La nuit du solstice de Herbert H. Lieberman

La nuit du solstice de Herbert H. Lieberman
(Nightbloom)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Anglophone

Critiqué par Tistou, le 13 juillet 2015 (Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 895ème position).
Visites : 3 152 

New York en vedette américaine

Il y a du Paul Auster chez ce Lieberman là. Un homme amoureux de sa ville, New York, mais sans illusions. Et Herbert Lieberman s’appuie sur une intrigue policière pour déballer cet amour là.
Fin des années 70, Frank Mooney est inspecteur de police du genre déclassé, rebelle à l’autorité et misanthrope à ses heures. Ses seuls plaisirs de célibataire consistent à se goinfrer de « junk – food » dès que l’occasion se présente et à aller claquer ses salaires au champ de courses. Chargé d’une enquête de routine suite à la mort d’un danseur écrasé sur la voie publique par un parpaing tombé d’un immeuble au beau milieu de Manhattan, à proximité des sorties de théâtres de Times Square, il est le seul à prêter attention à des témoignages peu convaincants qui parlent d’une ombre s’enfuyant au sommet de l’immeuble … Il est surtout celui qui va faire le lien avec des évènements similaires des années précédentes : des personnes écrasées par des blocs de béton chutant d’immeubles, toujours dans la même zone géographique mais surtout à la même époque de l’année, celle du solstice d’été. Contre l’avis de sa hiérarchie, il ne classe pas le dossier du danseur écrasé et commence à s’intéresser à cette affaire. Quand, l’année suivante, il y a un nouveau mort, Frank Mooney se met réellement en chasse.
Mais les parties Frank Mooney sont entrecoupées de parties concernant deux autres hommes, dont le destin quelque part est lié à celui de Mooney ; le tueur dont on ne connait ni identité ni visage, histoire de maintenir le suspense intact, et celui d’un « dérangé », un mythomane hypocondriaque qui n’a qu’une idée en tête : se faire interner ou hospitaliser pour vivre un peu tranquillement et se faire prescrire du « Demerol ».
La vie de Frank Mooney va prendre un tournant décisif pendant cette enquête puisque, proche de la retraite, il fait la connaissance d’une accorte veuve, Fritzi, qui va apprivoiser le « grizzli » Mooney et le convaincre de faire valoir ses droits à la retraite, ce qui devient possible puisqu’elle lui offre un nouvel avenir …
« La nuit du solstice » est tout sauf ennuyeuse et gnangnan. On y retrouve le New York d’Ed McBain aussi (j’avais oublié de le citer) avec des personnages qui ne sont ni des super – héros ni des curiosités humaines. Un polar tout ce qu’il y a de plus recommandable.

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Les éditions

  • La Nuit du solstice [Texte imprimé], roman Herbert Lieberman
    de Lieberman, Herbert H.
    Seuil / Points. Roman
    ISBN : 9782020096737 ; 8,00 € ; 01/06/1987 ; 462 p. p. ; Poche
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Un policier original mais inégal

5 étoiles

Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 6 juin 2016

J’ai trouvé ce polar urbain très original, l’intrigue est passionnante et l’enquête menée par Frank Mooney, vieux flic désabusé possède de nombreuses qualités. L’écriture est vraiment de qualité et nous dépeint un New York assez sordide.

Cependant, j’ai vraiment déploré les trop nombreuses longueurs, et le fait que tant de questions soient restées sans réponse. C’est très frustrant et je suis vraiment restée sur ma faim, j’aurai bien aimé comprendre les véritables motivations du meurtrier…

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