Couleurs de l'incendie de Pierre Lemaitre
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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La chute de la maison Péricourt
Après son Prix Goncourt avec Au revoir là-haut, immortalisé par le film d'Albert Dupontel, fort remarqué, Pierre Lemaitre a eu l'idée de filer cette histoire en saga, en lui donnant une suite, ce second tome dénommé Couleurs de l'incendie, tout aussi porteur de rebondissements aussi tragiques qu'inattendus et liés à l'histoire, l'actualité du moment, soit l'entre-deux-guerres, avec sa crise économique et financière et la montée des fascismes.
Le titre est dû aux risques que connaissent la famille Péricourt, les politiques français, l'Europe dans sa globalité.
Le roman commence par la mort de Marcel Péricourt, grand banquier français, ayant survécu sept ans à la mort de son fils, écrasé par défenestration sur sa propre voiture, pour éviter d'expliquer pourquoi il avait feint d'être mort sur le champ de bataille. Le jour des obsèques, le fils de Madeleine, donc son petit-fils chute du deuxième étage de sa demeure, en tombant sur son cercueil, ce dont il ressort paralysé, en plus de son défaut d'élocution. De là, commence une longue chute financière et sociale, dont Madeleine essaie de se redresser par des intrigues, quand elle se remet de la situation. L'atmosphère ambiante de scandales financiers, d'arrangements douteux et de montée fasciste offre ce type de possibilités, la belle Léonce tentant de se placer au mieux, quitte à escroquer. Les rebondissements, souvent lourds de conséquences, s'avèrent inattendus, les cartes étant maintes fois rabattues. Il faut arriver à suivre, car la narration est trépidante, mais cela reste fort bon.
Les éditions
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Couleurs de l'incendie
de Lemaitre, Pierre
Albin Michel
ISBN : 9782226392121 ; EUR 22,90 ; 03/01/2018 ; 544 p. ; Broché -
Couleurs de l'incendie [Texte imprimé], roman Pierre Lemaitre
de Lemaitre, Pierre
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253100416 ; EUR 9,20 ; 20/02/2019 ; 672 p. ; Broché
Les livres liés
- Au revoir là-haut
- Couleurs de l'incendie
- Miroir de nos peines
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Les critiques éclairs (11)
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Vengeance !
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 22 avril 2022
Madeleine Péricourt, l’héroïne principale, est mère d’un garçonnet « en chaise roulante » suite à une tentative de suicide mais bien des choses sont cachées et des personnages apparaissent petit à petit. Les faits sont bien racontés et bien documentés et en cela, la première partie du livre est intéressante à défaut d’être palpitante. Ensuite, cela se gâte un peu quand entrent en scène de plus en plus de personnages dont l’auteur se plait à mélanger les apparitions. La finale concerne une série de manigances et de machinations dont celles perpétrées par Madeleine et des complices pour se venger.
C’est un peu trop systématique et donc répétitif, attendu, quelque peu lassant ce qui m’a parfois amené à sauter des lignes (mais pas des pages, tout de même ????).
« Historique » dit l’auteur en conclusion de son ouvrage. Moi, je veux bien mais …
Moins prenant qu"Au revoir là-haut"
Critique de Usdyc (Bruxelles, Inscrit le 27 août 2004, 68 ans) - 21 octobre 2020
C'est peut être le côté émotion qui me manquait. Je ne retrouve pas en Paul l'émotion qu'Albert me procurait. C'est peut être l'aspect "imagination" que l'on se fait d'une "gueule cassée" par rapport à l'image de la défenestration d'un garçonnet qui justifie ce manque d'empathie envers Paul. Ce n'est que bien plus tard que l'on comprend son geste et que finalement on arrive à vraiment "plaindre" ce "pauvre garçon". Mais, pour moi, le soufflé est déjà retombé à ce moment du livre dans mon appréciation de l'histoire de Paul.
