Les Incorruptibles

A la fin de l'année 1929, la ville de Chicago était une jungle de béton et d'asphalte dans laquelle les fauves portaient des chapeaux gris perle et du muscle à répétition dans un étui de cuir sous l'aisselle gauche.
Jamais jungle ne fut plus mortelle.
Et son redoutable monarque s'appelait Al Capone le Balafré. Scarface.
Depuis des années, les agents des services de la prohibition stationnés à Chicago se montraient singulièrement inefficaces dans leur lutte contre les activités de la « bande à Capone ». Si par hasard ils opéraient une descente dans une brasserie clandestine, ils découvraient un local vide et désert. Jamais aucun truand de quelque envergure n'avait été inculpé.
La situation s'était aggravée au point que le président des États-Unis lui-même, Herbert Hoover, s'en était ému.
Aussi, lorsque le procureur des États-Unis Georges Johnson reçut l'ordre de lancer une grande offensive contre la bande d'Al Capone, comprit-il que de toutes nouvelles tactiques s'imposaient. Avec son adjoint il conçut un projet sans précédent : importer une équipe d'agents de la prohibition triés sur le volet, qui seraient entièrement libres et n'auraient de comptes à rendre qu'à eux : ceux que la presse nomma « Les Incorruptibles ».

Voilà pour le décor.

Roman du célèbre Eliot Ness, chef de cette équipe de choc, Les incorruptibles contre la pègre nous raconte la lutte de ces hommes d'honneur pour faire respecter le XVIIIème amendement à la constitution des États-Unis en « assoiffant » la redoutable ville de Chicago.
On y suit ainsi le quotidien des "Untouchables" : enquêtes, filatures, descentes, corruption, bourre-pifs, raids et autres à travers le regard d'un de ces agents : Paul Robsky.
D'un style simple et agréable à lire ce roman policier de non-fiction vaut pour son témoignage d'une époque révolue mais passionnante, celle de l'Amérique de l'entre deux guerres, des célèbres gangsters en costume cravate, élégants, des brasseries clandestines endiablées sous fond de Jazz. Succulent.

Petit bémol, le récit manque un peu de peps, d’énergie malgré l'action qui y règne. Dommage car l'ensemble est tout de même fort intéressant et se lit avec plaisir, cela n'en aurait que renforcer l'immersion. La différence entre un bon roman et un « must have ».

A découvrir pour tous les amoureux de cette période particulière de la prohibition, des livres de gangsters à la L.A Noire.

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  Les Incorruptibles contre la pègre [Texte imprimé] par Paul Robsky et Oscar Fraley trad. de l'américain par France-Marie Watkins

  de Robsky, Paul Fraley, Oscar Watkins-Roucayrol, France-Marie (Traducteur)
  10-18 / 10-18
  ISBN : 9782264011022 ; 6,99 € ; 09/09/1998 ; 182 p. p. ; Poche

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