Passer l'hiver de Olivier Adam
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Nouvelles
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Formidablement écrit !
"Passer l'hiver", c'est neuf textes pour un livre de 167 pages. C'est un livre à ne pas louper tant l'écriture est parfaitement maitrisée et nous apporte ce petit truc qui rend une lecture infiniment agréable.
Pourtant les histoires de "Passer l'hiver" ne sont pas gaies du tout. Les héros sont des anti-héros : ils sont sonnés, lessivés, cassés. Les verres de vin, bière et whisky coulent à flot, s'agrémentent cigarettes et quelques joints. Bref, ça frôle la misère sociale et sentimentale, aussi. Les couples sont souvent lassés d'eux-mêmes, les sentiments sont partis en fumée, les étreintes corporelles ressemblent presque à des actes de survie. Oui, c'est presque minable et ça frise la déprime.
Mais, ce qui sauve ce recueil d'Olivier Adam de toute amertume c'est son incroyable plume, cette énergie des mots et ce phrasé des petites vies ordinaires, des petites gens quelconques. Tout semble terriblement vivant.
Bravo l'auteur. "Passer l'hiver" vous scotche à la peau et ne vous quittera pas de sitôt !
Les éditions
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Passer l'hiver [Texte imprimé] Olivier Adam
de Adam, Olivier
Editions de l'Olivier / Littérature française
ISBN : 9782879294216 ; 16,20 € ; 09/06/2004 ; 176 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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Si juste et si contemporain
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 25 septembre 2016
… ou y rester…
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 17 février 2012
Décue
Critique de Blue Shadow (, Inscrite le 15 novembre 2010, 30 ans) - 29 septembre 2011
Les personnages sont cassés, émouvants, peut être même profonds, mais les histoires ne m'ont pas captivée.
Un très bon Adam
Critique de Fafaroby (, Inscrit le 11 novembre 2007, 43 ans) - 21 octobre 2010
D'une justesse étonnante et d'une réelle profondeur, ces histoires sont remarquables.
A lire et à partager!!!
Pas pour moi ...
Critique de NQuint (Charbonnieres les Bains, Inscrit le 8 septembre 2009, 52 ans) - 18 octobre 2009
Mais il s'avère que ça ne prend pas pour moi. Je suis totalement à côté, ça ne me procure aucune réaction, aucune émotion. Certes, les histoires sont tristes, noires, les personnages cassés. Mais ça me laisse froid.
D'abord le style qui ne m'emporte pas. Et puis la façon de raconter les histoires. Adam, pour moi, c'est un peu le symbole de ce que je n'aime pas dans le roman français (vs le roman anglo-saxon) : des histoires repliées sur elles-mêmes, des personnages éthérés détachés de la réalité du monde (on a l'impression que les histoires pourraient se dérouler au XIIème siècle en Mongolie, ce serait pareil), des histoires qui n'ont pas de volume, qui s'enroulent sur elles-mêmes en des divagations stériles, pas de puissance, pas d'envolée, pas d'universalité.
Très décevant.
9 nouvelles
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 6 juillet 2008
C’est très bien rendu car très bien écrit. Mais je me demande si Olivier Adam n’aurait pas oublié parfois de retourner les jumelles pour inverser la vision, regarder par le grand bout quoi ! Il me semble que même au fond des (petits) trous qu’il décrit, il y a quand même des moments de rémission, des moments « d’oxygène », des moments en tout cas totalement absents de ses contes.
Noir, c’est noir. Monochrome, monosentiment. Peut-être un peu réducteur, ça en devient oppressant par moment.
La manière de raconter d’Olivier Adam c’est l’hiver qui arrive après l’automne …
Hey Olivier ! Et après l’hiver ? C’est bien le printemps qui arrive ? Ou du moins ses prémices. Foin de prémices de printemps chez Olivier Adam. On attaque automne, on termine hiver. Systématiquement. Je pense que ça aurait gagné à être un tant soit peu nuancé.
La galerie de personnages est des plus variée. De façon surprenante, beaucoup sont des femmes. Pour lesquelles il raconte à la première personne. Beaucoup. De là à en déduire que ce sont surtout des femmes qui vivent des galères … !
Petite curiosité, il cite un extrait de la chanson de Dominique A ; « Passé l’hiver » en exergue ;
« Et dire que nous n'avons même pas passé l'hiver » …
la vie malgré tout
Critique de Teacher (Pulnoy, Inscrit le 4 juillet 2002, 58 ans) - 27 juin 2006
Des histoires un peu tristes, pas loin du désespoir et du vide existentiel du quotidien, mais où chacun parvient malgré tout à trouver un moment de plénitude dans l'observation de ses enfants ou dans une étreinte furtive ou autres petits instants a priori anodins mais bien plus signifiants et importants que toute autre dramaturgie.
