Ainsi fleurit le mal de Julia Heaberlin
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Policiers et thrillers
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Les fleurs, c'est périssable
Deux histoires vont se dérouler en parallèle tout au long de ce thriller haletant. Tout d’abord celle de Tessa, retrouvée en 1995 quasi morte au fond d’un trou avec un autre cadavre, des ossements d’autres personnes, une cheville cassée et la manière dont va être menée l’enquête qui conduira à la condamnation d’un présumé coupable: Terrell Darcy Goodwin.
Les chapitres retraçant cette époque vont alterner avec ceux qui nous parlent de la Tessa d’aujourd’hui confrontée à un terrible dilemme. Les agissements dont elle et sa fille Charlie sont victimes, des menaces voilées et l’apparition de marguerites noires dans six différents endroits sont-ils le fait de personnes dérangées ou du tueur qui court toujours? Faut-il dans ce cas essayer de sauver Terrell du couloir de la mort ?
Entre les pièces à conviction égarées, les analyses pseudo-scientifiques à un moment où les recherches de traces ADN n’en étaient qu’à leurs balbutiements et une veste élimée trouvée à un kilomètre des lieux du crime, il y effectivement de quoi se poser des questions sur le jugement prononcé.
On est bien loin d’en avoir fini avec ce «cold case». Grâce aux progrès de la police scientifique et à l’acharnement d’enquêteurs qui ne supportent pas de se voir rappeler année après année qu’ils ne sont toujours pas capables de retrouver des personnes disparues ou encore pire, de laisser courir des tueurs en série, le dossier est réouvert. L’analyse des os trouvés aux côtés de Tessa dans la « tombe » permet d’identifier une première victime : Hannah Stein, 20 ans, disparue de son poste de serveuse à Georgetown et dont le frère est flic à Houston.
Même si le temps a passé, les plaies sont restent béantes et nombreuses sont les personnes qui restent traumatisées par ce drame, comme on va le découvrir au fil des pages.
Un bon thriller, tel que celui-ci, laisse le lecteur établir ses hypothèses et ne révèle que dans les dernières pages la clef de l’énigme. Disons simplement à ce propos que Julia Heaberlin a parfaitement travaillé la psychologie des personnages et qu’on ne saurait avoir de doute sur la crédibilité de son scénario. Raison suffisante pour se mettre ses pas dans ceux de Tessa.
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Les éditions
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Ainsi fleurit le mal
de Heaberlin, Julia Leclère, Cécile (Traducteur)
Presses de la Cité
ISBN : 9782258135307 ; 23,00 € ; 08/09/2016 ; 560 p. ; Format Kindle
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Bon thriller psychologique !
Critique de Cristina21 (, Inscrite le 7 décembre 2014, 50 ans) - 28 novembre 2016
L’histoire nous est racontée par Tessa et c’est l’alternance des chapitres, de nos jours et à l’époque des faits et du procès, qui permet de garder un rythme entrainant. La première partie du livre est plutôt lente et nous permet de comprendre ce que Tessa, adolescente traumatisée et en partie amnésique, a vécu les mois qui ont suivi le drame, mais aussi comment elle s’est reconstruite depuis et sa vie d’aujourd’hui, mère d’une adolescente et épanouie dans son travail.
Tessa a 36 ans mais elle est toujours hantée par son passé et les voix des autres Marguerites qui n’ont pas eu sa chance. Mais surtout, elle commence à avoir de sérieux doutes sur la culpabilité de l’homme qui a été emprisonné il y a vingt ans et qui attend son exécution dans le couloir de la mort, d’autant qu’à trois ou quatre reprises depuis le procès, elle a vu des marguerites jaunes aux yeux noirs pousser à proximité des lieux qu’elle fréquentait et dernièrement sous sa fenêtre.
A-t-elle été manipulée par la justice qui a vu en cet homme le coupable idéal, est-ce bien le Monstre (comme elle le surnomme) qui est emprisonné ou bien est-il toujours en liberté ? Ou est-ce encore un détraqué qui, après toutes ces années, essaie de l'effrayer ? Même si elle ne se souvient pas de ce qui s’est passé le soir où le tueur l’a laissée pour morte dans cette fosse au milieu d’autres cadavre, Tessa accepte d’aider l’avocat qui lui est persuadé de l’innocence de Terrell et le médecin-légiste qui pourra utiliser, sur les vieux indices et les nouvelles preuves, des techniques scientifiques inexistantes à l’époque. Tout ceci permettra de découvrir la vérité, ce qui s’est réellement passé pour elle et les autres Marguerites… et à elle aussi de recouvrir la mémoire, avec une aide assez inattendue…
L’intrigue est bien ficelée, les indices nous sont distillés au compte-gouttes, et le suspense psychologique se met en place progressivement pour devenir plus prenant après la première moitié du livre passée. S’il m’arrive parfois d’avoir une idée sur le coupable, ici je n’ai rien vu venir. Certes, il ne s’agit pas d’un thriller psychologique angoissant, aux nombreux rebondissements, mais c’est une histoire qui nous happe dès les premières pages. Une très agréable lecture !
Un thriller un peu plat
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 8 septembre 2016
Dès les premières pages, l’écriture simple fonctionne et on se retrouve dans l’histoire. Les éléments de l’intrigue sont présentés très rapidement et on est tout de suite au fait de la problématique. Pour faire avancer les évènements, Julia Heaberlin alterne dans sa narration entre deux moments importants : Le passé qui raconte les jours juste après le drame et le présent qui dévoile les répercussions vingt ans après.
Je me suis lancé avec envie, attiré par cette quête de la vérité. Malheureusement, j‘ai vite été chagriné par quelques faiblesses. Tout d’abord, j’ai trouvé le texte parfois un peu confus. Ça n’altérait pas l’histoire mais je me sentais parfois un peu perdu, surtout avec tous les lieux qui se succédaient. De plus, l’encéphalogramme de l’action reste constamment plat et le suspense ne monte jamais. Je tournais les pages gentiment sans me sentir ni oppressé ni stressé. Pour compenser cette monotonie, l’auteur aurait pu apporter une dimension machiavélique plus marquante, qui nous aurait pris aux tripes. Mais là non plus, les évènements violents de l’époque ne sont pas développés et il ne se passe pas grand-chose de dérangeant dans les faits actuels. Sur le thème choisi, le manque de tension et de méchanceté est un réel handicap pour un livre qui se veut être un thriller psychologique.
C’est donc un polar dont l’intrigue est passionnante mais le traitement un peu moins. A mon goût, le roman a trop de pages (moi qui me plains toujours que les livres sont trop courts !), car elles ne servent pas à approfondir les personnages ou l’histoire, mais simplement à faire du volume. Le récit se retrouve donc un peu longuet et répétitif par moments.
Après tous ces éléments, vous devez penser que je n’ai pas aimé, mais vous avez tort ! J’ai apprécié cette lecture conventionnelle avec son scénario bien pensé et sa fin originale. C'était mon premier contact avec l'auteure, donc je suis indulgent. Je mets quelques espoirs dans les doigts de Julia Heaberlin qui détient, à n’en pas douter, un réel potentiel pour s’imposer… en corrigeant certaines choses.
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