Le Nom de la rose de Umberto Eco
(Il nome della rosa)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone , Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 33 avis)
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La découverte des coulisses du Moyen Âge
Un manuscrit très ancien rédigé en latin par un certain Adso de Melk fascine un écrivain moderne qui décide de le traduire. On découvre donc à notre tour les écrits du jeune bénédictin du XIVe siècle qui raconte par le détail comment il fut entraîné à servir de secrétaire à Guillaume de Baskerville, franciscain investi d’une mission délicate, ce Guillaume a les pleins pouvoirs pour découvrir rapidement (avant l’arrivée d’un juge de l’Inquisition) la raison véritable des meurtres mystérieux dans une abbaye réputée. En ces temps de ‘sorcellerie’ les secrets banalement humains deviennent démoniaques.
C’est formidable à quel point Umberto Eco parvient à nous plonger dans ce milieu particulier, à cette époque particulière sans nous écraser sous les détails. Je suis toujours admiratif lorsqu’un écrivain parvient à nous décrire des lieux et des personnages hors de l’ordinaire sans qu’on s’en aperçoive. Ce roman est un voyage dans un autre monde, l’atmosphère nous absorbe tellement que notre vie moderne, après cette lecture, nous semble irréelle, c’est assez fort.
Je n’irai pas jusqu’à le comparer à Notre-Dame-de-Paris, mais ceux qui ne sont pas rebutés par cette époque-là, trouveront là un roman policier d’excellent calibre.
Les éditions
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Le Nom de la rose [Texte imprimé], roman Umberto Eco trad. de l'italien par Jean-Noël Schifano
de Eco, Umberto Schifano, Jean-Noël (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253033134 ; 8,90 € ; 13/05/2002 ; 640 p. ; Poche -
Le nom de la rose [Texte imprimé], roman Umberto Eco traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano
de Eco, Umberto Schifano, Jean-Noël (Traducteur)
B. Grasset
ISBN : 9782246791638 ; 22,90 € ; 25/01/2012 ; 616 p. ; Broché -
Le Nom de la rose [Texte imprimé], roman Umberto Eco trad. de l'italien par Jean-Noël Schifano
de Eco, Umberto Schifano, Jean-Noël (Traducteur)
B. Grasset
ISBN : 9782246245148 ; 10,00 € ; 07/02/1990 ; 548 p. ; Broché -
Le Nom de la rose [Texte imprimé], roman Umberto Eco traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano
de Eco, Umberto Schifano, Jean-Noël (Autre)
Éd. France loisirs
ISBN : 9782724215489 ; 12,73 € ; 01/01/1983 ; 510 p. ; Relié
Les livres liés
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Les critiques éclairs (32)
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L'abbaye du crime
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 29 avril 2019
Nous sommes en novembre 1327, dans un abbaye isolée de l'Italie du Nord , perchée sur un piton rocheux, une importante abbaye, cossue, réputée pour sa riche bibliothèque contenant des ouvrages introuvables ailleurs « un trésor de sagesse » et pour son scriptorium célèbre pour la qualité graphique des textes recopiés et la beauté de ses enluminures.
Or, ce lieu de travail et de prière est devenu lieu de crimes inexpliqués.
L'abbé qui le dirige confie à un visiteur franciscain, Guillaume de Baskerville, un moine humaniste à l'esprit éclairé , venu y étudier un manuscrit rare, le soin d' éclaircir la raison des meurtres.
Il est accompagné d'un novice bénédictin allemand Adso de Melk qui, bien des années plus tard, deviendra le narrateur des faits « Arrivé au terme de ma vie de pécheur, ...... désormais retenu par mon corps lourd et malade dans cette cellule de mon cher monastère de Melk, je m’apprête à laisser sur ce vélin témoignage des événements admirables et terribles auxquels dans ma jeunesse il me fut donné d'assister, en répétant tout ce que je vis et entendis »
Cette enquête délicate, difficile et dangereuse dans laquelle se conjugueront les forces du Mal sera menée en sept journées . La construction du roman en 7 parties, chaque partie étant elle-même divisée en chapitres désignant chacun un moment liturgique du quotidien des moines, reflète cette chronologie .
Chaque chapitre est introduit par un titre explicatif à rallonge qui prépare le lecteur à son contenu , bien utile à qui aurait perdu le fil de l'histoire ; ( oui, cela pourrait arriver !) Il lui suffit alors de balayer l'ensemble des titres dans la table des matières pour s'y retrouver !
Car la lecture d'un tel ouvrage exige une attention constante, tant il est riche en débats, réflexions et coups de théâtre.
