Un goût de cannelle et d'espoir de Sarah McCoy
(The baker's daughter)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Romans historiques
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Quel bonheur de pavé!
Au goût et couleur des biscuits de Noël, le livre retrace l’histoire d’Elsie dans sa jeunesse en Allemagne et dans sa vieillesse actuelle au Texas. Fille de boulanger allemand, elle porte un regard critique sur le système nazi à la mode dans les années 40. Avec une sœur, partie au Lebensborn, un fiancé, SS reconnu et les restrictions alimentaires, elle mûrit lentement et change de jeunette naïve à femme décidée et responsable.
En parallèle avec l’histoire de Tobias, enfant juif dans la Bavière nazie des années 40, aidé par des allemands, le lecteur suivra la mauvaise conscience de Riki, descendant de parents mexicains et garde-frontière au Texas dans les années 2000. Il souffre de ne pas pouvoir aider les clandestins.
Le style du livre alterne récit, lettres, interviews et pensées intimes des protagonistes et jongle entre les pays et les époques, ce qui rend la lecture dense et l’histoire fluide.
Le titre le goût de cannelle et d’espoir correspond exactement à la sensation après avoir fini ce roman : la famille d’Elsie décrit les pâtisseries ou les pains vendus, ce qui fait venir l’eau à la bouche tout au long de la lecture. Heureusement, l’auteur a rajouté des recettes à la fin du livre…
Les éditions
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Un goût de cannelle et d'espoir [Texte imprimé] Sarah McCoy traduit de l'anglais (États-Unis) par Anath Riveline
de McCoy, Sarah Riveline, Anath (Traducteur)
les Escales
ISBN : 9782365690409 ; 21,90 € ; 17/04/2014 ; 425 p. ; Format Kindle -
Un goût de cannelle et d'espoir [Texte imprimé] Sarah McCoy traduit de l'anglais (États-Unis) par Anath Riveline
de McCoy, Sarah Riveline, Anath (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266250061 ; EUR 8,20 ; 02/04/2015 ; 512 p. ; Poche
Les livres liés
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Gâteau en deux couches
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 6 juin 2017
Seize ans, fin 44 à Garmisch. Elsie, fille du boulanger Schmidt, voit la débâcle nazie et nous fait vivre les années de guerre qui ont précédé. Années pendant lesquelles, allemande loyale tout comme sa famille, elle a joué le jeu nazi, en partie pour assurer une « protection » et un approvisionnement de matières premières à la boulangerie familiale. Avec toutefois un sérieux accroc puisque, révoltée par l’exécution d’un enfant juif qui doit avoir lieu, elle le cache dans son appartement au péril de sa vie.
Mais arrivent les Américains, la délivrance. Fin de la période 1.
Nous allons retrouver Elsie par raccroc, via sa fille, Jane Meriwether, interviewée par une journaliste un peu paumée, Reba Adams, sur les coutumes de Noël en Allemagne. Reba Adams qui, elle-même, ne sait pas trop quoi penser de sa relation avec Riki, un garde-frontière d’origine mexicaine qui ne supporte plus le rôle qu’on lui fait jouer dans les interpellations d’immigrés illégaux.
Reba Adams qui tombe en affection avec la vieille dame, Elsie, avec la pâtisserie allemande qu’elle produit avec sa fille Jane, et qui prend connaissance progressivement de l’histoire. Sarah McCoy tire un parallèle entre les années nazies et les comportements vis-à-vis des immigrés illégaux. Pas trop appuyé le parallèle mais disons qu’elle s’en sert pour faire avancer l’histoire et faire prendre conscience à Reba et Riki de la voie à prendre.
C’est ainsi que le gâteau à deux couches contient de la cannelle et … de l’espoir. On peut reconnaître à Sarah McCoy une belle honnêteté, ne faisant pas preuve de dichotomie primaire. Elsie a été pro–nazie dans sa jeunesse. Riki a interpellé et refoulé des illégaux dans des conditions brutales. Ca n’en fait pas des êtres abjects pour autant. En cela, la lecture de « Un goût de cannelle et d’espoir » fait réellement preuve d’espoir.
On aimerait que ça dure plus lontemps
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 8 mai 2017
Choix de vie
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 9 décembre 2015
2007, Texas. La jeune journaliste Reba Adams cherche une histoire de Noël à écrire pour son journal. Elle interviewe Elsie, 79 ans, qui tient une boulangerie allemande avec sa fille Jane. Reba ne sait pas trop où en est sa vie. Elle vit avec Riki, garde-frontière d'origine mexicaine, porte sa bague de fiançailles autour du cou, mais n'arrive pas à fixer une date pour leur mariage. Elle vit loin de sa famille car leur passé commun est trop lourd à porter pour elle. Riki, quant à lui, n'est plus à l'aise dans son travail.
Le livre se termine avec les recettes boulangères allemandes, dont les délices remplissent les pages de ce roman.
Les deux époques du récit sont mises en parallèle et démontrent chacune l'ambivalence dans chaque camp opposé : tout manichéisme est balayé aussi bien chez les nazis et leurs sympathisants que dans le chef de Riki qui cherche à prouver son appartenance à son pays en faisant son devoir, mais ne peut s'empêcher de compatir avec les réfugiés mexicains. L'auteure nous invite à relativiser et ne pas juger, tout en décrivant l'ambiance oppressante côté allemand.
Lecture très agréable, mais pas réjouissante.
… et de déjà lu
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 9 octobre 2015
Pour l’aînée participer à l'effort de guerre est une chose normale puisqu'elle acceptera même de rejoindre un Lebensborn avec une "confiance inébranlable"… jusqu'à un certain point.
Mais invitée à une soirée nazie, la vie presque tranquille de la plus jeune fille basculera, l'obligeant à l’héroïsme, à l'implication, à la prise de risque.
Parallèlement, nous suivons, en 2007, la vie d'une autre boulangerie à El Paso au Texas. C'est Elsie Meriwether qui tient cette "Bäckerei".
Le roman nous permettra de partager les difficiles années d'une jeune, jolie et adorable jeune fille, et à l'autre bout du voyage, d'une sympathique et toujours dynamique vieille dame.
"La mort ne devrait pas être aussi anodine… Ils étaient aimés et méritaient plus. Plus que des mots sur une pierre, du marbre ou des diamants, ils méritaient qu'on se souvienne d'eux et qu'on entretienne le souvenir."
Si le sujet a été de nombreuses fois utilisé, que ce soit la soumission comme la résistance allemande, la vie sous domination fasciste, les Lebensborn, on peut aussi regretter le manque de profondeur des principaux personnages.
Désolée de ne pas partager l'enthousiasme de Yotoga, j'ai trouvé cependant cette lecture agréable, la lecture facile et j'ai apprécié le talent de la romancière qui permet de nous rendre attachants des personnages un peu caricaturaux.
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