Une faim d'égalité de Richard Wright
( American hunger)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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La suite de Black Boy
Richard Wright continue son oeuvre autobiographique pour notre plus grand bonheur.
Le jeune enfant de Black Boy est devenu un jeune adulte . Il déménage à Chicago où le racisme commence à s’édulcorer bien plus que dans toutes les autres villes des États-Unis.
Il s’intéresse toujours à beaucoup de choses et notamment la politique :
Nous sommes à l’époque en pleine expansion du communisme.
Nous découvrirons sa construction intellectuelle, ses opinions politiques, ses relations avec les blancs, les riches, ...
A lire après black boy si l'on veut savoir ce que devient le petit garçon intrépide.
Les éditions
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Une faim d'égalité [Texte imprimé] Richard Wright trad. de l'anglais par Andrée R. Picard postf. de Michel Fabre
de Wright, Richard Fabre, Michel (Postface) Picard, Andrée R. (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070426232 ; 6,30 € ; 11/12/2002 ; 245 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (3)
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Suite de « Black Boy »
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 5 août 2017
Le présent ouvrage représentait à l’origine la deuxième partie d’une autobiographie que Richard Wright comptait faire paraître sous le titre de « American Hunger ». Ce volet devait s’intituler « The Horror and the Glory ».
Les deux parties furent disjointes avant leur publication. La première partie parut en 1945 sous le titre de « Black Boy », la deuxième étant destinée à être éditée ultérieurement. Des passages de cette deuxième partie parurent dans diverses publications au cours des années 40, mais ce volume en constitue le premier texte intégral.
1927, Richard Wright avait 19 ans. C’est en cette année 1927 que commence « Une faim d’égalité ». Et pour l’essentiel ce sont les années trente qui vont être le sujet de cette « faim ».
1927, c’est l’année au cours de laquelle le jeune Richard Wright fuit son Sud natal, ce Sud si raciste, pour débarquer à Chicago où vit une tante. Et Richard Wright ne cache rien des difficultés quasi insurmontables qui attendent les Noirs venus chercher une vie meilleure et des moyens de subsistance dans la mégalopole.
Sa lutte au quotidien pour trouver de quoi subsister, sa lutte au quotidien vis-à-vis du racisme, ses débuts délicats en tant qu’écrivain, les conflits surréalistes au sein de la cellule communiste John Reed qu’il intègre sont les vrais sujets « d’une faim d’égalité ». Une vraie faim, et particulièrement compliquée à assouvir !
C’est à ce titre un fabuleux témoignage sur la situation des pauvres et des Noirs dans le Middle West au débouché de la crise de 1929. Et sur la seconde moitié de l’ouvrage un témoignage à charge sur le fonctionnement kafkaïen des cellules communistes au pays de l’Oncle Sam. Des cellules dont les leaders ont surtout pour obsession de mettre tout le monde au pas et sur la même ligne de pensée plutôt qu’à combattre impérialisme et capitalisme. Etonnant !
Le style de Richard Wright est fluide et sa franchise manifestement absolue. Je regrette d’ailleurs de n’avoir pas lu « Black Boy », la partie précédente de cette autobiographie qui traite des problèmes d’un garçon noir dans le Sud raciste des Etats-Unis. C’est que Richard Wright n’a pas sa langue dans sa poche dans le domaine de la dénonciation des injustices … et que cela ne lui valut pas de débuter facilement sa vie.
Plus au nord, loin du sud
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 22 mai 2013
Au début, il subsiste grâce à de petits boulots tout en continuant à dévorer les livres qui lui permettent de tenir le coup, caressant l'idée qu'un jour lui aussi pourra se consacrer entièrement à la littérature. Au fil de ses rencontres il fait la connaissance de membres du parti communiste local. Petit à petit il s'insère dans le système très complexe du parti, idéaliste et plein de ferveur il pense qu'il peut contribuer à la défense des droits des citoyens de ce pays miné par la crise et les préjugés raciaux.
Rapidement il va être confronté aux dures réalités de l'activisme politique, lorsqu'il pénètre dans les arcanes des instances du parti, il prend conscience de l'aveuglement brutal dont font preuve les chefs envers tous ceux qui osent exprimer une opinion qui ne cadre pas exactement avec la leur. Il tente de lutter contre cet absolutisme idéologique qui prône la soumission au parti avant tout, au détriment de la lutte active sur le terrain contre l'oppresseur.
Si au début de cet ouvrage autobiographique, l'auteur dépeint la misère qui règne dans ce pays, les préjugés de toutes sortes et sa soif de lutter pour construire une société moins inégalitaire, la fin de ce récit se cantonne à décrire par le menu son combat contre le parti communiste tombé dans l'absurdité rhétorique la plus complète qui ressemble à un long corridor kafkaïen. Il conservera ses opinions communistes tout en se démarquant de la ligne tracée par le parti, l'honnêteté et l'intégrité intellectuelle étant pour lui le serment suprême que tout homme doit passer avec lui-même.
La suite légèrement décevante d'un chef d'oeuvre
Critique de Circus Girl (, Inscrite le 29 janvier 2005, 35 ans) - 17 février 2005
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