Les meurtres se multiplient, leur mode opératoire varie, les deux enquêteurs se perdent dans les différentes pièces qui constituent la bibliothèque, comparable à un labyrinthe. Il leur faudra du temps pour comprendre son plan et les intentions qui ont présidé à sa construction, pour recouper les différents indices et surmonter les pièges qui leurs sont tendus .
L'enquête policière qui constitue la trame du roman est d'autant plus délicate qu'elle se déroule dans une abbaye où sont réunis des moines originaires de différents pays et qui n'est pas épargnée par les rivalités, jalousies et affrontements qui reflètent les dissensions politico-religieuses de l'Europe .
La fonction de Guillaume de Baskerville n'est pas appréciée par tous, son appartenance à l'ordre des Franciscains le rendant suspect d'hérésie aux yeux de certains qui tenteront de faire obstacle à son enquête.
En cette fin de 14e siècle, l'Eglise est tiraillée entre les ambitions de la Papauté et du Saint Empire romain germanique, minée par des bandes d'hérétiques et traversée par des querelles théologiques et métaphysiques . Celles-ci trouvent leur écho dans les controverses qui viennent agiter les moines de l'abbaye, portant sur les valeurs religieuses, sur des questions de dogmes , controverses qui vont crescendo pour culminer au septième jour par l'affrontement entre Guillaume et Jorge .
La lecture d'un tel ouvrage - plus de 700 pages dans l'édition du Livre de Poche - requiert une certaine concentration …...........
L'écriture est riche, tant elle est précise .
Le meilleur exemple en est, me semble-t-il , la description minutieuse du portail de l'église, de chacun de ses ornements architecturaux, de chacune de ses statues qui semblent prendre vie sous les variations successives de la lumière.
Voilà qui qui témoigne du talent d'écriture d'Umberto Eco, de l'amour des mots que ce sémiologue réputé ne cesse de révéler dans ses oeuvres.
On trouvera la preuve des exigences de cet auteur sourcilleux en lisant la note préliminaire à la 2e édition qui explique quelques variations ou allégements de phrases apportés au texte originel .
La plume d'Umberto Eco est aussi savante, parsemée de phrases latines . Le narrateur racontant des faits qui se sont produits en 1831, la vraisemblance exige que le ton soit " fatalement celui d'un chroniqueur du Moyen Age »
Certains lecteurs se sentiront perdus …. Ceux qui ont gardé des souvenirs des cours de latin du Lycée et des offices religieux d'avant le concile Vatican II tenteront d'y repérer des mots ou tournures . Peut-être même se féliciteront-ils d'avoir gardé bonne mémoire !
L'auteur livre dans la longue apostille de 40 pages qui clôt l'ouvrage les secrets de fabrication de son roman . Il y explique entre autres, le choix de son titre, qu'il a préféré au titre de travail L'ABBAYE DU CRIME. Titrer : LE NOM DE LA ROSE prive volontairement le lecteur de toute « clé interprétative » . Car selon Umberto Eco un titre « doit embrouiller les idées et non les embrigader »
On saisit mieux , grâce à cette apostille qui évoque la genèse de l'oeuvre les intentions et les méthodes de travail de son auteur .
LE NOM DE LA ROSE : Un roman-monument, un roman profond et généreux où souffle l'érudition, la volonté de la mettre au service d'un lecteur soucieux de trouver, au travers d'une histoire palpitante, un enrichissement intellectuel .
Je terminerai par une phrase du roman qui devrait nous interpeller, nous lecteurs attentifs. « Les livres ne sont pas faits pour être crus, mais pour être soumis à l'examen. Devant un livre nous ne devons pas nous demander ce qu'il dit, mais ce qu'il veut dire » .
N'est-ce pas ce que nous , Céliens, cherchons à traduire dans nos critiques ?
Une brillante enquête médiévale
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 6 mars 2019
L'institution est tiraillée par des enjeux à la fois politico-religieux qui opposent la papauté et le Saint-Empire romain germanique, à l'époque où l'installation à Avignon fait débat, et des questions purement métaphysiques, sur la place de la pauvreté et du rire dans la religion, le message du Christ et les écrits d'Aristote étant présentés en détail. Le tableau s'éclaircit, au fur et à mesure que l'ambiance se noircit, l'énigme étant résolue, mais sans solution-miracle, comme le relate le narrateur au crépuscule de sa vie.
Ce roman médiéval, théologique, historique et philosophique cumule les sources d'originalité. Austères, elles pourraient rebuter lectrices et lecteurs, mais la trame policière, le ton vif, la narration trépidante savent maintenir en haleine, tout en livrant une somme importante de connaissances à réviser ou, à défaut, se mettre sous la dent, sans pouvoir forcément maîtriser les bases de latin nécessaires à la compréhension des échanges entre ecclésiastiques, le contexte aidant heureusement à pouvoir suivre l'évolution sans peine.
