Debout les morts de Fred Vargas
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 30 avis)
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Un hêtre de mauvais augure
Les habitués des polars savent que le premier et parfois les deux premiers chapitres sont capitaux. Et que généralement le coupable fait partie des personnages que l'auteur y présente. évidemment, c'est celui qui est au-dessus de tout soupçon. Ensuite, on se rend au dernier pour connaître la résolution du dilemme. C'est ainsi que l'on peut lire Debout les morts de Fred Vargas. C'est une perte de temps que lire du chapitre trois au chapitre trente-trois.
La clef de l'énigme tourne autour d'un hêtre que Sophia Siméonidis, une ancienne cantatrice, trouve planté, comme par hasard, dans la cour entourant sa maison. Qui a pu le planter là en pleine nuit? Lisez le dernier chapitre, vous le saurez tout de suite sans attendre les diversions qui vous éloignent de la réponse. Entre l'amorce et le dénouement, on a droit à des meurtres en série, tous reliés à cette cantatrice, elle-même assassinée par jalousie. Les autres crimes visent l'élimination de témoins gênants. L'auteure propose à notre jugement une galerie de suspects qui seraient susceptibles d'avoir tué Sophia. Des incidents curieux évidemment rendre plausibles les motifs invoqués pour avoir prémédité sa mort. Mais pourquoi veut-on l'éliminer alors qu'elle a pris sa retraite? C'est l'histoire d'une vengeance à retardement.
Malheureusement, cette machination est si invraisemblable que l'intérêt s'amenuise. Et au lieu d'approfondir ses personnages, l'auteure relance continuellement son roman à coup de rebondissements, lassants à la longue, surtout qu'ils s'amènent comme des cheveux sur la soupe. Bang! On tourne la page, et une nièce est assise dehors à attendre sa tante décédée sous la pluie avec un enfant dans les bras. D'où sort-elle celle-là? Le roman est cousu ainsi d'éléments abracadabrants. Une femme jette un homme dans un puits, le mari ne s'inquiète pas de l'absence de sa femme, et l'enquêteur s'en laisse montrer par trois hommes de 35 ans qui étudient en histoire. C'est long avant de décrocher un diplôme en la matière.
Le roman repose sur ces mecs, qui lui donnent un petit air convivial malgré la gravité des événements. C'est d'ailleurs la mode de relier l'humour à la criminalité, qui se voit ainsi banalisée. Tuer n'est pas grave pourvu qu'on ait du plaisir à attraper le coupable. Il y a dans ce genre de roman quelque chose de pernicieux. Malgré tout, l'auteure réussit à rendre sympathiques ces trois apôtres baptisés ainsi par l'oncle de l'un d'eux. Il y a saint Marc, saint Mathieu et saint Luc. Ils habitent ensemble dans la maison voisine de celle de la victime. Le vieil oncle, un ancien flic, leur confie la mission de l'aider dans sa tâche afin de retrouver la cantatrice disparue, croit-on au début. Les quatre forment un quatuor amusant, mais peu à peu, on s'en lasse parce que c'est toujours le même filon humoristique qui est exploité.
Le plus grave, c'est que l'auteure ait passé à côté de l'essentiel d'un roman. Au lieu de raconter une histoire, elle fait résumer par l'un des personnages ce qui s'est passé à la manière d'un constat policier. Et ce résumé n'aide même pas à la progression dramatique. Si dans un roman, il y a un début, un milieu et une fin, il faut dire que ce roman ne compte pas de milieu. C'est le tour de piste des suspects. Trois petits tours, puis s'en vont. Ainsi l'enquête piétine et les personnages restent trop schématisés pour qu'ils deviennent vraiment crédibles.
