Léviathan de Paul Auster
( Leviathan)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 21 avis)
Cote pondérée : (490ème position).
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Un destin, une étude psychologique, un très bon livre
Pas de perte de temps : le livre commence dès la première phrase. Un homme a été tué dans le Wisconsin, probablement en manipulant des explosifs.
Il n'en reste rien, ni quasiment de sa voiture. Le F.B.I n'a aucune piste.
Peter Aaron, écrivain, se dit qu'il doit se dépêcher avant que le FBI ne vienne chez lui pour lui poser des questions. Il est certain qu'il s’agit de son ami Benjamin Sachs, qu'il a rencontré des années auparavant, dans un bar de New York. Ils ont discuté, n'ayant rien d’autre à faire, et bu quelques verres. Benjamin lui a confié qu'il avait fait dix-sept mois de prison, où il avait écrit un livre, pour avoir refusé d’être incorporé dans l’armée pour aller au Vietnam. Ils ont continué de se voir pendant un bon bout de temps, puis se sont un peu perdus de vue, après une grave chute d’une échelle de secours, subie par Benjamin.
Des années plus tard, la presse dévoile qu’une copie de la statue de la Liberté a été dynamitée dans une petite commune d'un Etat. Ces faits se reproduisent, et voilà l’Amérique qui se met à vivre au rythme des explosions de ses statues de la Liberté. À chaque fois il n’y a aucun indice et rien ne permet d'avancer dans l’enquête. C'est par une femme que Peter Aaron va arriver à mener toute son enquête et par retracer l’itinéraire et les motivations de Benjamin Sachs. Une affaire bien compliquée, pleine de rebondissements.
Paul Auster se livre ici à un exercice de psychologie des plus subtiles. Son personnage, victime de nombreuses coïncidences ,est comme poussé par un destin inévitable. Paul Auster nous tient par la main et nous emporte dans les méandres de la vie de son ami. Il nous les découvre petit à petit, comme il les a découverts lui-même.
Les éditions
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Léviathan [Texte imprimé], roman Paul Auster trad. de l'américain par Christine Le Boeuf
de Auster, Paul Le Bœuf, Christine (Traducteur)
Actes Sud
ISBN : 9782868699404 ; 22,40 € ; 04/01/1999 ; 309 p. ; Broché -
Léviathan [Texte imprimé], roman Paul Auster trad. de l'américain par Christine Le Boeuf
de Auster, Paul Le Bœuf, Christine (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253139072 ; 4,51 € ; 01/02/1996 ; 317 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (20)
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Un monstre trop humain
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 15 mai 2021
Message de la modération : Présentation éditeur
Leviathan
Critique de Manouche (, Inscrit le 29 avril 2012, 57 ans) - 1 novembre 2012
Je devais y rencontrer un important client, il était mon principal rendez-vous et sans lui je n'y serai pas allé. Pour certaines raisons, cet aimable contact m'a fait "poireauter" pendant 3 jours, reportant à chaque fois notre rencontre. J'ai donc passé du temps dans le hall de l'hôtel où je résidais et dans la salle d'attente proche de son bureau. Vous comprenez donc l'atmosphère bien particulière qui a entouré ma lecture.
Je l'ai dit, de surcroît, c'était ma première rencontre avec Auster.
Cette oeuvre m'a accompagné longuement après avoir refermé le bouquin, une oeuvre complète: écriture, histoires et personnages passionnants, richesse psychologique, entrain à la réflexion.
Et quelle belle manière de boucler la boucle avec un livre qui se termine là où il a commencé.
J'ai lu depuis plusieurs Auster, dont certains m'ont aussi beaucoup plu, mais je conserve pour celui-là, vous l'avez compris, un goût bien particulier. Merci pour votre lecture de cette critique éclair
Psychologie et coïncidences
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 15 août 2012
Le récit est celui d’une dérive, de la descente aux enfers d’un intellectuel, ballotté entre sa pulsion créatrice, et les chaos de sa vie privée et publique. Mais au delà de Sachs et Aaron il y a quelques autres personnages de femme très marquants (Iris, Maria, Lillian) riches eux- aussi et dont on ne fait que deviner par intermittence la biographie et le mal-être.
C’est palpitant, très fouillé dans la psychologie et les états des personnages, complexe tout en restant réaliste, mais Paul Auster n’en fait-il pas un peu trop dans la construction de son scénario et l’enchaînement des coïncidences ?
Peut-être est-ce pour cela que, en dépit de la densité et de l’intensité du récit, je me suis demandé en refermant le livre : so what ?
En même temps, je ne connais pas bien l’Amérique et les personnes auxquelles Paul Auster fait semble-t-il référence si j’en crois d’autres critiques lues sur Internet. Je n’ai sans doute pas les clés pour apprécier toute la profondeur et la richesse du message.
RE: Auster peut mieux faire!
Critique de Math_h (Cahors, Inscrit le 11 août 2008, 38 ans) - 8 septembre 2010
Enfin bon, certains ont beaucoup aimé moi pas... C'était peut-être juste pas pour moi...
jeux de hasard
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 20 décembre 2009
Le fantôme de la liberté
Critique de Tyty2410 (paris, Inscrite le 1 août 2005, 38 ans) - 12 juin 2006
Madame, monsieur, Voici un bon livre
Critique de Tchico2 (Labenne, Inscrit le 12 janvier 2006, 49 ans) - 17 février 2006
Il nous mène par le bout du nez et c'est agréable. Je le conseille à tout le monde. Ce bouquin est à lire absolument. Mais tout est à lire chez Auster excepté pour moi , l'invention de la solitude (que je ne conseillerais pas à quelqu'un qui veut découvrir Paul Auster) et peut être "le voyage d'anna blume".