Brillant et alerte, ce livre vaut bien la peine.
Eco pur jus
Critique de Loic3544 (Liffré (35), Inscrit le 1 décembre 2007, 46 ans) - 30 septembre 2016
Pas de surprises donc quand on connait le maître italien. Le scénario est peut-être un peu plus travaillé que dans ses autres romans (sortis après), et on retrouve son habitude de lier la petite histoire à la grande. Meurtre à l'abbaye sur fond d'Inquisition. Mais comme à son habitude, il diverge parfois un peu trop à mon goût, nous emmenant dans des endroits dont on se serait bien passé. Mais sa plume (magnifiquement traduite par Mr Schifano), l'envie de savoir si tous ces morts sont réellement liés et pourquoi ils meurent les uns après les autres, le frisson que l'on ressent en se perdant dans la bibliothèque avec nos héros, nous incitent à poursuivre ce roman incroyable au dénouement exceptionnel.
Un roman historique très bien écrit, une intrigue bien ficelée, un livre à lire malgré quelques longueurs
Un très grand livre
Critique de LaVillatte (, Inscrite le 11 juillet 2012, 49 ans) - 19 août 2015
L'atmosphère et l'état d'esprit régnant dans un monastère bénédictin du XIVeme siècle sont admirablement rendus. Certes le livre est érudit, certes il y a beaucoup de citations latines (heureusement maintenant pour la plupart paraphrasées dans le texte français qui les suit) mais c'est totalement justifié puisque les protagonistes sont des moines qui ont voué leur vie à l'étude des textes sacrés et à la recherche de la connaissance. La narration se trouve ainsi logiquement rythmée par les différentes prières de la vie monastique.
Au delà de la simple intrigue policière, la réunion entre Michel de Césène représentant des franciscains et un émissaire du pape accompagné de l'inquisiteur Bernard de Gui permet d'introduire une très belle réflexion sur l'hérésie et l'intolérance et elle offre un très bon contrepoint à l'affrontement final entre le moine Jorge et Guillaume de Baskerville.
4 en 1
Critique de Sonic87 (, Inscrite le 28 mai 2014, 40 ans) - 4 juillet 2014
C'est pour moi un livre épais, mélange d'enquête policière, d'histoire médiévale, de théologie et de philosophie.
Et c'est bien là le problème pour moi. N'ayant point étudié le latin et ne souhaitant pas spécialement m'informer sur les affaires de pape de l'époque, à un moment j'en suis arrivée à lire les pages en me demandant "De quoi cela parle déjà ?" et en ayant complètement oublié qu'il y avait eu un meurtre au départ. De ce fait, j'ai ensuite passé des pages et des pages qui m'ont semblé inutiles afin de me reconcentrer sur l'intrigue.
Par contre, les 30 dernières pages, qui décrivent seulement la scène finale et rien d'autre, m'ont paru très bien écrites et fascinantes.
Ouverture au rationnel
Critique de Angreval (Brossard, Inscrit le 11 août 2010, 78 ans) - 5 juin 2014
Ce qui peut sembler des longueurs - et c'en sont parfois - correspond pourtant au dessein de l'auteur. Cette prémisse acceptée, on doit dire qu'il relève son défi. La lecture du roman recrée cette atmosphère du moyen-âge imprégnée de religion, de mythologie où les croyances sont intransigeantes jusqu'à la violence extrême. Eco formule ainsi une reconstitution historique plus apte peut-être à faire connaître cette époque qu'un traité d'histoire dans la mesure où, comme je le crois, on peut faire confiance à son érudition.
La lueur d'ouverture au rationnel portée par Guillaume dans cette époque qui semble si fermée est rafraîchissante, même si le personnage du narrateur demeure sceptique malgré son cheminement. Il faudra encore quelques siècles avant que la Renaissance éclaire cette civilisation.
Un roman aux allures de poupée russe
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 17 juillet 2012
Je ne sais plus si j’ai d’abord lu le livre avant d’en voir le film ou l’inverse mais sachez que j’ai pris autant de plaisir avec l’un qu’avec l’autre (la mise en scène de Jean-Jacques Annaud est formidable et Sean Connery, quel charisme !).
Et puis l’ambiance joue un grand rôle car j’ai ressenti une réelle impression de claustrophobie dans cette abbaye.