En plus, l'écriture est fort peu intéressante, pour ne pas dire maladroite. La phrase n'arrive pas à prendre son envol. On peut compter une dizaine de virgules dans une phrase de trois lignes. «a lui enlève toute sa fluidité. On multiplie les arrêts qui rendent ainsi la lecture fastidieuse. écrire semble un exercice pénible pour cette auteure qui est incapable de propulser son écriture, sans avoir recours à des enchaînements très scolaires : «Puis Mathias se dirigeaient vers la maison. Puis une dame passa. Puis un homme passa un quart d'heure plus tard.» Puis on se fatigue de ces transitions. Certains m'avaient vanté ses aphorismes. J'en ai relevé trois en 283 pages. Et ce n'est pas fort. «Rien de tel qu'un support véridique pour y suspendre un mensonge.» Ce n'est pas avec cette phrase que je vais relever la qualité de mon dossier sur les citations.
Bref, c'est un roman que je qualifierais de décevant.
Les éditions
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Debout les morts [Texte imprimé] Fred Vargas
de Vargas, Fred
J'ai lu / J'ai lu.
ISBN : 9782290302156 ; 2,38 € ; 16/03/2000 ; 283 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (29)
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La mort en ce jardin…
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 72 ans) - 27 mai 2016
Donc dans « Debout les morts » on assiste à « La métamorphose de cloportes » (Marc-Matthias-Lucien et Marc auquel on peut ajouter aussi Armand ancien flic à l’esprit tordu et plus ou moins droit dans ses bottes, qui sollicités par Sophia-Siméonidis, leur voisine, sur une étrange énigme d’un arbre, planté dans son jardin.
Cette histoire qui d’emblée, (mamie) l’eau à la bouche, par le fait qu’au fil de pages l’auteur amène de l’eau au moulin, m'a quasiment convaincu que même un météore d’apparence douteuse peut engendrer, en dehors du bien ou le mal, de la curiosité…
beaucoup de parlottes
Critique de Stigma (, Inscrit le 9 mars 2015, 74 ans) - 24 mars 2016
C'est l'impression que m'a donnée ce livre. Jusqu'ici j'ai toujours aimé les romans de Fred Vargas, mais celui-là, non !
Ce roman est composé à 90% de dialogues. C'est fatigant. ça me fait penser à ces vieux films qui ont suivi le cinéma muet. Après avoir été privés de paroles, certains de ces films se sont mis à la surenchère de dialogues à tel point qu'il n'y avait pas plus de 2 ou 3 secondes de silence entre deux dialogues. Parfois ils se chevauchaient même !
C'est la même chose dans ce roman. Je suis allé jusqu'à la fin car j'ai l'habitude de finir tous les livres que je commence et pour savoir la fin aussi. L'histoire est un peu tirée par les cheveux.
Pour me remettre de mes émotions, je vais lire un Henning Mankell
Un polar agréable
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 21 février 2015
Un très bon moment
Critique de Vertigineux (, Inscrit le 11 février 2011, 63 ans) - 13 mars 2013
Qu'à cela ne tienne, après avoir fermé ce bouquin, mon ressenti est le suivant. J'ai passé un très bon moment de lecture.
Il y a de l'humour, une intrigue adroite qui m'a tenu en haleine et me faisait attendre avec impatience l'heure que je passe chaque soir dans le train où j'ai enfin le plaisir de lire...
Certes, les ressentis divergent nettement quant à l'appréciation de ce roman de Fred Vargas mais je me place sans ambiguïté du coté de ceux qui ont beaucoup aimé ce livre.
Je relirai avec plaisir Fred Vargas. J'en ai d'ailleurs un nouveau dans mon sac à dos.
Demain, dans le train...
Sans intérêt
Critique de Pazuzu (, Inscrit le 10 mai 2012, 52 ans) - 10 juillet 2012
Encore le même souci d'intrigue tarabiscotée remplie de "cliffhangers" complètement ratés.
Des éléments sans queue ni tête viennent se rajouter à l'intrigue de base (déjà bien farfelue, un arbre qui pousse tout seul en une nuit....), des personnages tellement "originaux" qu'on ne s'identifie jamais à eux (donc on se fiche un peu de leur sort), et encore le syndrome du "je me regarde écrire" très irritant...
