C'est pas moi, je le jure de Bruno Hébert
C'est pas moi, je le jure de Bruno Hébert
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
Critiqué par Diane49, le 1 mai 2004
(St-Eustache, Inscrite le 29 janvier 2004, 70 ans)
Critiqué par Diane49, le 1 mai 2004
(St-Eustache, Inscrite le 29 janvier 2004, 70 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : (25 138ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 15 178 (depuis Novembre 2007)
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Vent de fraîcheur
C'est pas moi, je le jure! est le premier roman de Bruno Hébert.
Léon Doré est un jeune garçon de 10ans que personne ne comprend sauf son amie Clarence. Ensemble, ils vivent des aventures époustouflantes et même périlleuses, au bout de la folie. A la fin, il comprendra que même parfois nos amis peuvent nous trahir.
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Les éditions
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C'est pas moi, je le jure ! [Texte imprimé], roman Bruno Hébert
de Hébert, Bruno
Boréal / Boréal
ISBN : 9782890528321 ; 15,50 € ; 23/06/1997 ; 195 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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Parfois bon, parfois énervant...
Critique de Nik (Québec, Inscrit le 16 février 2005, 36 ans) - 4 décembre 2005
Tantôt on est absorbé dans l'aventure du petit bonhomme, tantôt on est tanné de toujours lire "la même chose".
Comportement pathologique d'un enfant
Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 3 novembre 2004
Les enfants réagissent au monde des adultes plus qu’on ne le croit. Rien de plus faux le dicton qui dit : « C’est juste un enfant. » Ils accumulent les renseignements venant des adultes, puis les ordonnent pour la compréhension du monde dans lequel ils vivent. Dans ce contexte, le mensonge apparaît pire qu’un crime. Dans Ce n’est pas moi, je le jure, Bruno Hébert en fournit une preuve éloquente.
Léon Doré est le héros de ce roman. C’est un garçon de dix ans de la Montérégie dont les parents viennent de se séparer. Ce semble être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Même si cet avènement mettait fin aux disputes familiales, il n’en reste pas moins qu’il créait un vide affectif qui fit basculer cet enfant dans un monde parallèle. Son comportement se transforma du jour au lendemain, d’autant plus que la séparation de ses parents est survenue pendant les vacances scolaires. Léon avait donc tout le temps voulu pour exprimer sa frustration en commettant des actes répréhensibles, tels le vandalisme et le vol. Avec une petite camarade d’origine espagnole, battue par son oncle, il organisa un coup fumeux qui obligea le père de s’en remettre aux experts pour aider son fils.
En somme, le héros, devenu adulte, parcourt les dédales du monde intérieur qui était le sien à l’été de 1968. En se glissant le plus possible dans la peau de ses dix ans, il illustre le comportement pathologique conséquent à ses blessures. La difficulté de se voir apprécié par autrui conduit souvent à des dérèglements, d’autant plus que même les enfants, dit normaux, s’adonnent parfois bien inconsciemment à la cruauté. Le narrateur révèle cet univers dément en s’ajustant à la perception enfantine. Derrière la maladie se profile quand même le monde merveilleux de l’enfance raconté avec l’esprit inhérent à cet âge. Et les mots d’enfants sont parfois d’une drôlerie irrésistible. Malgré la maladie de son héros, l’auteur ne se prive pas pour rapporter ses fait et gestes avec un humour qui dédramatise la situation vécue par le jeune Léon.
Ce sujet délicat est abordé rarement dans la littérature. L’auteur réussit l’exploit de le traiter avec brio sans entraîner d’accusation. On sort de cette lecture plus au fait de ce que peuvent vivre les enfants. C’est d’autant plus intéressant que l’écriture de l’auteur est envoûtante. Elle séduit par ses trouvailles métaphoriques tout en évitant l’esbroufe. Bref, c’est un roman captivant qui rappelle Denis Thériault dans L’Iguane et Howard Buten dans Quand j’avais cinq ans, je m’ai tué.
Prix des libraires du Québec 1998
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 9 octobre 2004
Un récit beaucoup plus complexe qu’une simple incursion dans le monde de l’enfance. Avec une grande justesse l’auteur explore les tourments de son jeune personnage et crée une histoire relevée qui nous fait passer par la gamme des émotions parfois avec des passages de pure poésie ou en basculant littéralement dans le bizarre.
Ce qui m’a étonné dès les premières pages est cette écriture mélodique teintée d’humour, de cynisme et d’intelligence. Comme dans cet extrait : « D’après M. Hilcu, elle avait vendu son corps pendant trois ans. C’était la chose la plus horrible que j’avais jamais entendue. Je ne cessais de me demander avec angoisse ce qui devait bien rester de son corps, après trois ans. Un morceau de main par-ci, un pied par-là, un bout de cuisse, un genou, une oreille. Aujourd’hui, elle était sans doute femme-tronc dans un cirque. »
Un roman, comme un palais des miroirs, définitivement original malgré un sujet commun.
Ce qui m’a étonné dès les premières pages est cette écriture mélodique teintée d’humour, de cynisme et d’intelligence. Comme dans cet extrait : « D’après M. Hilcu, elle avait vendu son corps pendant trois ans. C’était la chose la plus horrible que j’avais jamais entendue. Je ne cessais de me demander avec angoisse ce qui devait bien rester de son corps, après trois ans. Un morceau de main par-ci, un pied par-là, un bout de cuisse, un genou, une oreille. Aujourd’hui, elle était sans doute femme-tronc dans un cirque. »
Un roman, comme un palais des miroirs, définitivement original malgré un sujet commun.
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Le jeu de l'épave | 1 | Cuné | 27 août 2005 @ 18:08 |