Le Nom de la Rose est un roman qu’on pourrait qualifier de livre érudit parce qu’il est un peu à l’image de celui qui l’a écrit. Mais fort heureusement, cette érudition ne nuit pas à l’intrigue et que vous soyez un lecteur accompli ou non, Le Nom de la Rose reste à la portée de tous.
Ainsi vous serrez comme les deux héros, à la recherche des clés qui vous permettront de résoudre l’énigme. Subtile énigme qui propose en outre plusieurs niveaux de lecture.
Bref un roman riche, haletant, inquiétant et qui a le mérite de faire réfléchir.
Le rire d’Aristote contre l’obscurantisme
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 9 juin 2012
Si j’ai peiné un peu au début, j’ai fini par me laisser emporter par l’intrigue. L’auteur ne se cache d’ailleurs pas d’avoir voulu mettre le lecteur à l’épreuve : «Je soutenais que si quelqu’un voulait entrer dans l’abbaye et y vivre sept jours, il devait en accepter le rythme. S’il n’y arrivait pas, il ne réussirait jamais à lire le livre dans son entier ». Il vrai que cela se mérite. Par exemple, j’aurais apprécié, moi qui n’ai quasiment aucune connaissance du latin, que les nombreux passages dans cette langue émaillant le récit soient traduits en bas de page. Cela, je le précise, ne gêne pas la compréhension de l’histoire, mais je me sentais parfois frustré. Pourtant, je ne pense pas qu’Umberto Eco ait voulu faire preuve d’élitisme. Simplement il tient ses lecteurs en haute estime, et une fois le livre refermé, on en ressort enrichi, historiquement (on apprend beaucoup sur la bataille théologique entre la papauté et les franciscains qui à l’époque prônaient le retour à la pauvreté sur le modèle de Jésus) et philosophiquement, à travers le personnage principal, complexe et subtil, inquisiteur repenti, qui tente d’approcher la vérité par la réflexion et non par les préjugés qui prévalaient lors des procès des hérétiques.
En arrière-plan de cette intrigue policière se joue l’affrontement entre l’obscurantisme religieux et l’esprit des lumières, trois siècles avant l’heure, entre la croyance et la raison alliée au doute, entre l’austérité et le rire, avec en point d’orgue la discussion théologique passionnante entre le vieux Jorge et Guillaume. Le sous-titre d’un des derniers chapitres résume à lui seul cet échange et pourrait résumer le livre : «… à cause d’un excès de vertu prévalent les forces de l’enfer ». A l’heure où intégristes de tout bord cherchent à reprendre du poil de la bête (la bête !), ce message d’une grande sagesse reste d’une actualité brûlante. Comme le dit Guillaume vers la fin, « l’Antéchrist peut naître de la piété même, de l’excessif amour de Dieu et de la vérité, comme l’hérétique naît du saint et le possédé du voyant. » Pour finir, il s’agit aussi d'un livre sur les livres : c’est un livre qui est la clé de voûte de l’intrigue, et on a parfois l’impression d’assister à une discussion entre les livres de la bibliothèque, le lieu où tout va se jouer, jusqu’à la terrible scène finale… Bref, un roman d’une richesse hallucinante, baigné d’une ambiance médiévale envoûtante. A ce titre, le film d’Annaud est réussi, avec un Sean Connery excellent dans le rôle de Guillaume.
Une intrigue qui ne tient pas... avec une tablette numérique!
Critique de Numanuma (Tours, Inscrit le 21 mars 2005, 51 ans) - 13 mars 2012
Or donc, notre homme, Umberto Eco, dont j’ai lu jusque là que le dernier roman, critiqué ici : le Cimetière de Prague, trente ans après les faits, s’est dit qu’il était temps de revoir et de corriger ce qui est probablement son œuvre la plus connue. Je me souviens que l’exemple le plus frappant qu’il eut donné lors de cette rencontre est qu’il utilisât le terme de « secondes » dans son roman. Or, au moment où il situe son action, ce découpage temporel n’existe pas. Il convenait donc, à juste titre, d’y remédier.
Mais cela n’est pas tout. Eco est une sorte d’érotomane du lexique, un amoureux du mot et du verbe et il considérera comme un défaite de ne pas utiliser le bon mot au bon endroit et à bon escient. Mais il existe des psychopathes lexicologiques bien plus dangereux : journalistes, critiques littéraires et fans qui, dans la pénombre de leur bureau ou dans le confort de leur fauteuil de lecture, se font un plaisir de fouiner dans le texte à la recherche de la petite erreur, de la répétition, etc. … Or, Eco, est aussi un de ces gars capables de ne pas supporter d’avoir utilisé deux fois le même mot, fut-ce au sein d’un roman de 616 pages ! Et si lui a remarqué qu’il a pu faire une répétition, les frappadingues suscités l’ont vu aussi.