Non, vraiment, plus jamais....
Mon premier Vargas...
Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 2 juin 2012
Chers amis de CL je vous trouve un peu durs avec cette histoire qui ,si elle n'est pas des plus extraordinaire, reste toutefois convenable.
Les personnages d'historiens "dans la merde" sont attachants, l'humour est présent (j'ai apprécié le côté répétitif des tranches de pain), l’énigme avec le hêtre met un peu de piquant...
Certes ce n'est pas révolutionnaire mais je reviendrai vers Vargas quand l'occasion se représentera.
Enquête amateure
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 8 mars 2012
Le caractère un peu farfelu de chacun des protagonistes est bien décrit avec leurs hésitations sur leur utilité mêlée à leur vitalité pour le travail qu’ils se donnent par passion pour leurs disciplines universitaires respectives. Ils sont touchants avec leurs défauts et leur façon d’envisager la vie ou d’écarter les regrets tout en revenant sur le sujet qui les préoccupe.
C’est un bon suspense également car on ne connaît le coupable qu’à la fin.
« L ‘idée de commencer l’avait toujours beaucoup plus séduit que celle de continuer. » (p. 39)
IF-0212-3846
Saint Pathique
Critique de Sincou (, Inscrit le 24 avril 2010, 43 ans) - 9 octobre 2010
Déjanté mais attachant
Critique de Kalie (Sarthe, Inscrit le 4 juillet 2010, 54 ans) - 17 août 2010
Hêtre ou ne pas hêtre ...
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 5 octobre 2009
Fred Vargas est visiblement plus à l'aise à Paris qu'à Rome (oui, ben nous on la comprend) et les personnages, tout aussi insolites mais plus travaillés que ceux de son précédent roman (on les retrouvera d'ailleurs dans certains des épisodes suivants), se mettent en place plus rapidement.
La machine Vargas à produire du polar surréaliste démarre dès quelques dizaines de pages.
Armand Vandoosler navigue dans cette intrigue comme à la pêche à la baleine (c'est lui qui le dit) : du haut de sa vigie (il reste perché à sa fenêtre du 4° étage !), il laisse filer la ligne pour voir où la baleine va sonder puis réapparaître ...
[...] - parce que je préférais laisser croire à l'assassin, quel qu'il fût, que ses plans fonctionnaient. Lui laisser la bride sur le cou, laisser filer la ligne, voir où l'animal, en liberté et sûr de lui, allait réapparaître.
[...] On ne peut pas tout saisir, tout geler, tout surveiller le premier jour d'une enquête.
[...] Laisser l'action se dérouler, les événements se succéder, se précipiter. Et voir comment l'assassin allait en tirer parti. Il faut laisser les mains libres aux assassins pour qu'ils puissent commettre une erreur.
Vandoosler, c'est un peu le prototype du futur Adamsberg. De même que son ex-collègue le breton têtu et cartésien Leguennec préfigure un peu le Danglard des futurs épisodes.
Un bouquin de Vargas c'est un peu comme une tablette de chocolat. Avant de l'ouvrir on est sûr que ce sera bon. Ensuite on passe la soirée avec la main dans la tablette, découvrant au fil des carrés des saveurs surprenantes lorsque les pépites craquent sous la dent.
La tablette est vite finie et on court voir s'il en reste dans le placard, pour demain.
Et puis, comme le chocolat, c'est bon pour le moral.
Ceci étant dit, il vaut sans doute mieux découvrir ces deux ou trois "premiers romans" en visite amicale, après avoir été totalement convaincu par la maîtrise des plus récents.
moi j'aime
Critique de HildegardeVonBeaumont (Beaumont, Inscrite le 21 novembre 2008, 56 ans) - 23 septembre 2009
Oui l'intrigue est ficelé comme un rôti, oui y'a de la caricature dans l'air...oui et oui mais c'est pas pour ça que ce n'est pas un bon roman !