Paul Auster, la valeur sûre
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 29 novembre 2005
Benjamin Sachs, écrivain, en vient à ne plus se satisfaire de cette activité qu’il assimile à une certaine passivité. « Je ne veux pas passer le restant de mes jours à introduire des feuilles de papier blanc dans le rouleau d’une machine à écrire. Je veux me lever de mon bureau et faire quelque chose. Le temps d’être une ombre est passé. Il faut maintenant que j’aille dans le monde réel et que je fasse quelque chose. » Et que fait-il ? Il place des bombes qui détruisent ici et là les reproductions de la statue de la Liberté. Comment expliquer ce changement de direction ?
Auster développe également quelques beaux personnages féminins qui gravitent autour de Sachs et du narrateur, son ami de toujours. L’étude, assez fine, de la psychologie des uns et des autres reste extrêmement cohérente, et nous porte parfois aux confins de l’indicible. Même si ce n’est pas son livre le plus percutant, cela reste du très bon Paul Auster…
L'effet d'une bombe
Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 16 septembre 2005
Certain qu’il recevra sous peu la visite du FBI, le narrateur entreprend l’écriture de leur histoire : leur rencontre, leur amitié et les événements qui ont conduit Benjamin dans sa folle lutte. Une fois encore, le destin joue un grand rôle dans ce roman de Paul Auster. Une série de coïncidences déterminera le cheminement des réflexions de Benjamin et son aboutissement dans des actes « terroristes ».
Encore du grand Paul Auster même si ce n’est pas le roman que j’ai préféré. J’ai même éprouvé quelques difficultés à entrer dans l’histoire. Mais une fois imprégné de l’atmosphère, il devient difficile de lâcher le livre. Paul Auster soigne véritablement la construction de ses personnages, les secondaires étant aussi bien campés que les principaux. L’histoire est construite de manière à nous tenir en haleine en maintenant habilement quelques zones d’ombre. Paul Auster ne m’a, jusqu’à présent, jamais déçu et il possède, selon moi, les qualités qui en font un grand écrivain.
Prix Médicis étranger 1993
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 22 décembre 2004
L’auteur analyse tous ses personnages avec une précision chirurgicale. Sauf étrangement, Reed Dimaggio, un individu clé dans la séquence des événements qui ont amené Sachs, le personnage principal, à se faire littéralement exploser. Le narrateur, que l’on devine être Auster, raconte la vie de Sachs avant cet incident, en profondeur tout en conservant un retrait parfois dérangeant. Il aborde ainsi le terrorisme, le patriotisme et fait un plaidoyer tiède pour une nouvelle Amérique. Tous ces thèmes sont en sourdine tellement l’aspect introspectif du roman prend tout l’espace, comme si Auster avait eu peur d’être trop politique.
Mais bon, je ne pourrais pas lui reprocher d’avoir livré une œuvre infiniment humaine et complexe dans l’émotion. Le charme fonctionne à merveille et j’ai été séduit par l’écriture et le récit pas banal du tout. C’était mon premier Auster et certainement pas le dernier.
Pour « Nothingman » qui a fait les liens avec la réalité, j’ajouterais que certains suspectent que Benjamin Sachs est inspiré par l’écrivain américain Don Delillo. Lui aussi a écrit un roman politique dont le projet d’adaptation au cinéma a avorté (Libra) et Léviathan lui est d’ailleurs dédié.
Tours et détours
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 18 juillet 2004
J'ai de nouveau beaucoup aimé lire Auster, sa dimension réaliste où il se laisse droit à une touche, un doigté, un plaisir de bousculer, à dépasser les limites.
Très très bon.
Auster, maître ès psychologie
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 27 juin 2004
Une vie dont les grandes lignes sont dessinées par le hasard. Dans ce roman, Paul Auster dessine de véritables esquisses psychologiques qui font que les personnages prennent une vraie épaisseur et nous deviennent familiers. Il y a aussi de petites insertions de réalité dans la fiction : Peter Aaron (P.A. pour Paul Auster ?), sa seconde épouse Iris ( anagramme de Siri Hustvedt , romancière et épouse de Paul Auster), le personnage de Maria, une artiste conceptuelle qui fait sans doute référence à Sophie Calle, célèbre artiste contemporaine.
C'était mon premier Paul Auster. Ce ne sera sans doute pas le dernier!
Merci pour cet avis...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 19 décembre 2001
Un style formidable
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 19 décembre 2001
Une fois de plus...
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 26 novembre 2001
Ce cher Auster
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 23 juillet 2001
A propos d'Auster
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 22 juillet 2001
Auster peut mieux faire!
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 21 juillet 2001
La trilogie new-yorkaise du même auteur par exemple est selon moi mille fois meilleure. Mais je conseille tout de même ce livre, il vaut la peine d'être lu.
Et puis comme le dit si bien Jules ce livre commence dès la première ligne ce qui est plutôt rare! ;o)
Un très bon livre
Critique de Alertinfo (Paris, Inscrit le 11 avril 2001, 50 ans) - 11 avril 2001
Paul Auster n'est pas un amateur. Ses réflexions ont plus de substance que celles de John Irving qui écrit selon moi dans le même registre.
On se perd un peu et c'est très agréable. C'est dur de quitter un livre si bien écrit, même si au final, il ne nous mène nulle part.
A lire absolument tout de même
L'Amérique humaine?
Critique de Marco (Seraing, Inscrit le 19 février 2001, 50 ans) - 3 avril 2001
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