Cette version revue et corrigée est donc, quelque part, un caprice de star puisque l’histoire en elle-même ne change pas d’un iota. Pas de nouveaux personnages, pas de nouveaux éléments d’intrigue, pas de rebondissement supplémentaire mais simplement des corrections lexicales parfois importantes, certes, mais qui ne changent pas fondamentalement le fond de l’histoire.
Et en même temps, par ce travail de correction, qui n’a pas dû être simple, l’auteur fait « œuvre de styliste et de sémiologue » comme j’ai pu le lire. Ce qui est le plus significatif, parait-il, dans ce travail, c’est l’allègement des citations latines. Je n’ai pas lu la version d’origine, je ne saurais donc dire mais cela doit être remarquable malgré tout car des citations latines, il y en a à foison et pas traduites ! Mais, comme Eco l’a dit lui-même lors cette rencontre que j’indique plus haut, ces citations n’ont pas forcément vocations à être comprises, elles sont là pour donner le ton du récit, indiquer une époque et un milieu ; ce sont des marqueurs.
En plus, le roman est précédé d’une note expliquant les intentions de l’auteur et l’apostille au roman fait son retour à la fin du volume. Bien sûr, le roman, toujours étalé sur quatre niveaux d’emboitement, reste d’un effarant niveau de culture religieuse et historique mais l’intrigue policière permet d’intégrer plus facilement des éléments difficiles à appréhender. On peut revoir le film histoire de se remettre les faits en mémoire avant de se lancer dans la lecture mais ce n’est pas obligatoire. Reste que j’ai du mal à voir Guillaume de Barskerville autrement qu’avec les traits de Sean Connery…
chef d'oeuvre absolu
Critique de Ecocool (, Inscrit le 27 janvier 2012, 55 ans) - 27 janvier 2012
Ce chef d'oeuvre absolu propose de multiples niveaux de lecture : un roman d'action, une charge contre l'obscurantisme, empreint d’humanité et d'intelligence.
Un livre fabuleux !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 3 novembre 2011
L'analyse des diverses idéologies, la mauvaise foi (sans jeu de mot) et l'intolérance affichée des proches de la papauté forment une fresque extraordinaire et démontrent à quel point les "héritiers" de cette culture que nombre d'entre nous, sommes, n'a de leçon à donner à personne !
Le duo, candide- érudit, permet de comprendre les relations, enjeux et soif de pouvoir qui animaient cette époque.
La vie quotidienne au sein d'un monastère est magnifiquement décrite : organisation, rôle et pouvoir de chacun, frustrations, choix de vie ou obligation, amours et luxure ....
Et au milieu : une magnifique bibliothèque !
Qui peut rester, sur CL, indifférent à cet aspect de l'ouvrage ?
La partie intrigue policière est bien menée !
J'ai commis l'erreur, que d'ordinaire, j'évite, de regarder le film, si beaucoup d'éléments sont bien retranscrits, le "happy End" m'a mise en colère : une vraie trahison !
Donc, se cantonner au livre : c'est du plaisir à chaque page !
Le Nom de la quoi ??...
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 12 octobre 2011
"Génie" du roman de gare Umberto Eco dupe sa clientèle, en usant de force niaiseries et de ces procédés populo de feuilleton TV doux-amer pour mémères calfeutrées dans d'indicibles chaumières !.. D'autre part le film, à part quelques passage esotérico-mystico enflés pour ajouter un peu de sérieux au bouquin, est plutôt fidèle: un buddy-movie sans prétentions, Starsky & Hutch au pays de George V. Quant aux très longs chapitres sur l'Inquisition et les hérétiques, il n'a, certes, rien à envier à personne: parfois hilarant, simplement désolant.
Fantaisiste, stupide, comique, une grotesque et cérémonieuse prose; uniquement pour ces gueux qui rêvent un peu trop en rentrant dans leur banlieue éloignée le soir. Et puis faut-il aller vraiment chercher si loin pour se renseigner sur le Moyen-Age ?
Le Nom de la Rose
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 8 juin 2011
Un travail de recherche remarquable
Critique de Littlesun10 (, Inscrite le 7 juin 2011, 33 ans) - 7 juin 2011
Pour ce qui est du débat "chef d'oeuvre" ou non, on ne peut pas nier que ce roman est devenu une référence, un vrai classique; l'écriture d'Umberto Eco a du panache, et ce qui peut paraître pour des lourdeurs de style pour certains peut aussi être perçu comme un souci poussé du détail et une recherche du vraisemblable.
Petit plus: les passages en latin sont un véritable délice pour les latinistes, qui verront là une occasion ludique de tester leurs connaissances!