C'est un excellent roman ! d'abord il est drôle et l'humour dans le "rompol" n'est pas toujours évident.. et ensuite il est bien écrit ce qui à mon sens est rare dans ce style de roman..
Bref moi j'aime ce roman, j'aime Fred Vargas, la pertinence et l'impertinence de ses écrits ! celui-ci était aussi bon que "ceux qui vont mourir te saluent" !
Pas mal du tout
Critique de Patsy80 (, Inscrite le 20 août 2009, 49 ans) - 21 août 2009
Un polar traditionnel
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 16 mars 2008
Ainsi débute une enquête policière menée par trois étudiants et un vieux commissaire ripoux et déchu, Vandoosler, sorte d’Adamsberg un peu plus âgé. Cette fois, Fred Vargas a vraiment travaillé son histoire. Les rebondissements et les fausses pistes ne manquent pas. Il faut vraiment aller jusqu’au bout pour découvrir le pot aux roses. Un roman policier de facture ultra classique, digne des grands spécialistes du genre. Seul léger reproche : le style est un peu verbeux, on se perd dans des détails inutiles, mais on passe néanmoins un bon moment… Pour les amateurs du genre…
Pas si terrible !
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 49 ans) - 10 février 2008
C'était le premier roman de Fred Vargas que je lisais, ce ne sera pas le dernier, mais je m'attendais à quelque chose de fort, car les critiques sont très élogieuses à son égard et franchement avec ce livre je ne suis pas dans l'état d'esprit d'un admirateur.
Il n'est pas indispensable de lire ce livre, les amateurs de sensations forte seront déçus et les amateurs de polars étourdis...
Vive l'ascension et attention à l'ambition volée
Critique de Wakayoda (, Inscrite le 12 septembre 2007, 44 ans) - 9 février 2008
On s’attache beaucoup à ses 4 personnages de la maison pourrie où chacun habite un étage selon sa période fétiche historique (préhistoire, moyen âge, première guerre mondiale) Cette ascension est assez drôle et bien vue.
Ce livre change de ceux avec l’inspecteur Adamsberg et l’intrigue est bien menée. Il est vite lu, intéressant mais je trouve que la fin est trop brutale, on découvre qui est le meurtrier et c’est fini. C’est un peu dommage même si ce n’est pas le meilleur ouvrage de cette auteure, il est recommandable.
le meilleur vargas selon moi
Critique de Crosp (, Inscrit le 18 novembre 2007, 47 ans) - 18 novembre 2007
Pars vite et reviens tard.
L'homme à l'envers.
Sous les Vents de Neptune.
Dans les Bois Eternels.
L'homme aux Cercles Bleus.
Etant habitué à Adamsberg, on est un peu dérouté à l'amorce de ce polar avec ces moults personnages totalement décalés. C'est ce début un peu désordonné qui moi m'a plu car je savais que l'ensemble était bien ficelé, çà ne peut que l'être avec Vargas. A chaque page je me questionnais : mais où veut elle en venir ? mais qu'est ce qui se passe là ? Y'a même pas d'enquêteur c'est n'importe quoi ! ... et puis au fur et à mesure, sans qu'on s'en rende compte, les personnalités de nos trois lascars s'imbriquent pour faire ressortir des suspects, des mobiles, une logique, des intérêts croisés ... et çà avance !
Et cette histoire d'arbre.
Quelle belle symbolique.
Moi, je me suis Régalé !
Il ne manque que l'essentiel
Critique de Erve (Jalhay, Inscrit le 20 novembre 2004, 58 ans) - 3 octobre 2007
un peu déçue
Critique de Chrisair (Yvelines, Inscrite le 13 septembre 2005, 47 ans) - 10 mars 2007
Pour ceux dont c'est le 1er Vargas, une seule chose à dire, laissez lui une chance supplémentaire, certains de ses autres romans valent la peine d'être lus.
