Le petit copain de Donna Tartt
( The little friend)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 16 avis)
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Dérive familiale dans le Sud américain des années 70
Le voilà enfin, le tant attendu deuxième roman de Donna Tartt. Dix ans que les lecteurs enthousiastes du "Maître des illusions" piaffaient d'impatience... Fini le monde universitaire, le milieu étudiant du Montana. Dans ce roman, l'écrivain situe l'intrigue dans le Mississipi des années 70, dans une petite ville dénommée Alexandria.
Une petite fille Harriet Cleve vit dans le souvenir du meurtre de son grand frère, survenu 12 ans plus tôt alors qu'elle était un bébé mais qui a totalement bouleversé son univers familial. Son père, homme violent et autoritaire, est parti et sa mère a sombré dans une profonde dépression et est devenue totalement irresponsable. Harriet vit donc dans un monde étrange, féminin, entre sa mère, sa soeur, sa grand-mère et les trois soeurs de celle-ci. Donna Tartt nous plonge dans le sud américain, encore profondément raciste, où la religion occupe une place prépondérante. La chaleur est lourde oppressante, tout comme l'ambiance familiale et l'ordre établi de la ville.
Lors d'un cours de cathéchisme, Harriet prend une décision et se fixe un but pour l'été : découvrir qui a pendu son frère à l'arbre situé devant l'ancestrale demeure des Hollingworths. Bien vite, elle se persuade que le coupable n'est autre que Danny Ratliffe, redoutable gangster, dangereux et drogué jusqu'aux os, qui était un camarade de classe de son frère. Danny est d'autant plus dangereux qu'il vit sous la coupe de son frère, Farish,complétement détraqué depuis qu'il s'est accidentellement tiré une balle dans la tête... Commence alors pour Harriet, une terrible plongée dans un monde adulte qui la dépasse complétement et auxquel elle ne comprend rien. Elle décidera de mettre fin aux jours de l'assassin présumé de son frère afin de le venger et se retrouvera ainsi entraînée dans une suite d'aventures aussi folles que périlleuses.
Donna Tartt nous livre une nouvelle fois un roman très complet, très dense où la culpabilité joue un rôle central, comme dans "Le Maître des Illusions". Bien que cette fois la recherche du coupable importe peu, le suspense reste sous la maîtrise totale de l'américaine. Une fois encore, la drogue est très présente et la romancière excelle dans l'art d'en exposer les dérives. Elle traite de l'enfance mais évite le piège de materner son héroïne ou de la présenter comme une petite sainte. Au contraire Harriet est une petite fille très déterminée qui plonge dans un monde d'adulte, noir et violent. De nombreux critiques reconnaissent dans ce roman l'influence de Faulkner et de Dickens, deux auteurs dont l'écrivain américaine avoue être une grande admiratrice.
Malgré les indéniables qualités de ce roman, je ne parviens pas à me défaire d'un sentiment de déception. En ce qui me concerne, je n'y ai pas retrouvé ce qui avait fait de son premier roman un des livres qui m'ont le plus bouleversés. J'ai même franchement peiné à le terminer. Je l'ai trouvé trop long, trop répétitif avec une impression que la romancière brodait et meublait afin de nous livrer un pavé. Peut-être en attendais-je trop? Ou tout simplement, est-ce que le sujet me touchait moins? Je ne sais pas. Je mets tout de même quatre étoiles, car la qualité stylistique était bien présente et que j'ai le sentiment d'avoir lu un très bon livre, mais que j'avais sans doute trop idéalisé...
J'attends donc l'avis des autres critiqueurs qui, comme moi, avaient été subjugués par l'excellent "Le Maître des Illusions".
Les éditions
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Le petit copain [Texte imprimé], roman Donna Tartt trad. de l'anglais, États-Unis, par Anne Rabinovitch
de Tartt, Donna Rabinovitch, Anne (Traducteur)
Plon / Feux croisés (Paris)
ISBN : 9782259198172 ; 2,98 € ; 18/09/2003 ; 610 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (15)
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Coup dans l'eau ou torpilleur coulé ?
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 11 mars 2018
Harriet a douze ans et des rêves plein la tête. Dans cette petite ville du Mississippi les enfants peuvent encore rouler à vélo librement dans les rues de la ville. La famille d’Harriet vit avec le souvenir de Robin, cet enfant mort de façon inexpliquée, pendu à la branche de l’arbre de la cour.
Harriett rêve du Capitaine Scott, d’Houdini, d’ours polaires enfermés dans un poulailler, de pingouins impavides qui jouent du violon. Rien ne l’arrête mais le mystère de la mort de son frère et surtout le silence qui l’entoure multiplie son désir d’en savoir plus.