Les autres personnages jouent tous leurs rôles à merveille et les dialogues expriment clairement les ressentiments de l'un pour l'autre. L'intrigue est un peu cousue de fil blanc. On devine bien un goût de grandeur et décadence dans l'esprit du roman.
Agréable à lire mais donc avec un zeste de trop peu.
Phénix
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 8 mars 2020
Sur fond de scandales financiers et industriels, dans un monde menacé par la montée du fascisme, Pierre Lemaître nous offre une nouvelle figure d'Edmond Dantès. Réjouissante et efficace. Avec le charme désuet d'un conte moral.
Confirmation
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 11 janvier 2019
L’histoire de « Couleurs de l’incendie » se déroule une dizaine d’années plus tard, durant l’entre-deux- guerres. On reprend la famille Péricourt, on reprend les mêmes ingrédients et le tout fonctionne comme dans le premier épisode. Seul le contexte est différent. Le récit se fait cette fois-ci dans l’ombre de la crise financière et de la montée du nazisme.
Les évènements se succèdent sous forme de situations principalement parlées. A la manière d’une pièce de théâtre, la puissance du roman repose sur les dialogues, souvent truculents et qui rythment le fil de l’aventure. Par ces échanges, chaque personnage se dévoile et dévoile ses ambitions. Ce jeu de dupes, parsemé de manipulations et manigances, crée une toile romanesque pleine de rebondissements, dans laquelle le lecteur ne s’ennuie pas une seconde. On passe d’un protagoniste à un autre, d’une classe sociale à une autre. On se représente ainsi le plan global de la société de l’époque.
Le seul reproche que je pourrais faire se situe au niveau la mécanique du roman. En effet, autant les péripéties sont surprenantes, autant le déroulement est un peu cousu de fil blanc. On devine facilement le dénouement de cette affaire. Ceci étant dit, le plaisir de lecture est une nouvelle fois au rendez-vous. Ceux ou celles qui ont aimé le premier épisode, ne seront pas dépaysés et se réjouiront de cette suite. Et je conseille chaudement à ceux ou celles qui n’ont pas encore commencé la trilogie, de se lancer dans les histoires de Pierre Lemaître. Entre Alexandre Dumas pour le côté feuilletonnesque et Emile Zola pour le côté social, il est un conteur particulièrement efficace !
Vengeance élaborée sur vengeance froide
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 5 décembre 2018
Au cours des funérailles de son père, le richissime banquier Marcel Péricourt, en 1927 et tandis que son escroc d’ex-mari croupit en prison, son petit garçon, Paul, 7 ans, saute par la fenêtre au moment où toute la foule est rassemblée pour l'enterrement.
Il en restera infirme mais grâce à d’heureuses rencontres et un projet innovant, il renaîtra bientôt.
Gustave Joubert, d’abord pressenti pour épouser Madeleine continuera à gérer les affaires mais son éviction maritale le conduira à imaginer une escroquerie "monumentale" visant à déposséder l’héritière de sa fortune.
C’est alors que Madeleine, ruinée, va entreprendre une machination encore plus élaborée pour retourner une nouvelle fois la situation à son avantage et ainsi se venger de la plus belle manière.
Certes l’écriture est belle et on se délecte du verbe de Pierre Lemaître, mais les contours et détours pour arriver à une conclusion du roman qui se traîne en longueur et qui apparaît un peu trop alambiquée à mon goût. Cela risque de faire tiquer le lecteur à la recherche de plus de sobriété.
Avis mitigé
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 29 novembre 2018
Avis mitigé sur ce livre. Première impression ; on est loin de la qualité d'écriture d'"AU REVOIR LA HAUT" (un des rares Goncourt de belle facture). Ce qui frappe ensuite ; les 100 premières pages très fortes puis le style s'étiole au profit d'une histoire du même schéma que la plupart de l’œuvre de Douglas Kennedy.
La déchéance progressive de la "gentille" qui s'englue dans des complots orchestrés par des gens avides ou aveuglés par la rancœur (ou les deux) jusqu'à l'anéantissement total. Puis peu à peu, à force de ténacité, la gentille se reconstruit et fomente sa vengeance.