Polar ordinaire
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 3 janvier 2007
L'Histoire et l'ironie
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 16 octobre 2006
L'histoire n'est sans doute pas des plus originales, mais elle se tient et ce en fait la force, c'est le traitement par trois historiens déjantés et drôles. Drôle... c'est le mot d'ordre pour qualifier ce roman policier. De l'humour, de l'ironie, un bon sens de la répartie. J'ai apprécié, je le redis. Tout cela est très visuel, cinématographique, les diverses péripéties ont pris forme sous mes yeux au fur et à mesure de ma lecture, tout était vivant. Un bon moment!
Déçu
Critique de Sinon (Paris, Inscrit le 17 mars 2006, 49 ans) - 12 juin 2006
On dirait une sorte de roman d'Agatha Christie (que j'apprécie beaucoup) dont on se serait efforcé de rendre le style plus contemporain.
Histoire d'arbre
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 23 mai 2006
Alors on est sensible ou non à une approche de la vie et de la société différente, vue du petit bout de la lorgnette ; des déjantés, laissés-pour-compte, voire marginaux, sinon on n’apprécie pas. Fred Vargas est une « urbaine ». Ca se sent. Une « urbaine » : quelqu’un qui vit à la ville et même qui conçoit son rapport à la vie à travers la ville et les travers, effets secondaires qu’elle génère. Pour autant, il y a des éléments bucoliques dans ce « Debout les morts » puisque l’élément central de l’intrigue n’est autre que l’arrivée inopinée d’un hêtre, un beau matin, dans le jardin d’une villa parisienne !
Ah oui ! Préciser aussi que si les personnages de Vargas ne sont pas ceux de Higgins Clark (l’antithèse même), les éléments d’intrigue de Vargas sont toujours aussi d’une originalité déconcertante.
Lire un polar de Fred Vargas, c’est passer un excellent moment à côté du monde de la logique et des convenances, à condition, et à condition seulement, de bien vouloir laisser logique et convenances au vestiaire, rentrer dans son monde et se laisser porter. Dans l’aspect non-conventionnel de ses personnages Fred Vargas conserve une grande cohérence psychologique et il n’y a pas de progression à l’emporte-pièce. On est dans un monde déjanté mais … le nôtre ne l’est-il pas ?
Mon premier Vargas
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 3 novembre 2005
N'ayant jamais rien lu de Vargas auparavant, je ne ferai aucune conclusion sur cette auteure mais j'avoue avoir apprécié le style, typique du polar d'ailleurs; les flics ne sont pas des modèles d'intégrité, les "évangélistes" qui tentent de résoudre cette sombre histoire sont plutôt torturés et le scénario est bien amené. J'ai été surpris par l'épilogue de Debout les morts.
Néanmoins, j'ai trouvée la révélation finale de Marc un peu curieuse, comme précipitée par le désir de Vargas d'en finir avec ce roman. La crédibilité n'est pas remise en cause mais j'aurais bien aimé que les indices apparaissent moins "évidents"; j'ai en gros eu l'impression que la fin du livre révélait tout trop brutalement, de façon presque évidente. Bon en tout cas je relirai sans aucun doute Vargas (que j'ai tout de même apprécié), ne serait-ce que pour retrouver cette gouaille pleine d'aphorismes propre aux vieux flics de polars. Et puis, il faut toujours donner une seconde chance à un écrivain.
Ben moi, j’ai aimé...