C’est ainsi que le roman prend forme. Donna Tartt sait se faire attendre et elle le fait bien. Six cents pages de pure expectative, de tergiversations. On tourne en rond mais le cercle s’élargit.
« La vapeur s’élevait du sol chaud, verdoyant. Tout en bas, dans les herbes, la voiture tait blottie dans une immobilité troublante, secrète, les gouttes de pluie scintillant sur le capot en une fine brume nacrée ; un couple en train de s’embrasser aurait pu se trouver à l’intérieur. Souvent au cours des années à venir Harriet reverrait cette scène ainsi, aveugle, intime, opaque, à la fragile périphérie muette de ses rêves.
Trouveras-tu, petite mère la réponse à tes questions ?
Je vous le dis sans ambages : un grand livre.
Merci Pique-La-Une!
Critique de Lucrese 1 (, Inscrite le 22 mai 2017, 42 ans) - 22 mai 2017
Un pur bonheur
Critique de Pique-la-lune (Dijon, Inscrit le 21 janvier 2016, 76 ans) - 2 mars 2016
Là où ce livre est peut-être plus difficile que le précédent, c'est qu'il n'exprime aucune empathie pour les personnages les plus sombres. Dans le Maître des Illusions, les étudiants meurtriers de leur condisciple, exaspérants par leur absence de scrupules, leur arrogance et leurs addictions en tout genre, n'en étaient pas moins humanisés par leur immaturité et leur mal-être. Ici, les personnages négatifs sont froidement décrits comme des êtres dégénérés : en dehors du respect qu'ils marquent à une grand-mère indestructible et quelque peu manipulatrice, ils sont tout simplement bêtes et méchants, et leur marginalité de "pauvres blancs" semble les condamner définitivement aux addictions et à la délinquance. Tout au plus commence-t-on à discerner chez deux d'entre eux, après sept cents pages, une infime parcelle d'humanité !
Cela semblerait trop manichéen s'il ne s'agissait justement de nous faire partager la perception lapidaire que les enfants peuvent avoir du monde des adultes, à travers le prisme de leurs peurs, mais aussi de leurs coups de coeur et de leurs déceptions. La vengeance que la jeune héroïne tente de mener à bien pour frapper ceux qu'elle croit être les meurtriers de son frère n'est pas qu'un argument : elle comporte des épisodes véritablement palpitants, dont certains sont même terrifiants, comme les serpents remis en liberté ou la noyade dans un château d'eau, et elle aboutit à un dénouement inattendu, avec la révélation de l'amitié de ce frère mort pour le "petit copain" qui donne son titre au livre. Mais, il y a aussi la relation exigeante qui unit la petite fille à une grand-mère forte et originale, substitut d'un père absent, ou la relation blessée qui l'unit à une nounou qui, elle, remplace une mère dépressive, mais finit par s'éloigner, désabusée, illustrant une sorte de "chosification" des noirs, comme d'ailleurs une autre fidèle servante, oubliée lors de l'enterrement de sa maîtresse, ou encore une autre, renvoyée par la fantaisie d'un petit garçon. L'on n'en finirait pas d'énumérer les richesses de ce livre puissant et souvent grinçant : les grand-tantes adorablement tyranniques, le riche vendeur de voitures, les prosélytes baptistes animateurs d'un camp de vacances, et d'autres personnages encore.
Oui, quel bonheur !
Tout ça pour ça
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 28 janvier 2016
Pour le décor, le sud des Etats-Unis affiche un aspect désertique, sans élément déclenchant l'enthousiasme.
Pour l'histoire, c'est un lieu où il ne se passe rien, provoquant un ennui profond, un repli sur soi.
Pour les personnages, la vie n'est qu'une suite de jours se répétant monotonement à l'infini.
Pour tout cela, ce livre est une totale réussite : il ne s'y passe rien, on s'ennuie profondément, chaque page ressemble à la précédente et les personnages sont improbables, hormis Harriet et son ami voire la grand-mère.
Les cent premières pages sont prometteuses, les cent suivantes sèment le doute. Les quatre-vingts dernières sèment l'espoir de la naissance d'une trame mais laissent sur sa faim car elles ne mènent à rien. Entre les deux, ce sont quand même cinq cent cinquante pages.
J'ai presque envie de qualifier ce livre de "page turner" tant le lecteur est pressé de passer à la page suivante... pour fuir l'ennui, pour en terminer avec ce pensum.