Pour le moment assez déçu ...
Critique de Saapa (, Inscrit le 22 avril 2010, 62 ans) - 17 juin 2010
Certes on y trouve moult détails, certes Eco est certainement très érudit, trop peut être ... A tel point que si vous ne comprenez pas le latin vous passerez à côté d'une grande partie des dialogues, et par définition n'en percevrez pas le sens complètement ...
Un détail qui ne m'a pas échappé, mais que je critique de la façon la plus humble possible :
Eco évoque par la parole de Adso de Melk de "baume du Pérou" (page 51 pour la version poche).... Sauf erreur, cette substance est dérivée d'un arbre qui ne pousse qu'en Amérique Latine .... Or Christophe Colomb ne verrait le jour que 124 ans après la période où se déroule l'histoire...
Je vais, bien entendu, continuer ce livre pour être certain de ne pas passer à côté d'un chef d'œuvre, car j'avais beaucoup aimé l'ambiance du film de JJ Annaud, et je pensais compléter ce raccourci par l'écrit originel ...
Pour le moment, je me suis trompé !
Aussi bon que le film !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 30 avril 2010
Superbe !
Superbe
Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 7 janvier 2008
Malgré ces défauts (mais est ce que ce sont vraiment des défauts d'être cultivé comme l'est Eco?), ce roman est captivant et très intéressant.
Le meilleur Eco.
Critique de Domimag (, Inscrit le 6 juillet 2007, 67 ans) - 6 juillet 2007
Je viens de relire le livre qui reste l'un des piliers du roman historique religieux. Quelle érudition (parfois un peu trop, avec des passages courts mais nombreux en Latin non traduits) !
Umberto Eco nous décrit avec maestria une enquête "policière" de frère Baskerville et son aide Adso à la suite de plusieurs décès pour le moins suspects survenus dans ce monastère du Sud-Est, d'autant qu'une rencontre avec les émissaires du pape (Avignon à cette époque) doit se dérouler dans l'abbaye. Tout est fait pour nous plonger plusieurs siècles en arrière. Il est cependant préférable d'avoir quelques notions sur l'histoire des religions et notamment celle des hérétismes si nombreux à cette époque en Europe pour bien suivre l'histoire.
Un grand livre !
Sentiments partagés
Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans) - 14 février 2007
En tant que Grand Érudit Autoproclamé, Umberto Eco ne laisse rien au hasard, surtout pas la forme de ses écrits. De quoi est-ce que ce roman a l'air? D'un livre d'histoire tout d'abord. D'une histoire occultée et en apparences débattue. D'innombrables anecdotes historiques sur des batailles au sein de la chrétienté, sur les luttes de pouvoirs qui minaient l'Église catholique romaine à cette époque. Est-ce que Eco s'en fait exégète? Pas du tout. Est-ce qu'il y règle ses comptes avec la chrétienté? Non plus. Est-ce qu'on aurait pu en faire abstraction dans l'économie du récit? Absolument. Personnellement j'en ai sauté une bonne partie.
On y retrouve également des contemplations architecturales sur les merveilles de l'abbaye. Les descriptions sont l'apanage de certains, alors je ne commenterai pas leur utilité. A chacun son dada. Les envolées quasi-Proustiennes sur l'architecture et les oeuvres d'art de l'abbaye y sont légion. Jusqu'à un certain point. Le charme de l'oeuvre n'en est que plus poussé.
C'est également , au niveau littéral, un roman policier. Fort original dans sa situation et dans son intrigue je dois dire. D'une teneur très intellectuelle et déductive, l'intrigue se laisse plus ou moins lire par les réflexions de Guillaume de Baskerville qui lui-même dans sa nomination est à mon avis, la revendication de filiation avec Arthur Conan Doyle. Si vous n'aimez pas la lecture historique et ne vous passionnez pas de philosophie et de figures de rhétorique, vous allez vous y ennuyer fort.
C'est là mon principal reproche à Eco. D'avoir voulu télescoper l'histoire littéraire dans un seul roman. Le résultat est maladroit mais cohérent. L'intrigue est bien menée, mais franchement trop littérale à mon goût. J'ai vraiment l'impression que c'est tout son savoir historique, théologique, philosophique, littéraire, linguistique, etc., que Eco a voulu déverser dans ce bouquin. Il s'en montre cependant bon prince. Guillaume de Baskerville (plus ou moins son double) avoue derechef sa vanité. C'est un avis aux intéressés. Eco vise un auditoire érudit, par une méthode franchement élitiste.
Si le coeur vous en dit...ou si vous avez envie de lire un auteur qui se sait intelligent et cultivé...
