Check-Point de Jean-Christophe Rufin
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Voyages et aventures
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Voyage aux tréfonds de l'aide humanitaire
Une équipe de bénévoles humanitaires partent pour une ONG lyonnaise, la Tête d'Or, délivrer ce qu'ils pensent être des vivres de première nécessité pour des réfugiés en Bosnie.
Ils ne se connaissaient pas avant de partir, et se relaient maintenant tour à tour à bord de deux camions rafistolés sur les routes de l'Europe Centrale. Mais rien ne va pas se passer comme prévu.
Ce livre est très bon à plus d'un titre, tant la narration que les personnages, très fouillés, on voyage dès les premières pages.
Il y a du suspense et on est tenu en haleine tout au long des 400 pages qui se lisent très vite.
C'est aussi une critique du système d'aide humanitaire actuel, qui a besoin de se renouveler, aux yeux de l'auteur.
Les éditions
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Check-Point
de Rufin, Jean-Christophe
Gallimard / Blanche
ISBN : 9782070146413 ; 21,00 € ; 10/04/2015 ; 400 p. ; Format Kindle -
Check-point [Texte imprimé] Jean-Christophe Rufin,...
de Rufin, Jean-Christophe
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070468973 ; EUR 7,70 ; 03/10/2016 ; 416 p. ; Poche -
Check-point
de Rufin, Jean-Christophe
Gallimard / Folio
ISBN : 9782072650628 ; EUR 7,49 ; 03/10/2016 ; 402 p. ; Format Kindle -
Check-point
de Hancisse, Thierry (Acteur) Rufin, Jean-Christophe
Gallimard
ISBN : B01CUX0NEM ; EUR 18,99 ; 05/08/2015 ; Téléchargement audio -
Check-point
de Hancisse, Thierry (Acteur) Rufin, Jean-Christophe
Gallimard
ISBN : 9782070102501 ; EUR 24,90 ; 22/10/2015 ; CD MP3
Les livres liés
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Les critiques éclairs (14)
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En route vers Kakanj
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 67 ans) - 15 novembre 2020
Le thème du livre est articulé autour d'une réflexion sur le sens de l'action humanitaire dans des zones en guerre; peut-elle être totalement neutre ? et le besoin des populations locales n'est-il que nourriture et vêtements ?
Ce n'est pas le meilleur livre de Rufin, ça traine quand même un peu en longueur. Et je n'ai pas vraiment accroché à la réflexion, qui se mêle à une histoire d'amour qui m'a paru très mièvre.
Les ambiguïtés de « l’humanitaire »
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 22 août 2020
Il expose sa crainte que les actions humanitaires de ce type ne soient pas d’une pureté irréprochable mais qu’il y ait bien un « business » de l’humanitaire, qui justifie l’activité des organisations humanitaires, qui peuvent avoir besoin de ce fait de champs de manœuvres pour exister.
Mais Check-point n’est pas un livre à thèse, ou dogmatique, c’est bien un roman, et des plus passionnants encore !
Cinq Français mandatés par l’association « La Tête d’or » quittent Lyon avec deux camions de 15 tonnes avec vivres, médicaments et vêtements pour Kakanj, en Bosnie intérieure, zone musulmane enclavée dans une zone de bosniaques croates, eux-mêmes encerclés par des serbes. Personne ne pouvant supporter les autres même si, en théorie à l’époque il y avait alliance entre croates bosniaques et musulmans.
Deux ex-soldats français ayant exercé comme casques bleus dans le secteur de Kakanj se sont portés volontaires pour conduire un des camions. Lionel, le chef de mission, conduit l’autre, en compagnie de Vauthier, un élément mal défini et Maud, jeune femme idéaliste.
Equipages hétéroclites qui vont bientôt être confrontés à la vraie vie des vraies guerres civiles. Les motivations différentes des uns et des autres vont mener cette mission à son éclatement dans un terrible mouvement centrifuge. L’occasion pour Jean-Christophe de nous faire part de ses doutes sur certains aspects de ces missions humanitaires.