J'aurais dû être méfiant : 833 pages mais sept chapitres ! Tout s'emmêle, rien n'est structuré. On en vient même à se demander pourquoi l'auteur a créé des chapitres. Ne pas en mettre aurait été tout aussi efficace.
Les personnages n'ont aucun fondement, ils sont totalement incohérents. Même dans la drogue, les actes ont une "logique", celle du drogué. Ici, rien de tout cela, la logique est totalement absente, tous sont déjantés, même la mère et les tantes. Les plus sensés sont les enfants et peut être la grand-mère.
L'histoire est assez facile à résumer : néant.
Le style ? Pour moi il est à l'image du tout, c'est peut être la seule chose cohérente dans ce livre : déstructuré, alambiqué, ennuyeux avec par moment un éclair qui doit être arrivé là par hasard et s'est certainement fourvoyé dans ces lignes.
Je n'aime pas être totalement négatif, je cherche toujours du positif pour rédiger une critique mais pour ce cas ci, c'est sans espoir. Pour être positif il faudrait que j'aie un livre devant moi or là c'est une succession de mots, de phrases. Ca ne suffit pas pour faire un livre.
Je me suis rarement autant ennuyé à la lecture d'un livre.
Une comparaison toutefois qui, pour certains, donnera de la valeur à cette production : j'ai trouvé cela encore plus ennuyeux que "A la recherche du temps perdu". Rien n'est donc perdu car il me semble bien que ce livre a été élu meilleur livre du siècle.
très beau livre
Critique de Phineus (Bordeaux, Inscrit le 16 février 2009, 87 ans) - 26 avril 2015
J'ai vécu cette étonnante identification tout au long, créée par une écriture remarquable. Quel grand écrivain !
Deux romans très différents pour un même auteur
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 29 février 2012
La distance a été un bien, je crois. Nous ne sommes pas du tout dans le même univers que celui du "Maître des Illusions", qui était principalement celui d'intellectuels dans un contexte universitaire "restreint". Ici, nous plongeons dans l'Amérique profonde du Mississippi, dans une petite ville où tout le monde se connaît ou presque, où les castes de couleur, d'orientation religieuse et de statut social sont encore très marquées et rythment la vie quotidienne et les relations humaines.
Il est clair que ce roman aurait gagné à être moins long. Mais l'impression est vraiment que Donna Tartt s'attache à son histoire, à ses personnages et a, fondamentalement, du mal à les lâcher. Néanmoins, le style et la profondeur y sont, au travers de l'analyse des interactions familiales, de l'amitié enfantine, du poids des secrets, des dérives de la drogue, des préjugés.
Harriet, la petite héroïne (étonnamment très mûre intellectuellement pour son âge et particulièrement débrouillarde), rassemble à elle seule tous ces questionnements en s'y heurtant volontairement ou non. En évolution constante, ce qui la rend plutôt intéressante, elle confronte son caractère buté, orgueilleux et solitaire à tous les aspects de sa conception du monde et des autres. Et se laisse aussi entraîner dangereusement par ses erreurs...
Je trouve donc bien des lecteurs durs à l'égard de ce roman qui, je crois, aurait reçu des avis plus nuancés s'il ne s'était agi de celui de Donna Tartt.
Dix ans
Critique de Maxence (, Inscrit le 20 janvier 2006, 41 ans) - 2 août 2007
Le maître désillusion...
Critique de Sparkling Nova (Paris, Inscrite le 6 juillet 2005, 40 ans) - 9 août 2005
La force de ce roman: ses personnages (ceux de la famille Cleve en tout cas), décrits avec justesse, avec toute leur ambiguïté. De plus, Tartt nous installe dans un décor magnifiquement décrit, et la chaleur de la Louisiane devient un personnage à part entière.
Le style de l'écriture est donc délectable... mais où est passée la trame ??? Une belle description de l'enfance, certes. Mais n'attendez pas de réponses aux questions posées dans les premières pages, n'attendez pas de rebondissements, rien.
"Le petit copain" me fait penser à une tasse de thé :) qu'on aurait délayée, délayée, délayée...
Au départ, il y avait des ingrédients "nobles", du piquant, de la saveur. Et au final, il ne reste que de l'eau.
Bien écrit... mais mal écrit
Critique de Poulain (St Ismier, Inscrite le 18 novembre 2004, 57 ans) - 9 août 2005
Les 200 premières pages sont prenantes, on rentre assez vite dans l’intrigue et on a envie de découvrir avec Harriet quel est le meurtrier de son frère.