Bien mais lourd
Critique de Cokyett (Guignes, Inscrit le 24 septembre 2006, 45 ans) - 27 octobre 2006
Maintenant les défauts de ce roman. Il y a des descriptions très longues (quelques phrases sur plusieurs lignes). Cela donne une impression de lourdeur malgré l'histoire qui est très bonne. Ensuite, il y a les quelques phrases en latin qui ne sont pas traduites et, comme j'ai pas fait de latin, j'y ai rien compris. Elles ne semblent pas importantes pour l'histoire mais c'est dommage quand même.
La bibliothèque de mes rêves (le plan en plus)...
Critique de Dalania (Dijon, Inscrite le 25 octobre 2006, 38 ans) - 27 octobre 2006
La Raison contre l’obscurantisme
Critique de Mieke Maaike (Bruxelles, Inscrite le 26 juillet 2005, 51 ans) - 17 mars 2006
Le film se focalise essentiellement sur l’intrigue policière, elle-même écourtée et simplifiée pour l’occasion. L’ambiance oppressante, mystérieuse et parfois terrifiante de l’abbaye est surtout le résultat de techniques cinématographiques (cadrages, effets sonores) et d’un excellent jeu d’acteurs. Par contre, l’ambiance qui se dégage du roman n’est pas de cette nature. L’oppression est surtout intellectuelle et est rendue par des discussions philosophiques, des intrigues personnelles et des luttes de pouvoir entre les différents protagonistes.
Mais dans le livre comme dans le film, le personnage principal, l’ancien inquisiteur Guillaume de Baskerville, développe une méthode d’investigation basée sur la raison et sur la science dans un environnement imprégné de mysticisme. « Qui suis-je donc moi, pour émettre des jugements sur les trames du malin, surtout dans les cas où ceux qui avaient commencé le procès d’inquisition, l’évêque, les magistrats citoyens et le peuple tout entier, peut-être les accusés eux-mêmes, désiraient vraiment ressentir la présence du démon ? Voilà, peut-être est-ce l’unique vraie preuve de la présence du diable, que l’intensité avec laquelle tous en ce moment aspirent à le savoir à l’œuvre… ». Ce même Guillaume est celui qui, dans d’autres cénacles ou à d’autres occasions, propose la séparation de l’Eglise et de l’Etat, considère l’érudition comme le rempart à l’obscurantisme ou encore suggère l’utilisation du rire comme arme pour renverser les rapports de domination, raison pour laquelle ce dernier est si dangereux aux yeux de certains.
Et puis, comment parler du « Nom de la Rose » sans évoquer les livres et surtout la bibliothèque, mystérieuse, interdite, presque vivante. « Jusqu’alors j’avais pensé que chaque livre parlait des choses, humaines ou divines, qui se trouvent hors des livres. Or je m’apercevais qu’il n’est pas rare que les livres parlent de livres, autrement dit qu’ils parlent entre eux. A la lumière de cette réflexion, la bibliothèque m’apparut encore plus inquiétante. Elle était donc le lieu d’un long et séculaire murmure, d’un dialogue imperceptible entre parchemin et parchemin, chose vivante, un réceptacle de puissances qu’un esprit humain ne pouvait dominer, trésor de secrets émanés de tant d’esprits, et survivant après la mort de ceux qui les avaient produits, ou s’en étaient fait les messagers ».
A noter également que l’édition de Grasset contient, après le roman, une apostille très intéressante dans laquelle Umberto Eco raconte la façon dont il a conçu et écrit le livre. Un making off en quelque sorte…
« Le Nom de la Rose » en film ou en livre sont donc des plaisirs un peu différents. Mais quels plaisirs !
Un grand grand fan d'Umberto
Critique de Jeff_76960 (Rouen, Inscrit le 8 mars 2006, 55 ans) - 8 mars 2006
L'auteur nous renvoie à une vision manichéenne où s'opposent la papauté avignonnaise corrompue, l'empereur du saint empire et les frères franciscains, qui à la suite du chapitre de Pérouse, prônent la pauvreté du christ.
Quelle est la limite entre le bien et le mal ? Qui sont réellement ces hommes de Dieu qui assassinent pour un livre ? Le nom de la rose est un ouvrage magistral, un feu d'artifice d'intelligence, de finesse, d'érudition et de suspens.
Remarquable dans la description de l'atmosphère médiévale dont il est un grand spécialiste, ECO laisse à son lecteur cette image indélébile qui fait de son oeuvre un moment de littérature extraordinaire et inoubliable.