Très prenant, mais surtout plein de réflexion sur le sens de ces missions. Un vrai roman à l’anglo-saxonne.
Dans la postface :
»Les cinq personnages qui sont enfermés dans les cabines de deux camions vivent en direct, et sous la forme d’un drame personnel, l’ébranlement de leurs certitudes et le changement de leur univers. Engagés dans une action humanitaire « classique » (apporter des vivres et des médicaments à des populations victimes de la guerre), ils vont passer de vrais check-points mais aussi se confronter à une frontière mentale plus essentielle. De quoi les « victimes » ont-elles besoin ? De survivre ou de vaincre ? Que faut-il secourir en elles : la part animale qui demande la nourriture et le gîte, ou la part proprement humaine qui réclame les moyens de se battre, fût-ce au risque du sacrifice ? »
promenons-nous en Bosnie
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 16 février 2019
Motivés pour une ONG
Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 23 août 2018
Ils sont cinq, tous membres d'une mission humanitaire en Bosnie. Le but ? Faire parvenir à Kakanj leurs deux camions 15 tonnes remplis de médicaments et de denrées. Maud est la seule femme, jeune, sur ses gardes, ne se laisse pas impressionner par les hommes. Deux ex-militaires : Marc et Alex, mais de genre différent ; l'un, Alex, a un intérêt certain pour la destination de Kakanj : il connaît l'endroit et y a une mission bien particulière tandis que l'autre, Marc, suit aussi un but, mais différent. Vauthier est énigmatique, c'est le mécanicien mais il ne conduit pas. Lionel, le chef de l'expédition, essaie de mener le tout mais, rien n'est simple.
Le personnage principal est Maud, mais ses sentiments évoluent au fil des pages et de ses rencontres avec chacun des autres antagonistes.
Le caractère de chacun des personnages est bien typé : de la haine à l'amour, de la cruauté à la générosité. Cela doit être cela l'aide humanitaire : il y a de tout, pas nécessairement selon le style Dr Schweitzer ou Raoul Follereau !
Le réalisme rude de l'humanitaire
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 14 août 2018
Le ton reste clinique, avec une dose minimale de sentiments, malgré la volonté de les évacuer chez les intéressés, la narration réaliste, souvent froide, la chaleur humaine se répandant avec parcimonie dans cet univers hostile à tous les sens du terme. Le contexte de l'action humanitaire a dû effectivement changer, notamment pour des raisons logistiques et technologiques, mais la description de ce médecin spécialisé a le mérite de fournir un témoignage sûr. Cette lecture reste évidemment forte en émotions, l'intrigue est bien menée, malgré les difficultés traversées qui affectent fatalement à un moment le rythme d'avancée. C'est utile et intéressant, bien que cela reste âpre.
Une vision intéressante des ONG
Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 62 ans) - 17 juin 2018
Jean-Christophe Rufin connait bien le sujet des organisations humanitaires, dont il fut un pionnier en France, il nous livre ici une réflexion assez intéressante sur le rôle de ces dites organisations.
Deux quinze tonnes, remplis de vivres et médicaments, partent d'une ONG de Lyon direction la Bosnie en guerre.
A bord, Maud, 21 ans déterminée à trouver un sens à sa vie mais un peu naïve.
Elle est accompagnée par deux ex militaires ainsi que deux autres garçons bénévoles comme elle.
Très vite, les personnalités et les motivations de chacun se révèlent au grand jour.
Il va leur falloir apprendre se connaitre et à se remettre en question à bord de ce " huis-clos roulant ".
La semaine passée ensemble va leur révéler une autre vision de l'humanitaire .
J.C Rufin nous dépeint ici un tableau assez sombre des ONG.
De ses dessous pas toujours agréables à dévoiler.
