La Sorcière rousse de Francis Scott Fitzgerald
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Nouvelles
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Petite lecture agréable
Voici deux belles nouvelles de Francis Scott Fitzgerald. Enfin, la première est belle, la seconde un peu moins.
La Coupe de cristal est l'histoire d'une femme superbe, adulée, qui décide d'épouser un homme riche plutôt qu'un de ses admirateurs, désargenté. Ce dernier lui offre, en guise de cadeau d'adieu, une coupe en cristal taillé en lui disant que c'est un présent aussi dur, aussi beau, aussi vide, aussi transparent qu'elle-même.
Cette fameuse coupe va semer le malheur dans la vie d'Evie.
On ne peut s'empêcher de se demander si les malheurs qui s'enchaînent sont le fruit de coïncidences ou bien sont liés de manière surnaturelle à cette coupe de cristal. On serait tenté, en gardant la tête froide, d'attribuer les faits terriblement tragiques qui jalonnent l'existence d'Evie au hasard, si cette dernière avait été obsédée par la coupe. Mais ce n'est pas le cas et l'objet maudit reste parfois pendant des années sans se faire remarquer, pour revenir soudain sur le devant de la scène dans un grand coup du sort.
On se balade, tout au long du récit, au bord du fantastique, sans jamais y tomber de manière évidente. C'est subtil, fin, bien pensé, bien écrit. C'est court mais juste.
Une belle nouvelle quoi.
La seconde est la Sorcière rousse. Merlin est un jeune homme banal, vivant une existence médiocre. Il travaille dans une petite librairie et sa seule distraction est d'observer, le soir, pendant son dîner, les rituels de sa voisine d'en face. Par la fenêtre, il la voit tous les soirs, superbe jeune femme aux cheveux roux, recevoir en son boudoir des hommes. Certains sont jeunes, d'autres vieux, certains sont beaux, d'autres laids. Beaucoup d'hommes, tous bien habillés, qui l'emmènent au théâtre ou au restaurant.
Un jour, la belle rousse entre dans sa librairie. Et par la suite, lors de diverses étapes importantes de sa vie, elle surgira comme de nulle part, pour le narguer ou tenter de le sortir de la torpeur de sa vie. Qu'il croit… Il pense qu'elle n'existe pas, qu'elle est le fruit de ses fantasmes, qu'elle est le symbole de ce qu'il aurait voulu mais qu'il n'a jamais eu, la concrétisation du ratage de sa vie.
Ici, c'est au bord de l'absurde qu'on navigue, pour se rendre compte à la fin que ce n'était pas l'absurde mais la triste réalité du monde qui était le fil rouge de la nouvelle.
Il y manque quelque chose cependant. Une émotion, peut-être?
Fitzgerald n'a pas écrit ici ses chefs-d'œuvre, mais on aime sa description des personnages et d'un monde vide et cruel.
Les éditions
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La sorcière rousse [Texte imprimé] Francis Scott Fitzgerald trad. de l'américain par Suzanne Mayoux
de Fitzgerald, Francis Scott Mayoux, Suzanne V. (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070422036 ; 2,00 € ; 02/01/2002 ; 124 p. ; Poche
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Que de vieux; que de coupes...
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 24 octobre 2012
Tout est pâle là-dedans; même si on aime l'onirique il est vrai que le tout manque un peu de mordant.
Pas le magnifique Fitzgerald
Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans) - 22 février 2007
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