Pauline de Alexandre Dumas
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Romans historiques
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Un petit Dumas qui annonce ses futurs chef-d'oeuvre
Pourquoi un "petit Dumas"? Bien que l'auteur soit déjà connu comme dramaturge, il ne l'est pas encore comme romancier et même si la critique est partagée, ceux qui le défendent sont persuadés que Dumas peut faire mieux.
L'histoire: Alexandre Dumas, en voyage en Suisse, croise plusieurs fois son ami Alfred de Nerval avec une femme qu'il reconnait, mais ne se rappelle plus à quelle occasion. De retour à Paris, il recroise Alfred qui, n'étant plus lié par son serment, lui raconte la singulière histoire qu'il a vécu et surtout le rôle de Pauline dans cette histoire....
Pour son roman, Dumas utilise un procédé que son fils utilisera dans "La Dame aux camélias" pour donner cette impression de réalisme à son histoire. Ce procédé consiste à l'auteur d'être le narrateur pour introduire l'histoire et ensuite celui-ci donnera la parole à son héros qui lui-même donnera la parole à Pauline pour qu'elle conte son histoire.
Ecrit par Dumas seul (voir le verso du livre), c'est une incursion de Dumas dans un genre qui sera défini par Arthur Conan Doyle quelques décennies plus tard: le roman policier, on retrouve même certains ingrédients des thrillers. Ce roman qui est un germe de "Monte-cristo" utilise déjà les éléments de celui-ci, duel aux pistolets, poison, mystères.
Si je dis "petit Dumas", ce n'est pas parce que le roman est mauvais, au contraire, j'ai éprouvé le même plaisir qu'en lisant un autre Dumas, cependant "Pauline" souffre un peu de la comparaison avec "Monte-cristo", car ces deux romans sont tous les deux des romans gothiques, mais ça reste du Dumas et j'aime de plus en plus cet auteur. de toute façon, je vous conseille ce livre qui vous prouvera définitivement que son génie lui appartient bien.
Les éditions
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Pauline [Texte imprimé] Alexandre Dumas éd. présentée, établie et annotée par Anne-Marie Callet-Bianco,...
de Dumas, Alexandre Callet-Bianco, Anne-Marie (Editeur scientifique)
Gallimard / Classique
ISBN : 9782070412303 ; 4,50 € ; 27/05/2002 ; 241 p. ; Poche -
Pauline [Texte imprimé], 1838 Alexandre Dumas édition annotée et commentée par Gabrielle Saïd,...
de Dumas, Alexandre Saïd, Gabrielle (Editeur scientifique)
Hatier / Classiques & Cie. Lycée
ISBN : 9782218978272 ; 3,95 € ; 16/04/2014 ; 288 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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premier roman de Dumas
Critique de Cyclo (Bordeaux, Inscrit le 18 avril 2008, 78 ans) - 12 janvier 2021
C’est un roman romantique, avec des aspects gothiques, un personnage diabolique et une belle histoire d’amour-amitié : "Si je n’étais pas amant, j’étais plus qu’un ami, plus qu’un frère ; j’étais l’arbre auquel, pauvre lierre, elle s’abritait, j’étais le fleuve qui emportait sa barque à mon courant, j’étais le soleil d’où lui venait la lumière".
Un plaisir de lecture, comme souvent avec Dumas.
Pauline, le début du souffle
Critique de Vinmont (, Inscrit le 12 août 2014, 50 ans) - 7 février 2020
Néanmoins, Pauline en a acquis le rythme autour d'une l'histoire simple, certes, mais qui illustre bien le talent d'un auteur qui n'en était alors qu'à ses débuts.
Pauline, la méconnue.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 23 août 2018
Le lecteur est emmené dans le plus pur romantisme : Pauline femme-enfant, Horace de Beuzeval l'image même du lucre et du mal, ensuite Alfred de Nerval, celui dont on parle peu. L'homme droit, fidèle à sa parole, respectueux. Rendons-lui justice c'est par lui que tout se règle. C'est bien lui le fusible, lui qui aurait tant aimé crier ses sentiments.
Pauline... une lecture facile qui mérite le détour et une réflexion !
Adieu pauline
Critique de Lilule (baalon, Inscrite le 24 février 2006, 51 ans) - 8 juillet 2017
Un chef-d'oeuvre du roman noir
Critique de Antinea (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans) - 2 septembre 2013
« Pauline » avait été conseillé ici dans le fil sur les romans noirs ou gothiques et je n'ai pas été déçue. Dumas a réussi, plusieurs décennies après l'âge d'or des romans de Radcliffe, de Lewis et d'autres, à enrichir ce genre d'un titre nouveau qui respecte en tous points les codes du roman noir : le château abandonné, les brigands sans loi, l'atmosphère mystérieuse, le cachot humide et sombre et le héros épris, tout est rassemblé dans ce court roman.