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 10 avril 2005
Libris québécis n’a pas aimé, soit. Mais, et là je rejoins Sibylline, sa critique est un peu rapide : lisez les trois premiers chapitres et le dernier, et le tour est joué. Je ne m’y connais pas du tout en roman policier, mais pour le peu que j’en sais, c’est souvent le cas. Et puis, moi, j’ai bien aimé la description des quatre voisins. Je les ai trouvés sympathiques et drôles. Un peu caricaturaux, certes. La fin est un peu rocambolesque et maladroitement présentée, certes. Je ne dis pas que c’est LE roman policier qu’il faut avoir lu. Mais un policier qui intrigue et qui fait rire et qui rend ses personnages attachants, c’est assez pour moi…
Pas grand-chose...avec rien autour !
Critique de Léonce_laplanche (Périgueux, Inscrit le 22 octobre 2004, 88 ans) - 15 décembre 2004
Je ne l'ai pas aimé du tout. Beaucoup trop d'invraisemblances, et une histoire qui ne m'a jamais intéressé. J'ai eu souvent l'impression de lire la suite de la série " la bande des cinq" : ne manque que le chien !
Les personnages n'ont pas d'épaisseur et sont artificiels.
Parfois trop évident ( on devine tout de suite que les restes du cadavre carbonisé ne sont pas ceux de la cantatrice), parfois trop tiré par les cheveux ( précisément les deux cheveux retrouvés dans le coffre), le récit est "mal foutu".
Soyons aussi optimiste : Quand Fred Vargas écrira à plein temps, avec un « vécu » et une analyse plus riche, on peut espérer d’elle de belles choses.
Rendez-vous dans vingt ans……ou peut-être avant ?
Pas du tout d'accord
Critique de Sibylline (Normandie, Inscrite le 31 mai 2004, 73 ans) - 2 août 2004
J’ai bien aimé « Debout les morts » (et, malheureusement, aussi la critique de Libris Québécis qui aurait pu mettre son talent au service d’une autre cause) mais enfin, passons. Ne pas encourager l’adversaire.
Donc, j’ai bien aimé ce livre.
On me l’avait conseillé, il y a longtemps déjà. C’était mon premier Vargas et il y en a eu beaucoup depuis, c’est dire que j’ai tout de suite accroché.
La quatrième de couverture nous annonce à peu près : Un matin, une cantatrice découvre dans son jardin un arbre qu’elle ne connaît pas. Qui l’a planté là ? Pourquoi ?
Moi, j’avoue que je me suis aussitôt imaginé que cela m’arrivait un beau matin et l’idée m’a amusée. Je voulais voir ce qu’il allait advenir de cet arbre, comment il était arrivé là et comment chacun réagirait à son arrivée.
Quant à ce qui est dit ci-dessus, qu’il suffit de lire les 3 premiers chapitres et la fin pour avoir fait le tour de la question. Peut-être - et la formule est bonne - mais avouons qu’il y a bien peu de polars pour lesquels ce ne soit pas le cas. Et moi, j’ai bien aimé me promener dans la fameuse trentaine de chapitres médians. C’est vrai que l’énigme n’est peut-être pas la plus vraisemblable du monde, mais j’ai éprouvé de la sympathie pour les personnages et, après ce coup d’essai, j’ai toujours aimé les retrouver dans les autres romans de Vargas. Quand une histoire m’amuse, m’intéresse et m’est agréable à lire, je ne boude pas mon plaisir : 3 étoiles polar!
Pas fameux
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 10 juin 2003
Par la suite, sur les conseils insistants d'une amie, je me suis lancé dans "l'homme à l'envers" qui éveilla en moi un verdict à peine meilleur et enfin, dans "pars vite et reviens tard" qui m'a semblé nettement (enfin, pas trop nettement quand même !) plus réussi !
Alors si quelqu'un a vraiment envie de laisser une 2ème chance à F.Vargas, je lui conseillerai donc plutôt ce dernier.
Aphorisme n'est pas euphémisme
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 8 juin 2003
Les nombreux puristes sur ce site, qui ont selon moi le grand mérite de tirer tous les apprentis vers une meilleure orthographe, voudront bien m'excuser de cette confusion dans ma critique éclair précédente.
Les mauvais livres...
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 7 juin 2003
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