Des histoires qui n'en sont pas vraiment mais qui laissent entrevoir les possibles et ce que les sensations et les sentiments plus ou moins conscients inspirent comme histoires possibles.
Olivier Adam parle de gens ordinaires aux prises avec des vies ordinaires, à la fois triviales et tragiques mais d'où, comme la fleur au milieu du bitume , surgit banalement la beauté.
et Mendelson...
Critique de Tabularasa (, Inscrit le 11 mai 2005, 53 ans) - 11 mai 2005
Passer l'hiver
Critique de Paracelse (Paris, Inscrite le 29 avril 2005, 61 ans) - 29 avril 2005
Du décès d’un père cancéreux à une rupture enfin consommée, en passant par une soirée de réveillon un peu glauque, ou un ras-le-bol d’un métier trop usant, les personnages d’Olivier Adam, infirmière, chauffeur de taxi, secrétaire, chômeur... semblent glisser vers l’indicible, porteurs d’un « trop plein » qui ne demande qu’à déborder, et qui pourtant, savent garder dignité même dans les pires instants. Car il y a dans ce livre une mélancolie qui ne laisse jamais place à de la sensiblerie. Au contraire, la sensibilité à fleur de peau d’Olivier Adam lui permet de donner sens aux détails apparemment les plus insignifiants, détails qui pourtant savent parler, l’air de rien, de la vie et de ses fêlures. Sans tomber dans la mièvrerie ou le sur-signifiant.
On se sent proche de ces personnages, de leurs fêlures, de leur fragilité, de leur fatigue, parfois réelle, parfois existentielle, on a l’impression de les connaître depuis toujours, de les côtoyer, de comprendre leur usure... et c’est là toute la force de ce livre ! Arriver à rendre familiers des personnages de fiction qui n’existent pas... et c’est probablement tout ce cocktail, fait de tendresse, de lucidité, d’humanisme et d’absence de complaisance, dont est porteur Olivier Adam, face à ceux qu’il a créé, qui nous contamine, et qui fait que leur vie, pourtant usante, nous semble presque palpable.
Ces personnages semblent être à un carrefour de leur vie, parfois lugubres, où pourtant ils ne capitulent pas, porteurs d’une dignité qui les maintient en vie, à la surface... ils sont à un moment aussi où peut-être, justement, l’hiver doit passer et laisser place au printemps... ce qui expliquerait pourquoi, au fond, malgré toute la mélancolie qui imprègne ce livre, on n’en sort pas attristé pour autant, comme si, on savait, on sentait que cela ne pouvait aller que mieux...
Le style d’Olivier Adam est simple, économe, subtil, sachant tout à la fois mettre en avant la rudesse de l’existence, l’âpreté de ces vies, et l’humanité dont les personnages sont porteurs. Il n’y a aucun effet de style trop ampoulé, trop recherché, trop emphatique, on va ici à l’essentiel, et cela rend le texte d’autant plus fort et touchant, puisque l’absence de superflu met en valeur toute la violence et la fragilité de ces instantanées de vie qui nous émeuvent.
Ce livre juste et mélancolique qui sait parler du temps qui passe, et de l’usure qu’on ressent parfois, n’est pourtant pas triste. Il faut le lire en prenant son temps, un soir de rude hiver, avant que le printemps ne vienne pointer son nez.
Vivement le printemps...
Critique de Nirvana (Bruxelles, Inscrite le 7 avril 2004, 51 ans) - 7 janvier 2005
En rupture avec leur travail, leur couple, ou tout simplement avec eux-mêmes.
Froid et insensible, cet hiver, qui tisse autour d'eux un climat qui renforce encore la morosité et leur désespoir.
Mais lumineuse, cette écriture, simple, mais pas simple constat, car si elle nous fait partager la douleur humaine, la peur des jours qui s'enchainent, on y croise aussi parfois l'espoir.
J'ai surtout aimé "De retour", où un jeune homme sorti de prison revient vivre chez ses parents et "Lacanau", pour cette femme qui doit terminer un dossier pour sa supérieure le soir du réveillon de Noël, et culpabilise de ne pas être auprès de ses deux petites filles
Passer l'hiver
Critique de Jorge (Villejuif, Inscrit le 7 mai 2004, 51 ans) - 13 mai 2004
Instant de pause dans le désespoir
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 22 avril 2004
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Paracelse = Cathie ???? | 11 | Darius | 11 juin 2005 @ 10:39 |