Elephant Island de Luc Baba
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Fragment d'un passé révolu
Ce livre possède un petit air rétro quant au sujet qu'il traite.
En 1917, un garçon de 7 ans, tout comme une de ses sœurs, est placé des un orphelinat par sa mère qui ne peut plus subvenir aux besoins de ses 4 enfants quand son mari meurt à la guerre. Le jeune garçon observe, et ressent la brutalité des adultes ainsi que de ses camarades, tout en rêvant d'un bateau, synonyme de liberté. On imagine très bien les coups et le froid, l'amitié entre camarades et leur haine des adultes et des plus vieux d'entre-eux qui les brutalisent.
Des morceaux de phrases poétiques émergent ici ou là, allégeant les situations qui ne sont cependant jamais présentées de façon pesante.
IF-0316-4415
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Le rêve contre la violence
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 10 août 2016
On perçoit chez l'auteur une grande envie de dénoncer les injustices, surtout celles faites aux enfants et à l'innocence. Luc Baba démontre ici les liens entre violence et folie, déclinés par plusieurs personnages, que ce soit dans le cadre de la guerre ou de l'enfermement. Sa langue est particulièrement belle ! Et son personnage principal nous inspire la tendresse.
Séjours en orphelinat au début du 20 ème
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 31 mai 2016
Louis Daubée est un gosse des rues du Thiers-à-Liège. Son père vient d’être tué sur le front de l’Yser. Sa mère, complètement dépassée, va confier son jeune fils à l’orphelinat du Verbois tandis que sa sœur aînée ira à Sainte-Barbe.
Effectivement, outre la déchéance morale, la vie, dans ces institutions ne devait pas être rose tous les jours …
Extrait :
- Ici, c’est mieux, et on a reçu des choses nouvelles. Par exemple, on ne boit plus tous dans le même bol, mais chacun dans une tasse en aluminium. Et aussi, on se lave les pieds plus souvent : deux fois par semaine (…). On pourra aussi se laver les cheveux plusieurs fois cette année, avec un gros savon, et on a une petit bout de tarte un jour sur onze parce qu’il y a onze tables, et c’est chaque table à son tour. Quand le dessert c’est un petit bout de chocolat, c’est pour tout le monde, mais les grandes le volent parce qu’elles ont encore faim. Ou bien on a deux morceaux de sucre et on laisse fondre dans un verre. Les débiles, elles reçoivent un œuf par semaine. Alors mon amie Jeanne a dit : « Moi, je suis débile aussi, j’en veux un, d’œuf. » On a toutes ri dans nos chemises mais pour apprendre à ne pas réclamer, elle n’aura plus de dessert. Moi, je lui ai donné un de mes sucres. (…)
Rose
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