Pierrequiroule déplore la mièvrerie des personnages de Pauline, mais celle-ci est pourtant typique des héroïnes de Radcliffe : ces soupirs, ces pâmoisons, ces faiblesses poussives des femmes face aux pressions sociales et aux situations désespérées sont légion dans « Udophe » ou « Une romance sicilienne ». Le roman de Dumas mélange aussi des aspects plus « masculins » du genre avec cette cruauté des brigands, et notamment cette scène dans laquelle ils se battent pour se partager les « faveurs » d'une prisonnière qui est à la limite du soutenable. Une violence que j'ai plutôt retrouvée dans « Le Moine » de Lewis et « Zofloya » de Dacre. A part la toute fin, qui tient plus du romantisme de l'époque de Dumas, Pauline est donc, à mon sens, un chef-d'oeuvre du roman noir...
Vous avez dit romantique ?
Critique de Pierrequiroule (Paris, Inscrite le 13 avril 2006, 43 ans) - 1 septembre 2013
On pourrait reprocher à Dumas un manque d’originalité quant aux thématiques choisies. Son incursion dans l’univers gothique est moins réussie, à mon avis, que celles d’Ann Radcliffe ou de Sheridan Le Fanu. De plus, les personnages adoptent parfois des comportements peu crédibles, à la limite de la mièvrerie. Ils pleurent, soupirent, s’évanouissent et se consument de chagrin au moment même où le destin leur est favorable. Toutefois, ces quelques défauts n’empêchent nullement le lecteur de passer un bon moment. Impossible de s’ennuyer car l’action et le mystère sont au rendez-vous.
Le début d'une grande histoire d'amour...
Critique de Ellcrys (Marseille, Inscrite le 24 décembre 2009, 40 ans) - 14 janvier 2010
Quel est le sujet de ce roman de jeunesse, me direz-vous ? Il s'agit d'un roman noir ou "gothique" dans lequel se croisent trois voix. Celle de Dumas lui-même, à qui s'adresse Alfred de Nerval, et enfin la voix de Pauline contant sa triste histoire à son ami, son frère, son amour, Alfred... Alfred aime Pauline depuis la première fois qu'il l'a vue, mais sa condition sociale l'empêche d'ouvrir son coeur et de conquérir la belle. Pauline est la femme du comte Horace de Beuzeval, c'est elle qui est enterrée vivante dans une abbaye en ruine... Alfred la sauvera et de là, il nous raconte, avec Pauline, le déroulement de toute l'histoire, jusqu'à son dénouement.
En tout premier lieu, je suis littéralement enchantée par l'écriture d' Alexandre Dumas, que l'on sent déjà pleine de talent, de poésie et de charisme, même si Pauline est une oeuvre de jeunesse. L'histoire est vraiment bien menée. L'auteur a eu le génie de faire parler les deux personnages principaux (Alfred et Pauline) nous donnant ainsi, deux point de vue, deux façons différentes d'aborder les choses.
Il m'a été impossible de lâcher mon livre, une fois que mes yeux se sont posés sur cette oeuvre éblouissante, passionnante, sombre et cruelle. J'ai aimé le personnage d'Alfred de Nerval (nommé ainsi en hommage à l'ami de l'auteur, Gérard de Nerval) ; j'ai aimé sa gentillesse, sa prestance, son élégance et son courage. Son amour est immense et il est près à mourir pour garder l'honneur de celle qu'il aime et sa famille.
J'ai été bercée par le style de l'auteur qui m'a enchantée. Je peux dire que j'ai très envie de me plonger dans les autres oeuvre de Dumas, afin d'y retrouver sa plume grandiose. Vous l'aurez donc bien compris, Alexandre Dumas m'a conquise, et je peux vous annoncer que c'est le début d'une grande histoire d'amour, entre lui et moi.
Un des premiers romans d'Alexandre Dumas.
Critique de Chouyo (, Inscrite le 25 janvier 2008, 44 ans) - 27 mars 2008
L'histoire est simple, dans la tradition du roman gothique anglais et du romantisme germano-français : une jeune fille meurt. Voilà.