Facile à lire, agréable et même addictif ce second roman de la trilogie réussit son objectif, faire lire (et sans doute vendre).
Bonne nouvelle pour le lecteur pressé on peut lire le second tome avant le premier (et vice versa).
Admirable
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 20 août 2018
Il s’en sortira mais restera hémiplégique.
Toute à son malheur, elle laisse Gustave Joubert, l’homme de confiance de son père, gérer la banque, lui accordant une confiance totale.
Il lui faudra "toucher le fond" pour découvrir l’ampleur de la manipulation dont elle a été victime par les personnes en qui elle avait totalement confiance.
Madeleine seule avec son fils handicapé, mettra en place avec acharnement et obstination une incroyable et implacable vengeance.
Deuxième tome d’une trilogie, la lecture du premier tome n’est effectivement pas indispensable pour ce roman qui est une grande réussite. L’auteur réunit une écriture fluide, des personnages forts (peut-être manquent-ils un peu de nuances), un contexte historique renseigné, ainsi que son sens de la construction, du suspense.
Emportée par ce roman, j’espère être aussi passionnée par le troisième tant j’ai aimé celui-ci.
Un vrai coup de cœur.
La descente aux enfers
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 23 mai 2018
Il s'agit d'une suite logique avec l'histoire de la famille Péricourt, mais on peut ne pas avoir lu le premier volume pour entamer celui-ci.
Le ton change, même si le pessimisme de rigueur reste de mise et que la descente aux enfers se poursuit. Cette fois-ci en temps de paix.
La bassesse d'âme et la cupidité sans limites de certains individus se retrouvent ici. Mais la puissance du premier roman n'est pas aussi manifeste. C'est sans doute pour cela que je n'ai pas ressenti la même émotion qu'avec « Au revoir là-haut », et que de nombreuses longueurs ont fini par m'ennuyer.
Seule contre tous
Critique de Odile93 (Epinay sur Seine, Inscrite le 20 décembre 2004, 70 ans) - 9 mai 2018
Comme je l'ai entendu dire, il n'est en effet pas besoin d'avoir lu le premier livre pour lire celui-ci car finalement, il ne reste plus que Madeleine et son père comme personnages du premier roman et puis finalement très vite Madeleine seulement.
Le livre raconte le combat d'une femme bourgeoise, très riche, entre les deux guerres, riche mais mal conseillée par ses proches qui ne cherchent qu'à s'enrichir. J'ai pris parti - bien sûr - pour Madeleine et suivi avec intérêt sa lutte pour retrouver sa fortune; c'était assez jubilatoire de vivre la vengeance de Madeleine.
Par contre, malgré la documentation impressionnante qu'a utilisée l'auteur, le passage de Madeleine à Berlin dans le bureau des très hauts chefs nazis m'a paru invraisemblable, oui carrément improbable. Du coup, j'ai eu après moins d'intérêt à lire la fin du livre. Malgré tout, je conseille ce livre très plaisant à lire.
Au nom de mon fils
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 8 avril 2018
Après avoir touché le fond, elle décide de se venger...
On retrouve dans ce roman le ton si particulier d'Au revoir là-haut, un certain cynisme, un humour gris (pas tout-à-fait noir), qui fait rire le lecteur à de nombreuses reprises. Et les bons devenant les méchants, on finirait presque par plaindre les requins du début car la morale n'en sort pas indemne. Le lecteur se prend à regretter que Madeleine soit devenue si impitoyable. L'auteur dépeint des politiques véreux, des financiers âpres au gain, des journalistes girouettes très peu intéressés par la vérité, des idiots en tous genres… peu de monde ressort grandi de cette histoire, mais certains personnages sont attachants.
Au-revoir là-haut, 2ème étage d'une trilogie annoncée
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 1 avril 2018
Ce n'est pas un "grand livre", c'est un bon divertissement !
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