Quels sont les motivations de leurs membres qui partent risquer leur vie dans les pays en guerre ?
Peut-on rester neutre face à l'horreur des combats ?
Quel est le sens d'un transport de médicaments, nourriture et vêtement ( qui a de grands risque de ne jamais arriver à bon port) quand on se retrouve démuni devant des charnier?
L'humanitaire doit-il s'associer au militaire ?
J.C Rufin a puisé dans sa propre expérience pour développer toutes ces questions sur fond de thriller.
Comme tous les romans de Rufin , celui-ci n'échappe pas à la règle et se lit avec passion.
L'écriture est fluide, académique… et sous un abord facile, chaque chapitre nous oblige à nous poser des questions auxquelles il n'est pas aisé de trouver des réponses .
Ne zappez pas la postface où l'auteur nous livre ses propres réflexions sur le choix du titre de ce livre, l'utilité de la guerre.
check-pass
Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 11 avril 2018
Bof, bof donc. A lire si l'auteur ou l'humanitaire vous intéresse sinon passez votre chemin.
Check-point,…ça passe sans trop de difficultés
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 26 avril 2016
J’ose tout de même classer ce roman dans la série B de ce que l’auteur a produit, un peu comme KATIBA, et donc pas au niveau des œuvres plus profondes ou plus travaillées comme le magnifique et récent «Collier rouge».
Il n’empêche que malgré quelques clichés, on ne s’ennuie pas grâce à un scénario tout de même original et un style très correct, entraînant et fluide. On peut aussi se poser la question si l’auteur n’a pas écrit ce roman pour toucher les droits d’un futur road movie mêlant romance et aventure, certes dans un contexte historique plus très au cœur de l’actualité.
Sans être aussi négatif que Monocle qui voit dans ce roman un bouquin un peu bâclé, je confirme tout de même avoir repéré plusieurs fautes d’orthographe, comme si on n’avait pas relu cette prose avant de la publier dans une certaine précipitation.
L'auteur met aussi au second plan son message sur les missions humanitaires en se concentrant sur l'aventure elle-même. A l'instar de son "Immortelle randonnée", comme il y a mille et une raisons de faire un pèlerinage, il y a également autant de motifs pour accomplir une mission d'aide.
La postface ressemble aussi à des excuses de l’auteur qui paraît vouloir rattraper la sauce par une forme de justification ; pas très adroit à mon sens.
Les dessous de l'humanitaire
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 23 mars 2016
Dans les camions, cinq personnes se connaissant sans se connaître, tentant de déterminer leur rôle dans l'équipée au fil des kilomètres poussiéreux et de plus en plus isolés. Une femme, quatre hommes. Deux anciens militaires de l'ONU, Marc et Alex. Le chef de mission, Lionel. Le mécano, Vauthier. Et puis Maud, qui a du mal à gérer sa féminité. Entre eux, des non-dits. Une tension croissante à mesure qu'ils croisent les check points. Des suspicions. Jusqu'à ce que se révèle le secret et se modifient les réelles intentions de ce convoi.
Qu'est-ce qui pousse une personne à s'engager dans l'humanitaire ? Quel est son chemin ? Son identité ? Son dessein profond ? Que cherche-t-elle ? C'est l'envers du décor que propose ce roman, se greffant sur une trame aux allures d'intrigue à suspense, d'attirances instinctives, de quête de sens. Les motivations profondes se montrent au jour, le plus souvent dans la douleur ou la violence.
Et la guerre, dans tout ça ? Qu'est-ce qu'elle signifie ? Comment s'y situer ? Quelles sont les contingences économiques, sociales, culturelles du conflit? Evidemment, ce n'est pas ce roman qui va l'expliquer... mais il déblaie de tout idéal romantique la réalité d'une mission d'ONG. Au point d'en questionner le sens, de remettre en perspective sa rencontre des réels besoins des "victimes". Tout en brassant les thèmes ô combien éternels de jalousie, de frustration, de haine et de vengeance.
