Le passage de la ligne de Georges Simenon

Le passage de la ligne de Georges Simenon

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Falgo, le 6 mai 2014 (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 878ème position).
Visites : 3 896 

Quel talent

Il faut bien l'admettre. Même sans Maigret, son personnage emblématique, Simenon est un très grand.
Steve Adams raconte sa vie sans ce livre. De son enfance à ses trois "états" successifs il fait vivre sa famille - en particulier sa mère -, les milieux dans lesquels il a vécu, les lieux où chaque étape s'est déroulée. Avec une remarquable économie et justesse des mots (jamais le moindre jargon ni le moindre vocable prétentieux), une phrase limpide sous une suffisante recherche et une remarquable conduite du récit, Simenon brosse le portrait psychologique de son héros et de ceux qu'il rencontre. A la fois psychologue et sociologue, il sait faire vivre en quelques lignes un quartier, une famille, un couple, un groupe, un endroit. L'auteur se montre en fait le parfait héritier de Zola et de Montherlant. Son immense production n'en est que plus impressionnante, comme il le prouve une fois encore dans ce livre-ci.

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Maman, papa je décris à ma façon…

6 étoiles

Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 2 novembre 2014

Le regard porté sur notre vie passé, avec (ses ombres et ses lumières) comme le dit l’auteur a quelque chose d’universel pour chacun de nous vivant sur cette terre.
En effet il parait inéluctable, qu’un moment ou à un autre nous nous penchions, volontairement ou non, sur notre passé avec forcément ces joies et ces peines, ces regrets mais aussi des moments de bien-être.
Ici, c’est à travers le personnage de Steve Adams que Simenon reconstitue consciencieusement le puzzle d’une première moitié de sa vie. Probablement que plus d’un lecteur se retrouvera face à lui-même au cours de cette histoire, tant l’auteur a l’art et la manière d’approcher si délicatement l’âme humaine. Aussi je commence à appréhender pourquoi, ses romans (durs) peuvent sereinement traverser encore le temps.

Probablement un des meilleurs romans " durs " de Simenon

9 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 24 juin 2014

L’histoire de Steve Adams. Né en 1909, il est élevé par son grand-père un peu alcoolo sur les bords. Sa mère, qu’il voit très-très peu, habite avec un juge. Son père est Anglais et travaille pour une société de transport maritime, autant dire que leur relation est plus qu’épisodique. Le jeune Steve est interne dans un lycée de Niort. A la fin de ses études, il échoue à Paris où il survit grâce à de petits boulots. Il fait la rencontre de Mr Haags, dont il deviendra le complice passif. A la fin de la guerre, il fonde une société de « public relation » et finit, comme il a toujours souhaité : dans l’anonymat d’un petite ville…
Probablement un des meilleurs romans « durs « de Georges Simenon.

Extraits :

- I did not belong. Je « n’appartenais « à aucun groupe. Pas parce que j’étais indifférent, ou renfermé, comme on l’a insinué mais parce que ces groupes existaient en dehors de moi.

- L’idée ne m’est pas venue de prendre une petite amie. Il me paraissait futile, enfantin de faire la cour à une femme et de passer par tous les stades préliminaires pour en arriver au seul point qui m’intéressait. Je n’avais pas envie de les écouter, de rire, de sourire, de manger ou de me promener en leur compagnie.

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