Superbe, mais un peu trop long et précis
Critique de Gahwem (Suisse, Inscrit le 4 mars 2006, 33 ans) - 4 mars 2006
Bravo à Umberto Eco, qui écrit là un chef d'oeuvre
CHEF D'OEUVRE MOYENAGEUX
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 24 août 2005
Que dire des personnages de Guillaume de Baskerville ou de Adso de Melk, parmi les plus attachants de la littérature du XXème S.
Je voudrais juste clarifier un point, s'il est vrai que les livres d'ECO sont parfois difficiles à lire, - comme celui-ci avec foison de passages en Latin et nombre de personnages secondaires décrits dans les détails, ou quelques longueurs descriptives, ou quelques explications théologiques, cela ressort en fait tout à fait de la philosophie d'ECO qui a dit à de nombreuses reprises qu'un livre se mérite, il faut donc que le lecteur fasse un effort pour lire le livre, y pénétrer, s'en imprégner, et ne pas hésiter à prendre un dictionnaire pour s'aider...
A l'adresse des lecteurs du livre je voudrais juste dire une dernière chose : oubliez le film de J. J. ANNAUD, qui bien que magnifique et très bien fait, -d'ailleurs je ne peux que le recommander-, n'est pas fidèle au livre (surtout en ce qui concerne le Happy end...), donc lisez le livre!
Enfin, je suis tout à fait d'accord avec K. V. O. Umberto ECO est sans doute un des plus grands écrivains contemporains, manque juste le Prix Nobel de Littérature, Messieurs de l'Académie Royale de Suède, si vous lisez ces lignes...
Excellent...mais que de longueurs !
Critique de Duhkha (Paris, Inscrite le 20 juin 2005, 37 ans) - 17 août 2005
Son style d'écriture est assez remarquable, accompagné d'un vocabulaire ample et très riche, adapté à l'époque. Et pour compléter le tout, nous pouvons y lire quelques phrases en Latin, ce qui nous plonge davantage dans l'ambiance de cette vieille abbaye d'une époque sombre..De plus, nous nous identifions facilement à l'un des deux personnages principaux, c'est-à-dire le jeune moine novice, Adso, qui suit son maître dans cette longue enquête car il représente en quelque sorte les réflexions du lecteur tout au long du livre.
Une seule ombre à ce tableau si parfait pourtant, dressé par un Umberto Eco génial : les longueurs. Nous pouvons aisément nous passer de tous ces noms de moines, hérétiques et autres (ces passages-là ressemblent fort au catalogue des vaisseaux que l'on retrouve dans L'Iliade, donc assez ennuyants!) .
Ce livre reste donc pour moi assez difficile à lire...Mais, je le redis, excellent !
Fantastique mais...
Critique de Djémsy (Bruxelles, Inscrite le 7 août 2005, 37 ans) - 15 août 2005
Savoir et suspens
Critique de Neithan (, Inscrit le 19 juin 2005, 37 ans) - 4 juillet 2005
Le livre présente une trame à la fois policière et médiévale, le tout peuplé de références historiques (sur le Saint Empire et le pape d'Avignon), théologiques (les nombreux débats sur la pauvreté du Christ et sa propension à la rigolade) et portant également sur les concepts aristotéliciens de l'époque, notamment...
Il faut avouer que ce livre est prenant, on n'en sort plus, l'histoire est passionnante, et on apprend de nombreuses choses en plus de ça... Ce livre est un parfait mélange entre érudition et suspens, on est déçu de le terminer, comme si plus jamais une lecture aussi forte ne pouvait se retrouver...
Umberto Eco, logis de tous les savoirs !
Critique de Le petit K.V.Q. (Paris, Inscrit le 8 juillet 2004, 31 ans) - 25 avril 2005
Comme disait Sly (qui a malheureusement révélé la fin ! Ah ! ces italiens), c'est une oeuvre d'art !
Que de longueurs !
Critique de Mademoiselle (, Inscrite le 29 mars 2004, 37 ans) - 18 avril 2005
Si on excepte ces pages, le reste du livre est plutôt intéressant mais j’ai trouvé le mobile des crimes un peu léger pour ne pas dire ridicule.
Le style d’Umberto Eco est vraiment lourd, particulièrement les passages qu’il a laissé en latin sans même une astérisque pour les traduire.
Je ne peux pas recommander ce livre sauf à quelqu’un qui s’intéresserait aux questions théologiques en vigueur au Moyen-Age.
L'IMPORTANCE FONDAMENTALE DES ECRITS.
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 29 mars 2005
L'adaptation cinématographique est très réussie, voire même plus agréable que le roman, ce qui est un comble!
Les livres
Critique de Sly (Verona, Inscrite le 9 novembre 2004, 42 ans) - 10 novembre 2004
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