Dumas narre donc l'histoire de cette jeune fille, Pauline, de son mariage, de sa découverte horrifiante à propos de son mari Horace qui la condamne à une mort par le suicide dans un cachot (sombre) et comment cette jeune fille va être sauvée par un jeune homme, Alfred, mais qui ne parviendra pas à la maintenir en vie bien longtemps malgré ses efforts. Et Alfred raconte tout cela à... Alexandre Dumas, qui se met en scène dans ce roman.
Le style est léger et moins maîtrisé que dans les romans historiques ou les oeuvres théâtrales postérieures. Et le propos est plus convenu également.
Pauline ? Une oie blanche incapable de prendre une seule décision par elle-même au point que c'est Horace qui lui affirme qu'elle l'aime, ce qu'elle tend à croire. Elle n'a pas de père, pas de frère, elle est donc en tant que bonne représentante de la noblesse et de la haute bourgeoisie de l'époque absolument incapable de penser par elle-même.
Alfred ? Le niais par excellence : rentier souffrant du "mal du siècle" (l'ennui) dont témoigne son homonyme Musset, il est fou amoureux de Pauline mais incapable de l'enlever sur son beau destrier, il se consacre donc par dépit à la peinture. S'il la sauve, c'est absolument par hasard. Et quand il la soutient, s'exile avec Pauline puis l'emmene en voyage, il est totalement soumis aux dires des médecins, et ne l'entoure que platoniquement de son amour sans parvenir à dynamiser la jeune fille. Enfin, lorsqu'il se décide à provoquer en duel Horace, c'est parce que ce dernier veut épouser la soeur d'Alfred (une autre nunuche qui, sans père, et en accord avec sa mère va nécessairement faire une ânerie).
Horace ? Ah, le seul qui soit un peu intéressant : une figure du Mal personnifié, dans la tendance faustienne et byronnienne, teintée de Schubert et de Liszt, mais il arrive à complètement démollir cet archétype de Méphistophélès athée et antisocial (chouette !) en se livrant à des activités crapuleuses. Bof.
Non, l'intérêt du livre réside surtout dans la volte-face de l'avant-dernière page : Pauline mourante se décide dans son lit (...) à découvrir l'épaule d'Alfred (...) pour vérifier s'il a été blessé récemment et donc s'assurer qu'il est bien celui qui a tué Horace. Ils sont seuls. Ils ne sont pas mariés, n'ont jamais vu de la peau de l'un de l'autre que le bout des doigts, voire la surface des ongles... Et là... elle l'embrasse sur les lèvres !!!!!!!!!! Et elle meurt. Voilà ce qui arrive à une jeune fille qui contreviendrait aux normes de la bienséance du XIXème siècle. Une méfiance certaine à l'égard des personnages féminins, que l'on retrouve avec les descriptions de Milady, Anne d'Autriche, Constance ou encore Louise de la Vallière dans la série des Mousquetaires...
Un roman de jeunesse, plaisant mais pas d'une grande profondeur : pour plus de plaisir et de frissons, il vaut mieux se pencher sur l'oeuvre ultérieure de Dumas ou sur les romans noirs et gothiques d'Horace Whalpole et Ann Radcliff.
Terriblement d'actualité
Critique de Panty (Gaume, Inscrit le 17 avril 2005, 32 ans) - 8 juin 2007
N'est-elle pas à ce point blasée de la vie, alors qu'elle est encore toute jeune, qu'elle voit dans Horace, cet homme qui la terrifie tellement qu'elle décide de se marier avec? Elle est la meilleure représentation du mal du siècle de l'époque. Elle n'hésitera d'ailleurs pas à quitter sa vie sociale, la preuve qu'elle s'en fout royalement.
Il y a d'ailleurs un parallèle possible avec Brett Easton Ellis et son "Moins que zéro".
Alors peu importe de savoir si Dumas a écrit oui ou non ces oeuvres: c'est un nom de toute manière. Ce qu'il faut retenir c'est ce témoignage bouleversant, et bien que l'histoire de base soit un peu tremblotante, le décor est saisissant parce que justement il parait banal aux yeux de l'auteur. Pourtant, la jeune noblesse est bien plus effrayante qu'un Barbe-Bleue bis...
Alors juste pour ça, Dumas, ou qui que tu soies...
Chapeau.
Quand je dis page blanche...
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 42 ans) - 24 juin 2003
Pauvre Pauline
Critique de Thomas Fors (Beloeil, Inscrit le 10 avril 2002, 88 ans) - 23 juin 2003
La vérité sur Dumas...
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 42 ans) - 23 juin 2003
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Pas d'accord avec la critique de base | 1 | Panty | 8 juin 2007 @ 15:30 |