne l’indique pas. Et tout en subversion habile sous une tonalité burlesque et bon enfant.
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