La suite du livre nous plonge dans des descriptions et une histoire finalement sans intérêt et sans réel fil conducteur malgré une certaine qualité d’écriture. On ne voit vraiment pas où l’auteur veut en venir.
Seules les 50 dernières pages nous ramènent dans l’énigme et nous tiennent un peu en haleine. Mais le lecteur est déjà convaincu que Danny n’est pas le meurtrier et qu’Harriet s’archarne sans raison sur cet homme au passé certes peu reluisant mais innocent.
Dommage car le sujet pouvait être bien mieux exploité...
Tartt à la crème ?
Critique de Wakkafr (Paris, Inscrit le 12 juin 2004, 51 ans) - 10 mai 2005
Donna Tartt est la reine du délayage, voilà ce que je dirais. Et cette critique qui pourrait paraître négative, ne l'est pas.
Jusqu'à la dernière page j'ai attendu le dénouement, en vain. Il n'y en a pas, parce que ce jeune garçon tué dans le prologue n'est qu'un pré-texte.
Tant pis, tant mieux ; acceptons que cela soit ainsi. Plus de 800 pages pour ne pas élucider un meurtre.
Mais que nous dit-elle alors ?...
Long et pénible
Critique de Seraphina (SAINT QUENTIN, Inscrite le 4 mars 2005, 54 ans) - 4 mars 2005
Le petit copain et la grosse déception
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 26 février 2005
Finalement, la seule chose positive de ce roman est la qualité indéniable de l’écriture…
long long long....
Critique de Karl glogauer (, Inscrit le 17 mai 2004, 50 ans) - 1 février 2005
les 200 premières pages sont superbes, et saluent le talent de l'auteur a poser ses personnages, son ambiance, ainsi qu'un délicieux suspense latent
la suite est proprement intolérable, l'action déjà réduite, s’étire, s’étire, s’étire.
et si j'adore sa description de la vie de harriet, celle des autres protagonistes déjantés ne fonctionne guère
j'ai fini les 300 dernières pages en ne lisant que les passages avec harriet, et a la fin seulement en diagonale
tombé des mains
Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 52 ans) - 23 janvier 2005
On dirait le sud
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 17 janvier 2004
Mais qu'en est-il réellement?
La petite Harriet Cleve Dufresnes a 12 ans et vit avec sa famille à Alexandria, une petite ville tranquille du Mississippi. Une famille en totale perdition depuis le meurtre non élucidé du petit Robin, son frère, que l'on a retrouvé pendu à un arbre. Depuis cette sombre tragédie, Charlotte la mère de Harriet est dépressive au dernier degré, errant dans sa propre maison tel un fantôme. Le père est parti à Nashville laissant la petite famille se débrouiller seule avec ses problèmes. Sa petite soeur Allison est une jeune fille mystérieuse et fragile. Heureusement qu'Harriet dispose de sa grand-mère Eddie et de ses trois tantes, vieilles dames aux épaules solides. Heureusement aussi qu'il y a Hely, le fidèle compagnon de jeu.
Influencée par ses lectures d'aventures - Conan Doyle, stevenson,... - la petite Harriet se sent progressivement investie d'une mission. Un brin garçon manqué, elle va tenter d'élucider le meurtre de son petit frère pour enfin, croit-elle, provoquer un électrochoc salutaire dans cette famille en complète dérive. Au fil de ses aventures, elle va se heurter au monde brutal et complexe des adultes. Un monde fait de trafics en tous genres, de mensonges, de rêves brisés, de culpabilité. Cette enquête va surtout mener Harriet à faire le difficile apprentissage de la culpabilité. Elle va quitter de manière douloureuse le monde de l'innocence propre à l'enfance.
Donna Tartt excelle ici dans la description de ses personnages, aux profils psychologiques complexes. Ce roman, c'est aussi une vision de ce sud américain, région sauvage au racisme ambiant, où les Noirs sont les gouvernants et rythment par leurs tâches, la vie quotidienne des familles locales. C'est aussi une chronique familiale foisonnante, passionnante. Donna Tartt a l'art de nous emmener là où elle le veut, avec son écriture sobre et tranquille.
Et pourtant, je n'ai pas été porté par le même souffle qu'à la lecture du "Maître des illusions. J'y ai trouvé quelques longueurs. J'ai du mal à me prononcer: je suis un peu déçu, décontenancé tout en ayant conscience d'avoir passé un bon moment de lecture. Peut-être comme Féline, ai-je trop idéalisé ce second roman?
Espérons simplement qu'elle ne mette plus dix ans - son rythme de croisière - pour nous livrer le prochain!
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