Rufin place son histoire plus de vingt ans en arrière, l'humanitaire ayant sans doute, grâce aux moyens technologiques, changé de visage aujourd'hui, ne permettant plus de mettre en scène aussi facilement ces questions fondamentales. Mais quelle trame plus appropriée à ce récit qu'une guerre fratricide où le voisin ou l'ami de tant d'années devient l'ennemi du jour au lendemain?
Pas de manichéisme dans ce roman-là.
Le salaire de la peur ?
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 9 janvier 2016
Il m'a semblé que la plume de Rufin tremblotait : de nombreuses répétitions, un style simplet et une histoire un peu lourde. L'auteur était-il pressé de rendre sa copie à son éditeur ? Etait-ce bien digne de celui qui écrivit le somptueux Rouge Brésil ou déchirant collier rouge ?
Vous vous en doutez, je sors très déçu et même un peu fâché de ces pages.
Humanitaire ou pas…
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 4 décembre 2015
Deux camions quittent Lyon, direction l'ex-Yougoslavie, en pleine guerre civile.
Quatre hommes et une femme qui partent pour des raisons radicalement différentes, qui se révéleront au fil des péripéties de ce risqué voyage.
Seul Lionel, le chef de l'expédition, semble aguerri à ce genre de transport.
Quant à Alex et Marc, deux anciens militaires, le mystère règne sur leur présence.
Ajoute à la tension, la présence de Vauthier, qui ne cache pas sa haine des militaires, entretenant une ambiance malsaine et tendue au sein du groupe.
Mais dans ce groupe , il y a Maud. Maud qui voyage pour la première fois ; Maud qui découvre la guerre, l'absurdité, l'horreur, la mesquinerie, l'absurdité.
Si j'apprécie toujours autant l'écriture de l'auteur, j'avoue ne pas m'être passionnée pour ces histoires d'amour et de haine sur une trame très documentée. Est-ce le décalage entre les petites histoires presque banales au milieu de massacres qui m'a dérangé ?
Je n'ai pas ressenti la "puissance" de ce "thriller psychologique", restant au bord de cette route.
Quelle aide apporter ?
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 14 novembre 2015
Au fil du voyage, les langues se délient, ils apprennent à se connaître et du coup, soit à s'apprécier soit à se détester encore davantage lorsque les véritables motivations de chacun sont dévoilées.
Jean-Christophe Rufin dépeint un portrait peu glorieux des humanitaires, animés chacun par des motifs souvent peu glorieux et finalement peu altruistes. Il décrit une organisation peu professionnelle, mal préparée, qui recrute à la va-vite. Et finalement, la frontière entre les belligérants et les humanitaires se révèlent très ténue.
A la fin du livre, l'auteur explique ses motivations et la genèse de son livre en disant que cette guerre de Bosnie n'avait jamais été aussi proche de nous, qu'il voulait illustrer ces contradictions et ces dilemmes entre notre part animale et notre part humaine et interroger sur les besoins réels des victimes des guerres. Je trouve le pari très réussi. Et ça ne donne pas envie de verser des dons…
Merci Monsieur Rufin !
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 2 octobre 2015
Ces cinq personnages qui vont connaître des évènements dramatiques au cours des quelques semaines que dure leur "épopée" synthétisent bien des problèmes que connaissent les fameuses ONG dont les médias aiment se faire l'écho. L'auteur laisse entendre que certaines d'entre elles s'intéressent à leurs bénéficiaires d'abord pour mériter les subventions de l'ONU. Il ne faut pas généraliser, mais garder les yeux ouverts.
Les paysages sont extraordinaires et font rêver ; les hommes vivent un cauchemar. Le roman est remarquable.
Equipée humanitaire
Critique de Oural02 (, Inscrit le 30 septembre 2010, 77 ans) - 24 juin 2015
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